Partons à la découverte de la vallée de la Punaaru où l’on découvre une profusion des paysages splendides dominés par une dense végétation…
Sus à l’antenne du mont Marau ! Un bon 4×4, un excellent chauffeur, de l’eau et nous voilà parties pour une excursion dont nous rêvions depuis un certain temps déjà. Passé le dépotoir de la ville de Faa’a (tavana Oscar)… la piste en mauvais état grimpe à travers la végétation dense.
Les premiers mètres de la montée sont cimentés. Ensuite les dernières pluies ont raviné le sol, fait chuter des arbres, mais qu’importe. Petits arrêts pour jouir du paysage. En montant, nous avons vue sur l’océan. Nous découvrons la flore. La route est longue comme pour nous réserver une surprise bien méritée.
L’antenne est à notre main. Il s’agit d’un radar servant à la tour de contrôle de l’aéroport dans une grosse bulle. Pas de détails techniques, je suis nulle. La grosse boule posée sur un socle est construite sur une terrasse dégagée par des bulldozers. Encore quelques dizaines de mètres pour une vision totale de la vallée de la Punaaru. Nous sommes à 1240 m d’altitude. C’est la plus haute piste roulable de Tahiti, elle mesure 10 kilomètres !
Le sommet du Mont Marau est là à 1493 m. La vue est extraordinaire. De la crête, nous dominons à droite le plateau Tamanu, le chemin qui le traverse redescend à gauche dans la rivière Punaaru. A l’extrême droite, la zone industrielle de la Punaaru. A gauche le plateau Rata. Les crêts qui dominent ces plateaux sont (de gauche à droite) l’Aorai, le Diadème, l’Orohena. L’à-pic est impressionnant. Les orchidées sauvages apportent un peu de délicatesse à cet univers magistral.
Il y a tant et tant à découvrir ici ! Le rouge Metrosideros collina (puarata en tahitien), le pua à l’odeur flatteuse, le pandanus, les fougères Gleichenia linearis et Davillia solida, l’orchidée sauvage, la généreuse Freycineta impavida, la fougère arborescente, les pinus…
Ces forêts sont d’un grand intérêt biologique, le taux d’endémisme serait supérieur à 70% (ça veut dire que les plantes locales ne poussent que là). Dans ce royaume vert, le lantana, le piss-piss ou tulipier du Gabon, le faux-ricin, le miconia, le cassie ou acacia jaune, le goyavier chinois mais aussi la succulente framboise figurent sur la liste des plantes envahissantes.
Je suis allée passer une quinzaine de jours chez mon amie. Chaque journée commence par un copieux petit déjeuner avec les fruits du jardin avant de vaquer à d’autres occupations. Ramasser la tonte de sa pelouse sur 2200 m² par exemple… Que de cloques aux mains juste pour ça ! Se battre contre les feuilles tombées ou prêtes à tomber aussi, comme de vraies Polynésiennes.
Un petit tour sur le plateau des ananas saluer notre ami A. qui ordonne à ses travailleurs de nous combler de fruits. Au retour, partage de tous ces cadeaux avec la famille. Un autre jour, visite au Jardin botanique de Papeari. Nous saluons au passage la tortue mâle des Galápagos qui avait été blessée et qui se porte mieux. Monsieur et Madame Tortue disposent maintenant d’un enclos solide et bien aménagé qui devrait les protéger d’autres attaques de chiens errants (?). Vous avez bien lu chiens errants – mais certains pensent qu’il s’agit de chiens sur deux pattes qui prennent un malin plaisir à faire souffrir les animaux…
Il y a tant et tant à voir dans ce lieu. Nous sommes seules, de rares oiseaux nous précèdent en sifflant. Nous sommes pour les volatiles des intrus ! Le roucouyer servira à vous grimer de roucou, voici sa fleur en photo.
Le jardin botanique est situé sur la côte ouest de Tahiti. Il a été ouvert en 1919 par Harrison W. Smith, professeur américain passionné de plantes. Sur 137 hectares, vous vous promenez au milieu de bassins, palmeraies, forêts de bambous, diverses espèces d’agrumes, forêt de mape (châtaigniers tahitiens), cela dans une atmosphère reposante et douce. Le fondateur de ce jardin avait choisi Papeari et la rive droite de la rivière Vaite pour éviter tout risque de sécheresse. Se souvenir que le pape de Papeari veut dire eau !
Un autre jour, nous visitons les serres d’orchidées de L. Elle est la source d’approvisionnement des fleuristes du marché de Papeete. Trois branches pour 1000FCP chez ces dames. L. possède aussi des serres de bromélias, regardez la photoci-dessus.
Hiata de Tahiti