Mari est une ancienne cité mésopotamienne située sur la rive droite de l’Euphrate, à Tell Hariri en Syrie, près de la frontière irakienne.
A l’occasion du 80e anniversaire de sa découverte, le Département des antiquités orientales du Louvre organise avec l’Institut du monde arabe l’exposition « Voués à Ishtar. Syrie janvier 1934, André Parrot découvre Mari ». Un bilan des recherches est également présenté dans la salle d’actualité du Département des antiquités orientales.
Il y a près de quatre mille ans la ville de Mari était une des plus importante cité de Mésopotamie. Riche de son commerce, elle commandait le trafic fluvial et le carrefour des routes qui joignent la Syrie et l’Anatolie à la haute Mésopotamie. Le commerce avec l’Elam, Chypre et la Crête permirent au roi Zimri-Lim d’étonner l’Orient par ses constructions. Le roi,qui avait restauré la ziggourat et les 25 temples de Mari se passionnait pour son palais, le plus grand de l’époque.
Il occupait près de deux hectares et comprenait plusieurs centaines de pièces. C’était un lieu de pouvoir avec une partie officielle composée d’une cour et de l’imposante salle du trône, le roi y disposait de pièces d’apparat et d’appartements privés mais également un lieu de vie avec des magasins, des cuisines, un secteur administratif et les appartements des femmes. Le palais, très avancé pour l’époque, était pourvu d’un système de canalisations, d’égouts, de salles de bains et de toilettes. Certaines parties ornées de mosaïques, de bandeaux de couleurs et de scènes peintes à la détrempe.
En 1760 avant notre ère, le palais fut détruit et incendié par les troupes du roi Babylonien Hammourabi.
Le site fut oublié jusqu’en 1933 quand des bédouins trouvèrent une statue de type sumérien. L’archéologue André Parrot fut alors missionné en 1934 par le musée du Louvre afin de mener une exploration qu’il dirigea jusqu’en 1974. Les fouilles ont permis la découverte de 15.000 tablettes qui donnent des informations sur la vie quotidienne. Plusieurs statues de personnages royaux ou divins dont la plus célèbre est la déesse « au vase jaillissant » — un système ingénieux permettait d’en faire réellement jaillir de l’eau, ont été retrouvées ainsi que des outils, des armes et même une collection de moules à gâteaux. L’étude du site et le déchiffrement des tablettes cunéiformes ont mis en évidence l’importance des villes syriennes du IIIe millénaire avant notre ère.
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