Aller en Albanie, passer des vacances en Albanie ou transiter uniquement par l’Albanie n’est jamais tout à fait simple. Problèmes avec les GPS, état des routes, traversée des villes, franchissement des frontières : l’Albanie ressemble parfois à une expérience épique!
Arrivée en Albanie. On a quitté Struga en Macédoine au matin et la traversé de l’Albanie confirme que nous aurions dû rester au bord du Lac. Les choses se sont gâtées dès la frontière. Les douaniers macédoniens ayant attendu qu’il y ait 200m de queue avant d’ouvrir un autre poste frontière. Il a fallu ensuite que le conducteur, maintenant aguerri à la conduite sportive albanaise, double quelques camions, voitures à cheval et tricycles sur les lacets de la magnifique route frontière.
On avait prévu de s’arrêter manger sur un col où la vue est saisissante . Malheureusement le parking était occupé par un hélicoptère chargé de prospecter du pétrole. Donc nous avons poursuivi sur Tirana, pas d’erreur durant la traversé de la capitale mais des embouteillages.
Par contre 30 km après, gros cafouillage le GPS ayant en mémoire l’ancienne route depuis peu remplacée par une « autoroute » (où traversent piétons, animaux et voitures…) nous loupons la sortie et nous nous retrouvons en bord de mer à contrôler la mise en place du réseau d’assainissement de la ville de Durrës. Les rues Albanaise sont généralement pleines de surprises: animaux divers, bouche d’égout manquante, nid de poule… On vous épargnera le descriptif des rues en travaux. Nous avons finalement rebroussé chemin jusqu’à la sortie loupée… juste à temps pour nous retrouver dans un embouteillage presque digne de celui de Trieste la distribution de bouteille d’eau en moins. Ceci à permis une observation attentive et approfondie des mœurs des automobilistes et des policiers albanais.
La population des automobilistes se divise en 2 catégories :
-les tranquilles, pépères dans l’embouteillage s’arrêteront si l’opportunité se présente (si besoin au milieu du chemin) faire leurs courses au vendeur du bord de route.
-Les nerveux, ils doubleront la file par la droite ou par la gauche s’ils ne finissent pas sur le capot des autres nerveux en sens inverse.
La population des policiers semble avoir adopté la conduite des nerveux ; la sirène en plus, sirène qui laisse à penser que l’Albanie doit fournir la France en jouets de voitures de police. Du moins si on s’en fie au bruit.
A l’arrêt, les policiers sont rarement équipés de radars ou alors ils ne fonctionnent pas bien, sinon ça calmerait les ardeurs des nerveux. Par contre la panoplie du parfait policier albanais est composée d’un bel uniforme et d’un ustensile qui pourrai faire penser à une cuillère en bois au bout de laquelle on aurait collé une petite assiette à dessert avec un centre rouge, manié avec dextérité il permet de signifier « roulez moins vite » ( agité de haut en bas) , « avancez » ( agité de droite à gauche, joli mais peu efficace au milieu des embouteillages), « stop! » (en travers de la route, on y a eu droit car nous avions pas allumé nos feux de croisement… de jour).
Conseil aux voyageurs: équipez vous de bons pneus, d’un châssis solide en attendant la fin des travaux sur les routes albanaise et surtout ne roulez pas de nuit !
La photo prise en quittant l’Albanie illustre cette conjonction d’éléments perturbant le trajet: animaux, et en arrière-plan, tracto-pelle. C’est un pays en chantier, dans tous les sens du terme. Dans 5-10 ans les choses devraient beaucoup avoir changé!