Aller au contenu

communisme

centrale tchernobyl pripiat

Tchernobyl, l’échec du communisme bureaucratique

Dans son essai Tchernobyl, retour sur un désastre, la journaliste, historienne et chercheur Galia Ackerman développe la thèse d’un échec du communisme bureaucratique, qui serait à l’origine de la tragédie de l’explosion du réacteur IV de Tchernobyl et de ses conséquences.

Les toutes premières pages de l’histoire du terrorisme en Roumanie : le cas Max Goldstein

Le radicalisme de gauche a conféré une nouvelle dimension à la lutte politique en Roumanie, à savoir le terrorisme. A la différence de l’assassinat politique, dont l’histoire abonde et qui, par définition, vise un individu ou un groupe rival, le terrorisme tue à droite et à gauche. Coupables présumés ou tout simplement innocents périssent dans les attaques des fanatiques d’une quelconque idéologie ou en sortent mutilés.

Cela fait du terrorisme une forme de lutte des plus repoussantes et lâches. Les débuts du terrorisme sont à placer dans la seconde moitié du XIXe siècle, voire même au temps de la Révolution française de 1789. L’anarchisme, c’est la manifestation la plus violente de propagation du terrorisme depuis ses débuts jusqu’à l’époque de la révolution bolchevique de 1917. Une fois instauré le pouvoir soviétique, le Komintern écrit des pages importantes de l’histoire du terrorisme mondial. Après 1945, le relais sera pris par des groupes et groupuscules d’extrême gauche et par le terrorisme islamique.

Le terrorisme en Roumanie ne saurait être dissocié du nom de Max Goldstein. D’origine juive, il devient, dès sa jeunesse, sympathisant du communisme et adepte des méthodes anarchistes de lutte supposant des attentats. Il était surnommé ”l’homme au crochet”, car il se servait d’un à la place du bras qu’une explosion lui avait arraché. L’historien Ioan Scurtu nous explique en quoi consistait la conception de Max Goldstein sur le monde nouveau qu’il souhaitait amener en Roumanie.
“Dans ce cas, ce n’est pas à un attentat au substrat politique que je me rapporte, mais plutôt à une conception. La fin du XIXe et le début du XXe siècle virent apparaître l’anarchisme, courant politique ayant pour principal promoteur Mihail Bakunin. Il visait à annihiler toute capacité de réaction de la classe dirigeante par la liquidation de ses élites. Cela aurait permis à la classe ouvrière de s’emparer du pouvoir et d’assurer aux masses une vie meilleure. Seulement, l’anarchisme n’a pas tellement pris en Roumanie. L’on en débattait les principes, mais on avait du mal à croire qu’en tuant quelques personnes on arriverait à renverser tout un système politique”.

L’histoire de Max Goldstein commence en novembre 1920, lorsqu’il tente d’assassiner Constantin Argetoianu, ministre des affaires étrangères à l’époque. Il rate son coup, mais peu de temps après, le 8 décembre, avec l’aide de Saul Osiaset Leon Lichtblau, il monte une autre attaque à la bombe, contre le siège du Sénat de Roumanie. En tombent victimes le ministre de la justice, Dimitrie Greceanu, et les sénateurs Demetriu Radu, évêque de l’église uniate d’Oradea, et Spirea Gheorghiu. L’attentat a également fait des blessés, parmi lesquels le président du Sénat, Constantin Coandà. Nous repassons le micro à l’historien Ioan Scurtu.
“Il était persuadé qu’en liquidant un certain nombre de personnes il parviendrait à accomplir l’idéal socialiste. En 1919 et 1920, il attenta, à plusieurs reprises, à la vie du roi Ferdinand Ier, encore que ce le souverain ne fût pas le pire ennemi des Roumains, loin s’en faut. Pour rappel, c’est pendant son règne que s’accomplirent la grande Union et la réforme. Après ces échecs répétés, Goldstein organisa l’attentat contre le siège du Sénat, institution qu’il prit pour cible en raison de son prestige. En effet, le Sénat était tenu à l’époque pour un corps d’élite. Il comptait nombre de personnalités qui, sans être sénateurs élus, détenaient quand même cette qualité en vertu des différentes dignités qu’elles représentaient: chefs du clergé, recteurs d’universités ou encore anciens ministres et parlementaires.”

L’action de Goldstein a choqué l’opinion publique, déterminant les autorités à se mobiliser pour lui mettre la main dessus – ce qu’elles réussirent en novembre 1921. L’exemple de Goldstein a contribué à la dissémination et à la consolidation du judéo-bolchévisme – cette théorie assumée par l’extrême droite par laquelle les Juifs étaient assimilés aux communistes. Un procès fut ouvert où l’on plaida trois causes: celle des dirigeants de la grève générale de 1920, celle du Sénat et celle des socialistes qui avaient voté en faveur de l’Affiliation du Parti Socialiste à la 3e Internationale Communiste. Repassons le micro à notre invité, l’historien Ioan Scurtu:
« Lors du procès, tant les sociaux-démocrates que les communistes ont désavoué cette pratique et requis la disjonction des dossiers. La demande fut acceptée. Goldstein fut jugé séparément et fut condamné à perpétuité. Emprisonné, il fit la grève de la faim pendant 32 jours et mourut des suites de cette forme de protestation. Avec lui s’éteignait le dernier terroriste du mouvement anarchiste de Roumanie. »

Max Goldstein meurt donc à 26 ans, laissant derrière lui l’image d’un combattant radical et téméraire contre la société capitaliste. Son action irréfléchie a nourri l’illusion de millions de personnes dans un monde nouveau fondé sur le meurtre de ses semblables.

Aut. : Steliu Lambru ; trad. : Mariana Tudose, Dominique

http://www.rri.ro

Lire la suite »Les toutes premières pages de l’histoire du terrorisme en Roumanie : le cas Max Goldstein

Les rapports entre la Roumanie et le Comecon

Après la seconde guerre mondiale, le cours de l’histoire en Europe Centrale et de l’Est occupée par les Soviétiques a été décidé à Moscou. C’est là qu’allaient être prises, pendant plusieurs décennies, les décisions économiques qui allaient marquer le développement des pays tombés sous les chenilles des chars soviétiques.  Afin d’y maintenir leur influence – gagnée par des fraudes électorales et des stratégies de répression des forces démocratiques autochtones – les Soviétiques ont créé des organismes qui leur permettaient d’imposer des politiques communes aux pays – satellites de la zone. Le Comecon en était un – parmi les plus importants.

Lire la suite »Les rapports entre la Roumanie et le Comecon

La révolution roumaine de 1989 : retour sur 3 journées mémorables

roumanie198920 ans se sont écoulés depuis la révolution anticommuniste de Roumanie. Un mouvement qui entraîna des changements radicaux pour ce qui est de la manière de penser, de se rapporter à la vie et à la société. En effet, les statistiques montrent que le niveau de vie des Roumains s’est considérablement amélioré. Mieux encore, nos compatriotes sont beaucoup plus décontractés et jouissent de toutes les libertés. Et ce malgré les voix qui essaient de déprécier les bénéfices de la démocratie.

Lire la suite »La révolution roumaine de 1989 : retour sur 3 journées mémorables

  1. Accueil
  2. /
  3. communisme