Nicolas Poussin (1594 – 1665) est un peintre Français d’origine normande. Après ses études à Rouen il s’installe à Rome où il passe le reste de sa vie, à l’exception d’un séjour en France entre 1640 et 1642, à la demande du roi Louis XIII, pour décorer la Grande Galerie du Louvre. En butte aux rivalités des autres artistes Poussin ne fait que des cartons préparatoires et retourne bien vite dans sa chère Italie.
L’historien d’art Ernst Gombrich nous apprend qu’il fut un maître du courant néoclassique ou académique, qui visait à idéaliser ou embellir la nature. Poussin avait beaucoup étudié les sculptures Gréco-romaines en Italie et voulait retrouver dans son œuvre un monde antique idéal. Son tableau « Les bergers d’Arcadie » nous représente, dans une région de la Grèce, trois beaux jeunes hommes et une jeune femme réunis autour d’un sarcophage. On voit que ce sont bergers à leurs bâtons et couronnes de feuillages, l’un d’eux déchiffre l’inscription latine « Et in Arcadia ego » qui signifie « Même en Arcadie je suis », c’est-à-dire moi, la mort. Poussin montre la permanence de la mort même dans un paysage idyllique et l’attitude méditative des bergers.
Le Louvre possède une vingtaine de toiles de Poussin, dont les célèbres « Saisons », ce fond est issu des collections royales saisies au cours de la Révolution et attribuées au musée du Louvre.
Aujourd’hui, avec l’aide du « Dictionnaire amoureux du Louvre » de Pierre Rosenberg, je vous propose une promenade dans le musée à la recherche de Nicolas Poussin.
Commençons par son autoportrait peint à Rome en 1650 pour un de ses amis et mécène. Il se représente, l’air sévère dans une toge sombre, sur la toile vierge figure en latin son nom, son lieu de naissance, la date et le lieu de l’exécution de l’oeuvre.
Au rez-de-chaussée de l’aile Richelieu, dans la Galerie des Grands hommes on découvre sa statue qui fut commandée par le comte d’Angiviller en 1787 à Pierre Julien, le peintre est ici représenté dans un drapé à la mode l’antique.
Au premier étage de l’aide Denon la toile « Homère déifié, dit aussi L’Apothéose d’Homère » peinte en 1827 par Jean Auguste Dominique Ingres représente le poète divinisé recevant l’hommage des grands hommes de l’antiquité et des temps modernes. Poussin est en bas à gauche et désigne Homère du doigt.
Un peu plus loin je lève les yeux et le retrouve dans ce plafond intitulé « le triomphe de la peinture française » de Meynier.
Il y a enfin, dans la galerie Campana, le plafond d’Alaux qui a pour titre « Poussin arrivant de Rome est présenté à Louis XIII par le Cardinal de Richelieu » (ouf !). Ce plafond n’est pas visible actuellement car la salle est fermée.
En sortant prendre l’air je retrouve Poussin statufié par Rude au milieu des 86 statues des hommes illustres de la Cour Napoléon installées en 1853 par l’architecte Hector Lefuel chargé des travaux d’aménagement du Louvre. J’ai remarqué, que parmi ces portraits d’artistes ou d’écrivains, ne figure aucune femme. La France du second empire avait encore des progrès à accomplir en matière de parité !
Pour les passionnés de Nicolas Poussin ,un site met en ligne mes découvertes sur deux tableaux de famille qui m’ont amenée sur la piste du maitre.
une belle histoire qui met en avant le coté secret et mystérieux du peintre et nous pousse à en apprendre encore davantage sur le talent et la personnalité du maitre Nicolas Poussin.
http://www.lesecretdepoussin.com