A Urfa en Anatolie du Sud Est, on découvre une Turquie différente.
Si j’ai choisi d’aller à Urfa et à Antioche, c’est bien pour découvrir une Turquie différente. A la fois une Turquie plus mélangée ethniquement et linguistiquement. Certes, il serait abusif d’évoquer un plus grand cosmopolitisme, mais les évidences croisées ça et là lors de mon exploration de la Turquie sont battues en brèche. Ici dans les rues, l’arabe et le kurde sont sûrement plus fréquents que le turc. Les hommes arborent souvent un keffieh rouge. Même la cuisine turque est instantanément différente au visuel et au goût. On perçoit les saveurs et les ingrédients comme la pistache, le piment, le cumin qui témoignent d’un enrichissement naturel des influences des pays voisins. Et que dire du hoummous?!
Bien que son nom officiel soit Şanliurfa, Urfa, reste communément appelée Urfa par les autochtones qui se rappellent avec fierté de ce que fut la période de sa résistance héroïque face aux troupes françaises en 1920 et de ces événements historiques qui lui valurent le surnom de « glorieuse », alors que Gaziantep Antep était la victorieuse et Kahramanmaraş, Maraş l’héroïque.
Elle se trouve au début d’un grand plateau désertique qui s’étend vers la Syrie toute proche. C’est une ville sainte, ville du prophète Abraham (Ibrahim), mais aussi patrie de Job et de Jethro. Sur le lieu de la mort d’Abraham, au pied de la citadelle, se trouve un parc avec un grand bassin où nagent des centaines de carpes énormes qu’il est interdit de pêcher (ce sont les restes du bûcher où devait périr Abraham). Le lieu est sacré, ainsi que la source d’eau miraculeuse attenante et la grotte où serait né le prophète à une cinquantaine de mètres de là.
Le bazar de la ville est un des plus typiques du pays, un vrai labyrinthe où se pressent les paysans du coin, coiffés de leur écharpe violette, signe distinctif des kurdes d’Urfa. Les femmes ont le même, agrémenté de broderies et de paillettes.
Non loin se trouve le village de Harran, avec ses maisons en forme de ruche, faites de de terre battue.
Cliquez sur les photos pour les agrandir…
Quartier de Gölbaşi, lieu de naissance et de mort d’Abraham. Le bassin aux carpes sacrées et une source d’eau miraculeuse
La citadelle qui domine Urfa et son point de vue sur le sanctuaire de Dergah
Accès à la grotte où naquit le prophète Abraham. Pèlerines portant le voile violet typique d’Urfa.
Le bazar d’Urfa Le site de la grotte où vécut de Job (pauvre comme Job).
Les rues de la vieille ville avec ses maisons en pierre superbes, étrangement abandonnées
Les vestiges de la première université musulmane à Harran
Harran à la frontière syrienne, un village antique avec ses drôles de maisons coniques en adobe, lieu biblique où vécut Jacob fils d’Isaac
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Selon la tradition locale, le prophète Abraham n’est pas mort à Urfa, bien au contraire, il a échappé miraculeusement au martyr ordonné par le roi Nemrud.
On parle de bassin d’Abraham pour désigner l’endroit où le prophète, jeté depuis le haut de la citadelle est tombé sur un lit de rose et où le bûcher s’est transformé en eau et en carpes. Quand aux « Pèlerines portant le voile violet typique d’Urfa », ce sont des paysannes en costumer certes traditionels , mais qui font leur marché et ne sont pas en pélerinage.