Voyage solidaire au Bénin… J’ai atterri hier à Cotonou, maintenant nous roulons vers Dogbo, le lieu de ma mission. Sur la route, les villages se succèdent, la voiture en mauvaise état roule sur la piste rouge, les gens nous regardent passés, leurs sourires nous émerveillent, certains enfants crient « yovos !yovos! » à notre passage, et nous regarde d’une façon enjouée.
Tout me parait irréel, hier matin seulement j’étais encore en France, tout est passé si vite, on va désormais à l’autre bout du monde en si peu de temps.
J’ai l’impression de rêver, depuis le temps que j’attendais cela.
Je sors d’un long songe et peu à peu, au fil des jours passés dans mon petit « village », je m’imprègne de l’Afrique.
Ma petite routine béninoise s’installe, le matin je prends le zem pour aller au CEG, nous montons à 2 parfois à 3, au début un peu d’inquiétude typiquement européenne et puis, finalement je commence à me faire à la vie africaine.
le matin c’est cours d’anglais, j’ai les 6eme avec Anatole, ils sont 85 enfants, certains sont très âgés d’autres ont juste l’âge d’être en 6ème.
Ils sont amusés de voir une blanche qui leur fais les cours mais ils ont tout de même l’habitude des blancs, tous les ans au mois d’aout de nouveaux arrivant viennent au CEG.
A la fin du mois ils viendront vers moi en criant « Sara ! Sara », un jour un prof à même demandé à un petit qui j’étais il a répondu » c’est madame d’anglais ».
Ils viennent à l’école en tongs ou pieds nus, leurs habits sont salis par la terre d’ici, mais leur sourire illumine leur visage et leur rire résonne encore à mes oreilles.
Le soir, des amis béninois nous rejoignent et passent souvent la soirée avec nous .
Nous partageons notre nourriture avec eux et parlons des différences entre le bénin et la France, de la polygamie, de la religion, de la vie en Afrique.
Le mois s’écoule avec cette vie paisible et simple mais en même temps il y a toujours de l’animation, de la musique, des rires, des blattes…
Je goute les plats locaux, parfois du bout des lèvres car c’est très épicé, en expliquant que mon petit estomac de française ne supporterait pas ce piment, mais toujours en remerciant.
Je passe deux week-ends dans une famille béninoise, ce sont pour moi les meilleurs moments du mois, j’ai droit à une pièce de théâtre des enfants de la maison, des chansons en fon, une rencontre avec le DA, (j’ai mis du temps à comprendre son rôle), excursion à ouidah, porte du non retour, moment émouvant, balade sur la plage avec un très bon ami .
Ce sont nos derniers moments avant mon retour à Dogbo, et après?
Après, c’est la France, la grisaille, la morosité .
Image du bénin, vous restées ancrées en moi : le dispensaire et les femmes qui nous saluent comme si nous nous connaissions depuis toujours, les enfants qui courent après les zem, le tam tam dans la nuit et les chants, les danses,
l’homme qui monte au cocotier pour nous en envoyer les noix, l’accueil des gens et votre amitié profonde et sincère.
J’aurais trop de choses à vous raconter, amis voyageurs, mais je voulais vous faire partager un peu de mon séjour.
en espérant que cela vous a plu!
nous avons fait un jumelage entre un collège béninois et un collège de la banlieue parisienne voici le lien vers notre blog
Je serais vraiment intéressée à ce que vous racontiez ce que vous pensez de ce « volontariat » de quelques semaines dans les collèges. personnellement je trouve que c’est pour nous des vacances passionnantes mais j’ai de gros doutes…..
C’est vraiment intéressant j’en aurais pris plus. Merci pour ce partage