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Théâtre d’ombres : un roman de Michèle Jullian

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Que sait-on de demain ?

 Si « Théâtre d’ombres » est un premier roman, mais pas mon premier ouvrage publié puisqu’il y a eu « Un jour » co-écrit avec Marcel Jullian (un travail journalistique, suite à une émission de radio du même nom sur France-Inter). Il y eut ensuite des dizaines de petits récits non publiés ou projets de documentaires qui avaient quasiment tous traits à  l’Asie et au voyage : « Un jour, trois mois, trois ans » (sur la vie des jeunes moines en Isan), « Recherche Song-Si désespérément », « Le rire en éclats », « La vie de près » (1 an en Asie avec 2 petits enfants), « Des fleurs sans parfum » (sur le troisième sexe en Thaïlande), « Stairway to heaven » (sur le Yunnan), « Sur la route mandarine » (Guizhou), « frontiers » (rencontre d’un prof thaï et d’une journaliste française) et ceux que j’ai oubliés… récits qui prenaient leur ancrage dans la réalité vécue parfois au jour le jour. Certains sous forme de journal.

Avec « Théâtre d’Ombres », dont le titre initial aurait dû, ou pu être : « Mon fils ne tombe jamais amoureux d’une « farang » qui a un passeport dans la poche », (ce qui en aurait fait le roman au titre le plus long de l’année), j’ai écrit à la première personne du singulier, mais il s’agit bien d’une fiction qui prend elle aussi racine dans la réalité, celle de la Malaisie et de la Thaïlande il y a trente ans et dans la Thaïlande d’aujourd’hui, avec ses conflits et ses secousses politiques. Il m’a fallu parfois travestir la réalité de certains personnages, pour leur donner plus d’épaisseur et de réalité.

On peut prendre toutes sortes de libertés avec un roman, mais dans ce « théâtre » là, les personnages sont des marionnettes entre les mains d’un « Dalang » mystérieux – destin ou karma –et elles sont  manipulées par  ce conteur magnifique des récits anciens de l’Inde, de l’Indonésie, de la Malaisie ou de la Thaïlande, ces « Dalangs » qui inventent toutes sortes de péripéties à ses héros au fur et à mesure qu’avance l’ombre de la nuit et ainsi de suite jusqu’au petit matin. 

Marie part à la recherche de la belle Lotus à qui son père décédé aurait fait un enfant. Florence, sa mère, lui confie son journal de voyageuse écrit trente ans plus tot, comme une sorte de guide, sans savoir que sa lecture va jouer un rôle primordial dans l’histoire de sa fille. Un jeu de chassé-croisé dans le temps : Somchaï, étudiant, tombé fou amoureux de sa prof Florence qui le dédaigne ou plutôt l’ignore, (toute empreinte qu’elle est encore de l’amour pour son prince malais), Somchaï veut mourir, mais s’en sort « cassé ». Trente ont passé, et par le plus grand des hasards (?),  il vient au secours de Marie tombée de sa moto. Et c’est elle – juste retour des choses – qui tombe amoureuse de son sauveur, alors que lui, la repousse (sans savoir qu’elle est la fille de Florence), prétextant la différence d’âge et surtout de cultures.

« Là où s’arrêtent les frontières » dont je viens, à mon retour de Calais, de découvrir la probable couverture, est une suite (mais pas forcément) de « Théâtre d’Ombres ».


Cette fois j’ai pris de la distance avec mes personnages, ils m’ont échappée et j’ai adopté la forme impersonnelle. Une mise à distance nécessaire. Kafka écrivait : « Je suis entré en littérature lorsque j’ai substitué le « il » au « je ».  Je n’ai pas de prétentions littéraires, j’écris pour raconter des histoires, mais l’occasion était trop belle de citer Kafka.

Avec ce deuxième roman à paraître bientôt, je me suis mise à avancer sur des terres étrangères : celle de l’amnésie, de la fuite des Karens depuis la Birmanie, des amours improbables mais pas impossibles de Somchaï et de Marie. C’est ainsi que se terminera ce deuxième roman. Sur un point d’interrogation qui n’est autre que celui de la vie. Que sait-on de demain ?

S’il devait y avoir un troisième volet à cette « série » (ce qui n’est pas le cas pour le moment puisque je m’éloigne des amours interculturelles pour la quête d’identité d’une enfant adoptée), mais « si »…. Eh bien ce serait, non plus l’aventure dans la jungle, là où se perdent et se retrouvent Somchaï et Marie, mais leur quotidien et la vraie confrontation de leurs différences.

Ce roman existera-t-il un jour ? Je n’en sais rien. Par superstition je craindrais sans doute qu’il ne porte malheur à ma propre relation avec mon Somchaï à moi qui, à lui seul, vaudrait bien un roman. Il ne suffit pas d’être séduisant et charmeur, encore faut-il être riche parfois pour ne pas être quitté par certaines femmes très belles mais vénales qui lui ont – pour l’une – préféré un vieil et riche américain, et pour l’autre – abandonné un enfant : «  la « farang » n’a qu’à s’en occuper ». Mais bon, deux fois n’est pas coutume !

La vie est parfois un roman ou l’inverse !

théâtre d'ombres

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