IDEOZ Guide voyage sur l’Europe : organisez un séjour qui vous ressemble › Forums › TRIBUNE LIBRE › Royal Affair : un joli film historique servi par des acteurs talentueux
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Sandrine Monllor (Fuchinran)Keymaster
Je recommande aux cinéphiles Royal Affair, un joli film à la réalisation maîtrisée et à l’interprétation convaincante qui éclaire un Danemark du XVIII ème siècle partagé entre intérêts d’une minorité au pouvoir et vent de réformes et de libertés, bien avant la Révolution Française…
Royal Affair ; un film historique instructif sur le Danemark du 18ème siècle
Dans Royal Affair, on découvre comment un médecin allemand d’origine danoise Struensee, humaniste et inspiré par l’esprit des Lumières, sûrement en avance sur son temps, a contribué aux côtés d’un roi pourtant mentalement fragile Christian VII et de son épouse instruite mais délaissée Caroline Mathilde, à jeter les bases d’un Danemark moderne social et libéral tel qu’on le connaît aujourd’hui…
Royal Affair est une réussite, puisque le drame est à la fois divertissant et instructif. Durant les 2h 10 que dure le film, on ne s’ennuie pas en suivant ces trois personnages pourtant cloisonnés la plupart du temps entre les murs d’un palais peu engageant. Struensee, joué par Mads Mikkelsen, incarne un mentor qui sait à la fois faire preuve de psychologie pour gérer Christian VII et d’empathie pour restaurer Caroline Mathilde dans son rôle de reine ou du moins pour lui rendre une place digne à la Cour. Alicia Vikander dans la peau de Caroline Mathilde est fraîche et lumineuse, elle joue en simplicité une partition de femme souvent bafouée qui renaît grâce à l’amour qu’elle éprouve pour Struensee et l’action qu’elle mène à ses côtés pour faire triompher les libertés. Quant à Mikkel Boe Følsgaard, il habite totalement le personnage du roi déséquilibré qui s’illustre par ses frasques plus que par ses décisions, même si un éclair de lucidité va lui permettre de lancer le Danemark sur la marche des réformes libérales et sociales.
Bien qu’elle soit académique, la réalisation de Nikolaj Arcel est soignée et évite le piège du maniérisme souvent associé aux cours européennes et aux films en costumes ou encore la tentation de faire tourner le drame en simple mélodrame où l’histoire d’amour entre Struensee et Caroline Mathilde éluderait la psychologie des personnages et leur importance dans l’évolution politique du Danemark.
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