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Voyage solidaire – expérience humanitaire au Bénin

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Voyage solidaire? Oui c’est possible! Récit d’une aventure humanitaire au Bénin…

 

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— La situation au Bénin —
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La République du Bénin, pays d’Afrique occidentale compte 7 513 946 habitants en 2006, et couvre une superficie de 114 763 km² et s’étend sur 670 km du fleuve Niger à la côte atlantique, longue de 121 km. Le pays a comme voisin, le Togo à l’ouest, le Nigéria à l’Est, Le Niger et le Burkina Faso au nord.
Protectorat en 1894, puis colonie française du Dahomey, le Bénin a accédé à l’indépendance complète en 1960, sous la dénomination de république du Dahomey, avant de prendre son nom actuel en 1975. La capitale officielle est Porto-Novo. Le régime du Bénin est présidentiel, et son chef d’Etat est Yayi Boni qui a succédé à Mathieu Kérékou lors des élections du 19 mars 2006.
Langues et religions
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La langue officielle du Bénin est le français qui sert principalement pour l’administration et les relations internationales, cependant près de la moitié de la population parle le Fongbé. Le Gengné ou Mina, le Yoruba, le Baatonu, et le Dendi sont les autres langues les plus parlées dans ce pays. Environ 60% des habitants sont animistes et pratiquent le vaudou, devenu la religion d’État au début de l’année 1996. La religion chrétienne est pratiquée par 20% de la population. Les musulmans quant à eux, représentent entre 10 et 15 % de la population.

Économie
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De par sa position géographique, le Bénin, membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, a fondé son économie sur l’agriculture, le commerce, et les activités de transport. Selon une estimation datant de 2001, le produit national brut (PNB) s’élevait, à environ 2 milliards de dollars, ce qui correspond à un revenu annuel moyen par habitant de 380 dollars. Éducation
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Le taux d’alphabétisation était de 40,9 % en 2003, seuls 22% des enfants de douze à dix-sept ans sont scolarisés. Une dizaine de milliers d’étudiants suivent des cours d’enseignement supérieur à l’université nationale du Bénin (fondée en 1970), à Cotonou, et dans d’autres instituts.
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— Dans quel but —
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En ce début d’année 2006, je suis parti au Bénin dans le cadre d’une association humanitaire ayant pour but de facilité l’accès aux connaissances aux pays émergents. Notre projet était d’installer 60 ordinateurs récupérés par des dons puis de les installer dans des écoles et former les enseignants. Actuellement, 150 ordinateurs ont déjà été envoyés au Bénin. Les villes de Porto-Novo, Natitingou, Copargo et Djougou ont été équipé et le collège de Gbokou a même une connexion à Internet installée l’année précédente. Par la suite nous avons installer un portail (Wedus) permettant aux différentes écoles déjà équipées de pouvoir s’échanger leurs cours mais aussi de leur envoyer des articles de presses du monde entier. Savez vous que le prix d’une connexion internet au Bénin dépasse les 4600 Euros par mois (en illimité)… il faut donc limité au maximum leur temps de connexion en regroupant toutes les informations qu’ils peuvent récupérer en quelque minute une fois par mois ce qui réduit considérablement les coûts!

 

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— Le Récit de l’aventure —
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Figurez-vous une montagne. Nous étions cinq. La route était raide, longue et sinueuse. Voilà plusieurs mois déjà que nous marchions, la fatigue nous gagnait. Nous manquions d’expérience pour ce type d’aventure, et c’est avec humilité que nous sollicitions l’aide des gens que nous rencontrions, mais ils ne semblaient pas nous entendre, ou préféraient peut-être que l’on se débrouille seuls ; car c’était cela le problème : pour gravir cette montagne, nous étions seuls et démunis face à ‘immensité du travail. Mais nous persévérions, nous trouvions
de bons outils et c’est avec bonheur que nous apercevions, au bout de dix mois, le panneau indiquant l’aéroport de Roissy ; l’avion décollait… Arrivés au Bénin, la chaleur et l’humidité nous saisissaient, nous qui n’avions jamais connu cela. C’était notre premier séjour en Afrique sub-saharienne et c’était avec une joie mêlée d’angoisse que nous utilisions les moyens de transport. Pendant le séjour, nous prenons quatre fois par jour des « zems » (motos-taxis): à chaque voyage, il fallait prier pour ne pas mourir au prochain tournant… Nous avons aussi beaucoup pris la voiture, et là, peu importait que le nombre de gens excède le nombre de places : une fois, je me suis installé tout naturellement à l’avant et ai laissé le reste de l’équipe à l’arrière. Je croyais naïvement avoir trouvé la bonne place. Mais c’était sans compter Ibrahim (notre cher guide Béninois), qui s’était installé à ma droite. J’ai donc passé deux heures sur le frein à main avec le chauffeur à ma gauche qui me mettait le coude dans les côtes à chaque fois qu’il changeait de vitesse… Le 1 février 2006, nous arrivions au premier Centre d’éducation générale (CEG) de Cotonou, « Le Plateau ». En une après-midi, les vingt cinq ordinateurs furent installés et mis en réseau. Le matin suivant, nous avions une cinquantaine d’élèves devant nous (le collège en compte en tout plus de 1 000). Ce matin là, ce fut Tarik qui prit la parole car un problème aux yeux m’obligeait à les garder fermés : c’était le début des formations. 100 comptes Wedus furent rapidement créés. Un premier message sous forme de déclaration d’amour passa entre deux enfants. Ils étaient fascinés par la technologie qu’on leur a apportée. Koudous (le responsable informatique) nous fit part de ses impressions : « Nous avons la facilité maintenant d’échanger avec tous les établissements du monde entier. Egalement, cela nous permet de donner une éducation saine à nos élèves. » Mais… Le serveur Wedus s’arrêta de fonctionner le troisième jour… Les coupures de courant sont habituelles au Bénin (du moins pendant notre séjour)… Et c’est à ce moment que la TV nationale arriva pour un reportage, que des discours eurent lieu… La pression augmenta. Dépités, nous réinstallions tout. Pendant ce temps, la connexion Internet a été établie grâce à une tranchée de cinquante mètres que nous avions creusée. On réussit à contacter Eric (responsable Wedus, membre de notre association et oeuvrant déjà au Burkina-Faso) qui trouva la solution à notre problème : un script à modifier dans le répertoire du serveur Linux /dev/ppp. Victoire, tout marcha ! Le premier CEG à peine terminé, nous partions déjà vers notre deuxième cible, Abomey.

Entre les deux semaines nous nous reposions sur les plages paradisiaques de Grand Popo, repère du vaudou. Nous découvrions le goût subtil des noix de coco… Manuel eut 38 de fièvre (petite insolation) l’occasion de rencontrer Dah Dogitin, un désensorceleur. C’est l’homme le plus riche du Bénin. Assis sur son fauteuil en cuir, toute l’Afrique vient le consulter. Il fait « sniffer » une poudre orange à une femme venue le voir et parle avec un cobra dans la main, disant que si le serpent le mord c’est ce dernier qui mourra.

Deuxième semaine. Au programme, deux collèges. Nous étions désormais plus expérimentés, l’installation des ordinateurs prit moins de temps. Nous rencontrâmes Peter, analyste programmeur envoyé par un Ministère au CEG2 dans lequel nous nous trouvons. Déjà, les deux collèges communiquent via le forum de Wedus. Le nombre d’élèves formés atteint les deux cents. Nous faisons jusqu’au bout des formations par groupes de trente. À notre départ, une grande cérémonie fut très bien préparée par Christophe, le directeur du CEG2. La TV va arriver. Chacun fit son discours. On nous offrit des cadeaux, le tout autour d’un spectacle de musique et de danse. Puis nous partions pour le CEG1, nous disions également au revoir.

L’aventure touchait à sa fin, nous nous reposions avant de rentrer. Pendant un repas, nous avions un débat intéressant avec le responsable de la francophonie au Bénin. Il a étudié en France en classe préparatoire avant l’indépendance du Bénin. Il nous racontait que ceux qui ont connu la colonisation trouvent qu’elle a apporté beaucoup au pays. Avant de repartir, Ibrahim nous laisse avec ses mots un dernier message : « Je vous souhaite beaucoup d’humilité et de continuer dans la voie de la solidarité. » Nous étions redescendus. Non sans nostalgie, je me réveille aujourd’hui et telle une réminiscence je me souviens de cette expérience d’un autre monde. Car en effet lorsque nous étions au Bénin, nous vivions en dehors du temps et de nos habitudes. Le retour à la réalité est difficile…

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— A long terme —
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Un des aspects essentiel, à nos yeux, est de pouvoir assurer, dans les années à venir, un suivi du convoi. Il est indispensable que des fonds soient débloqués pour garantir le renouvellement des consommables : cartouches pour imprimantes, supports vierges…

Nous souhaitons aussi installer dans toutes les écoles sur un nouveau portail Internet scolaire développé par des étudiants. Ce portail utilisera un procédé inédit permettant d’accéder à ce service Internet 24/24H avec un confort équivalent à des liaisons haut débit illimité (type ADSL), mais seulement avec une connexion très bas débit (56K) pour un coût mensuel inférieur à 5€ en télécommunications.

Ainsi il ne s’agira pas d’une simple action ponctuelle, mais bel et bien une action à long terme.

1 commentaire pour “Voyage solidaire – expérience humanitaire au Bénin”

  1. Je serais interessée pour avoir plus d’informations, dans le cadre d’un TPE. Pourriez vous m’envoyer un mail à l’adresse ci-dessus ?
    Merci d’avance.

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