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Voyage Indonésie : de Jakarta à Bali (I)

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indonesie1Récit d’un séjour où nous sommes partis à la découverte de l’Indonésie…

Des visites, des rencontres, des souvenirs… que nous allons essayer de vous transmettre au mieux, au travers de ces carnets de voyage…

Dimanche 15/05/2000 Paris.

Le grand jour du départ est arrivé. Je le sais bien, car il y a une quinzaine, j’ai acheté des yaourts dont la date limite de consommation était au 15/05 !

Vol sans histoire par Cathay Pacific, mais les décalages horaires c’est quelque chose ! A minuit heure française, voilà le soleil qui se lève ! Et on nous sert le petit déjeuner à 1 heure du matin !

Hong Kong…, deux voyelles semblables coincées entre six consonnes, ville qui suggère King Kong, l’exotisme d’extrême orient.

Nous voilà avec nos six heures de décalage horaire. Nous devons changer d’avion pour Jakarta, l’aéroport est tout neuf, tout propre, il y est interdit de fumer sous peine d’une amende maximum de 5.000 francs, des salles sont prévues à cet effet et lorsque les portes s’ouvrent, on y voit un brouillard de fumée…

L’embarquement pour Jakarta approche et on ne badine pas avec les instructions : nous sommes mis fermement en rang par un !

Jakarta, la capitale de l’Indonésie

Lundi 15/05/2000 Jakarta.

Vol de Hong Kong vers Jakarta. L’avion est aux trois quarts vide. Je m’aperçois que je franchis pour la première fois l’équateur. Régine m’explique que si on fait couler de l’eau dans un lavabo, cette dernière se met à tourner dans l’autre sens au passage de l’équateur. Fabuleux, non ?

Drame dans l’avion : le système vidéo ne fonctionne pas, puis fonctionne, mais pas avec tous les programmes prévus ! La chef de cabine passe voir chaque passager pour présenter les excuses de la compagnie. Arrivée à notre niveau, elle se met quasiment à genoux !

Arrivée à Jakarta. Il est 12 heures 30 heure locale. En matière de fuseau horaire, nous sommes revenus en arrière : il n’y a plus que cinq heures de décalage horaire. L’aéroport de Jakarta est superbe, construit dans le style du pays. Il pleut horriblement : une pluie tropicale dense, mais qui cesse très vite. Il fait très chaud, les vêtements collent à la peau !

L’aventure commence ! 50 dollars changés à 8.000 roupies le dollar.

Nous prenons un bus défraîchi vers la gare principale : notre première étape en Indonésie, consiste à prendre le train vers Yogyakarta. Prix du trajet en bus : 10.000 roupies pour nous deux, soit 10F. Dans le bus, aucun européen.

Le système de climatisation fonctionne mais les tubes plastiques d’orientation du courant d’air sont cassés ce qui fait que l’air frais nous arrive dru sur la tête! Nous faisons comme les autres passagers et bourrons l’orifice avec des kleenex.

Au bout de trois quart d’heure – temps prévu pour le trajet – je demande à notre voisin (en anglais) si le terminus du bus est bien la gare et dans combien de temps nous pouvons espérer y arriver ! C’est bien le terminus, mais sait-on ! On peut mettre encore 1 heure !

Nous finissons par arriver à la gare (Gambir station). Il nous reste à prendre nos billets pour Yogyakarta et c’est là que les difficultés commencent.

La structure d’une gare indonésienne n’a rien à voir avec les nôtres. En fait, la gare comporte un certain nombre de sous gares (quatre, si ma mémoire est bonne) : il faut donc savoir le numéro de la gare de départ. Dans notre cas, il s’agit de la gare trois (pas facile à deviner !). Une fois dans la gare trois, nous remarquons que sur les guichets de vente de billets figure la destination, ce qui veut dire qu’il y a un guichet spécifique pour Yogyakarta…que nous trouvons : il s’agit du guichet 13. Il est 14 heures locale, et notre train est programmé pour 17 heures 30. Mais le guichet est fermé ! Nous demandons à un « local » à quelle heure ouvre le guichet, il se renseigne lui même à un autre guichet et nous dit qu’il ouvre à trois heures. Au passage, il nous demande notre nationalité ce qui engendre aussitôt de sa part un « champion of the world ! ». Vraiment, on a bien fait de gagner…car les Indonésiens sont fous de foot et c’est une excellente carte de visite !

A 15 heures, le guichet ouvre : nous prenons nos deux billets de première classe pour la contre-valeur de 280F pour nous deux. Attention ! C’est un train de luxe ultra rapide ! La preuve : nous allons faire 512 km en 7 heures et demi ! (moins une heure due à un fuseau horaire).

J’achète un journal en langue anglaise (il y a deux quotidiens : l’Observer et le Jakarta Post) et je vois la photo d’un touriste sur les Champs Elysées cherchant vainement à retirer de l’argent d’un distributeur de billets !

La gare est assez propre, sans faune, pas de misère apparente.

Le train, composé uniquement de wagons de première, se forme et part bien à l’heure. Mais nous ne verrons pas grand chose du paysage qui paraît-il est superbe car la nuit tombe très vite : à 18 heures, c’est nuit noire ! Alors Guy, faudra me prêter la cassette des trains du monde !

Le wagon dans lequel nous montons est fait de deux rangées de fauteuils séparés par un couloir central, et à son extrémité, un écran vidéo sur lequel seront projetés trois films américains débiles et violents en V.O. Les sièges sont semblables aux sièges d’avion mais avec bien sur, beaucoup plus de place pour les jambes que dans un bœing…

On nous donne une couverture, puis c’est la ronde des petits vendeurs (journaux, biscuits, thé ou café, plateau repas…). Nous avons faim et achetons de quoi manger : du riz très bon mais un peu épicé avec un œuf – dur sur le plat et quelques légumes crus, coca et « green sands » pour moi, le tout pour 28 F à deux !

Une heure après, arrive le plateau repas inclus dans le prix du billet ! Fallait le savoir !

Notre wagon est plein, mais pas d’européen (nous en avions croisé quatre dans la gare), les vitres ont pratiquement toutes des impacts soit de cailloux lancés contre elles, soit même de balles ! Ça met dans l’ambiance ! Les toilettes vont vite devenir inutilisables : nous sommes dans un pays musulman et l’usage du papier de toilette est réservé aux étrangers. Pour les locaux, il y a une petite douche accrochée prés du bloc sanitaire qui leur sert à se laver les fesses. Malheureusement, la douche fuit et le sol est une grande flaque d’eau !

Nous nous inquiétons de notre arrêt : en effet nous savons que le train va au-delà de notre destination et il ne s’agit pas de louper notre station ! Le personnel du train nous fait comprendre que nous serons prévenus de notre arrivée. En effet peu de temps avant notre entrée en gare (il est 2 heures du matin pour une arrivée prévue à 0 heure 40) on vient récupérer nos couvertures bleues ce qui a pour effet de nous réveiller !

Nous sommes attendus à la gare par Atok (notre correspondant de l’agence de voyages repérée sur Internet) et un chauffeur qui nous conduisent à la Guest House. A deux heures du matin, la ville est déserte mais quelques points de lumière laissent deviner que nous pourrions dîner dans la rue ! Arrivée à la Prambanan Guest House, on nous donne un petit guide de la ville en langue française…

Yogyakarta

Mardi 16/05/2000 Yogyakarta.

Réveil à 9 heures du matin. Nous prenons notre petit déjeuner dehors près de la piscine et sortons en ville pour changer un peu de dollars. Pour ce faire, nous prenons un becak qui n’est autre qu’un cyclo pousse. Ça n’est pas fait pour des postérieurs d’européens et nous devons nous asseoir en quinconce ! Les rues sont propres, il n’y a ni chien ni chat, ni tag et très peu de mendicité !

Le change est bien meilleur qu’à l’aéroport : 8.400 roupies pour 1 dollar ! Déjeuner dans un warung (restaurant local sans aucun confort fréquenté par les gens du pays), pour 10F à deux !

Les cartes postales sont à 2F l’unité, 4 oranges – après négociation – valent 3F. La circulation dans cette rue – Jalan Malioboro – qui est l’équivalent des Champs Elysées, est intense mais très silencieuse : pas de coups de klaxon, pas trop de pollution. Visite du marché, immense, couvert et découvert, énormément de tissus dont le célèbre batik, toutes sortes d’herbes, du poisson, des poulets, des œufs, des légumes et des fruits étranges parce qu’il nous sont étrangers…Les œufs sont de trois sortes : des œufs de poule, de œufs de caille et des œufs verts dont nous apprendrons plus tard qu’il s’agit d’œufs de canes. Aux feux rouges, les gamins ne cherchent pas à laver les vitres des voitures arrêtées, mais jouent de la guitare…

Vu Atok, qui nous présente le guide qui va nous prendre en charge pour la visite des environs de Yogyakarta. Il parle bien le français, appris à l’alliance française. Il le parle tellement bien que je lui demande s’il est venu en France. Sa réponse est toute asiatique, c’est à dire pleine de finesse, oui je suis déjà venu en France mais dans mes rêves, à Paris et à Lyon…Il faut savoir et je le savais, qu’un asiatique ne dira jamais non, ce qui parfois entraîne des problèmes quand on demande son chemin !

Retour à l’hôtel et thé avec tartelettes… Piscine, les chevilles et les mains commencent à se dégonfler, il est 17 heures 30 et la nuit va bientôt tomber.

Mercredi 17/05/2000 Yogyakarta.

Réveil à 6 heures du matin et départ pour notre excursion : nous allons visiter des lieux sacrés aux yeux des bouddhistes, les temples de Borobudur et de Prambanan. Nous sommes donc avec notre chauffeur et notre guide à qui je demande pourquoi il a étudié le français. Réponse : j’ai étudié le français à cause de Napoléon que j’admire!

Nous visitons les temples, superbes édifices, noirs, car utilisation de pierre de lave.

Au retour, nous achetons un bracelet en argent. Dans le magasin, désert, six vendeuses aux pieds nus (en Indonésie, les chaussures sont toujours laissées à l’extérieur), qui n’ont rien à faire ! et un vendeur, qui s’intéresse aux « champions of the world ! ». La négociation commence avec Régine dans le rôle de conseil, par l’intermédiaire de la machine à calculer…Nous passons de 266.000 roupies à 230.000 en cinq bonnes minutes…puis nous allons chez Pusaka Tour (l’agence de voyage) pour prendre les billets que nous avions commandés depuis Paris par internet. Nous voilà munis de nos précieux coupons : train de Yogyakarta à Surabaya, bateau de Surabaya à Ujung Pandang (autrefois appelée Macassar), bus de nuit d’Ujung Pandang à Rantépao, retour vers Ujung Pandang (en voiture cette fois pour 20 dollars de plus, car, Régine s’aperçoit – qu’elle soit louée ! – que prendre le bus retour de jour nous ferait arriver trop tard pour l’avion de Ujung Pandang à Denpasar (Bali). Nous sortons de l’agence avec le sentiment qu’ils n’ont pas beaucoup de travail : 6 employés qui n’ont strictement rien fait, sauf répondre à un coup de téléphone, pendant notre quart d’heure de présence…Il y en a même un qui est complètement affalé sur son bureau !

Nous achetons des salaks petits fruits à peau marron foncé, à noyau (aussitôt récupéré par Régine pour ses plantations).

Nous nous faisons présenter l’arbre producteur : c’est un arbuste qui ressemble vaguement à un cocotier qui aurait oublié de grandir avec des piquants fort acérés et les fruits sont à la base du tronc !

Vers Surabaya

Jeudi 18/05/2000 Yogyakarta et départ pour Surabaya.

Nous prenons notre petit déjeuner dehors, sous un petit pavillon au toit de chaume. Ce toit est entouré de gouttières, mais aucune ne va jusqu’au sol : c’est une chaîne métallique qui part du toit et qui fait office de gouttière de descente d’eau.

Nous partons tous les deux vers le palais du Sultan ! Las…il est fermé pour cause de fête religieuse (fête bouddhiste de Waisak). Nous nous rabattons sur le palais des princesses où l’on prépare une cérémonie de mariage pour un membre proche du sultan – qui est toujours l’autorité suprême du coin – et re- Jalan Malioboro ! nous allons dans une pharmacie car le mal de gorge commence pour Régine. Nous trouvons du Strepsil. Nous déjeunons en plein air, sur le trottoir, dans un warung, pour 13F en tout dont 2 cocas ! Un becak est assis juste en face de nous : il nous ramènera à l’hôtel pour 3.000 roupies, contre 7.000 demandées…

Nous faisons nos adieux à l’hôtelier qui nous confie qu’il y a bien des problèmes en Indonésie : mouvements indépendantistes violents, heurts sanglants entre communauté musulmane et chrétienne, tremblements de terre suivis de raz de marée, impuissance et corruption des pouvoirs, la mauvaise tenue de la roupie…Il faut dire que le nouveau Président de la République, l’autocrate le précédant ayant été chassé par la rue, atteint 73 ans, est quasi aveugle, et qu’il a subi un quadruple pontage…Et puis, l’affaire des otages n’arrange rien ! D’autant qu’avec CNN et CBS et TF1 (eh oui…), le monde entier est au courant…

Ceci explique le taux d’occupation de son hôtel : 20% au lieu d’un 70% à même période. Pareil pour les confrères : un hôtel de luxe avec seulement 5 chambres occupées pour 245 vides !

Nous laissons notre homme à sa méditation, et partons par taxi vers la gare. Il est 13 heures 45 et nous sommes largement en avance pour un train super rapide de 15 heures…Nous nous sentons libres maintenant, sans chauffeur ni guide, et comme prévu Régine prend alors le pouvoir…

Notre train arrive avec un quart d’heure de retard, ce qui est peu, mais la porte d’entrée de notre wagon de première reste obstinément close bloquée par je ne sais quoi… Deux occidentales (polonaises ?) sont furieuses et maudissent en anglais l’Indonésie ! Les voyageurs s’amusent de leur énervement et passant prés d’elles, je leur glisse un keep cool…Bref, il s’agit seulement de monter dans le wagon 2 pour atteindre le wagon 1!

A peine sommes nous partis qu’on nous sert un déjeuner (compris dans le prix du billet), puis un goûter deux heures après !

Arrivée à Surabaya avec une heure de retard (311 km en un peu moins de 5 heures !), le taxi qui nous mène à l’hôtel choisi par nous refuse de mettre en marche son compteur, Régine est furieuse et le traite de tous les noms…nous en avons pour 20F. L’hôtel n’est pas terrible, mais il ne s’agit que d’une nuit et les lézards veillent sur nous ainsi qu’un ou deux cafards…Un seul robinet d’eau fonctionne et bien sur, ce n’est pas celui d’eau chaude !

Il est dans les 21 heures et nous allons prendre un verre à l’hôtel d’à côté, qui a tout d’un palace…Nous sommes les seuls clients au bar…ah non ! Je repère quatre autres personnes dont deux occidentaux avec un fort accent belge ou québecquois et dont nous ferons connaissance le lendemain…

De Surabaya à Macassar

Vendredi 19/05/2000 Surabaya et départ pour Macassar (Ujung Pandang)

Réveil à 9 heures et ballade à pied dans la vieille ville. Il fait très chaud et nous transpirons, tee shirt collés au corps ! Nous arrivons dans une gare (Kuta gare) que j’avais pris au loin pour un centre commercial ! Il y fait frais et nous nous asseyons pour profiter de cette fraîcheur inopinée. Un jeune vendeur de journaux me parle foot (avec les noms !) dés qu’il apprend que nous sommes Français…Nous reprenons notre chemin et longeons une rivière nauséabonde dans laquelle un garçon nu de 9 – 10 ans pêche du poisson avec un seau plastique.

Un autre nage poussant devant lui un bâti en forme de croix qui doit être le support d’un filet de pêche.

Fatigués et anéantis par la chaleur, nous rentrons par le premier becak venu à notre hôtel où règne une douce fraîcheur…

Maintenant, il s’agit d’aller au port et de prendre le bateau pour une traversée de 24 heures. Il est 13 heures quand nous arrivons au port d’embarquement. Nous cherchons le KM.Rinjani, le voici, il est énorme devant nous…

Ah cette mini croisière, j’en avais rêvé de Paris…Pensez donc ! 24 heures, le soleil qui se couche puis se lève, traverser la mer des Célèbes, aller – noms magiques remplis d’exotisme – de Surabaya à Macassar…plein de voyelles et si peu de consonnes…le romantisme comme si vous y étiez….de quoi se prendre pour un Blaise Cendrars ou un Joseph Conrad, et tout ça en première classe avec chaise longue…Le point d’orgue de nos trajets !

Bien. Nous montons à bord du navire dans un grouillement de porteurs et de passagers et trouvons grâce à l’aide d’un employé de la PELNI (compagnie d’état à qui appartient les navires) notre cabine…Vision d’apocalypse ! Des dizaines et des dizaines de cafards, sur le sol, les cloisons, les lits, courant en tout sens…Une salle d’eau dont les toilettes sont démolies, dont le robinet d’eau chaude coule sans discontinuer, dont le bac à douche contient les cheveux d’un précédent shampooing…

Un désastre…Nous décidons de faire bon cœur contre mauvaise fortune…et redescendons sur terre pour chercher du Baygon anti cafard salvateur ! Hélas, cet article est introuvable…Nous décidons de déjeuner dans un restaurant de luxe face à notre bateau de merde…et nous mangeons fort bien : nous sommes les seuls clients. Nous buvons un délicieux coca qui nous est servis cérémonieusement dans une carafe en verre, la serviette posée comme il se doit sur l’avant bras ! Le responsable du restaurant vient nous saluer à la fin du repas et nous suggère de faire très attention aux vols sur le bateau ! Voilà pour l’ambiance ! Ça n’est jamais que le troisième à nous le dire !

Nous remontons sur le bateau et décidons de laisser voyager nos bagages en 1° classe et de monter sur le pont avec des éléments de literie que nous débarrassons soigneusement de toute présence animale…

Nous voilà en plein air couchés à même le pont du navire dont nous faisons le tour. Un rat bien vivant prés des cuisines de premières (il a raison le diable), une librairie qui ne vend que des albums d’Astérix ( !), une mosquée, des douches communautaires pour les passagers des 3° et 4° classe et qui deviendront très vite innommables…Les 2° classe sont 4 par cabine sans vue sur la mer, les 3° classe peuvent s’étendre sur des bats flancs d’une vingtaine de mètres chacun, quand à la 4° classe, les passagers dorment dans les couloirs de première classe, dans les escaliers qui mènent au pont, sur les paliers…Bref, il faut enjamber du monde pour parvenir à la lumière ! Curieusement, il y a peu d’Indonésiens sur le pont : peut être trouvent-ils qu’il y fait frais ? Les Occidentaux sont sept ou huit tout au plus ! Et qui retrouvons nous ? Les Canadiens de l’autre soir – lui c’est Françouai et elle Marrie- qui prenaient un verre au même bar que nous ! Nos cousins de la Belle Province ! Ce sont des baroudeurs, adeptes de trekking, âgés d’une trentaine d’année. Lui a travaillé chez Alcatel en région parisienne et elle comme éducatrice a fait un stage en France, à Colombes, fief de Régine ! Le monde est petit…En attendant nous les remettons vite de leur déception de n’avoir pu trouver de place en 1°…en leur montrant l’état des lieux ! Ils y laisseront leurs sacs à dos !

La nuit va se passer douce et tranquille sous un ciel étoilé, mais non sans conséquence sur l’état de nos hanches et de nos fessiers ! Marie vient nous chercher : elle a fait connaissance d’un groupe de jeunes indonésiens – dont un issu de Papouasie- qui chantent, jouent de la guitare et dansent…

Matin se fait. Nous sommes le samedi 20/05, nous prenons notre petit déjeuner en première en forçant le passage pour que François et Marie en profitent aussi…Nous décidons d’aller au cinéma juste au moment ou un grain s’abat sur le navire. C’est un film de kung fu, chinois, sous titré en indonésien. François obtient un discount de 25% car nous sommes quatre spectateurs et pas beaucoup plus dans la salle qui pourrait en contenir une centaine. Un moment arrêt image, voilà des contrôleurs qui demandent les billets (du bateau, pas du cinéma…).

Après coup, Régine et moi décidons d’aller déjeuner. Menu correct, mais orchestre avec chanteuse s’il vous plaît- envahissant.

Nos rhumes se font de plus en plus présent : c’est la climatisation des hôtels qui en est la grande coupable !

Nous retrouvons et le pont et Marie et François qui nous racontent leurs aventures au Tibet (voyage sous bâche de camion), franchissement de routes effondrées au moyen de cordes de rappel…

Le navire, dont nous apprendrons sans surprise qu’il est le plus pourri de la Cie, (20 ans d’âge, a servi de point d’appui aux boats people) approche de Macassar (Ujung Pandang pour faire moderne) avec seulement 1 heure de retard (nous avons encore traversé un fuseau horaire).

Il accoste ! Une foule de porteurs cherche à monter sur le bateau pendant qu’une autre foule de voyageurs cherche à en descendre ! On donne du coude et on passe ! Il est plus de 17 heures et la nuit commence à tomber.

Nous trouvons notre correspondant qui doit nous conduire du débarcadère à la gare de bus où nous devons partir pour un voyage de nuit pour Rantépao. En voiture ! Au cours du trajet, il s’enhardit et nous pose la question qui lui brûlait les lèvres : « depuis que je travaille en agence, c’est la première fois que je viens chercher des occidentaux au débarcadère…d’habitude, je vais les chercher à l’aéroport ! » Nous lui expliquons que le bateau est le lieu idéal pour faire des rencontres (mais nous ne lui disons pas lesquelles…) !

Nous arrivons vers 20 heures au terminal des bus, nous repérons celui qui sera le notre pour la nuit et mangeons dans un warung. Le départ est prévu pour 22 heures aussi avons nous le temps. Je suis interpellé par deux charmantes natives qui s’inquiètent de ma destination finale et finissent par me demander où est ma femme !

A 22 heures piles, le car s’ébranle. Il est presque plein et nous sommes les seuls occidentaux. Les sièges ressemblent aux sièges d’avion, mais les indonésiens sont plutôt de petite taille ce qui fait qu’une fois le siège basculé, je me retrouve allongé jusqu’au mi mollet…C’est bien lourd deux mi mollet et deux pieds qui pendent dans le vide ! Autant adopter la position en chien de fusil !

Rantepao au coeur du pays Toraja

Dimanche 21/05/2000 Rantepao

Nous voici donc arrivés à 8 heures du matin au cœur du pays Toraja ! Le pays Toraja, c’est une enclave en terre des Célébes, la population se serait réfugiée de la cote vers les terres suite à des invasions. On compte 1 million de Torajais mais beaucoup ont du émigrer pour trouver du travail à Java ou Sumatra.

Nous partons à la recherche d’un hôtel avec l’allure que vous pouvez supposer : trois jours sans changer de vêtements, pas lavés, pas rasé (cela ne concerne que moi !).

Et il commence à pleuvoir ! C’est à ce moment là que la providence se manifeste sous la forme de deux jeunes dont l’un parlant français et qui vont nous piloter vers un bémo (taxi automobile collectif) qui nous mènera vers l’hôtel que nous souhaitons : le Torsina hôtel construit dans le style des maisons du pays, avec piscine et vue dégagée sur rivière et rizière, peut être un peu loin du centre, mais la chambre est belle, la salle de bains correcte et le prix discuté avec le talent que l’on sait – sera de 90 F par jour petit déjeuner inclus. Nos deux jeunes prennent comme nous le thé de bienvenu et la discussion commence : en effet pour visiter le pays toraja, la présence d’un guide est indispensable (c’est vrai !) et tout naturellement le francophone – Goudy – se propose…Pour trois jours, avec voiture et chauffeur, il nous demande 165 dollars ! Régine en étouffe ! Après un bref passage à 130 dollars, nous concluons le marché sur la base de 100 dollars…Nous signons un vague contrat et nous versons 40 dollars d’acompte. Rendez vous est pris pour lundi à 9 heures.

Pour ce qui nous concerne, nous montons dans notre chambre, nous nous lavons enfin, nous nous étendons sur le lit et nous dormons…Réveil à 11 heures, nous partons faire un tour en ville après avoir hélé un becak qui nous y conduit. Nous visitons le marché, il fait une chaleur torride et nous achetons des fruits et un couteau (avec les mains, car nous ne savons pas dire grand chose en indonésien…). Nous déjeunons chez Rima et là on nous demande d’où nous venons (football !) et où nous logeons et si nous connaissons Goudy ! En fait, le restaurant est tenu par un parent par alliance de Goudy ! Rantépao est petit ! Nous apprenons que Goudy est originaire de Bali et qu’il est marié à une habitante du pays Toraja. Lui même nous dira que le poids de la religion – il est hindouiste comme tous les balinais – elle est chrétienne comme la plupart des habitants du pays Toraja, a été un facteur négatif et un obstacle aux relations familiales…Le fait religieux a une telle importance que la religion figure sur les papiers d’identité. Au sortir du restaurant, nous tombons sur Goudy à qui nous demandons à quoi se reconnaît un bémo : c’est à la plaque d’immatriculation qui est jaune. Nous faisons du change à 7.600 roupies le dollar, c’est le prix ici, allez savoir pourquoi !

Nous prenons un bémo pour rentrer à l’hôtel : il nous demande 10.000 roupies, nous lui en accordons 2.000 et nous apprendrons plus tard qu’un semblable trajet vaut 500 roupies par tête…Nous nous reposons et après coup, nous consultons le livre de bord de l’hôtel : depuis début mai, il n’y a eu que 4 clients ! En fait, pendant la durée de notre séjour, nous serons les seuls clients à l’exception d’un soir, ceci pour une vingtaine de chambres !

Lundi 22/05/2000 Rantepao

L’hôtel oublie de nous réveiller comme convenu : heureusement, j’ai le réveil automatique quand je suis en vacances ! Nous descendons prendre notre petit déjeuner. Nous saurons plus tard que le personnel parlant fort peu l’anglais,

n’avait pas compris ma demande de réveil : il ne faut pas dire : would you please awake us at… mais simplement « morning call at… »

A 9 heures, Goudy est là avec voiture et chauffeur et nous partons à une cérémonie de funérailles. Elles sont publiques et joyeuses et durent trois jours ! Mais le temps de préparation peut durer des mois car il faut trouver l’argent nécessaire aux abattages rituels de buffles et de cochons qui permettrons les ripailles !

Quant on sait qu’un buffle vaut dans les 5.000 F. et qu’il en faut pour bien faire une bonne dizaine, le calcul est vite fait pour un salaire moyen de 600 F par mois. A cela, s’ajoutent les cochons et les invitations à lancer. C’est pourquoi, il est fréquent que le mort soit gardé, légèrement embaumé, à la maison, jusqu’à ce que l’argent soit réuni et cela peut durer plusieurs mois…Arrivés sur le lieu des funérailles, nous allons saluer le maître de maison (c’est sa femme dont on célèbre la disparition, infirmière à Jakarta, 45 ans, décédée d’un cancer).

Comme l’usage le veut, Goudy remet un cadeau symbolique : des cigarettes (comme toutes les cigarettes du pays, elles sont aux clous de girofle). Tous les amis et voisins sont là : il y a plus de cent personnes et bien sur, tous les occidentaux présents ce jour là à Rantépao, soit une dizaine maximum. Nous sommes dans un hameau et les maisons si typiques et si belles qu’elles ne sauraient se décrire, font face à des greniers à riz qui sont la reproduction miniature des maisons…Les maisons du pays Toraja ont la forme de chaloupes, sont sur pilotis, vivement colorées, au toit de bambou pour les plus anciennes – hélas, au toit de tôle pour les plus récentes -. Quand on les voit du bord de la route, émergeant au travers d’un bosquet de bambou, on croirait des mâchoires ouvertes.

A l’extrémité du « campus » se tient le sacrificateur qui à coups de machette tue les buffles avec méthode, mais sans talent d’après ce que je crois comprendre…Le buffle est un animal extrêmement paisible et aimable, sa robe est en général grise, ses yeux évoquent la douceur et la vie de buffle est une allée de roses (il est lavé au savon plus souvent que son propriétaire, il est aussi plus gras que lui, ne travaille jamais) mais sa fin sacrificielle est bien triste ! Nous les verrons souvent au cours de nos ballades, un anneau passé dans les naseaux, une corde reliant l’anneau à la main de son propriétaire – on a jamais plus de deux buffles par famille -.Nous verrons aussi ces bambous projetés au dessus des ruisseaux et qui servent d’attache à ces fameuses cordes, le buffle étant vautré dans l’eau…Au centre du « campus »des hommes découpent la viande de buffle et la viande de cochon (ils sont mis à mort de la même manière mais à l’écart, il ne font pas l’objet d’un spectacle et protestent vigoureusement !). Ils mettent la viande dans des tubes de bambou d’un mètre de long environ, ajoutent quelques épices, du sel et du glutamate et cela part aux cuisines (ce sont les hommes qui la font, les femmes se réservant la cuisson du riz) : la viande est cuite dans le bambou pendant au moins deux heures. Un rapace, par l’odeur alléché, plane au – dessus de la cérémonie.

Goudy sonne le départ pour une autre cérémonie funéraire, plus modeste celle-la. Il nous invite aux combats de coqs, ce que nous refusons. Nous prenons thé et café, faisons quelques photos et repartons vers un village typique – à entrée payante – C’est un village en activité, il y a même une fillette qui joue avec un long tube de bambou à l’extrémité duquel est fixé une roue. Au deux tiers de sa hauteur, le bambou a été percé de manière à y fixer une poignée. C’est le seul jouet que nous verrons pendant notre séjour en Indonésie.

Nous visitons les alentours et en particulier les grottes des morts, réservées aux pauvres ou basses classes. Des cercueils de bois, réservés aux classes

dominantes, reposent sur des pieux fichés à même le roc à une hauteur vertigineuse. Ils ne peuvent être déposés qu’à l’aide d’échafaudages.

Compte tenu de l’humidité, les cercueils tombent sur le sol assez rapidement et les ossements sont alors rassemblés dans ce qui reste du cercueil. Dans une grotte, des statues « tao-tao », en bois peints figurent les morts. Ce sont les morts qui ont eu les funérailles dues à leur rang, et sur leurs socles ont été déposé des objets qui leur étaient familiers.

Nous quittons ces sanctuaires et rentrons à l’hôtel : la pluie menace et de toute façon à 17 heures 30 la nuit tombe!

Régine nous prépare un apéritif à base de deux cocas et de crackers sucrés. Puis panne d’électricité, le bloc électrogène se met en route puis en panne…On nous apporte des bougies…Douche, mais coupure d’eau ! Régine va recueillir de l’eau de pluie – elle est particulièrement violente – dans une bouteille et m’asperge comme elle le peut…

Mardi 23/05/2000 Rantépao.

Chaque mètre carré de terre est cultivé : du riz pour les 4/5, mais aussi de la patate douce, du manioc, du café (excellent) et du cacao. L’Indonésie pour ce que nous en avons vu, est un pays d’eau : la mer, la pluie, les rizières, les canards, les grenouilles, les hérons, les poissons qui nagent dans un enclos – carrés délimités par des bambous fichés dans le sol – au milieu de rizières. Il n’y a que deux récoltes de riz par an, car il n’y pas de système d’irrigation.

Devant les maisons, j’ai cru pendant longtemps que les panneaux colorés portaient les noms des habitants, mais pas du tout : il s’agit de slogans du parti dominant, le PKK, qui incitent les femmes à tenir en ordre la maisonnée, à la propreté, à entretenir le jardin etc…

Ce matin, visite du marché, l’entrée est payante et il y a beaucoup de monde. On y trouve de tout : des animaux (buffles et cochons), des légumes et du riz, des textiles, de la quincaillerie…Le prix d’un cochon n’est pas calculé selon son poids, mais en fonction de sa longueur et de sa largeur.

Nous filons vers la maison des morts. Les habitants du pays Toraja sont chrétiens certes, les hollandais sont passés par là, mais ils sont avant tout animistes.

Nous sommes prés des arbres qui recèlent les bébés décédés « sans dents » : l’arbre est creusé, l’enfant y est déposé, on referme ce cercueil par des feuilles de palmier, l’arbre continue à pousser, et l’enfant est de plus en plus prés du ciel…

Nous parcourons une rizière, il y a là un enfant dont le travail consiste à claquer des mains pour effrayer les oiseaux prédateurs…Nous longeons une rivière : des enfants s’y baignent, pendant que sur l’autre rive, un ami de Goudy défèque…Un radeau de bambou passe d’une rive à l’autre grâce à un jeu ingénieux de câbles et de poulies : la traversée vaut 20 centimes. Goudy nous montre une plante appelée timide : et c’est vrai qu’elle rétracte ses feuilles quand on la frôle.

Nous atteignons un site où se construit une maison Toraja : tout est en bois, pas la moindre pièce métallique et des qualités de bois différentes selon son utilisation dans la structure. Une grande maison comme celle la, mais qui est petite en terme de surface habitable, vaut dans les 70.000F. Mais les frais entraînés par la pendaison de crémaillère, peuvent équivaloir au prix de la construction…

A midi, je déguste – c’est beaucoup dire !- une brochette de buffle à la sauce cacahouète et riz blanc. Il y a trois sortes de riz : le riz blanc, le noir (cher, pour les gâteaux) et le rose. Nous rentrons.

Nous commençons à faire nos comptes avec l’hôtelier : nous avons à faire à quelqu’un de parfaitement honnête. Quand nous demandons si les taxes gouvernementales sont comprises, la réponse est oui, lorsque nous demandons si le petit déjeuner est inclus, la réponse est oui…Il est 16 heures 30, le ciel se couvre, la nuit et la pluie vont tomber ensemble.

Mercredi 24/05/2000 dernier jour en pays Toraja.

Je passe chez un photographe, persuadé que mes piles sont out : le photographe regarde et me rend les piles parce que neuves ! Nous voilà à nouveau en route toujours vers des tombes, on a vraiment le sentiment que la vie consiste à préparer sa mort et celle des autres ! Nous visitons un champ de rocs où sont creusés des caveaux : l’un est occupé par un enseignant. On y voit son casque de moto, son parapluie qui fait hors la période des moussons office d’ombrelle, et son cartable estampillé « ministère de l’éducation nationale. »

Nous sommes sensés aller voir un combat de buffles (toujours en l’honneur d’un mort): en fait nous arriverons après la bataille ! En chemin, nous croisons des petites écolières en uniforme qui nous demandent des goula goulas (bonbon).

Nous visitons un atelier de tissage, de belles pièces, un peu sévères qui reprennent les motifs traditionnels du pays Toraja.

Je suis tenté de mettre le pied dans une rizière : les femmes qui y travaillent (ce sont les hommes qui plantent, les femmes font le reste jusqu’à la récolte) s’enfoncent jusqu’à mi jambe : on doit sentir la terre nourricière surgir entre les doigts de pied, elle doit être chaude…Mais je ne le ferai pas !

Nous rentrons sur Rantépao, nous disons adieu à notre guide et à notre chauffeur et visitons un supermarché. Il y a de tout, même le Jakarta Post mais qui date du lundi 22 ! Nous prenons un bémo (taxi collectif) pour rejoindre l’hôtel : nous serons 13 au départ ! Inutile de dire que la porte arrière du bémo ne peut être refermée et que le machiniste – chargé de percevoir le prix de la course – se tient sur le marchepied et bloque la porte comme il le peut. Nous remarquons que les passagers crient à l’adresse du chauffeur « krek krek » lorsqu’ils demandent l’arrêt. Nous en faisons de même devant l’hôtel, les autochtones se marrent, mais le bémo s’arrête ! Nous payons 10 f pour nous deux.

Vers Bali

Jeudi 25/05/2000 de Rantépao à Ujung Pandang et arrivée à Bali.

Deux étapes : en voiture avec chauffeur jusqu’à Macassar, et en avion jusqu’à Denpasar. Belle route – nous n’avions pu la voir à l’aller le trajet en bus s’étant effectué de nuit – mais qui perd de son intérêt au fur et à mesure que nous quittons le pays Toraja. Nous nous arrêtons au lieu dit les montagnes érotiques : s’il est aisé de reconnaître un sexe féminin nous ne parvenons pas, malgré notre expérience, à trouver son équivalent masculin ! Tout au long de la route des vendeurs de pamplemousses du type de ceux que nous avions vu au Népal ! Il est 11 heures quand notre chauffeur nous demande si nous voulons déjeuner maintenant…Nous n’avons pas faim du tout et lui demandons de continuer la route au moins jusqu’à midi. Qu’à cela ne tienne ! Il s’arrête 15 minutes après à un restaurant qui visiblement sert de gîte d’étape obligatoire pour les touristes qui font le trajet Rantépao Macassar en voiture ! Il y a effectivement deux espagnols, rejoint peu après par 5 de nos concitoyens, puis deux autres occidentaux etc…Magnifique panorama avec vue sur mer et pluie tropicale, chaude et dense. Puis tout s’éclaire à nouveau…

Nous repartons et arrivons sous une pluie battante à l’aéroport. Nous passons les contrôles divers et variés mais nous voilà arrêtés par notre élan : il nous faut payer une taxe de 9.000 roupies par tête (9F). Nous faisons du change à un mauvais taux de 8.000 roupies pour un dollar. La caissière nous remet les billets, et il suffit que je fasse semblant de recompter pour qu’aussitôt elle sorte d’autres liasses ! Nous voilà dans l’avion (Garuda International, les lignes indonésiennes), il y a beaucoup de monde. Nous arrivons à Denpasar, nous prenons un taxi pré payé – je constate en passant que le change à Bali est bien meilleur qu’à Makassar – et arrivons à Sanur plage où nous avons décidé de nous reposer ! L’hôtel Segara Agung pratique des prix agressifs : 30 dollars la chambre avec air conditionné et eau chaude, 18 dollars avec ventilateur et eau froide ! Impossible de discuter du prix !

Aussi nous prenons une chambre pour une nuit et partons, la nuit tombée, à la recherche d’un autre hôtelier plus compréhensif !

Nous trouvons vite : en fait, il y a peu de monde à Sanur. Deux chambres occupées dans l’hôtel que nous quittons, 5 peut être dans notre nouveau gîte…

Nous négocions une grande chambre, air conditionné, piscine, à 23,40 dollars la nuit. La chaleur est telle que lorsque nous mettons la climatisation sur 23°, nous avons la sensation d’entrer dans une chambre froide !

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