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J’ai profité de mon récent court séjour à Paris pour aller voir l’exposition « La France en relief » au Grand Palais.
En 1668, Louvois, Ministre de la Guerre de Louis XIV, passe commande du plan-relief de Dunkerque. C’est le premier d’une collection qui atteindra 260 pièces, représentant 150 sites fortifiés, dont il ne subsiste aujourd’hui qu’une centaine. Classée monument historique depuis 1927, elle témoigne de deux siècles (le dernier date de 1873) d’histoire des villes et des sites stratégiques.
Ces plans-reliefs répondaient d’abord a un besoin militaire : représenter en trois dimensions les places fortifiées et leur environnement afin de mieux analyser et percevoir leurs faiblesses éventuelles en cas de siège, ce que ne permettait pas la cartographie. Maquettes au 1/600e, leur réalisation nécessitait des années de travail, à commencer par des mois de relevés in situ par des ingénieurs militaires et des topographes, avant la fabrication, par des menuisiers et des artistes, en bois, carton mâché, sable, soie et peinture.
Les maquettes furent dans un premier temps confidentielles. Mais, véritables œuvres d’art, Louis XIV décida de les exposer à partir de 1700 dans la galerie du bord de l’eau au Louvre. La collection fut ensuite transférée dans les combles des Invalides en 1776 sur ordre de Louis XVI. Je l’avais vue il y a très (très) longtemps aux Invalides, mais c’est vrai que le lieu (les combles) rendait difficile sa mise en valeur.
Depuis le 18 Janvier et jusqu’au 17 Février 2012, la nef du Grand Palais accueille seize plans-reliefs parmi les plus spectaculaires, dont certains n’ont jamais été montrés au public. Bien que le Grand Palais soit proche des Invalides. Il a fallu plus de 3 mois, 345 caisses, 35 semi-remorques pour préparer, transporter et installer l’exposition.
Mais l’effort vaut le déplacement, et le public, qui vient en nombre, ne s’y est d’ailleurs pas trompé. Cette exposition, la première organisée par la Maison de l’Histoire de France, établissement public nouvellement créé le 1er Janvier 2012, est indubitablement un succès si j’en crois la queue pour entrer mercredi après-midi et qui m’a incité à remettre ma visite à jeudi matin.
Si je me suis attaché aux plans-reliefs de villes que je connaissais particulièrement (Briançon, Grenoble, Mont-Dauphin), d’autres ont attiré mon attention en raison de leur taille (Strasbourg et surtout Cherbourg : 160 m2), ou encore Neuf-Brisach, archétype de la ville fortifiée « comme dans le manuel ». A noter également l’immense carte de France de l’IGN qui occupe 650 m2 au centre de la nef du Grand Palais.
On l’aura compris ; je recommande chaudement la visite de cette exposition surtout que son prix d’entrée de 5 € à tarif plein la met à portée de toutes les bourses.
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