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Les Suisses face au principe de libre circulation pour les Roumains et les Roms

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Depuis que la Suisse a intégré en 2008 l’espace Schengen, le pays voit arriver un nombre croissant d’immigrés roumains, des Roms en majorité. Ceux-ci viennent y faire des petits boulots ou simplement mendier dans les rues. C’est le cas à Genève, où les Roms d’Aiud, ville du centre-ouest de la Roumanie, viennent régulièrement faire la manche dans les rues du centre-ville. Prises de court, les autorités ont commencé par interdire la mendicité… Aujourd’hui, la question est de scolariser les enfants des mendiants roms pour ne pas les laisser dans la rue. Voire de retirer carrément la garde des enfants aux parents. Un débat qui fait polémique en Suisse où ces nouvelles mesures rappellent un épisode de sinistre mémoire : de 1926 à 1976, la fondation Pro Juventute avait été chargée par l’Etat suisse de sédentariser de force les enfants des Jenisch, les Tziganes suisses, arrachant ainsi près de 800 mineurs à leur famille. Un reportage de Marion Moussadek, d’Euranet Allemagne.

Le reportage de Marion Moussadek, d’Euranet Allemagne, rappelle la situation particulièrement difficile de la plupart des communautés appartenant à l’ethnie rom de Roumanie. Sur les près de 22 millions d’habitants que compte le pays, 10% appartiennent aux 19 minorités ethniques qui y vivent depuis des siècles, aux côtés des Roumains majoritaires. S’il est difficile d’établir laquelle est la plus ancienne, c’est sûr que les Roms sont, aux côtés des Hongrois, les plus nombreux. Les statistiques officielles font état d’un peu plus de 500 mille Roms, répandus sur l’ensemble du pays. Officieusement, on parle de quelque 2 millions d’ethniques rom dont un quart vit grâce à l’aide sociale, un sixième compte sur le revenu minimum garanti et 80% sont pauvres, notamment les femmes et les enfants. Le niveau d’éducation très faible contribue largement à cette réalité inquiétante. Un récent rapport du ministère roumain du Travail montre que seulement un dixième des jeunes Roms ont terminé un lycée. Et puis, 28% (donc un tiers) de ceux qui sont allés en cours primaire n’ont pas réussi à le finir, ce qui se traduit par le taux d’analphabétisme le plus élevé parmi les différentes catégories de population de la Roumanie. Malgré les places réservées pour l’ethnie rom dans les lycées et les universités, malgré la législation anti-discrimination, notamment sur le marché de l’emploi, la précarité souvent extrême est une caractéristique de ces communautés, particulièrement en milieu rural. En l’absence d’un niveau d’éducation qui réponde aux exigences économiques de la société, l’emploi se fait rare et presque toujours précaire. Sans moyens financiers, mener une vie décente reste un rêve pour nombre d’ethniques rom qui vivent dans des conditions très difficiles, souvent à la limite de la loi. Un cercle vicieux que seule une coopération très étroite entre les autorités nationales et locales d’une part et les représentants de ces communautés peut briser. Les enfants rom sont pourtant aujourd’hui plus nombreux à aller à l’école. Ils étaient 250 mille en 2008, par rapport à seulement une centaine de milliers en 1990. Il existe donc des chances pour que la réalité actuelle change.

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