L’archipel de la Recherche (Recherche Archipelago) se situe au Sud de l’Australie occidentale dans l’archipel australien. Cet archipel possède une réserve naturelle réunissant une faune et une flore océanique au coeur d’une atmosphère unique mêlant impressions du Grand Sud et polaires.
L’archipel de la Recherche est un condensé d’atmosphère de mers chaudes et de grands frais du Grand Sud.
Ce n’était pas encore le vent ni la pluie de la tempête.
Pourtant, les vagues grises, poussées par un vent atrabilaire venant directement du Grand Sud, éclaboussaient les phoques et les lions de mer sur les rochers glissants comme la glace.
Alors est apparue l’île « Woody », la seule île de l’archipel de la Recherche, ouverte au public.
L’archipel de la Recherche tient son nom du navire français éponyme qui, en 1792, fit une escale impromptue de deux semaines après avoir essuyé un de ces coups de vent légendaire dans cette région du monde.
Cet archipel s’étend sur plus de 300 kilomètres à l’est d’Esperance (toujours sans accent aigu). Ses 110 îles sont protégées.
La faune et la flore ne semblent pas toujours être au diapason.
La veille il faisait près de 36 degrés. L’eau était délicieusement fraîche, la brise discrète. Le ciel azur.
Aujourd’hui, sur cette île Woody où j’ai décidé de passer la nuit, il pleut des seaux et il fait 21°.
Les eucalyptus embaument après tant de jours de soleil caniculaire, la végétation ressemble à celle de nos rivages méditerranéens. Mais je ne reconnais rien, sauf la couleur peut-être, et encore.
En l’espace d’une demi-heure, on passe de l’été à l’hiver. Des bourrasques de vent succèdent à de la pluie torrentielle, suivis de ciel bleu et de soleil ardent.
En l’espace d’une demi-heure, on voit des kangourous gris peu farouches, faute de prédateurs sur l’île. Et puis des phoques et des lions de mer. Il y aussi ces drôle d’oiseaux ressemblant à des bécasses qui viennent presque frôler vos jambes à la recherche de nourriture égarée et qui disparaissent aussi vite qu’ils sont arrivés.
La nuit, des manchots viennent se reposer sur les rochers.
Ce contraste omniprésent entre atmosphère méditerranéenne et presque polaire est très surprenant.
Pourtant, l’océan n’est pas (encore) bien froid. Mais les courants froids du Sud venant heurter les masses d’air chaudes du Nord (ici, le Sud est froid et le Nord est chaud) provoquent des coups de vent violents, suivis de ciel bleu et de plages de soleil.
Et puis cet air. Cet air toujours aussi pur, vivifiant, cristallin.
Et puis cet espace. Cet espace impossible à capturer en photo.
Cet espace vide, vierge, comme au Commencement.