La Croatie et notamment la Dalmatie, la région la plus touristique du pays, ce n’est pas que Split ou Dubrovnik, mais aussi ses nombreuses îles qui sont parsemées au large du littoral sur l’Adriatique et proposent des expériences et des visites très variées et pour tous les goûts ! Vous vous demandez quelle île dalmate choisir pour un séjour détente et plage ou plus culturel ou tourné vers des randonnées ? Brac est un choix parfait.
C’est vers une île, plus propice au farniente que l’on se rend à moins de 1h de Split.
Brac est l’une des îles croates les plus connues faisant partie de la Dalmatie Centrale dans la région de Split et Trogir.
Ce n’est sûrement pas un hasard, si ce chapelet d’îles croates est appelé collier de perles.
C’est donc sur l’une des perles de ce collier que je vais passer une semaine, l’ :*´¨)
A noter qu’il faut prononcer BRATCHE, et non BRAC qui veut dire « mariage ». Donc, rien à voir, en effet !
A noter : notre alphabet compte 26 lettres, mais l’alphabet croate en compte 30 !!
Pourquoi choisir Brac ?
L’île de Brac est (presque) assez grande pour explorer pendant une semaine surtout si vous appréciez les randonnées (vallons, collines, et l’île dotée du mont insulaire le plus élevé ; plus de 700m). Supetar, Milna, Sutivan, les sentiers de l’intérieur des terres plus marqués par les roches blanches spécifiques à l’île, le sentier maritime jusqu’au monastère ermite de Blaca, les rares villages de l’intérieur qui restent plus authentiques que Bol … L’île est facile d’accès depuis les villes portuaires de Split (connectée à Supetar) et Makarska (reliée à Sumartin). On peut l’envisager également si l’on séjourne du côté de Trogir.
Ceux qui aiment les édifices de caractère, l’écotourisme et l’esprit rural : Ložišćo, avec ses vieilles pierres, Srkip, Pučišća, Gornji Humac avec ses maisons à l’architecture vénitienne en pierre blanche, Nerežišća, l’environnement déjà rural alors qu’on reste proche de la mer… C’est aussi là qu’on mange le mieux plutôt dans les konoba (auberge typique) comme la konoba Toni à Dol, Konoba Galija à Postira spécialisée sur l’ail et l’agrotourisme (agriturizam), table d’hôtes à la ferme avec des produits locaux. En randonnée un sentier très sympa entre Nerežišća et Kolač, on croise la chapelle Sveti Jakov notamment. Sur l’île il y a pas mal d’ermitages et de petites chapelles d’ailleurs.
Concernant les excursions pertinentes, tout dépend comment vous allez vous déplacer et du temps dont vous disposez. En escapade à la journée, vous pouvez coupler Pucisca, Bol, Milna et Supetar en arrivant sur l’île le plus tôt possible vers 8h30 par exemple et en repartant autour de 20h. Si vous parcourez l’île en voiture, cela exige une réflexion en haute saison, car il faut arriver 1h30 avant l’arrivée prévue pour être sûr de monter à bord du bateau vu que la réservation du billet ne garantit pas l’accès. Il est parfois préférable de venir en catamaran en 30 min puis de louer une voiture ou un scooter pour la journée.. La voiture permet plus de flexibilité ensuite. Si vous voulez visiter l’île en bus, cela devient compliqué de dépasser deux villages comme Supetar et Bol ou Milna et Bol ou Supetar, car les liaisons génèrent une perte de temps également et sont limitées aux principaux villages de l’île et ne permettront pas d’aller dans les terres.
Comment aller sur l’île de Brac ?
Brac est l’une des plus grandes des îles dalmates située au large de Split à environ 20 km du littoral. C’est la troisième plus grande des îles de Croatie. Pourtant, elle n’est pas très grande, puisque sa superficie représente un peu moins de 400 km2.
Elle mesure environ 36 km de long pour une largeur ne dépassant par 14 km.
La longueur totale de ses côtes est de 116 km.
On se rend sur Brac facilement en car ferry avec la compagnie Jadrolinija depuis le port de Split ou de Makarska. Les car ferrys fonctionnent toute l’année et permettent d’embarquer tous types de véhicules et des passagers. Vous pouvez également prendre un catamaran de la compagnie Jadrolinija, Krilo ou Tp line. Les catamarans circulent principalement entre Juin et septembre et quelques liaisons débutent en avril ou Mai jusqu’à octobre comme chez Krilo que je vous recommande et qui dessert deux destinations : Milna et Bol où se trouve la plage de Zlatni rat.
Le prix d’un trajet Split-Supetar revient à environ 4,5 et 6,5 €/p en car ferry et environ 25-35€ pour la voiture. Il faut une assurance pour emprunter le ferry si vous choisissez d’y aller avec une voiture de location. Comptez 10-15 € pour aller vers Milna ou Bol avec Krilo ou TP Line.
Il existe aussi la solution des bateaux taxis pour se rendre rapidement vers l’île. Ce n’est pas une option économique, mais elle s’avère très pratique et cela plonge d’emblée dans une expérience de l’Adriatique complètement dépaysante pour bien comprendre ce qu’est une île en profitant d’une balade en bateau !
iIl n’est pas possible de se déplacer d’île en île en Dalmatie avec une voiture en car ferrys, donc quand on est sur l’île pour se rendre vers les îles voisines comme Solta, Vis, Hvar, il faut prendre le catamaran depuis Bol ou Milna (Krilo ou Tp line, Jadrolinija) ou le bateau taxi.
Histoire et culture sur l’île de Brac
L’île de Brac est connue dès la préhistoire. Elle est d’abord occupée par un peuple venu des balkans : les illyriens. Plus tard, ce sont les romains qui investissent l’île. Ces romains sont les premiers à créer des carrières de pierre avec la pierre de Brac.
Au cours du IXème siècle, des tribus croates s’installent sur l’île qui passe alors sous la domination du royaume croate 2 siècles plus tard.
Ce sont ensuite les Vénitiens qui occupent l’île du XVème siècle à la fin du XVIIIème siècle.
Elle passe alors sous la domination de l’empire austro-hongrois jusqu’à la fin de la première guerre mondiale.
Enfin, elle suit le destin de la Croatie qui devient définitivement indépendante en 1991.A NOTER
L’Italie est voisine de la Croatie, c’est la raison pour laquelle l’influence et le rayonnement italien très marqués se retrouvent dans nombre de constructions dans les villages médiévaux, et plus encore les édifices religieux.
Territoire et Ressources
Agricoles
L’île produit beaucoup d’huile d’olive, car elle compte 1 million d’oliviers.
La lavande est également omniprésente partout, si bien qu’on peut trouver tous les produits à base de lavande. C’est ainsi qu’à l’hôtel, j’avais un gel douche à base de lavande.Naturelle
L’exploitation de la pierre de Brac en fait également une grande ressource naturelle. Son rayonnement mondial participe de la richesse de l’île.
Industrielle
Le maréchal TITO était amoureux des îles croates. Il avait décidé que chaque île devait posséder sa propre industrie ou spécificité.
C’est ainsi que sur l’île de Brac, une industrie de chewing-gum et de bonbons fut créée……mais depuis Haribo est passé par là !!
Climat
Ces îles en face de SPLIT, sont situées dans le sud de la Croatie et bénéficient d’un climat de type méditerranéen, méridional.
Il suffit de voir les palmiers sur la 1ère photo !
Végétation
Elle y est abondante et verdoyante.
On trouve plusieurs variétés de pin (alep, noir) et de chênes et bien sûr, des palmiers.
La lavande, les vignobles, les oliviers ainsi que la flore, confirment bien le climat méridional de l’ïle.Le Symbole de l’Ile de Brac est un rongeur omnivore, le petit loir gris (glis glis).
Il fait partie de la nourriture des habitants de l’Ile qui apprécient sa chair fine !!
J’aurais autant de mal à consommer ces petits loirs, que les rats musqués de l’île de Fédrun !!
Après ces quelques explications, il est temps de visiter cette île au charme évident.
Visites culturelles sur l’île de Brac : que faut-il voir absolument ?
Depuis le ferry, je constate en effet que bon nombre d’îles émergent de la mer adriatique. Elles sont montagneuses et… vertes, ce qui me rassure… Après une traversée de 50 minutes, le ferry accoste dans le port de la petite ville côtière et capitale de l’ïle située au sud de l’île.
Supetar, la capitale insulaire et une agréable station balnéaire avec un port
Supetar veut dire Saint-Pierre. (Su = saint et Petar = Pierre).
Cette ville aussi station balnéaire, bien que petite, est de toute beauté.
Toute la partie ancienne, historique et culturelle est regroupée autour de son petit port tout à fait ravissant !
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard, si le petit centre historique de Supetar a été proclamé héritage culturel de la Croatie le 20 août 2012 !
Les constructions autour du port datent pour la plupart des 17è et 18ème siècle.
Milna
Le port de plaisance de l’île et l’un des plus charmants villages avec une réelle authenticité, une animation tranquille en juin et plus soutenue en été pour profiter des traditions, des chants de klapa et spectacles musicaux ou théâtraux et diverses autres activités en lien avec la mer. Milna est le bon choix pour séjourner à Brac en mélangeant repos et découvertes. Il y a quelques petits restaurants et auberges et une huilerie qu’on peut visiter.
Skrip : un village rural très riche en histoire
Prononcer Chkrip
Ce village dans les terres, situé au nord de l’île est perché sur une colline à 250 m. d’altitude.
C’est le village le plus ancien de l’île, puisque les illyriens l’ont occupé il y a plus de 5.000 ans, bien avant l’arrivée des romains, puis l’installation des croates, comme précédemment indiqué.On trouve donc la trace des différentes civilisations.
Pucisca : l’âme de Brac et le reflet de la richesse liée à la pierre blanche
Prononcer Putchitcha.
C’est la seconde ville la plus importante, située au nord de l’île également, mais en bord de mer au fond d’une baie profonde, à 28 km de Supetar.
Pucisca est célèbre pour ses carrières de pierres au nord de la ville, qui en ont fait sa renommée mondiale.
En effet, la pierre blanche de Pucisca, dite pierre de Brac a servi à la construction d’édifices célèbres, à commencer par le palais de Doclétien à Split, puis en partie de la Maison Blanche à Washington, ou encore les palais de Vienne et Budapest.
Cette pierre blanche calcaire au grain très fin est très résistante.
Une école de tailleurs de pierre, renommée et connue mondialement a été créée en 1956 pour perpétrer le savoir-faire traditionnel de la taille de pierre.
Il est temps de continuer la visite de l’île vers une autre destination, en redescendant vers le sud, voir un endroit bien particulier. Pour ce faire, je me dirige dans la ville de Bol, ou plutôt le village qui est à proximité de la célèbre plage Zlatni rat.
Bol
Cette ville à 35 km de Supetar est située entre des collines formant un amphithéâtre.
Hormis son port, sa ville, ses ruelles dévalant les collines, ses ruines romaines, son palais et églises, elle est surtout connue et appréciée pour un cap qui s’avance de plus de 500 m tout en descendant en pente douce vers la mer.
Les plages sur l’île de Brac
Zlatni rat considérée comme la plus belle plage de Croatie
La CORNE D’OR en français.
Cette plage est la plus célèbre et la plus fréquentée de l’île.
Pour rejoindre cette pointe et les plages qui la composent, une belle et large promenade de 2 km entre les pins et la mer a été aménagée depuis le port de la ville..
Tout le long de cette promenade, on trouve des stands de souvenirs, des bars et restaurants..dont les tables et sièges sont installés côté mer.
Cette pointe est originale car elle se déplace d’un côté ou de l’autre chaque jour, en fonction des vents, des courants et des marées ! Les 3 plages formant cette langue, une de chaque côté et à la pointe de cette langue pointue ne sont pas bien grandes. Comme l’indique un panneau, l’une mesure 420 m, la seconde 360 m et la pointe entre les deux, fait 158 m.
Ne vous y fiez pas : si de loin, on a l’impression que ce sont de belles plages de sable, que nenni !
Elles sont composées de cailloux (comme la majorité des plages de l’île) qui font atrocement mal quand on marche dessus pieds nus. Le port de chaussures adéquates est plus que conseillé.
Si vous n’en avez pas, vous pouvez vous en procurer pour 7-10€ environ.
Oui, je sais !! parce que j’ai dû en acheter à Supetar, après un seul petit essai pieds nus : horrible !
Mais elles sont sûrement un peu plus chères ici, à Bol, où effectivement les prix sont plus élevés que partout ailleurs !Outre, cette belle pointe, j’admire depuis la belle promenade la vue de ses eaux cristallines et de belle couleur turquoise. Le panorama est assurément splendide !
Zlatni Rat c’est « THE » plage par excellence de l’île. Très fréquentée et plus chère que partout ailleurs !! Car ici, c’est la plage chic par excellence !
Baie de Murvica
Très jolie, cette baie de Murvica peut être couplée à Zlatni rat. Elle offre un lieu de baignade enchanteur et un monastère qu’on peut visiter.
Plage de Lovrenica
L’autre fameuse plage de Brac, près de Postira et Splitska, vous la trouverez sur la route vous menant vers Pucisca. Lovrenica est riche d’une végétation luxuriante et se caractérise par ses vestiges.
On peut voir près d’une des plages, je suis attirée par une ancienne piscine romaine, (comme l’indique le panneau) partie du complexe d’un ancien corps de ferme villae rusticae.
Enfin, pour terminer la journée en beauté, direction le point le plus élevé de l’île : Vidova Gora.
Via bRATTIA : la voiE DE RANDONNées de brac
Via Brattia : voies de randonnées Ile de Brac et joies nautiques
La Via Brattia est encore trop peu connue des touristes, et pourtant les amateurs de randonnées curieux et en quête de patrimoines culturels, historiques, artistiques, naturels et gastronomiques devraient l’adorer. Et les autres aussi. En tout cas, c’est tout ce que je recherche sur une telle île. Cette nouvelle voie de treks pédestre et cyclable sur la Via Adriatica en Dalmatie centrale représente un circuit de 140 km sur l’île et connecte 12 villages du littoral et de l’intérieur des terres pour dévoiler les perles cachées de l’île. Car il n’y a pas que Bol et Zlatni rat sur Brac…. même si les plagistes semblent le croire. La Via Brattia est superbe, elle regorge de sites qu’on ne verrait pas forcément en visitant en touriste.
Vous trouverez des idées d’itinéraires sur Outdooractive et Allatrails.com pour avoir un aperçu des morceaux de la voie de treks que vous pourriez admirer pendant votre séjour, faute de pouvoir lui consacrer le temps qu’elle nécessite pour une exploration de fond.
Pour ceux qui voudraient allier randonnées, découvertes culturelles et historiques, voire gastronomiques et voie maritime et joies nautiques, avec des superbes lieux de baignades moins connus que Zlatni rat vous pouvez également contacter Toni (dalmatino@switcheoz.com). Hors des sentiers battus pendant 6h ou 10h…
Vidova Gora : point culminant de l’île pour admirer Zlatni rat depuis les hauteurs
C’est à 780 m. d’altitude, comme indiqué sur la pancarte, que se trouve le point le plus élevé de l’île. C’est également le point culminant de toutes les îles adriatiques dalmates !
Le regard porte sur toute l’île et offre un point de vue superbe sur la Corne d’Or et son avancée dans la mer.
Il est possible de monter au sommet, depuis Bol, par un sentier de randonnée.
Pour ma part, en plein cagnard, je préfère la montée véhiculée, plus sûre, car pas de risque par ailleurs, de tomber sur une vipère cendrée très venimeuse et donc terriblement dangereuse. Elles sont nombreuses dans la région dès le mois de juin !En scrutant bien où je mets les pieds, j’avance prudemment au bord de la montagne (même pas peur), d’où j’admire longuement le superbe panorama ,sans aucune pensée parasite.
Cette dernière visite ravit tous mes sens : regard, coeur, âme et esprit.
Je me sens infiniment petite, face à cette belle nature et cette immensité !
C’est l’apothéose pour la fin de cette belle journée très réussie en riches découvertes. photos 9 et 10
Je m’en mets une dernière fois, plein les mirettes, juste avant de redescendre et regagner l’hôtel.*´¨)
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CONCLUSION
J’ai passé une fort belle semaine ensoleillée de détente et découverte tout à la fois.
J’ai rechargé mes batteries, j’en avais bien besoin.
Si je connaissais bien sûr Split de nom, en revanche, j’ignorais tout de cette île, honte à moi ! Elle gagne pourtant à être connue.
Hormis à Split qui grouillait et débordait de touristes, sur cette île encore peu fréquentée, il y avait peu de monde, et çà j’ai vraiment apprécié !J’espère que même si le tourisme fait vivre l’île, elle n’aura pas à en subir les inconvénients, qu’elle ne sera pas victime de son succès, et qu’elle saura préserver tout ce qui en fait son charme !