La guerre de Croatie n’est pas si ancienne. Les traces de guerre se trouvent encore partout dans le pays et surtout dans les zones les plus âprement disputées contre les serbes. En Slavonie, la tragédie de la chute de Vukovar avec ses nombreuses victimes, morts, blessés, violées, reste dans les mémoires. C’est aussi le lieu où l’on perçoit sûrement le mieux la ferveur du peuple reconnaissant qui a versé son sang pour sa liberté.
Plus populaire, moins politisée, la cérémonie du souvenir de Vukovar vient rappeler chaque année, tous les 18 Novembre, depuis 2001, l’importance du devoir de mémoire pour se remémorer les victimes de guerre, civiles et militaires dans une ville martyrisée…
Vukovar, le symbole d’une ville martyr pendant la guerre de Croatie
C’était il n’y a pas si longtemps. Ma femme et moi sommes allés, une fois de plus, aux cérémonies de Vukovar. Afin de mettre une autre image du pays des bisounours se faisant bronzer sur la côté dalmate, voici des photos des cérémonies. La guerre de Croatie commence en avril 1991 et très rapidement, de graves problèmes apparaissent en Slavonie. La ville de Vukovar est revendiquée par les serbes car un pourcentage important d’entre-eux y vivent depuis des siècles. Les combats commencent par le massacre de jeunes policiers croates en formation. Et tout part en sucette…
Les croates, en sous nombre, mal équipés, mal ravitaillés mais très bien commandés par le Général des forces de police, Blago Zadro, né en 1944 et tué au combat à Vukovar, tiennent 87 jours. Plus d’un million et demi d’obus sont tirés sur la ville qui finit en ruine. Vukovar tombe le 18 novembre 1991, trois jours de viols, assassinats et massacres effectués par des bandes de criminels Tchetniks s’en suivent. Des centaines de croates mâles sont déportés en Serbie à Sremska Mitrovica. 260 autres, dont un français, Jean Michel Nicolier, sont extirpés de l’hôpital et assassinés à Ovcara.
Je suis rentré dans Vukovar pour la première fois début 1997. Voyant les ruines, j’ai dû me garer, je ne pouvais plus conduire, j’avais les yeux remplis de larmes… Da se ne zaboravi….
Pour aller plus loin à travers un éclairage historique : Vukovar, de la ville multiculturelle à la ville croate
La tragédie de Vukovar en Slavonie ; rappels historiques majeurs d’une étape de la guerre de Croatie
Cérémonie du souvenir à Vukovar ; un événement populaire
Je vous propose un petit reportage photographique sur la cérémonie de Vukovar, ville martyr où chaque année, on se souvient du sang versé pour la Patrie
Voici l’hôpital de Vukovar, un lieu de délires et de tragédies en 1991, visitez les sous-sols mais préparez vos mouchoirs… C’est très prenant!
Celui qui vit honnêtement vivra pour toujours, c’est en vieux croate…
Plus de 28 ans après, les relations entre les communautés serbe et croate restent tendues dans cette ville de Vukovar toujours très divisée.
Le buste du Général Blago Zadro, premier général croate et le seul tué au combat de toute la guerre.
Un char serbe détruit et exposé en tant que monument sur la route de Trpinja, le cimetière des chars.
Un aperçu en vidéo de ce que fut la bataille de Vukovar en 1991 en Slavonie face à l’armée serbe et aux Tchetniks…
Vukovar se souvient du massacre de son hôpital…
D’après vous, quel genre de m**** extrêmement dangereuse pourrit votre vie pendant des décennies après une guerre? Les mines!!! Ma femme et moi sommes partis en Croatie en voyage de noce en novembre 2015 et je l’ai emmené dans un champ de mines… Enfin, juste en bordure, faut pas abuser…. Ha,ha,ha …. Nous avons vu les démineurs en action. Six mois après, deux d’entre-eux mourraient suite à une explosion…
A Nova Gradiska, Slavonie, en 2016, un copain croate, encore un vétéran pété du casque et qui fume de la beu, dit à ma femme et à moi: « Hé, mon cousin tue le cochon ce matin, on y va? ». « OK, Damir, on y va! » Bon, c’est gore mais c’est traditionnel slavon… Bouteilles de bières, vin blanc, vin rouge, sljivovica,… à foison, bouffe faite sur place par les femmes, les hommes, presque tous vétérans PTSP découpent la viande, font les saucisses,… L’ambiance que j’avais à la ferme de mes parents mais avec l’alcool en plus! Beurk, picoler à 7.00 du matin, c’est mort! Par contre, vengeance sur les grâtons faits maison! Miam-miam!!!!
Le pété du casque est à droite, mon pote Damir.