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Voyage en Mongolie (II) : de Kharkorin à la vallée de l’Orkon…

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mongoliemongolie2Nous partons à la découverte des paysages de la Mongolie. Des paysages qui font le charme de ce pays, qui s’ouvre à peine au tourisme. Un voyage en Mongolie s’apparente à une épopée… Nous partons vers Kharkorin, puis nous rejoindrons la vallée de l’Orkon… Si vous découvrez nos aventures maintenant, n’hésitez pas à lire aussi nos préparatifs et notre découverte du pays.

Jeudi 17/07/2008. Le départ vers Kharkorin.

Réveil à 6 heures du matin. Départ à 7 heures.

Notre équipe est donc au complet : Mougui, le directeur de l’agence, Bagui, notre guide de 23 ans qui nous fera aussi la cuisine (équipée d’un redoutable lecteur de DVD, heureusement, ça bouffe beaucoup d’électricité et comme l’électricité est rare…), et Béjine, notre chauffeur.

Nous emmenons aussi avec nous un passager clandestin : Munkhe, basé à Paris, et qui va suivre nos pérégrinations par portable interposé …Quatrième maillon de la chaîne, et qui a son importance, car c’est avec lui que nous allons parcourir des milliers de kilomètres : le van !Le brave van ! 6.300 km de plus au compteur !

Il me faut aussi présenter les passagers : Régine, Marie, Jean, et Jean Marie, votre serviteur.

La route vers Kharkorin est facile, au début…Elle fait vite place à une piste qui a parfois des dégradés !

Vu un pauvre petit poulain, abandonné de tous…il a une patte cassée et ne fera pas de vieux os…

Arrêt déjeuner à l’Eden, campement de yourtes et restaurant planté sur la piste. C’est là que nous goûtons pour la première fois du lait de jument fermenté. (airag) : c’est très rafraîchissant avec son petit goût acidulé.

Nous reprenons la route et apercevons nos premiers chameaux et recevons nos premières gouttes de pluie : le toit du van a tendance à fuir !

camion chargé de laine de mouton.premier paysage de Mongolie !

Un rideau de pluie qui s'avance vers nous.deuxiéme paysage de Mongolie !

Rien de bien grave, et nous stoppons en fin d’après midi dans un campement de yourtes (appelées également « ger »), près de la ville de Kharkhorin.

Ce sera notre première nuit sous une yourte : elle fait partie d’un campement pour touristes bien sûr, mais c’est un premier contact assez marrant.

La yourte, c’est rond, la porte d’entrée est basse (attention la tête !), il y a en son centre un poêle à bois avec son tuyau d’évacuation qui sera défait, car on craint la pluie pour la nuit, un morceau de toile étant rabattu pour fermer la « maison »…

De chaque côté, un lit, des tables basses pour poser ses affaires, une ampoule et voilà !

Le bloc sanitaire en dur est très bien équipé, toilettes, douches avec eau chaude….

Disons le tout de suite : on peut faire un voyage en Mongolie de ger en ger (de campement de touristes en campement de touristes), mais franchement, on loupe beaucoup de choses !

Vendredi 18/08/2008. Kharkorin vallée de l’Orkon.

 

Très bonne nuit passée sous la yourte !

Nous partons visiter le monastère Erdene Zuu : il reste trois temples restaurés dans le vaste enclos (à l’origine, il y en avait entre 60 et 100!).

Le site a connu bien des malheurs : sa construction a commencé à la fin du 16° siècle et s’est achevée 300 ans plus tard. Au mieux de son existence, il abritait jusqu’à 1.000 moines.

Mais il y a eu, au 18°siècle, des dommages causés par les envahisseurs Mandchous. Puis, les purges communistes des années 30 ont également amené leurs lots de malheur : les moines furent déportés, les temples rasés à l’exception des trois qui se visitent maintenant.

Dans les années 65, le site rouvre sous la forme d’un musée.

Dans les années 90, la fin du communisme le permettant, le site reprend son activité religieuse.

Nous aidons une famille Mongole qui visite le site avec une jeune fille paralysée, assise dans un fauteuil roulant.

Les deux parents sont très âgés, le fauteuil, très lourd, ne permet pas de franchir des obstacles comme les marches, aussi Jean et moi allons mettre la main à la pâte…sous le regard de visiteurs locaux qui s’étonnent que ce soit des étrangers qui fassent le travail…

l'enceinte.un temple.porte.

temple.décors.

dessin.des monstres !

scéne buccolique...le cheval, forcément !

Une fois le monastère visité, nous partons au marché : à notre grand étonnement, les échoppes sont en fait des containers juxtaposés. On y joue au billard en plein air.

billard au marché.une moto, c'est encore un cheval !

Marché tout à fait authentique, assez haut en couleur.

le marché.s'il vous manque un container, il est là !

le dell du marché.on aura tous reconnu !

elle aussi, on la reconnait !je me régale !

 

Visite obligée aux tortues de pierre qui marquaient les limites de la ville et au rocher phallique (bien nommé !).

Nous passons ensuite (c’est notre chemin) voir le monument construit en 2004 à la gloire de Gengis Khan (c’est lui qui avait eu l’idée de faire de Kharkorin sa capitale, mais c’est son fils qui l’a établie et Kharkorin n’a été capitale que pendant une quarantaine d’années).

Là, on prend vraiment conscience, à l’aide d’immenses cartes réalisées en mosaïque, de l’immensité de l’empire Mongol…

L’ovoo !

C’est un tas de pierres, en général dressé aux sommets des collines, avec en son centre un mât de bois qui supporte un morceau de tissu de couleur bleu. Tous ceux qui passent par cet endroit, soit klaxonnent, s’ils n’ont pas le temps de s’arrêter, soit descendent de leur véhicule, font, en silence, trois fois le tour du monticule dans le sens des aiguilles d’une montre, déposent un caillou à chaque tour et éventuellement des objets (on y verra des guidons, des chambres à air, des bonbons, des bouteilles cassées…). Si le « passant » est à cheval, il descendra de sa monture.Oovo.

C’est une façon de rendre hommage aux esprits de la nature et de s’assurer que le voyage se passera en toute sécurité.

paysage...

Nous reprenons notre piste « vallée de l’Orkhon », les paysages sont très beaux. Nous avons un passage à gué un peu difficile, mais notre chauffeur y arrive…pour tomber en panne une fois la rivière franchie (de l’eau dans le carburateur).

paysage...passage à gué !

Le temps de la réparation permet à notre guide cuisinière de nous préparer le repas : nous nous asseyons autour d’une table de camping, bref, nous sommes royalement traités !

passage à gué...paysage...

Reprise de la piste, nous stoppons pour faire refroidir le moteur (notre chauffeur place le van vent debout) et nous en profitons pour visiter une famille nomade qui, aussitôt, va nous offrir lait, beurre et fromage…

Nous partons à pied à l’assaut d’un lieu sacré-le monastère de Tovkhon, en ruine- (3 km de marche, ça fait du bien), mais nous prenons pas mal de retard. Dans notre montée sur le chemin de randonnée, nous croisons un 4×4 méchamment embourbé jusqu’au moyeu, nous le verrons également à notre retour, toujours immobilisé !

Aux trois quarts du sommet, des grottes, et une en particulier où il faut se glisser (« ventre de la mère ») et quand on en ressort, on est purifié comme si on connaissait une deuxième naissance…Bagui et Mougui s’en donnent à cœur joie !

Je continue la marche jusqu’au sommet (interdit aux femmes !) : c’est un ovoo.

La nuit tombe : il nous faut nous arrêter, même si nous n’avons pas rejoint comme prévu les chutes d’eau d’Ulaantsutgalan.

Nous montons nos tentes avec l’aide de Mougui… le matériel nous parait un peu léger…

Les paysages.

C’est, avec ses habitants, tout le charme de la Mongolie…

C’est vrai que la Mongolie agrandit le regard : la vue porte aussi loin que possible et l’œil n’est arrêté par aucun obstacle.

Pas d’arbre en rideau, pas de haie, pas de clôture, pas de ligne électrique, pas de bâtiment, juste quelques yourtes si basses qu’elles ne font pas obstacle.

paysage...paysage...

paysage…paysage…paysage à la yourte…paysage aux yourtes…

paysage aux yourtes...paysage à la yourte...

L’immensité verte (sauf bien sûr dans le désert de Gobi) mais pas à la Suisse…à la manière pointilliste : car lorsqu’on s’approche on voit bien qu’il s’agit de milliers de touffes d’herbes séparées entre elles soit par du sable soit par des cailloux…terre ingrate, nourricière pour les ovins et les chameaux…

Et l’odeur de la terre, une odeur tout à fait particulière, due aux plantes probablement médicinales, et les couleurs, variations infinies de vert, de bleu, de jaune…

Et quand on voit un cavalier descendre de la montagne à toute allure, on se prend à rêver et on se dit que rien n’est plus beau…

Réveil matinal : 5 heures 30 du matin (il fait jour).

Nous croisons ces drôles d’animaux qu’on appelle des yaks, des vaches déguisées en chèvre s comme le dit très justement Jean…

Nous passons quelques moments aux chutes de d’eau »Ulaantsutgalan ».

Et nous reprenons la route, enfin, la piste (pointe de 40 kilomètres heure !)…

Les paysages sont montagneux, il y a quelques conifères. On voit bien que les bois sont exploités, pas forcément de la meilleure manière !

Nous passons dans une ville de chercheurs d’or (vallée d’Uyanga) où s’entassent toutes les misères et tous les espoirs fantasmatiques.

On surnomme « ninjas » (allusion aux fameuses tortues) les hommes et les enfants qui transportent la terre sur leur dos dans des paniers d’osier.

Nous arrivons à notre point de chute du soir, prairie près d’une rivière…Chic, on va pouvoir, les tentes une fois dressées, se laver et laver quelques affaires !

Présence de moustiques : Mougui brûle de la bouse de vache, ce qui est censé éloigner ces sales petites bestioles…

 

Un cavalier nous rend visite : c’est un parent de Béjine, notre chauffeur.

A suivre…

Crédit photo à droite dans le  chapeau : clio.fr


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Jean-Marie Lambert
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1 commentaire pour “Voyage en Mongolie (II) : de Kharkorin à la vallée de l’Orkon…”

  1. Bravo pour ce superbe reportage
    vive la Mongolie et sa culture, son peuple et son histoire
    les paysages sont vraiment superbe et si vaste
    l’air doit etre si pure
    vraiment bravo et j’aime ces reportages qui nous font voyager dans ce monde
    louis

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