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Dolores Ibarruri, la Pasionara de la République espagnole

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Alors que l’Europe et le monde célébrait avec joie et solennité le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, le 12 novembre 2009  marque aussi le vingtième anniversaire de l’une des plus grandes femmes du vingtième siècle, Dolores Ibarruri.

Infatigable partisane de la République espagnole, Dolores Ibarruri, née en 1895, fut l’âme et surtout la voix du Parti communiste espagnol. Ardente militante du droit des femmes, incarcérée à plusieurs reprises, Dolores Ibarruri est élue député des Asturies en 1936 lors de la victoire d’un Front populaire qui allait bientôt être précipité dans l’abîme par les armées de Franco. Son mot d’ordre « No pasaran ! » le 19 juillet 1936 depuis le balcon du ministère de l’intérieur et diffusé sur les ondes de la radio pour défendre Madrid, alors encerclé par les troupes franquistes, fit d’elle la Pasionaria, le symbole immortel de la femme engagée de toute son âme pour la défense d’une cause et d’un idéal. Tribun extraordinaire, elle fut contrainte cependant de quitter l’Espagne au moment de la défaite des républicains.

Présidente du parti communiste espagnol, elle ne revint dans son cher pays natal qu’en 1975, après avoir sacrifié une partie de sa chair à la lutte contre le fascisme et à l’idéal communiste en laissant notamment le souvenir de son fils, Ruben, dans les plaines glacées de Stalingrad en 1942. Plus de quarante années avoir vu la démocratie quitter sur un linceul les Cortes, le parlement espagnole, elle y retourna en 1977 lors du rétablissement de la démocratie.

Le 12 novembre 1989, Dolores Ibarruri meurt à 93 ans au moment où le communisme, ce système idéologique qu’elle avait toujours soutenu commençait à s’effondrer sous le poids d’un élan démocratique qu’elle aurait sans doute soutenu.

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