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Expatriation en Roumanie : vivre à Tebea en Transylvanie

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expatriation en roumaniedrapeau roumanie

Ils ont vécu l’expérience de l’expatriation en Roumanie dans la région de Tebea en Transylvanie. Une grande aventure qui n’a pas été sans difficulté mais remplie de sources de satisfaction. Au contact d’une population très accueillante, ils ont découvert les modes de vie de la Roumanie rurale…

Annick, la Bretonne. La fibre de l’inconnu, de la nouvelle expérience, est sa raison de vivre… elle est tombée dans le chaudron quand elle était petite! On pourrait dire: Annick aux Indes, aux Amériques, en Afrique, dans le désert, etc…. Emile, le Bruxellois de souche. Avide de connaissance, de rencontres, de cultures. Toujours à l’affût de nouvelles expériences, de nouveaux modes de vie. C’est presque naturellement, comme si ce moment avait été étouffé depuis longtemps, qu’ils ont contracté le virus de la Roumanie et qu’ils ont engagé leur avenir en décidant de leur expatriation en Roumanie.

 


Expatriation en Roumanie : tribulations d’une Bretonne et d’un Bruxellois à Tebea


Histoire d’une rénovation de maison à Tebea en Transylvanie

Introduction

Les voilà à présent, nous racontant les péripéties de cette aventure à Tebea, la patrie d’Avram Iancu , où le démocrate révolutionnaire a été enterré il y a plus de 130 ans. Ils ont décidé de rénover les deux petites maisons acquises, en gardant leur style ancien.

2003: Approche de la Roumanie

Je retrouve un ami perdu de vue de longue date. Et pour cause: il habite à Ploiesti depuis 2O ans et ne revient que sporadiquement voir ses enfants. Il me parle de la Roumanie, de la période d’avant et après le putsch. Et il en parle objectivement.
De mon coté, j’ai toujours été passionné par l’Europe centrale, mais aussi par la dualité de deux régimes que tout opposait et qui n’étaient séparés que par le mur. Depuis bientôt 4O ans, j’y fait des incursions régulières. Le mur n’était pas aussi imperméable que ça. J’étais à Prague en 69, dans la foulée de Mai 68 où nous avions rencontrés des Tchèques qui nous avaient invités.
Depuis, je n’ai cessé de m’intéresser à ces pays. La Roumanie était tellement cadenassée que c’était le seul pays qui nous était interdit. A part des voyages organisés où l’on ne vous montre que ce que l’on veut. Je revois à plusieurs reprises mon ami Alain qui, pour des raisons familiales, revient régulièrement en Belgique.

2004: L’achat de la maison à Tebea

Alain retourne en Roumanie et Annick et moi décidons de l’accompagner. Entre temps, j’avais fait une recherche sur le net et me suis rendu compte de la diversité de ce pays. Alain est très content d’avoir des compagnons de voyage et nous sommes très heureux de visiter un pays, accompagné d’un connaisseur parlant le Roumain.
En traversant vite fait l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie, nous logeons dans un hôtel sur la nationale, entre Oradea et Arad. Ce qui nous entoure est une plaine assez morne et Annick dit: « là-bas, au fond, il y a des montagnes ». Alain réplique qu’il s’agit probablement les monts Apuseni et que ça peut faire 7O km de routes tarabiscotées. Qu’à cela ne tienne, et quelques heures après, nous étions à Deva, où nous avons logé (très mal).

Le lendemain, comme je le fais partout où je passe, j’achète un journal de petites annonces et regarde le prix des maisons. Il était bien convenu, entre ma femme et moi, qu’il n’était pas question de ça. C’était un minitrip d’une semaine, sans plus. Mais nous avions quand même envie de voir ce qu’on offrait et à quel prix.
Deva, chef lieu du Judet, ne nous intéressait pas et nous avons déménagé dans une pension de famille à Brad (2O.OOO habitants). Nous y avons visité quelques maisons, style ancien régime, des blocs carrés, sans charme. C’est alors qu’une dame nous dit qu’elle aussi avait une maison à vendre. Elle était située dans une longue rue bordée de fermes, un beau bout de terrain et une petite ferme à deux corps, en assez bon état, mais surtout, bourrée de charme. Le soir, nous avons regardé la carte.  Baia, Tebea, une route nationale qui mène à Brad (6km) et à 4O km, Deva, une grande ville pour la Roumanie. Une nuit de réflexion, un coup de coeur et… vendu!

Je savais en partant en Roumanie qu’acheter une maison en tant que personne physique était compliqué. J’avais eu vent de cette histoire en arpentant le net et en consultant l’ambassade qui en fait était très peu renseignée. Apparemment, une histoire de fous qui n’est toujours pas réglée, même si le parlement roumain a voté cette année une loi rectifiant cette anomalie. Mais la loi n’entrera en vigueur qu’après l’entrée de la Roumanie dans le marché commun. D’après les dires de ma Notaire à Brad, que j’ai vue cet été, il faudra encore quelques mois avant que cette loi entre en vigueur après l’entrée effective en 2OO7. Voici comment il faut procéder:
– s’adresser à un notaire sérieux qui connait le problème. A Brad, notre notaire n’a pas du tout été étonnée et avait les solutions, ce qui était rassurant.
– exiger que l’acte des vendeurs soit contrôlé et ne soit pas en indivision; si tel est le cas, demander que les parties concernées signent l’acte ensemble.
– vérifier la clause qui dit que dès que la loi le permet, le terrain change de mains et ce, sans frais supplémentaires, à part l’acte notarié qui officialise l’opération.
-dès ces formalités accomplies, engager un géomètre, faire mesurer le bien et le faire enregistrer au nom du nouveau propriétaire.
– aller en temps voulu payer les taxes cadastrales.
– depuis cette année, assurer son bien contre l’incendie (nouvelle loi).
( je viens justement de me taper un expert en sinistres, ici à Bruxelles: qu’est ce qu’ils sont durs à la détente!)
Une autre solution est de créer une petite société qui elle, peut acheter immédiatement le terrain. Mais cela nous semblait plus compliqué.
Il faut aussi savoir qu’à partir de la signature du compromis de vente, la loi Roumaine prévoit un mois pour finaliser la vente. En Belgique c’est trois mois, ce qui nous a un peu bousculé .

Premier séjour à Tebea en aout 2004

Nous sommes arrivés à Tebea avec nos bagages, bien décidés d’acheter tout sur place. Une Bretonne et un Bruxellois à la recherche de matelas, d’un frigo, d’une gazinière et de tout ce qu’il faut pour vivre un mois « à l’occidentale ». Belle aventure, à condition de rester calme. Nous avons mis une semaine pour réunir notre barda. Acheter un frigo est toute une affaire. Il nous a fallu signer d’innombrables papiers et pour le transport, c’est encore plus compliqué. Même pour des étagères, il nous a fallu signer de nombreux papiers, comme si on allait attaquer le musée de l’or (le plus grand d’Europe qui se trouve au bout de la rue).
Les anciens propriétaires, flanqués d’un interprète, nous ont beaucoup aidés. Mais il faut bien le reconnaitre: les Roumains n’ont pas l’esprit commerçant! Quand ils n’avaient pas envie, ils entamaient une parlotte, voulaient savoir d’où on venait et ce qu’on faisait là. La parlotte est leur sport favori, mais nous avions surtout envie de dormir « à la maison ».
Après la première nuit, au réveil, une petite dame nous attendait au milieu du terrain avec un bouquet de fleurs, sa façon discrète de nous souhaiter la bienvenue. Tellement touchant, nous en avions les larmes aux yeux. Elle était menue, menue, nous sommes allés vers elle, nous ne savions que dire et n’avions d’ailleurs pas les moyens de communiquer, c’est avec des gestes que nous l’avons invitée à prendre le café. On l’appelle Tissa. Depuis, elle ne manque jamais de nous apporter de fines pâtisseries à la pâte légère et croustillante, des légumes, des oeufs, du lait…
Avec nos voisins de l’autre côté (gauche), c’était plus facile. Leur fille en vacances, étudiante à Timisoara, parlait couramment l’anglais. Beaucoup plus jeunes que Tissa, c’est avec eux que nous avons appris les premières règles de vie dans une campagne roumaine. D’abord, pas de questions d’argent entre voisins proches. Cette règle a toujours cours aujourd’hui. Pour entrer avec la voiture sur le terrain, il nous fallait remblayer. Nous en avons parlé à Marine, notre voisin de droite, et le lendemain, il s’est amené avec son caruto (charette avec des chevaux) et de la terre qu’il avait été chercher je ne sais où. -« Combien je te dois? » Il m’a plutôt invité à prendre le café chez lui en rigolant. Cet arrangement dure encore. Il entretient le terrain: il reçoit l’herbe. Il n’a pas de voiture: nous le conduisons où il désire. Quand je trouve qu’il exagère, je lui fais cadeau d’une nouvelle brouette, ou d’une meuleuse. Je souhaite que cet arrangement continue. Personne ne se sent lésé, et nous avons, aussi bien eux que nous, le sentiment quelqu’un sera toujours là en cas de besoin.
Je serais tenté de comparer ce mode de vie à un habitat groupé. Un mouvement qui, en Belgique et en France, existe depuis plus de trente ans. Chacun chez soi, mais on est solidaires et on vise un mode de vie convivial. La seule différence, c’est qu’en Occident, ce mode de vie fonctionne avec des gens qui se sont choisis. Là, nous avions à nous intégrer. Annick et moi avons vécu de nombreuses années en habitat groupé ou assimilé, je pense que cela nous a aidés.

Le terrain fait 28 ares, avec une rue asphaltée en bas et un chemin de terre qui donne accès au terrain vers le haut. Les petites maisons font environ IOO m2, combles compris, sans les terrasses. Les maisons sont en bois de 8 à 9 cm, du chêne dur comme de l’os, assemblé à l’ancienne, et recouvert de terre à l’intérieur et à l’extérieur. L’une a été construite en I914, l’autre, en bien meilleur état, en I927. C’est ce que j’appelle « la maison du Dimanche ».

C’est encore maintenant l’usage. La petite maison sert à tout, l’autre est plutôt d’apparat. Nous avons fait peindre les maisons en blanc, aussitôt notre installation terminée. La grisaille du ciment était par trop déprimante, entourés de cette belle nature. Nous avons aussi fait décaper les belles boiseries faites main, les portes et la barrière de la terrasse.

Premiers contacts avec Baia de Cris et Brad. (qui signifie sapin en Roumain)

Baia de Cris est le centre administratif d’une entité de plusieurs communes très étendues. Brad est une ville de 2O.OOO habitants assez étendue aussi. Les centres de ces deux villes sont très vivants.
Brad est une ville besogneuse, où le commerce règne en maître. Avec son marché permanent, et ses multiples marchés spécialisés, étalés sur une semaine, elle semble toujours en mouvement, plutôt en effervescence. C’est une sensation que, dans nos contrées, nous ne connaissons plus.
Après notre installation, nous nous sommes employés à reconnaitre ces lieux si bigarrés, où la surprise est quasi permanente. Des moyens de locomotion tout à fait inattendus, beaucoup de marcheurs, chargés de toutes sortes d’objets. Vraiment la rencontre de l’Occident, des pays slaves, avec un zeste oriental, apportée surtout par les Rroms.
Les Roumains sont devenus des spécialistes en attroupements. Normal: pendant cinquante ans ils ont marché en file indienne.Tout cela sans le moindre signe d’énervement et surtout, aucun signe de violence.
Baia, c’est plus subtil, même si elle ne fait que 4OO habitants, et que leur façon de vivre de diffère pas beaucoup de Tebea, il y a toujours du mouvement, mais dans une harmonie qui déconcerte, parce que c’est le centre administratif de 9 communes.
Nous nous sommes efforcés d’aller à la rencontre de cette population dans le même esprit. Même si notre véhicule se remarquait, nous avons fait comme eux, c’est à dire ouverts, calmes, acceptant la parlotte quand elle se présentait. Le lieu incontournable est le bistro et le resto. Ils sont presque toujours liés. Ou une épicerie et un café. C’était facile de faire nos courses et de s’asseoir pour prendre un café. Nous nous sommes très vite habitués à certains endroits. Après deux ou trois visites, nous étions connus, et il y avait toujours quelqu’un qui baraguinait tantôt le Français, l’Anglais ou l’Allemand.
Beaucoup de personnes de la région sont parties travailler à l’étranger et elles sont très fières de parler une de ces langues. Il y avait des gens qui parlaient pas mal l’Italien aussi, mais nous n’y comprenions rien. Communiquer n’a jamais été un problème. Avec la conséquence que nous n’avons pas beaucoup appris de Roumain!!!!!!!!!!
Rencontrer des Roumains n’est pas difficile, ils sont curieux et ouverts et certainement non violents. Nous n’avons jamais eu l’impression d’être en insécurité. Au contraire, je me sens plus libre là-bas qu’à Bruxelles. Très vite, nous nous sommes mis à la recherche d’un architecte, d’un entrepreneur, de main d’oeuvre. Quand on disait à nos amis de Baia qu’on cherchait soit un architecte ou un menuisier, rien de plus facile. On poussait la porte et on nous accueillait. Ces démarches n’ont pas toujours abouti, mais le fait est là, j’estime qu’il est plus facile, certainement plus convivial, de restaurer une maison en Roumanie qu’à Bruxelles. Un autre fait et non négligeable, dès qu’on a des amis, on est protégé. Même s’ils posent parfois des questions qui nous semblent indiscrètes, le prix à la journée pour un travail, par exemple, c’est à travers eux que nous nous sommes fait une idée assez juste du marché.
Nous sommes repartis après un mois sur Bruxelles en nous demandant si nous n’avions pas rêvé. Tellement de sensations en même temps, tellement d’amitié, tellement de dépaysement, une si belle nature. Nous n’attendions qu’une chose, y retourner le plus vite possible et retrouver ce que nous laissions derrière nous.

 

Après une année, nous retrouvons le chemin de la Roumanie. Comme d’habitude, nous avalons 1300 km de bitume, vite fait. Après la frontière hongroise, nous descendons toujours à l’hôtel Paprika. Il y a plusieurs possibilités pour y loger, entre autres, un établissement roumain qui offre le gîte à 8 ou 9 euros. Nous préférons l’hotel Paprika parce que le parking est gardé la nuit et que notre voiture est toujours bourrée. Après, il nous reste environ 500 km (150 km d’autoroutes et puis des nationales).

Les retrouvailles : Séjour en Roumanie et à Tebea en 2005

En Roumanie, les routes sont relativement bonnes, mais on n’est jamais sûr de ne pas rencontrer un nid de poule ou des fous qui dépassent dans des virages, sur des lignes blanches, etc…
En général, nous arrivons à Tebea en fin d’après-midi, toujours habités d’une pointe d’angoisse : qu’allons-nous retrouver ?
Je nous voyais déjà , après cette longue chevauchée, nettoyer la maison, installer les lits, etc… Rien de tout cela. Nos voisins nous attendaient. La maison était propre et ils avaient même planté des fleurs dans une souche d’arbre à l’entrée du terrain.

 

Tebea et deux autres villages avaient subi une mini tornade. Les dégâts étaient importants, surtout dans les champs et les vergers. Mais les maisons aussi avaient été détériorées. Chez nous, le toit de la grande maison était endommagé, les gouttières en demi lune et les descentes pluviales.
Mais le plus important était que nous retrouvions nos amis, la convivialité qui nous avait tellement interpellés l’année précédente.
Nous nous sommes donné une semaine pour faire le tour de nos amis et connaissances. Et aussi pour trouver Pierre, le Français. Je l’ai rencontré sur le Net. Il habite Brad depuis deux ans, par choix et aussi parce que la haute montagne n’est pas loin et qu’il adore se mesurer à elle. Je l’ai finalement rencontré au cybercafé. Cette année, il y deux cybercafés à Brad. En 2004, rien ! En un an tout avait évolué, les routes avaient été refaites, les trous, fléau de Brad, avec les meutes de chiens errants, avaient disparu.

Après, nous nous sommes occupés de la maison. Notre voisin, malgré les urgences de la saison, est venu nous aider à refaire le toit avec l’assistance de mon fils aîné et d’un couvreur.
Entretemps, on continuait à décaper les boiseries. Nos amis de passage ne comprenaient pas bien : payer pendant des jours pour décaper des peintures ternies, au lieu de poncer et de remettre une nouvelle couche leur paraissait absurde. Nous adorons le vieux bois naturel. Pour nous, c’est du luxe. Pour les gouttières et descentes pluviales, nous avons trouvé Gitte. Nous avons demandé à une amie si elle connaissait quelqu’un pour refaire du neuf. Une demi-heure après, nous étions chez lui, reçus comme des rois. Et le lendemain, il venait voir les travaux. Après que le brave Gitte ait consciencieusement fait le tour des travaux, après le café et la parlotte, je me suis mis à poser des questions, je voulais une offre de prix, connaître le prix des matériaux, etc…

 

Chez eux, cela ne marche pas comme ça. Il a sûrement fait ou refait la moitié des gouttières des environs, il marche à la confiance. Il a fini par donner le prix de son travail et nous avons acheté les marchandises avec lui à Brad.
Gitte est venu une dizaine de jours souder les morceaux de métal galvanisé, ajuster les équerres pour les descentes, etc. Un travail de bénédictin. D’une rare précision . J’ai passé beaucoup de temps à le regarder travailler. Nous sommes très contents du résultat et nous passons souvent lui dire bonjour ainsi qu’à sa famille.

Morale de l’histoire : en Roumanie, il faut laisser du temps au temps.
Avec le menuisier, pareil : « ah, oui, je peux faire ça, mais je n’ai pas de bois sec. » « OK, on peut en trouver », etc… Là où cela s’est vraiment mal passé, c’est avec l’architecte. On l’a rencontré plusieurs fois en vue d’ajouter deux pièces à la grande maison (projet abandonné depuis : nous avons décidé d’aménager les combles). Malgré son français très convenable, il ne nous a pas compris. Il nous a dessiné un château ou assimilé. Absolument tout ce que nous ne voulions pas…

 

Nous nous sommes mis d’accord sur le montant de sa prestation et nous nous sommes quittés en très bons termes. Nous avons même pris un pot avec sa femme et lui au festival d’Avram Iancu.
C’est un des problèmes que nous rencontrons : cette vie de proximité nous oblige à nous adresser aux artisans du coin, qui travaillent souvent sans filet… Mais ce sont d’excellents artisans, qui réalisent des prouesses avec des moyens plus que précaires. Je ne peux qu’être admiratif devant leur inventivité. Chapeau.

En été, les ouvriers travaillent dix heures par jour, artisans y compris. Le prix pour des travaux non spécialisés est fixé à la journée, repas compris.
Entre temps, nous faisions un peu de tourisme, toujours accompagnés d’un interprète, français ou anglophone, ne perdant jamais de vue qu’il nous fallait trouver quelqu’un (ou une société) capable d’entreprendre la restauration de la petite maison qui était vraiment mal en point. Construite 15 ans avant l’autre, et avec des moyens plus modestes, c’est elle qui méritait toute notre attention. Mais les gens que j’estimais capables de réaliser nos projets répondaient évasivement. 2006 pour eux, c’était loin.

Nous avions droit à de petits « oui… on verra l’année prochaine… », etc. C’est fou comme ils vivent au jour le jour. Il faut insister, presque les mettre devant le fait accompli. Il faut apprendre à vivre avec l’imprévu qui est leur quotidien, leur insouciance, une sorte de fatalisme qui les caractérise. Ils sont sereins parce qu’ils se savent débrouillards et très inventifs. Rapides à la détente aussi : un problème de transport ? Ils arrêtent un tracteur ou un caruto (charrette) vide et lui demandent un coup de main. Ça marche presque à tous les coups. Un petit verre au bistro d’en bas ou quelques euros et l’histoire est réglée.

Pendant ce séjour de six semaines, nous avons encore plus découvert ce que ce pays avait à offrir. Et nous nous sommes posés la question : pourquoi ne pas aller y vivre quand l’heure de la retraite aura sonné ?

Annick et Emile
12/10/2006
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2 commentaires sur “Expatriation en Roumanie : vivre à Tebea en Transylvanie”

  1. Bonjour je viens de lire vos peripeties pour la maison que vous avez acheter, voila,moi et mon amie pensons aller en roumanie en octobre pour voir quelques maisons car nous souhaitons en acheter une ,je connais un peu la roumanie de part mon travail j’ai effectué des livraisons france_roumanie en camion dans les annees 2000, je suis tombé tout de suite amoureux de ce pays,et a l’epoque ont m’avais deja proposé une maison,mais j’etais jeune et pas pres, j’ai 49 ans et mon amie 45,nous aimerions savoir si les formalités pour un etranger dans l’achat d’une maison ont changé,est ce plus facile d’acheter,nous devons aller sur targu carbunestie (gorg) pour en voir,et a saschiz pour en voir une que j’ai vu sur un site, quelles sont les taxes etc.. cordialement xavier

  2. j’aimerais avoir votre aisance pour raconter mon instalation en roumanie. je vous souhaite de nombreuses annees de bonheur,dans ce beau pays.daniel

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