Ce matin du 13 juillet 2009, nous voici en partance pour entamer notre troisième voyage ensemble. Après Rome, puis la Belgique, nous allons à la découverte de l’Autriche. Comme pour Rome en 2007 il faut subir la pénible attente à l’aéroport, le zèle stupide des agents de sécurité, la mauvaise organisation de l’ensemble. Un exemple: enregistrement des bagages autour de 7h30. Aucun panneau ne nous signale quoi que ce soit comme règle sur les objets que l’on peut emmener en cabine.
Accès à la zone d’embarquement vers 8h40, on nous signale que notre flacon de crème solaire ne peut pas être emmené et va être détruite. Et à ce moment-là, comment voulez-vous revenir chercher votre gros bagage pour y glisser ledit flacon? Impossible bien sûr. Et le pire c’est que ce pauvre couillon d’agent de sécurité n’y est pour rien, il ne fait qu’appliquer une consigne stupide. On ne sait jamais, des fois que je détourne l’avion avec de la crème solaire… Bref, nous voilà bons pour racheter la même chose une fois arrivés en Slovaquie.
Passons. Nous embarquons donc, le voyage se déroule sans problème, avec la compagnie SkyEurope et en 2h30 nous voici à Bratislava.
Dès l’arrivée, nous sommes confrontés à la langue slovaque dont nous n’avons pour toute connaissance qu’une demi-douzaine de mots appris à la hâte: Bonjour, merci, au revoir… etc. Nous parvenons tout de même à prendre un ticket de bus, non sans être au passage interrogé par la télévision locale qui filmait l’arrêt de bus de l’aéroport et nous avait sans doute pris pour des gens du cru…
Le temps du trajet de bus, et nous partons à la découverte de Bratislava et du logement que j’y ai réservé. A Bratislava nous apercevons notre premier « Space Invader », ces petites mosaïques nombreuses à Paris, qui vivent aussi visiblement en Europe centrale.
Dans le premier parc que nous croisons, à savoir celui du palais Grassalkovich qui abrite la présidence de la République slovaque, nous prenons un petit casse-croûte vite fait, composé de quiche lorraine importée de France et admirons la statue de l’impératrice Marie-Thérèse qui fait face au palais. Elle n’est que la première d’une longue série que nous verrons au cours de notre voyage, ce qui permet aux rigolos amateurs de Sissi de mieux se rendre compte de qui est réellement l’impératrice autrichienne majeure!
(Palais Grassalkovich, Bratislava)
Nous partons ensuite à la découverte de la vieille ville et de ses principales curiosités. En début d’après-midi, nous prenons possession de notre appartement dans une rue pas très jolie, mais proche du centre-ville et des quais du Danube. L’appartement n’est ni bon ni mauvais. Trop chaud, un mauvais lit et des rideaux obturants qui n’obturent pas grand chose, mais la télé avec cable (donc deux chaines françaises) et un espace assez grand. Bref une expérience de logement assez moyenne et surtout le bonheur de profiter d’un ascenceur, comment dire… qui n’a pas été refait depuis l’époque communiste. Je vous laisse imaginer.
(Fontaine de Maximilien, Bratislava)
Un peu de repos pris, nous repartons à la découverte de la ville et de son centre historique ancien, séparé des gigantesques barres de la ville communiste par un pont construit dans les années 1970 à la place de l’ancien quartier juif de la ville, le Nouveau Pont, un ouvrage futuriste qui porte haute sa curieuse silhouette d’ovni.
(Nouveau pont, Bratislava)
Ce fut pour nous l’occasion de découvrir une petite église tout à fait merveilleuse et (tant mieux!) assez peu fréquentée par les touristes: l’église Sainte-Elisabeth, dite « église bleue », une église art nouveau d’un genre tout à fait naïf et admirable, qui mérite vraiment le détour.
(Eglise bleue Sainte-Elisabeth, Bratislava)
Hélas, ici comme ailleurs dans la vieille ville, dès que l’on s’éloigne des quelques rues très touristiques et pimpantes envahies d’Allemands en short, le délabrement hérité de la période communiste est toujours présent. C’est une ville et un pays en pleine transformation que l’on découvre, et les plus beaux témoignages de l’histoire de la ville sont parfois en triste état. En face de cette superbe église bleue par exemple se trouve un ancien lycée, lui aussi de style art nouveau, totalement délabré. Heureusement, il semblerait que des travaux vont débuter pour le remettre en état et lui rendre sa beauté.
(Ancien lycée, Bratislava)
Néanmoins, le centre-ville est tout à fait agréable et présente de jolis monuments et de petits détails sympathiques, comme ces statues qui ponctuent les principales rues de la ville. On peut ainsi apercevoir Napoléon accoudé à un banc, Andy Wharhol qui boit un thé à une table, un homme qui sort d’une bouche d’égout ou ce photographe qui épie au coin d’une rue.
(Le photographe, Bratislava)
La ville s’organise en rues agréables et en places charmantes bordées de monuments souvent baroques aux détails tout à fait dignes d’intérêt.
(Ancien hôtel de ville, Bratislava)
Mais comme dans toute la ville, dès que l’on s’éloigne, la dégradation est présente. Encore un effort pour entretenir ce patrimoine fragile!
(Peinture murale à restaurer d’urgence, Bratislava)
Notre première soirée à Bratislava fut consacrée à constater que l’allemand y est couramment parlé dans les cafés et restaurants et à lutter contre une invasion de moustiques particulièrement agressifs!
Alfred Teckel