Aller au contenu

Visiter Tokyo, la capitale de l’Est ; passionnante aventure tokyoite

Votre séjour en Croatie est unique ; notre expertise l’est aussi! Pour mieux préparer vos vacances, consultez le guide voyage Croatie et téléchargez les Ebooks gratuits : conseils pratiques, idées de visites et bonnes adresses.  

 

tokyo1tokyoEn 2005, j’ai réalisé mon premier voyage au Japon, que j’attendais de pouvoir faire depuis des années et que j’espère premier d’une longue série….. Pour ce voyage en compagnie de la personne qui partage ma vie et en compagnie également d’un ami internaute, nous avions acheté les billets (électroniques) chez Air France quelques mois à l’avance, environ 850 euros par personne pour un aller-retour, et réservé l’hôtel par internet.



Nous avions également prévu un Japan Rail Pass (cf. plus loin) sur les conseils de ma tante Kiyoko qui habite Tokyo, et qui pour des raisons que je ne développerai pas ici, ne pouvait pas nous héberger cette fois-ci.

 

• 6 septembre : arrivée à Tokyo •

Après une nuit passée à Paris puis douze heures d’avion, nous arrivons à l’aéroport de Tokyo Narita. De là, nous avons pris le Skyliner, sorte de RER, pour rejoindre le centre de Tokyo… Enfin le quartier de Ueno où se trouve l’hôtel.

Bref… Dès l’arrivée à l’aéroport et sur le quai du Skyliner, j’ai déjà été fortement dépaysé. Tout est propre, pas un seul tag, pas un seul papier qui traîne… Mais je ne suis pas au bout de mes surprises.

10 minutes avant l’arrivée du train, arrivée des femmes de ménage qui se postent chacune à la future entrée d’un wagon :le marquage au sol est en effet toujours scrupuleusement respecté, d’ailleurs des panneaux lumineux se trouvent en regard de chaque wagon pour indiquer s’il est réservé ou non. A l’arrivée du train, les portes s’ouvrent, les voyageurs descendent… Les femmes de ménage s’inclinent respectueusement (comme le contrôleur d’ailleurs) pour les saluer, pas une fois ni deux, non, elles continuent de saluer tant que les voyageurs sortent !

Puis elles rentrent, chacune dans un wagon. Et là, c’est un tourbillon de chiffons, protège-appuie-têtes propres, sièges qui pivotent… Un peu plus de 5 minutes plus tard, tout est prêt pour recevoir les nouveaux voyageurs. C’est pas en France que ça se passerait comme ça. Mais ce n’est pas là le sujet 🙂 Les gens sur le quai font alors la queue, sagement, sans se bousculer, contrôlés par une hôtesse qui nous explique gentiment en Anglais dans quelles voitures on doit aller… Oui parce que le train se remplit un wagon après l’autre, pas d’anarchie !

Ah oui, et un quart d’heure avant, étant à la recherche de cartes téléphoniques j’ai demandé conseil à une vendeuse de la gare, toute souriante… Et elle m’a accompagné toujours en souriant jusqu’aux machines, laissant son magasin sans surveillance. Après 1h20 de Skyliner, nous sommes donc arrivés à la gare de Ueno à Tokyo où nous attendait Miyoko, la soeur de ma tante par alliance (qui est actuellement à Paris… ce serait long à expliquer). Miyoko dont l’aide et la voiture ont été providentielles pour trouver l’hôtel.

L’hôtel s’appelle SAWANOYA, c’est un ryokan ou hôtel traditionnel. Il figurait dans notre guide (Hachette : Tokyo et Kyoto) pour sa convivialité et son excellent rapport qualité prix : à peu près 5000 yens par personne et par nuit : 35 euros environ, ce qui n’est pas cher pour le Japon. Enfin pour Tokyo. Et effectivement le personnel de l’hôtel est très sympathique, disponible, l’hôtel est propre (est-ce utile de le préciser…), et accueillant. Quant à notre chambre traditionnelle, elle fait 6 tatami : environ 20 m² je pense, sans compter le couloir d’entrée, les placards et la salle de bain. Des yukata (kimono léger, d’été) sont posés sur les futons.

Je veux habiter ici toute ma vie !! Imaginez le bruit des cigales par une après-midi chaude et humide… C’est le paradis non ?? Ah oui, et les chambres ont des petites commodités fort agréables : elles sont climatisées et ont toutes un service à thé, une connexion ADSL gratuite… J’ai bien fait d’amener mon PC portable. Un mystère pour le moment à moitié résolu : comment utiliser les toilettes. Il y a en effet un « jet », le shower toilet… A ne pas tester quand on n’est pas assis sur la cuvette !!…

Dans les rues, il fait chaud et humide. Ueno est un quartier plutôt calme. Beaucoup de monde y circule en vélo, la voiture n’étant pas forcément un choix judicieux à Tokyo. Miyoko nous offre des « jinbei » : tenues légères d’été, à porter chez soi par exemple après un bain. Sympa 🙂 Après un tour en voiture pour aller manger des tempura à midi (crevettes grillées) et histoire de connaître les endroits stratégiques (gare de Tokyo, métro…) et après avoir découvert notre chambre, il se faisait tard. Nous sommes sortis chercher un bentô : repas préparé servi dans une boîte. Et nous avons facilement trouvé de quoi largement se remplir la panse, pour 600 yens par personne (environ 4 euros) : bentô avec riz, soja, légumes, viande, et un omusubi : « boule de riz triangulaire » enveloppée dans une feuille de menthe et fourrée à je ne sais pas quoi. Mais c’est trop bon @__@ Les boissons aux distributeurs ont des parfums parfois assez étranges mais coûtent 120 yens, moins d’1 euro. S’il y a bien une seule chose qui n’est pas chère au Japon, c’est la nourriture. Tant qu’elle n’est pas trop sophistiquée bien entendu.

Après une nuit bien méritée, l’aventure Tokyoïte commence…

 


• 7 septembre : Akihabara, electric town •

 

Quartier jeune de Tokyo spécialisé d’une part dans le matériel high tech : hi-fi, informatique, téléphonie mobile…. d’autre part dans les manga et surtout leurs produits dérivés : anime/DVD, CD, goodies. Bref : le quartier des geeks et des otakus ! (voir photo) Depuis notre hôtel le trajet en métro impliquait de prendre deux compagnies différentes : la compagnie classique du métro de Tokyo, et la compagnie Japan Rail (abréviée JR). Et évidemment cette fois, pas moyen de s’en sortir avec un seul ticket. Mais là encore, la serviabilité des Japonais nous a rendu service : un homme, à qui j’ai répondu que tout allait bien car il avait quand même l’air pressé (ma bonté me perdra) et une femme nous ont demandé si on avait besoin d’aide… et en Anglais, chose rare ! En effet, si vous venez au Japon, ne comptez pas trop sur l’Anglais des Japonais, ils le parlent souvent mal et ont d’ailleurs honte de s’exprimer en Anglais face à un occidental…

Tokyo Akihabara

Pratique pour le métro : le Pass Net, carte équivalent à 1000, 3000, 10000 yens… Débitée au fur et à mesure des trajets. Pratique pour les lignes JR : le JR Pass, ou si on reste sur Tokyo, la carte Suica (je crois). Il faut acheter son JR Pass en France impérativement, le prendre pour une semaine coûte environ 250 euros par personne. Je reviendrai sur son utilisation !

Le métro de Tokyo est si bien organisé qu’il permet, parfois en complément avec une ligne JR, de se rendre à n’importe quel endroit de la ville. Il est aussi un exemple de civisme et de propreté.
Il est climatisé, les banquettes et les murs sont nickel, et les (nombreuses) publicités sont plutôt décoratives. Même à l’heure de pointe, l’ordre règne dans les wagons. Pas de bousculade. De plus les stations sont annoncées en Japonais et en Anglais, avec dans les lignes JR des écrans avec des animations sur le trajet de la ligne, les stations sont écrites en kanji, en hiragana et en lettres latines. Bref un métro qui n’a rien à voir avec celui de Paris.
Arrivée à Akihabara, qui porte bien son surnom d’Electric Town : des gratte-ciels les uns à côté des autres (espacés de… 50 cm !! normes sismiques ?…) comme partout à Tokyo. Tous les immeubles sont bardés de néons, d’enseignes de magasins, de marques etc… Le « Japon-cliché », quoi.

Les boutiques sont donc soit spécialisées dans le high tech (lecteurs mp3, téléphones, chaînes hi-fi, télévision, appareils photo, ordinateurs portables, connectiques, etc…) soit dans la « japanimation » : il existe ainsi des boutiques orientées mecha (gundam etc…) avec moult figurines, orientées shôjo (histoires sentimentales), personnages ou idoles « kawaii », etc… Et les boutiques sont presque toutes sur plusieurs étages. On trouve aussi quelques magasins de musique, comme ISHIMARU ou HMV sorte de Virgin megastore, ainsi que plusieurs salles de karaoke rassemblées dans dans une même rue. Mais globalement, les boutiques sont similaires et une fois qu’on en a arpenté une d’un genre précis, notamment les magasins généralistes high tech, on les a toutes faites.Le typhon tant redouté aujourd’hui est en fait passé par le sud du Japon. Tokyo était donc épargné mais les rafales étaient quand même extrêmement fortes, sans compter les averses à répétition. J’ai quand même fait quelques courses, pas trop quand même en ce début de séjour : quelques CD et DVD de pop japonaise, et j’ai craqué pour un téléphone portable pré-payé… Un modèle de base, mais mieux que mon portable « français » ! Il est important de se fondre dans la population : un individu sans téléphone portable à la main (avec des goodies accrochés dessus, en vente à peu près n’importe où) se fait presque remarquer au Japon ! Et vu le prix dérisoire des e-mails envoyés par portable (5 yens… soit 0,035 euro environ) il n’est pas étonnant de tous les voir pianoter sur leur téléphone, plus souvent que de téléphoner d’ailleurs, qu’ils soient en train de manger, de marcher ou de prendre le métro…….

Nous avons ensuite rejoint Miyoko dans un bar à sushi, appelé SUSHIZANMAI. Là, je peux dire que j’ai mangé de vrais sushi et pas de pâles copies faites par des chinois dans un restaurant français parisien (par exemple). Des sushi au saumon, aux crevettes, à la raie, au sashimi… Et à la fin du repas, une soupe miso au crabe. Une soupe de crabe, c’est très bon, me suis-je dit… Sauf que ce que je ne savais pas, c’était que le crabe était entier O_o Le soir, à nouveau une petite ballade digestive dans le quartier de Ueno, décidément très agréable. J’ai remarqué une chose. Outre leur téléphone, un autre accessoire incontournable des japonais : le parapluie. Logique, vu le temps capricieux du mois de septembre. On en trouve dans énormément de « Combini » (convenient store, abrévié), et pour les jours de grand vent, un parapluie transparent est très pratique quand on le tient devant soi pour s’en protéger.

En fait le Japon EST un pays pratique. Les combini dont certains sont ouverts 24h sur 24, les distributeurs de boisson à chaque coin de rue (100 à 150 yens la boisson selon les quartiers, c’est peu !)… Et je pense que je n’ai encore rien vu.

 

• 8 septembre : Shinjuku •

Quartier des gratte-ciels… Plus particulièrement celui de la mairie de Tokyo qui compte 243 étages et depuis lequel on peut admirer une vue panoramique exceptionnelle de la ville. (voir photo) En chemin, un petit tour par Tôdai, l’université de Tokyo (Tokyo Daigaku), la meilleure et donc la plus réputée de tout l’archipel. Dans le manga Love Hina, pour les connaisseurs, on parle beaucoup de Tôdai.

Tokyo Shinjuku

 

• 9 septembre : Ginza, quartier chic •

Quartier le plus cher de Tokyo qui comporte de grandes rues commerçantes avec des magasins de luxe, souvent des marques françaises d’ailleurs (Chanel, Hermès…), on y trouve aussi un Apple Store ou encore des magasins de musique comme Yamano music qui vend des CD mais également des instruments et des partitions. On trouve aussi à Ginza de grands centres commerciaux comme Mitsukoshi « depaato » (department store) où j’ai quand même trouvé des fringues sympa, signées Takeo Kikuchi (Takeo Kikutcher -__-).

On se dirige alors vers un karaoké. A Ueno juste derrière le parc, on en trouve plusieurs. Il n’y a que l’embarras du choix si on se sent en voix !…
On voit que le Japon en est l’inventeur : le karaoké (karappo okesutura = orchestre vide) y est bien plus amusant qu’en France ! On se retrouve dans une salle « privée » super équipée en sono et en éclairages, au lieu de chanter devant tout le monde. Évidemment il vaut mieux venir à plusieurs… Si vous venez à Tokyo avec l’intention d’en faire, je vous conseille BIG ECHO. Leurs salles sont confortables, leurs machines faciles à utiliser et on a même droit à une note de ses performances ! Justesse, rythme, paroles, vibrato ! J’ai pas eu bon partout u__u
Pour rentrer, on passe par le marché Ameyoko de Ueno, véritable labyrinthe ! Très animé par les vendeurs de poisson (notamment), et également très « bon marché ».

Journée assez épuisante, passée en grande partie à marcher et prendre le métro pour se rendre d’un point à un autre…

Tokyo Ginza

 

• 10 septembre : Kyôto !

Notre JR Pass est à présent valide ! Le prendre pour 2 semaines aurait été trop cher et inutile. Il permet, outre d’emprunter les lignes JR de Tokyo, d’emprunter le shinkansen (sorte de TGV) pour sortir de Tokyo, et donc de faire de substancielles économies ! Kyôto est un peu hors-sujet dans cet avis sur Tokyo, mais sachez qu’il FAUT y aller pour voir ses temples et ses jardins. En particulier le Daitokuji et l’inoubliable Pavillon d’Or…

 

• 11 septembre : Shibuya mon Amour •

Je savais bien qu’aujourd’hui serait une journée très intéressante !

Visite de Shibuya, un quartier de Tokyo très branché, fréquenté exclusivement ou presque, par des jeunes. Dès la sortie de la gare, un vrai dédale soit dit en passant, on tombe sur la statue du chien Hachikô, célèbre point de rendez-vous. L’histoire de Hachikô est très touchante.
Dans les années 20, Hachikô, un chien de la race Akita (des chiens fidèles), venait chercher son maître, M. Ueno un professeur d’université, tous les soirs à la gare de Shibuya lorsque celui-ci rentrait.
Un jour, M. Ueno mourut dans un accident. Mais pendant 7 années, Hachikô continua à venir à la gare de Shibuya chaque soir, attendre son maître.
A la mort de Hachikô en 1935, la nouvelle a fait la Une des journaux et les gens de Shibuya lui ont érigé cette statue… Belle histoire, non ?

 

Shibuya est un quartier sur-peu-plé. Lors du passage du feu vert pour les piétons, c’est une véritable marée humaine qui traverse ! Au fait, ne vous attendez pas à une diversité ethnique : le Japon est peuplé à 99,9% de Japonais, les rares occidentaux sont surtout des touristes. Shibuya est aussi un labyrinthe de rues qui regorgent de magasins ouverts même le dimanche : des magasins de vêtements (PARCO), de musique (HMV)… Et également un magasin Apple, où je venais applaudir la chanteuse Chieco Kawabe qui y donnait un mini-live ! Après le concert j’ai pu discuter avec elle, et j’ai eu droit à un autographe sur mon iPod !… Tous les détails sont sur mon site sur Chieko !


Après cela, une pluie torrentielle s’est abattue sur Shibuya, écourtant un peu notre après-midi, qui restera malgré tout gravée dans ma mémoire pour longtemps ! Je reviendrai à Shibuya ! Mais la nuit, cette fois 🙂

Tokyo Shibuya by night

 

• 12 septembre : Ueno •

Après les émotions d’hier, journée plus reposante aujourd’hui avec une promenade au parc de Ueno.
Il comprend également entre autres le zoo de Ueno et le musée d’art national, tous deux fermés le lundi. On peut également y faire des ballades en pédalo ou en bateau. Contrairement au parc de Shinjuku, celui de Ueno n’est pas énormément peuplé de SDF. Ses grandes allées bordées de cerisiers, évidemment plus jolis au printemps pour le « ohanami » (floraison) en font un lieu agréable de promenade en amoureux…!

Le parc de Ueno est jouxté par la gare de Ueno, où on peut prendre le métro, une ligne JR, le shinkansen ou encore la ligne Keisei pour rejoindre l’aéroport. Le quartier de Akihabara (voir précédemment) n’est pas loin non plus. On trouve également des temples dans le parc de Ueno, comme tous les temples avec un lieu de prière où l’on secoue une corde et où l’on tape dans ses mains pour appeler les Dieux, et un endroit pour les voeux, formulés sur des plaquettes en bois ou des papiers pliés. On peut aussi y brûler de l’encens.

Le parc de Ueno est peuplé d’animaux tels poissons, tortues, canards, et une variété de plantes aquatiques, sorte de nénuphars aériens que je n’ai pas pu identifier. J’ai ensuite rejoint ma tante Kiyoko dans un restaurant traditionnel manger des yakitori (ailes de poulet grillé), le genre de restaurant où tous les menus sont écrits en kanji, où on enlève ses chaussures et où on mange assis en tailleur, mes pieds s’en souviennent encore… Pourtant j’avais cru avoir l’habitude avec l’hôtel !

Les japonais aiment les marques françaises, de vêtements par exemple. Ils aiment donner des noms français à leurs boutiques… Le problème, c’est que souvent ça ne veut pas dire grand-chose. Exemple :
Comme ça du Mode
C’est pas bon ? (marque de vêtements)
Pain Dé Mie
Rôtisserie la Maison du Châtaigne
Boul’Mich
Restaurant Bon !

 

• 13 septembre : les sources chaudes de Hakone •


Aujourd’hui, direction Hakone. Ville située à environ 1h30 de Tokyo, pleine de verdure, connue pour son lac qui repose en plein milieu de toute sa végétation… Et surtout pour ses ONSEN, ou sources chaudes naturelles, comme il en existe beaucoup au Japon, même à Tokyo. Hakone est cependant le site le plus réputé pour s’y baigner et s’y détendre après une semaine de travail harassante. Ceci est un avis sur Tokyo, je ne m’étendrai pas sur Hakone mais sachez que les onsen sont une expérience à ne pas rater quand on va au Japon !

On passe chez Origin Bentô sur le chemin de l’hôtel, un marchand de bentô préparés sur place et à emporter… En fait on y passe presque chaque soir. Origin bentô est ouvert 24H/24 ! Il en existe une infinité de variétés. Souvent, on trouve en vitrine des restaurants des reproductions plus vraies que nature, pour les bentô comme pour d’autres plats. Je me demande en quoi c’est fait !… (voir photo)

Tokyo vitrine bento

 

• 14 septembre : visite d’Osaka •

Osaka est à environ 3h de Tokyo en shinkansen. C’est la capitale de la région du Kansai, elle compte 3 millions d’habitants. C’est dit-on, la 3eme ville du Japon après Tokyo et Yokoyama.

Personnellement je préfère nettement Tokyo… Il faut dire qu’on ne s’était accordé qu’un seul jour pour la visite d’Osaka, donc impossible d’en avoir une idée précise pour le moment.

 

• 15 septembre : Kamakura, ville de temples •

Après qu’on ait vu les magnifiques temples de Kyoto, ma tante Kiyoko m’a conseillé de faire un tour à Kamakura, plus proche de Tokyo, plus petite que Kyoto et où les temples sont bien plus faciles d’accès.
Pensez-y lors de votre séjour à Tokyo !

 

• 16 septembre : le musée GHIBLI à Tokyo •

Aujourd’hui, visite du quartier Mitaka, à l’ouest de Tokyo. Joli quartier résidentiel, bourgeois, très calme.
Toutes les maisons de Tokyo sont relativement petites et rapprochées, souvent construites en béton – les maisons traditionnelles sont devenues rares – avec un effet de petites briques apparentes souvent grises, avec des barrières brun foncé aux barreaux droits et rapprochés, en aluminium. Ca fait assez joli et sobre, je trouve.
Ghibli est le nom des studios qui produisent les films d’animation de Hayao Miyazaki (Nausicaa de la Vallée du Vent, Kiki la petite sorcière, le château dans le Ciel, Mon voisin Totoro, Porco Rosso, princesse Mononoké, le voyage de Chihiro, le château Ambulant) et de Isao Takahata (mes voisins les Yamada, le Tombeau des Lucioles). Ca promet donc d’être passionnant.
D’autant plus que n’y entre pas qui veut. Pour les non-japonais, obligation d’acheter son billet à l’avance au Japan Travel Bureau uniquement (donc à Paris pour nous), dans la limite de 6 billets par famille… et de 200 en tout octroyés tous les 3 mois pour les non-japonais ! Par contre le billet ne coûte que 1000 yens.

Si vous êtes comme moi, à verser votre petite larme en regardant pour la Nième fois Totoro ou Chihiro, le musée Ghibli est un enchantement. C’est est un petit musée, mais un concentré de magie et d’émotion, ça c’est sûr. Après le musée Ghibli, ma tante Kiyoko nous avait donné rendez-vous dans une rue près de Ginza, où tous les restaurants sont spécialisés dans les okonomiyaki et les monja. L’occasion ou jamais.

Si vous connaissez le manga Ranma 1/2, vous connaissez les okonomiyaki, sortes de pizza japonaises préparées sur une plaque chauffante, comme une pierrade, et récupérées avec une grosse spatule. Tout commence avec une plaque chauffante majestueusement vide. Puis les okonomiyaki, mélange de pâte, d’oeuf, de légumes, de calamar, de crevettes… Quand ils sont bien cuits, on les « peint » avec une sauce mystérieuse, sûrement au soja, puis on les saupoudre d’herbes aromatiques. C’est délicieux @__@

 

• 17 septembre : zoo de Ueno •

Aujourd’hui était une journée qui s’annonçait reposante, mais il n’en fut rien.

Au programme, visite du zoo de Ueno, qui jouxte le parc de Ueno. Sous une chaleur étouffante et une foule énorme ! Mais 600 yens, soit un peu moins de 5 euros, ce n’est vraiment pas cher.
Finalement, arpenter un si grand zoo par cette chaleur, c’est épuisant… Heureusement qu’on est arrivé le matin, l’après-midi il y avait une foule si dense qu’une vache n’y aurait pas retrouvé son veau.
Par contre, beaucoup d’occidentaux parmi les visiteurs.
Pas de panique. Un petit tour dans l’un des restaurants du zoo où les menus sont écrits uniquement en Japonais, et nous voilà tranquilles.

Après une petite sieste pour se reposer de la visite du zoo – décidément, plus les jours passent et plus on se fatigue vite – rendez-vous près de Ginza au Kabuki-Za, situé en plein coeur de la ville ! Le Kabuki est un genre théâtral typiquement Japonais, né au XVIe siècle. A l’origine il consistait en des pièces érotiques jouées par des femmes mais après leur censure, les acteurs sont devenus uniquement des hommes, même pour les rôles féminins. Ils parlent alors avec une voix forcée qui peut sembler risible, mais ce sont des acteurs très populaires au Japon : on les appelle les onnagata.

Les pièces reprennent des légendes et des périodes historiques du Japon.
Les costumes sont traditionnels, assez kitsch parfois, les décors sont magnifiques et les effets spéciaux saisissants !
Les acteurs parlent en Japonais ancien (gozarimasu…) en articulant chaque syllabe à outrance, et sont accompagnés par le son d’un shamisen (instrument à cordes pincées). Le résultat est un peu caricatural !

Le public crie souvent pendant la pièce, pour féliciter les acteurs ! Si on faisait ça en France on se ferait jeter. Les pièces de Kabuki sont très longues. Heureusement, il est possible de n’assister qu’à un seul acte, soit environ une heure, en entrant par une porte de côté. On se retrouve alors placé aux balcons. Pratique…

La pièce que nous avons vue s’intitule HEIKE KANI : « les crabes [du clan] Heike ». Une pièce moderne de Kido Okamoto.
L’héroïne est une veuve du clan militaire Heike, vaincu lors de l’affrontement avec le clan Genji. Elle vit à présent humblement de la pêche, en attendant que son clan retrouve un jour la gloire.
C’est alors qu’elle rencontre des crabes mystérieux, qui semblent être la réincarnation des généraux vaincus lors de la guerre et qui ont péri noyés. Elle suit alors les crabes dans la mer et retrouve sa splendeur d’antan.
Le kabuki est un des aspect de la culture du Japon à ne surtout pas manquer ! Il n’y a que peu d’action mais avec la traduction et commentaires simultanés en Anglais par les écouteurs, la beauté des costumes, des décors et la diction « particulière » des acteurs… Vous passerez un très bon moment !


Après le kabuki, petite promenade à Ginza.

Les rues sont piétonnes aujourd’hui. Les véhicules peuvent circuler dans certaines rues après qu’un carillon ait retenti, invitant les piétons à libérer le carrefour. (voir photo)Puis le quartier Tsukiji, et son fameux pont, le kachidoki hashi. Le pont illuminé la nuit est magnifique !

Un ramen (nouilles avec légumes) bien consistant, et en route pour une nuit bien méritée après toute cette marche.

Un petit crochet par le Hard Rock Café de Ueno, puis la gare de Keisei-Ueno pour consulter les horaires du skyliner qui nous emmènera à l’aéroport dans deux jours. Le retour commence à se faire de plus en plus proche… ;__;

Toute la journée, une fête se tenait dans le quartier de notre hôtel, le quartier Nezu. Je n’ai absolument pas compris le pourquoi de cette fête, il me semble qu’il y a un rapport avec le poisson. Mais dans le doute, je la baptise la Nezu Matsuri. (matsuri = fête) En tout cas c’était très animé, la fête réunissait les enfants comme les personnes âgées, dans des danses au son de chants traditionnels. Les hommes portent une sorte d’autel doré à l’or fin, à moins qu’il ne s’agisse de la représentation d’une divinité. Il y avait même l’équipe de télévision locale (Nihon TV) qui était venue quelques jours plus tôt nous interviewer à propos de l’hôtel. Les gens de Nezu ont l’air d’une grande famille !

 

• 18 septembre : le temple d’Asakusa •

Petit déj’ au café Colorado comme chaque matin depuis que la salle de l’hôtel est remplie de monde, en particulier de Français qui parlent très fort, sûrement pour se la péter parce qu’ils sont en vacances au Japon. Bref, au colorado c’est meilleur et aussi, moins cher. Je recommande leur « omelette morning ». La déco est jolie, l’ambiance est reposante avec beaucoup de Vivaldi en accompagnement. Bref, la journée commence tranquille pépère.

Ce matin, l’entrée du parc de Ueno était remplie de monde, une gigantesque queue pour se rendre au temple. La fête d’hier soir continuait, en effet. Malheureusement, je n’ai toujours pas saisi de quelle fête il s’agit. Une fête locale, en tout cas. Pour mon prochain voyage au Japon, j’apprends réellement à lire les kanji. Pas seulement à en reconnaître par-ci par-là. Parler et lire les kana c’est bien… Lire les kanji c’est mieux.

Tokyo Asakusa temple Senso-ji
Aujourd’hui, rendez-vous à deux stations de Ueno par la Ginza Line : Asakusa. Un des quartiers de Tokyo qui a dit-on, conservé le plus de choses du passé, en particulier de l’époque d’Edo. Nous nous rendons donc au temple Senso-ji, qui est LA curiosité d’Asakusa. (voir photo)
Le temple Senso-ji est en effet magnifique, imposant, majestueux, resplendissant…

Mais sa vocation semble quand même plus mercantile qu’autre chose. Avant d’atteindre les portes du temple, on traverse une allée de plus de 100m bordée d’innombrables boutiques des deux côtés. On y trouve des souvenirs divers et variés allant des éventails aux porte-clés en passant par les lampions, mais on peut aussi acheter de la nourriture, des kimonos, des chaussures et même des perruques. Et on trouve aussi pas mal de Français.

Nous avons ensuite déambulé dans les rues, où j’ai vu une chanteuse d’Enka (chant traditionnel japonais) faisant la promotion de son nouvel album. Elle s’appelle Hitomi Nobura, je crois. Je préfère nettement Yûko Nakazawa. Puis j’ai croisé, au détour d’un restaurant de sushi, une geisha. A moins qu’il ne s’agisse d’une maiko (apprentie geisha), je ne les distingue pas facilement.


Comme promis, je suis revenu à Shibuya à la nuit tombée…
Dès la sortie du métro, on tombe sur un poster géant de Kumi Koda « placardé » sur un immeuble, et sur une foule impressionnante comme toujours, encore plus la nuit. Les carrefours sont le siège d’une affluence hors du commun de piétons qui se croisent. (voir photos)

Le dimanche, les magasins restent ouverts. Un quartier comme Shibuya est donc rempli de monde un dimanche. La Nezu Matsuri n’était donc pas propre à Nezu : on pouvait aujourd’hui admirer à Shibuya les même danses, avec les mêmes sortes d’autels dorés à l’or fin transportés par des hommes. Mais sur leur lieu de passage, là c’était carrément impossible d’avancer.

Après un délicieux ramen (pour rattraper le Teriyaki Burger du MacDo de midi… Mais on était trop crevé pour chercher un restaurant), on rentre au bercail. Le temps de passer prendre une clé USB chez Yodobashi caméra à Ueno (j’en ai fait des photos…), et de s’arrêter dans une salle de jeux vidéo, qui comporte outre des bornes d’arcade et des purikura (= print club, sorte de photomatons super équipés très fun… Si vous en trouvez qui ne soient pas rose bonbon je veux bien y entrer), des machines à bras articulés qui attrapent des peluches pour 100 yens. Dernière nuit « normale » au Japon…

 

• 19 septembre : owari ! •

Dernier jour, derniers préparatifs, valises enfin fermées au bout de trois vidages-remplissages, derniers adieux à Ueno « notre » quartier… Demain, départ à l’aube pour l’aéroport. Les 15 jours ont passé très vite, on ne s’est pas ennuyé ni vraiment reposé… Mais je pense qu’on ne vient pas au Japon comme on va à Majorque. On ne vient pas ici pour les vacances, mais plutôt pour le tourisme… On veut spécifiquement voir le Japon, on a des envies, des buts précis.

En ce qui me concerne je rêvais de venir au Japon depuis environ une quinzaine d’années. Au début c’était la découverte des jeux vidéo et des manga, puis de par cette ouverture, je me suis intéressé au pays en lui-même, une découverte en amenant une autre. C’est en quelque sorte la sous-culture qui m’a fait découvrir la culture. J’avais à un moment peur d’être déçu du voyage, comme si le Japon, notamment Tokyo, aurait déçu mes espoirs. En fait il faut croire que je connaissais déjà bien le Japon « en théorie », car non seulement je n’ai pas été déçu, mais les choses qui m’ont surprises étaient toujours positives.

De plus, ce voyage tant préparé, prémédité… M’a conduit à vouloir ce Japon, « mon Japon », rien que pour moi. Je voulais le surprendre dans son quotidien, marcher en dehors des sentiers battus, découvrir l’inconnu. C’est sûrement pour ça que la seule vue d’occidentaux, pourtant rares, m’énervait, me dérangeait et je détournais le regard, impatient d’être débarrassé de la vue de ces « êtres indésirables »… Comme ça doit transparaître dans certaines de mes remarques de ces derniers jours 🙂
Je voulais en quelque sorte, être le seul sur les lieux. Serais-je possessif avec le Japon ??
Les Japonais par contre, je ne les connaissais pas vraiment. Peut-être pas beaucoup plus après ce voyage de 15 jours, mais les côtoyer a été pour moi très enrichissant.

Le Japon est vraiment une autre planète. Une planète propre, sans tache, autant au niveau de ses lieux publics qu’au niveau du comportement des autochtones. Je pense que la plupart des Européens et plus généralement des Occidentaux qui y viennent pour la première fois, prennent une bonne leçon de savoir-vivre et d’humilité en observant les Japonais. En tant que touriste, j’ai adoré le Japon et j’y reviendrai, c’est sûr. Il y a tant de choses que je n’ai pas eu l’occasion de faire ou voir. Harajuku, Aoyama, les jardins du Palais Impérial, Roppongi, Hiroshima, Niigata, Nara…

Qu’est-ce qui va me manquer le plus, au fait ?… Le métro propre, avec ses annonces en Japonais et en Anglais à l’intérieur des wagons, quand il n’y avait pas en plus des écrans animés.

Les lignes JR et mon JR Pass. Les musiques à l’arrivée dans les stations.

Les agents payés pour dire aux piétons d’emprunter un passage délimité par des barrières lumineuses lors des travaux sur la voie publique. Le sourire et la politesse extrême des employés. Vendeurs, serveurs, agents de police…

Le dévouement des passants, notamment les premiers jours dans le métro… Les combini et les bentô ouverts H24.

Les distributeurs de boisson à chaque coin de rue. Le karaoke sur les chansons de J-pop.

La climatisation. Shibuya et ma rencontre avec Chieco Kawabe.

Ginza. Le Pavillon d’Or.

Les jardins. Les couleurs sont belles, même quand on est daltonien. Ce sentiment de bien-être et de sécurité, à toute heure dans les rues de Tokyo.

Le café Colorado. Le climat.

Les tatami. Dire « Tadaima » quand je rentre à l’hôtel.

Le shower Toilet. Lever à 5h du matin. Remettre des chaussettes, des chaussures fermées et un pantalon…Après avoir mis des pantacourts pendant 15 jours ca fait bizarre ! ;_;
La vue de la chambre va me manquer…

Je n’ai peut-être vu que la face émergée de l’iceberg, mais je sais qu’elle m’a bien plu 🙂 En parlant d’iceberg… Qu’est-ce qu’il fait froid ici !!

Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

  1. Accueil
  2. /
  3. Derniers articles
  4. /
  5. ASIE
  6. /
  7. Japon
  8. /
  9. Tokyo
  10. /
  11. Visiter Tokyo, la capitale de l’Est ; passionnante aventure tokyoite