A seulement quelques dizaines de minutes en train du centre ville de Dublin, les villes d’Howth et de Malahide offrent des lieux idéaux d’escapade loin du centre ville un peu trop bétonné de Dublin. Accessibles très facilement, il vaut tout de même mieux s’y rendre dès le matin ou tout début d’après midi pour avoir le temps d’apprécier les diverses promenades qui s’offrent à vous.
Tout d’abord je vais vous parler de Malahide, « quartier » huppé de Dublin même si la ville n’appartient pas à la métropole, c’est un peu comme une banlieue chic, très chic. Tiens j’aurais pu titrer « Malahide ou le Neuilly dublinois » ça fait tout de suite classe. Enfin bref, à Malahide on retrouve un joli petit port de plaisance, des cours de tennis et de criquet (ne me demandez pas comment on y joue, j’ai eu beau voir plusieurs entrainements je n’ai pas réussi à comprendre les règles du jeu), des jolis petits magasins et des salons de thé : la vraie banlieue chic et tout ça à 20min en train de Dublin que demander de plus ?
Mais ce qu’il y a de mieux à Malahide et qui vaut vraiment le déplacement de Dublin : c’est la plage. Une immense plage de sable (pas blanc non plus il ne faut pas exagérer) idéale pour se ressourcer loin de la ville, du bruit et des gens (oui parce que les gens c’est bien mais tout le temps et bien ça tape sur les nerfs). Là-bas vous ne rencontrerez pas grand monde mais en dehors d’une simple promenade cette plage offre l’intérêt d’être très différente de toutes les autres. C’est une grande langue de sable perdue au milieu d’un littoral de falaises si bien qu’on ne se croirait pas en Irlande. Si vous n’avez pas le temps d’y faire un tour ce n’est pas si grave, tentez plutôt d’aller à Howth.
La petite ville de Howth, qui offre elle aussi un cadre charmant mais plus rural se trouve à l’opposé de Malahide dans la grande baie de Dublin. Ce lieu beaucoup plus paisible ou en tout cas plus proche des éléments a été une source d’inspiration pour de nombreux poètes dont W.B. Yeats, vous pouvez d’ailleurs voir la maison dans laquelle il a séjourné sur la photo de gauche sur laquelle vous pouvez aussi voir l’île Dublin’s Eye qui fait face à Dublin. La ville de Howth possède elle aussi un adorable petit port de plaisance et des maisons de toutes les couleurs. Mais ce qui vaut le plus le détour c’est la promenade le long des falaises.
Les falaises de Howth sont impressionnantes, moins hautes que celles de Moher et avec une atmosphère entièrement différente. Je vous conseille de prévoir toute une après-midi pour cette promenade et d’y aller un jour où il fait beau (bon ok c’est un peu évident mais on se sait jamais peut être que certains d’entre vous avaient envie d’y aller un jour de tempête et de s’envoler ^^). J’y suis allée avec une amie un bel après midi de mai, et ha oui prévoyez de bonnes chaussures la promenade n’est pas si longue que ça mais avec des talons vous risquez de beaucoup moins apprécier le paysage.
Je garde un très bon souvenir de cette promenade au dessus des falaises avec ces très belles couleurs primaires. Je n’y avais pas pensé mais c’était la période des genêts (dont les falaises sont recouvertes) et le parfum adoucissait un peu l’air marin. C’est un endroit très serein qui permet de se ressourcer, sur le chemin nous n’avons croisé que 4 ou 5 personnes ça change du centre ville de Dublin croyez-moi. On entend, en bas, le bruit des vagues sur les falaises, le cri des mouettes, on ressent les parfums des fleurs et la chaleur (enfin après un long hiver) du soleil. Ce n’est pas étonnant que Yeats, jeune garçon, ait trouvé autant d’inspiration à Howth où il a vécu sa première histoire d’amour (c’est pas trop meugnon ?). Enfin bref un lieu très paisible et romantique (pas gnangnan hein j’ai dit romantique). J’espère que je vous ai donné envie de vous y rendre, en attendant je vous laisse avec un poème de Yeats.
The song of wandering Aengus
I went out to the hazel wood,
Because a fire was in my head,
And cut and peeled a hazel wand,
And hooked a berry to a thread;
And when white moths were on the wings,
And moth-like stars were flickering out,
I dropped the berry in a stream
And caught a little silver trout.
When I had laid it on the floor
I went to blow the fire a-flame,
But something rustled on the floor,
And some one called me by my name :
It had become a glimmering girl
With apple blossom in her hair
Who called me by my name and ran
And faded through the brightening air.
Though I am old with wandering
Through hollow lands and hilly lands,
I will find out where she has gone,
And kiss her lips and taker her hands ;
And walk among long dappled grass,
And pluck till time and times are done
The silver apples of the moon,
The golden apples of the sun.
William Butler YEATS
- Clonmacnoise ou la prairie des fils de Noise - Juil 2, 2014