L’Autovlak est plus qu’un moyen de transport, c’est un moment à part lors d’un séjour en Slovénie, quand on emprunte cet train auto pour circuler sur la belle ligne à voie unique Jesenice et Nova Gorica. L’expérience d’un train pas comme les autres en Slovénie qui mène jusqu’en Italie. On profite de la beauté des paysages, sans se fatiguer dans le train ou à bord de son véhicule qui est transporté et traverse les montagnes.
Dans un petit coin de Slovénie, sur la magnifique ligne à voie unique Jesenice/Nova Gorica, circulent des trains un peu particuliers, des trains autos (ou autovlak !). En effet, la route pour passer le col entre Bohinjska Bistrica et Podbrdo étant difficile, surtout l’hiver avec la neige, des navettes ferroviaires ont été créées depuis 1999, pour effectuer le trajet en passant par le tunnel de Bohinj sous les Alpes juliennes.
Elles sont composées d’un diesel série 644 des SŽ (Slovenske Železnice), d’une voiture à deux essieux et de quatre wagons plats. Trois gares sont équipées pour le chargement / déchargement des voitures : Bohinjska Bistrica, Podbrdo et Most na Soči.
L’Autovlak : une ligne d’auto train unique à travers les splendides paysages Alpins slovènes
Après avoir quitté la ville industrielle de Jesenice (573 m), la ligne passe à Bled Jezero, où le voyageur a une belle vue sur le lac et son château qui est sur une île. La ligne longe ensuite la Sava Bohinjka, affluent de la Sava, jusqu’à Bohinjska Bistrica (521 m) situé au pied du parc naturel du Triglav, le plus haut sommet de Slovénie avec 2864 m.
Dès la sortie de la gare de Bohinjska Bistrica, la ligne s’engouffre dans le tunnel de Bohinj long de 6328m et ressort à Podbrdo (506 m). La ligne longe ensuite la Bača jusqu’à Most na Soči (181 m), puis la Soča qui prend sa source dans le parc national du Triglav, jusqu’à Nova Gorica (80 m). A Anhovo, se trouve une cimenterie qui expédie un train par jour d’Anhovo vers Nova Gorica, tracté par un diesel de la série 664. La ville de Nova Gorica (36000 habitants), est séparée seulement de sa soeur italienne Gorizia (39000 habitants) par la frontière tracée dans la nuit du 16 septembre 1947 suite au traité de Paris. Le mur qui séparait la ville en deux est tombé le 1er mai 2004 avec l’entrée dans l’Union européenne de la Slovénie…
- La navette Autovlak 853 Podbrdo/Bohinjska Bistrica assurée par la 644-012, arrive à son terminus. Les diésels de la série 644 ont été construits par la firme espagnole Macosa, sous licence General Motors en 1973.
- Après avoir fait l’impasse de la machine, la navette repart (à vide !) pour Most na Soči avec le train 853.
- Les trains de voyageurs de cette ligne sont assurés exclusivement pas des autorails Fiat modernisés de la série 813/814-100.. Avec pour toile de fond les Alpes juliennes, l’autorail 813/814-109 SeŽana / Jesenice franchit le pont sur la Sava Bohinjka, peu après Bohinjska Bistrica.
Si nous le prenons, il nous faut donc changer de site d’hébergement pour le jour 4 et trouver un logement sympathique vers Tolmin.
A bientôt !
Je suis passé à Nova Gorica, il y a quelques jours et j’ai pu admirer le pont de Solkan.
Quelque chose m’avait intrigué. En effet, sur ce pont, il n’y a qu’une voie. Désormais, je sais pourquoi. Merci pour votre article !