Récit de voyage au Togo, l’un des plus petits pays africains, indépendant depuis 1960 et situé en Afrique de l’Ouest. Un pays dont la variété des paysages vaut à elle seule le détour.
En partance pour le Togo
C’était il y a fort longtemps, du temps où j’aimais l’Afrique…
Le voyage commença sur les chapeaux de roues. M, une amie, se précipita sur moi dès ma descente du taxi à Roissy ! Vite, vite, l’avion va partir ! Quel avion ? Il n’est prévu que dans trois heures ! Mais non, l’horaire a été changé et l’agence de voyages a omis de nous prévenir. Ça commençait vraiment mal. Valises embarquées, nous courons, l’hôtesse de l’air ferme la lourde porte derrière nous. Pour un départ précipité, c’en était un ! M me raconte qu’arrivée très en avance elle s’est renseignée et là, surprise, on lui a dit que le départ pour Lomé avait été avancé de deux heures.
Le vol est sans histoires. Notre guide nous attend, il est au courant que d’autres participants au circuit arriveront par un prochain vol via Cotonou et que ces personnes devront subir un voyage de plusieurs centaines de kilomètres en pleine nuit et sur pistes. Quelle entrée en matière pour ce voyage ! Nous apprendrons à l’arrivée des autres que des cris, des injures ont fusé à l’aéroport quand ils ont appris que le vol était parti sans eux. La plupart étaient dans les diverses boutiques de l’aéroport, histoire de passer le temps ! La représentante de l’agence a craqué sous les reproches, pleuré, fait une crise de nerfs. On devait les dédommager, mais ils ne décolèreront pas.
Le Togo, un petit pays en Afrique de l’Ouest
Le Togo, République togolaise, pays de l’Afrique de l’Ouest, est l’un des plus petits pays africains. Environ 6 millions d’habitants vivent sur 56 785 km2. Du Nord au Sud il s’étale sur 700 km, sa largeur ne dépasse pas 100 km. Ses voisins sont le Burkina Faso au Nord, le Bénin à l’Est, le Ghana à l’Ouest, et le Golfe de Guinée au Sud. Le Togo possède une variété de paysages, au sud une côte de sable fin bordée de cocotiers, aussi des collines, des vallées verdoyantes, des petites montagnes au centre du pays, des plaines arides, des savanes au Nord plantées de baobabs. Le Togo tire son nom de Togodo qui signifie « ville au-delà de la falaise » en langue éwé. Togo ville est une cité coloniale germanique, première capitale du pays sise à l’Est de la capitale Lomé.
Les liens commerciaux entre les négriers de l’Occident et les rois tribaux à partir du 16e siècle ont fait souffrir le Togo. La colonisation y a mis fin au 19e siècle. En 1884, le roi Miapa III de Togoville signe un traité de protectorat avec l’Allemagne qui perdure jusqu’en 1918. En 1914, les troupes françaises s’opposent aux Allemands. Une troupe de la force publique du Congo belge vient à la rescousse. Le Togo est perdu par les Allemands qui sera divisé entre le Royaume-Uni et la France. La partie française est placée sous mandat SDN (Société des Nations) et passe sous tutelle de l’ONU en 1946. Le Royaume-Uni rattache la partie ouest de la région ouest à la région qu’il contrôle au Ghana en 1956.
Le Togo obtient son indépendance le 27 avril 1960. Il est temps de partir en voyage avant que le sommeil ne vous gagne !
Atakpamé et Sokodé du Togo
Les veinards, dont nous sommes, prenons le train. Les valises et le chauffeur nous attendrons dans une quarantaine de kilomètres. Le train ? Non, pas un TGV, une rame de micheline, ces wagons jaune et rouge qui ont sillonné la France. Elles ont beaucoup vieillies car pas entretenues, mais elles se dandinent encore sur les rails à petite vitesse. Une micheline est un autorail léger, dont les roues sont équipées de pneus spéciaux mis au point par la société Michelin dans les années 1930. Par extension, d’autres autorails ont ensuite été familièrement désignés par le mot « micheline ». Des michelines, adaptées pour la voie étroite seront mises en service également dans des réseaux coloniaux en Afrique, en Indochine et à Madagascar.
Les arrêts sont folkloriques. Les vendeuses accourent et proposent de la canne à sucre, des bananes, des beignets et autres victuailles. Notre guide nous prie de nous installer tous ensemble car des voleurs prennent ce train. Effectivement, ils sont présents les larrons. Hum ! Ils nous auraient bien détroussés mais tout se passe bien, le guide dispose d’un assistant bien baraqué et armé et nous sommes ainsi efficacement encadrés. Un homme à casquette et boutons dorés se présente pour tamponner nos billets. Plus de soucis pour le guide car nous descendons, non spoliés, à destination tandis que le convoi poursuit sa lente chevauchée.
C’est un cimetière ! Les tombes sont originales, curieusement décorées, c’est notre premier contact avec les constructions des différentes ethnies ! Nous reprenons notre minibus en direction d’Atakpamé. C’est la cinquième ville du pays, la capitale de la région des plateaux. Elle est située sur la Nationale 1, l’axe principal du Togo. C’était une ville refuge. Elle est bâtie à 500 m d’altitude et offre de vastes horizons verdoyants. Une région où les forêts sont nombreuses : teks, irokos, cal cédrats, acajous, mais aussi cultures de cacao, café, coton. Ville-carrefour dont le marché se tient tous les samedis et draine une foule venue de tous les coins de l’Akposso et de la plaine.
Atakpamé est célèbre pour ses danses traditionnelles. La danse tchebé est une danse sur échasses dont la hauteur varie entre deux et quatre mètres ; les figures réalisées lors de cette danse classent ces échassiers parmi les plus remarquables d’Afrique. Dommage, nous aurons regagné la France car c’est fin juillet-début août lors de la fête de l’igname alors qu’ont lieu ces réjouissances. Le reste du groupe nous a rejoint et raconte ses mésaventures avec force détails. La famille est au complet, nous pouvons poursuivre notre voyage.
Direction Sokodé. C’est la deuxième ville du pays, située au centre du Togo, à mi-chemin entre le climat tropical du bord de mer et le Sahel. C’est la ville des Kotokoli, ethnie majoritaire. C’est une ville multi-ethnique, multi-religieuse, dominée par l’Islam. La ville a toujours été un carrefour commercial entre le Ghana et le Bénin, sur la route de la cola, et aujourd’hui encore un passage obligé sur l’axe Lomé-Burkina Faso.
Le réseau hydrographique est très dense dans ce relief de collines. La ville est située à 340 m d’altitude et jouit d’un climat de transition. Les maraîchers sont installés le long des cours d’eau mais ce sont des zones inondables. Ils ne cultiveront qu’après la saison des pluies (avril à octobre) et planteront comme les agriculteurs du maïs, du manioc, du piment et des haricots. Les éleveurs sont des Peuls gardiens des troupeaux de vaches, sédentarisés, tandis que les Peuls nomades passent avec leurs troupeaux de zébus en route vers le Burkina Faso ou le Nigeria. Les Peuls sont identifiables à leur chapeau très particulier pour les hommes et leurs femmes portent sur elles la fortune en bijoux en or. Au moins pas de coffre-fort dévalisé à la banque !
Avant d’entrer dans la province de Kara puis de rejoindre la frontière avec le Bénin, nous franchissons la faille d’Aledjo qui semble être le résultat d’un coup de sabre dans la montagne. Difficile la route que les camionneurs burkinabés doivent suivre au volant de leurs énormes camions.
Les veinards, dont nous sommes, prenons le train. Les valises et le chauffeur nous attendrons dans une quarantaine de kilomètres. Le train ? Non, pas un TGV, une rame de micheline, ces wagons jaune et rouge qui ont sillonné la France. Elles ont beaucoup vieillies car pas entretenues, mais elles se dandinent encore sur les rails à petite vitesse. Une micheline est un autorail léger, dont les roues sont équipées de pneus spéciaux mis au point par la société Michelin dans les années 1930. Par extension, d’autres autorails ont ensuite été familièrement désignés par le mot « micheline ». Des michelines, adaptées pour la voie étroite seront mises en service également dans des réseaux coloniaux en Afrique, en Indochine et à Madagascar.
Les arrêts sont folkloriques. Les vendeuses accourent et proposent de la canne à sucre, des bananes, des beignets et autres victuailles. Notre guide nous prie de nous installer tous ensemble car des voleurs prennent ce train. Effectivement, ils sont présents les larrons. Hum ! Ils nous auraient bien détroussés mais tout se passe bien, le guide dispose d’un assistant bien baraqué et armé et nous sommes ainsi efficacement encadrés. Un homme à casquette et boutons dorés se présente pour tamponner nos billets. Plus de soucis pour le guide car nous descendons, non spoliés, à destination tandis que le convoi poursuit sa lente chevauchée.
C’est un cimetière ! Les tombes sont originales, curieusement décorées, c’est notre premier contact avec les constructions des différentes ethnies ! Nous reprenons notre minibus en direction d’Atakpamé. C’est la cinquième ville du pays, la capitale de la région des plateaux. Elle est située sur la Nationale 1, l’axe principal du Togo. C’était une ville refuge. Elle est bâtie à 500 m d’altitude et offre de vastes horizons verdoyants. Une région où les forêts sont nombreuses : teks, irokos, cal cédrats, acajous, mais aussi cultures de cacao, café, coton. Ville-carrefour dont le marché se tient tous les samedis et draine une foule venue de tous les coins de l’Akposso et de la plaine.
Atakpamé est célèbre pour ses danses traditionnelles. La danse tchebé est une danse sur échasses dont la hauteur varie entre deux et quatre mètres ; les figures réalisées lors de cette danse classent ces échassiers parmi les plus remarquables d’Afrique. Dommage, nous aurons regagné la France car c’est fin juillet-début août lors de la fête de l’igname alors qu’ont lieu ces réjouissances. Le reste du groupe nous a rejoint et raconte ses mésaventures avec force détails. La famille est au complet, nous pouvons poursuivre notre voyage.
Direction Sokodé. C’est la deuxième ville du pays, située au centre du Togo, à mi-chemin entre le climat tropical du bord de mer et le Sahel. C’est la ville des Kotokoli, ethnie majoritaire. C’est une ville multi-ethnique, multi-religieuse, dominée par l’Islam. La ville a toujours été un carrefour commercial entre le Ghana et le Bénin, sur la route de la cola, et aujourd’hui encore un passage obligé sur l’axe Lomé-Burkina Faso.
Le réseau hydrographique est très dense dans ce relief de collines. La ville est située à 340 m d’altitude et jouit d’un climat de transition. Les maraîchers sont installés le long des cours d’eau mais ce sont des zones inondables. Ils ne cultiveront qu’après la saison des pluies (avril à octobre) et planteront comme les agriculteurs du maïs, du manioc, du piment et des haricots. Les éleveurs sont des Peuls gardiens des troupeaux de vaches, sédentarisés, tandis que les Peuls nomades passent avec leurs troupeaux de zébus en route vers le Burkina Faso ou le Nigeria. Les Peuls sont identifiables à leur chapeau très particulier pour les hommes et leurs femmes portent sur elles la fortune en bijoux en or. Au moins pas de coffre-fort dévalisé à la banque !
Avant d’entrer dans la province de Kara puis de rejoindre la frontière avec le Bénin, nous franchissons la faille d’Aledjo qui semble être le résultat d’un coup de sabre dans la montagne. Difficile la route que les camionneurs burkinabés doivent suivre au volant de leurs énormes camions.
Hiata de Tahiti