Buda et Pest s’unissent pour constituer Budapest, la capitale de la Hongrie et également la Perle du Danube, située dans la Boucle du Danube, également appelée la Danubie Centrale. 4 jours à Budapest … Une escapade à réaliser le temps d’un week-end prolongé par exemple et à toutes saisons en dormant à l’hôtel ou en louant un appartement à Budapest, ce qui est pratique et moins cher…
Budapest ; deux villes en une
Deux villes, trois même avec Obuda, qui n’en font plus qu’une depuis plus d’un siècle, et c’est BudaPest, la Perle du Danube, qui s’offre à nous l’espace de quelques jours.
Echappée automnale avec une météo très, très, agréable.
Paris-Budapest, 1h40 de vol !
Nous arrivons en fin de matinée, nous installons à l’hôtel situé au pied de la colline du Château, en face du Parlement, au bord du Danube …. Endroit idéal, et stratégique !!
Et, nous voilà partis à la découverte de Budapest.
Tout juste sortis de l’hôtel, nous avons notre premier coup de cœur : presque en face, sur la rive opposée, le Parlement s’offre à nous, imposant et magnifique en pleine lumière.
Il fait un temps magnifique sur Budapest et le panorama, coloré, est très joli !
Visiter Budapest : que faut-il voir absolument?
Nous décidons de nous risquer vers le Château Royal tout proche. Nous passons devant l’église réformée de Buda et ses toits vernissés, nous apercevons ensuite une église qui nous fait immédiatement penser à Notre Dame de Lorette à Prague avec sa façade blanche et ses clochers verts arrondis ; il s’agit de Sainte Anne. Malmenée par l’histoire, puis menacée de destruction par la construction du métro, dont l’entrée de la station se trouve sur son parvis, elle est toutefois restée debout, pour notre plus grand plaisir.
On se retrouve vite obligés de monter les successives volées d’escaliers …. Pensant une nouvelle fois à Prague.
Nous arrivons au pied d’une sorte de rempart, un dernier effort et nous voici dans l’enceinte du Château, il s’agit ici d’un vrai petit village avec ses rues colorées, ses églises et bien sûr, le Château pour l’instant bien éloigné.
Suivant Fortuna Utca, nous arrivons devant la petite église luthérienne et la massive maison des archives (Magyar Orszacos Leveedar). Pensant pouvoir le suivre, nous montons sur le chemin de ronde qui hélas tourne court.
On repart donc, bien repérés, vers Saint Matthias et le Château. A côté de Saint Matthias, nous commençons par admirer la belle statue de la Trinité, qui se découpe sur le ciel azur ; puis les toitures de l’église retiennent notre attention, les tuiles vernissées récemment restaurées brillent au soleil. Plus loin encore, notre vue se porte sur le Bastion des Pêcheurs, cette curieuse enceinte qui borde la place et qui ressemble à une meringue sculptée. Au centre de la place : la statue de Saint Etienne, fondateur de la ville, veille sur tout cela.
L’accès à ces deux monuments – St Matthias et le Bastion – est payant, et on peut découvrir St Matthias, aidés par un « audioguide ».
L’intérieur de Matyas Templom est sombre et en cours de rénovation …. Comme le reste de l’édifice !
L’origine de l’église remonterait au XIème siècle et au roi Etienne Ier, mais l’actuelle construction serait due au roi Bela IV, dont le gisant a bonne place dans l’église, dans la seconde moitié du XIIIème siècle. Agrandissements et embellissements se poursuivent jusqu’au point d’orgue historique : le 8 juin 1867 François-Joseph de Habsbourg et son épouse Elisabeth (Sissi) sont couronnés monarques hongrois. Incendies et ravages divers portent atteinte à la construction, qui prend son image actuelle à la fin du XIX ème siècle ; jusqu’à d’importantes destructions (mise à bas de la toiture) pendant la Seconde Guerre Mondiale, à tel point qu’une démolition a même été envisagée ! De l’église d’origine subsiste le porche …
Nous retrouvons le soleil et nous tournons vers le Bastion (Halászbástya) : c’est un monument purement décoratif, semble t’il, construit à la toute fin du XIXème siècle pour célébrer le millénaire de la patrie, les sept tourelles représenteraient les sept tribus magyars fondatrices du pays (leurs références sont fréquentes dans la ville), et la référence aux pêcheurs serait à attribuer au fait que cette corporation devait défendre ces abords du château ! Ceci posé, l’ensemble est très harmonieux, et offre une image insolite et gracieuse. La promenade sur ce « rempart » est non seulement agréable (mais bien brève !) mais donne aussi l’occasion d’une vue imprenable sur le Danube, ses rives, ses ponts, les monuments et l’île Margueritte. Nous les découvrons et les admirons, sans pouvoir encore leur donner un nom.
Cette jolie visite s’achève, nous longeons encore un peu cette construction ; nous partons ensuite vers le château.
Petit arrêt au niveau de l’arrivée du funiculaire, les cabines se croisent à flanc de colline. Au loin, dans l’axe du téléférique, le Pont des Chaines ; sur la gauche lavue porte sur le Parlement et l’Ile Margueritte.
Nous sommes maintenant devant la grille d’entrée du parc du château, en fer forgé très travaillé, surmontée d’un aigle un anneau dans le bec ; des petites baraques en bois sont disposées dans le jardin, on dirait qu’une exposition ou un marché se prépare, on pense peut être à un marché de Noël.
Cherchant à entrer dans le château (Budai Királyi Palota), nous nous retrouvons dans un site de fouilles (antiques, moyenâgeuses ?) bordé de petites échoppes de souvenirs en tous genres : bibelots, vêtements brodés, sacs en cuir …. Et nous arrivons ainsi devant un autre portail, plus moderne, lui aussi surmonté d’un aigle, une bague dorée dans le bec : il s’agit des armes du roi Matthias Ier de Hongrie, dit Le Juste, connu sous le nom de Matthias Corvin (corvus signifiant corbeau en latin), la légende veut qu’un jour un corbeau se soit emparé de l’anneau que le roi avait ôté, Matthias l’ayant pourchassé, l’abattit et récupéra son bien, l’épisode devenant le symbole de ses armoiries et étant définitivement attaché à son nom. Une autre version raconte que, le jeune futur roi, emprisonné à Prague, recevait des messages de sa mère transmis par un corbeau. L’aigle, devenu corbeau, nous accueille malgré tout et nous ouvre la voie vers le château.
L’édifice est monumental, édifié dès le XVème siècle, il prend son aspect actuel au XVIIIème et a subi d’importantes reconstructions suite aux désastres de la Seconde Guerre Mondiale. On pénètre dans la vaste cour intérieure par un joli porche sculpté.
Le palais est la résidence du Président de la République Hongroise, et les ailes du bâtiment sont maintenant occupées par des musées. Nous sommes séduits par la grandeur, l’élégance et le calme de l’endroit. Nous nous arrêtons devant les statues qui ornent l’entrée, sans aller plus avant, d’autres découvertes nous attendent ; à commencer par la fontaine dédiée à Matthias à l’extérieur du palais et la statue équestre sur la même place, le petit jardin renaissance nous permet de nous poser quelques minutes pour savourer tout le plaisir que nous avons d’être là ….. à peine quelques heures que déjà Budapest nous enchante !
Tranquillement, à pas de touristes, nous descendons la colline en direction du Danube et de l’hôtel. En cours de route on tombe sur la statue de Kodaly Zoltan qui prend le frais dans un jardin de la colline, laissant, sur son banc, la place pour un ami de passage qui prendra la pose à ses côtés. Kodaly Zoltan est un personnage récurrent à Budapest, compositeur décédé en 1967, il est l’inventeur d’une méthode d’enseignement musical appliquée ici et connue sous son nom.
Plus tard, après un diner côté Buda, c’est Pest by night qui nous attend !!
Nous nous lançons dans une nouvelle aventure : le tram !!! Nous le prenons jusqu’au Pont des Chaines (Széchenyi Hid), comme il est beau de nuit, dans cette lumière dorée. C’est le premier pont construit à Budapest, à la fin du XVIIIème siècle ; avant lui, un pont « démontable » existait déjà, reliant les deux parties de la ville aux beaux jours, les isolant en hiver. Cet imposant pont suspendu (par des chaines !) voit le jour en 1826, et il porte le nom de son architecte : Széchenyi ; stratégique, il sera détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale et trouvera son apparence actuelle à partir de 1949. Nous le traversons pour la première fois. Sur le pont, va et vient de toutes sortes de véhicules, autos, bus, vélos côté piétons, sous le pont, ballet de bateaux-mouches de toutes tailles. Derrière nous le Château, encore plus royal !
Arrivés sur la place Roosevelt, on cherche à aller vers le « centre ville », ça sera via Joseph Attila Utca qui doit nous mener à l’avenue Andrassy ….. c’est sans compter l’échelle du plan ….. et nous n’atteindrons pas la grande avenue de Budapest ce soir, nous arrêtant devant la basilique Saint Etienne (Szt Istvan) qui domine la place du même nom, entourée de terrasses animées d’où s’échappe de la musique. Il fait encore très doux et il y a pas mal de monde dehors, c’est joyeux et bien animé.
Nous mettons terme à notre exploration et décidons de retourner vers le pont par Zrinyl utca, encore beaucoup de remue ménage dans cette rue commerçante et vivante.
Le programme de notre deuxième journée commence par la Place des Héros, on s’y rendra en métro, facile la station est à deux pas !
Nous sommes amenés à prendre la ligne 1 (il n’y a que 3 lignes à Budapest, la 4ème devrait voir le jour en 2010) … bref, la « ligne 1 » mérite d’être mentionnée car c’est la première ligne de métro européen et on a conservé l’esprit et le format de l’époque avec de courtes rames jaunes, typiques de trois wagons, et surtout de jolies stations figées dans le temps, aux décorations et guichets de bois vernis ; un joli saut dans le passé !
Et nous voici devant la Place des Héros (Hösök tere). Comme elle est belle ! On pense immédiatement à ces grandes esplanades des villes d’Europe de l’Est, deux arcs de cercle ornés de statues, une colonne au centre, l’ensemble qui se découpe sur un ciel bleu lumineux ! De chaque côté des bâtisses à colonnes : des musées, à droite la Galerie d’Art (Mücsamok) offrant des expositions d’art moderne, à gauche le musée des Beaux Arts (Szépmüveszeti) qui présente des collections classiques, en ce moment Turner et ses peintures d’Italie sont à l’honneur.
Malgré l’heure matinale, les touristes arrivent par cars entiers, et c’est une population très cosmopolite qui se promène sur la vaste place, sollicitée sans cesse par des vendeuses de brochures touristiques ou de pulls (twin-set en vogue ici, on les retrouvera dans les magasins de souvenirs !).
Nous parvenons à décoder la place : l’ensemble qui occupe le centre de la place est le Monument du Millénaire, il a été construit au tout début du XXème siècle pour célébrer le millénaire de la patrie, les personnages représentés dans les galeries en arc de cercle sont les principaux rois, ou figures emblématiques de la Hongrie ; au centre, la colonne, décorée des sept chefs des tribus magyars entourant Saint Etienne, fondateurs de la patrie, est surmontée de l’archange Gabriel. Devant la tombe du « soldat inconnu ».
Et, dans le prolongement de la place, la fameuse Avenue Andrassy, que nous descendrons plus tard, et qui nous offre pour le moment une belle perspective.
La place est baignée de soleil … et de musique, un vieux violoniste joue devant le monument.
Nous la photographions sous tous les angles, en faisons le tour, admirons les statues, … et partons vers le bois tout proche : le lac du Bois de la Ville, Varosliget.
Depuis la Place des Héros, nous avons une vue bucolique sur ce parc en plein centre ville ; un pont bordé de fer forgé, d’une part le lac, de l’autre la patinoire ouverte en hiver. Juste après les douves et le pont vers le château de Vajdahunyad, construit sur un îlot à sa taille.
Nous en prenons plein les yeux. Le pont surmonté d’une herse passé, nous voici au milieu d’un décor du Moyen-âge … et contre toute attente, il s’agit réellement d’un décor, cette construction est tout à fait contemporaine puisqu’elle n’a vu le jour qu’en 1896, tout d’abord sous forme de maquette grandeur nature destinée à matérialiser certains édifices remarquables de Hongrie à l’occasion de la fameuse célébration du Millénaire du règne Magyar, puis en 1904, en « dur » … Jolies façades, donc ; belle église, une grande statue de bronze qui invite à la pose, un palais néo-gothique (occupé maintenant par le Musée de l’ Agriculture), un grand parc, et un incontournable : la statue d’Anonymus , ici encore, il faut faire la queue pour pouvoir le photographier sans « parasite » … et attendre aussi pour aller, à son tour, se faire tirer le portrait à ses côtés ! Qui peut bien être cette gloire anonyme ? sur le socle de la statue une inscription en latin : «Gloriosissimi Bela Regis Notarius » le présente comme le notaire du très glorieux Roi Bela …. Sans doute l’historiographe d’un des rois, puisqu’il mérite de voir sa statuette conservée à la Galerie Nationale Hongroise, et dont on voit ici un (gros) agrandissement. Il se dit que toucher son crayon favoriserait la réussite des études ? ….
Après les photographies et le rituel … nous partons un peu à l’aventure dans le petit bois, les bains Széchenyi ne sont pas loin ; un premier petit pavillon thermal et une jolie fontaine fleurie nous indiquent que nous sommes sur la bonne voie, juste derrière la grande bâtisse jaune et blanche des bains. Nous pénétrons dans le hall décoré façon arts-déco, un petit va et vient de clients, de curieux et de touristes. Ces bains sont le plus grand centre thermal d’Europe, qui offre toutes sortes de bassins aux températures et plaisirs variés. On aperçoit la piscine extérieure qui occupe une cour intérieure encastrée dans l’écrin jaune et blanc de l’établissement. Par cette belle journée ensoleillée, il y a pas mal de baigneurs et l’image du bassin bleu turquoise dans ces murs colorés est rafraichissante. On peut aller voir la piscine de plus près et la photographier en passant pas le self de l’établissement.
Après ce bref coup d’œil, on décide d’aller faire un tour sur la fameuse avenue Andrassy, décrite comme l’équivalent hongrois des Champs Elysées parisiens. On fera une première partie en métro, pour retrouver air libre et tourisme à la moitié de l’avenue ! c’est avec plaisir que nous reprenons la ligne #1, et son charme particulier.
A la sortie du métro, une belle place octogonale, Kodaly Korond, bien fleurie, des bancs agréables, et les statues de quatre héros magyars. L’avenue, bien plus modeste que les « Champs », est dotée comme elle de contre-allées piétonnes bordées de belles maisons aux riches façades, parfois un peu fatiguées.
Nous continuons notre descente de l’avenue ; pas toujours « reluisante », beaucoup de bancs sont occupés par des SDF.
La maison de la Terreur, située au 60. Elle se voit de loin avec sa curieuse enseigne : cette TERROR offerte au ciel …. Les portraits alignés sur le mur font froid dans le dos …. Nous souhaitons la visiter, le hall d’entrée est marqué d’un monument aux deux « terreurs » successives : la fureur (sans jeu de mots) nazie et la répression soviétique. Accueillis par un char d’assaut, de sinistres coursives, et les milliers de visages des victimes, l’ambiance est vite posée ! La première salle est édifiante et bouleversante …. Et après avoir traversé les salles d’exposition surtout « administratives », on termine par les cachots … et autres « douceurs » (gibet et matériel d’interrogatoire). Pas de quoi se réconcilier avec la barbarie humaine ! Un gros bémol dans cette visite, outre le fait qu’il n’y a AUCUNE explication en français, les feuillets mis à notre disposition en anglais sont axés sur le déroulement historique de ces descentes aux enfers, mais n’expliquent pas ce qu’on voit, et les pièces exposées sont souvent des textes, comptes rendus, rapports, articles, ou des souvenirs sonores … mais on comprend sans mal l’horreur de l’ensemble !
On ressort un peu remués de tout ça ! Retour bienvenu au soleil et à la joie de se promener dans cette jolie capitale, nous continuons notre découverte de l’Avenue ; au hasard d’une jolie place, Liszt Ferent ter, nous tombons sur une statue de l’homme du pays : Franz LISZT, Liszt Ferenc, et un peu plus loin la jolie académie de musique. L’endroit est très agréable et calme rempli de terrasses de restaurants, l’ambiance est détendue.
Nouvelle halte devant l’Opéra, bel édifice qui fait immanquablement penser au Palais Garnier ! On souhaite le visiter, hélas la visite guidée en français est à 15h, il nous faudra revenir plus tard, on poursuit donc notre chemin, trouvant les boutiques de luxe du quartier, et les belles demeures.
Notre intention est d’aller jeter un coup d’œil au quartier juif, assez proche pour meubler cette attente. Cartes en main, nous partons à la recherche des synagogues indiquées sur nos plans. Les premières que nous voyons sont des synagogues « classiques », édifices religieux sans cachet particulier, et le quartier n’a rien de typiquement juif, pas d’enseigne ou commerces ostensiblement marqués. Nous arrivons Rümbach Utca, et commençons d’apercevoir ce qui, de loin, ressemble à une belle mosquée mauresque. Derrière de hautes grilles, une surprenante statue, un saule pleureur, plus loin un petit cimetière, des arcades, nous sommes sur la bonne voie …. Et au coin de la rue, elle est là, majestueuse, la synagogue Dohany, magnifique, énorme, tellement ouvragée. Vue d’ensemble, d’un « clocher », … puis deux …. On ne se lasserait pas de la détailler tellement elle est belle sur le fond azur du ciel ! il nous faut la visiter ! Hélas, les horaires des visites en français ne sont pas conciliables avec notre projet concernant l’Opéra. Le projet est remis à demain !
On note au passage la présence d’un théâtre qui semble consacré aux comédies musicales au coin de la rue, et une jolie maison en face.
On repart satisfaits vers l’avenue Andrassy pour rejoindre l’Opéra, nous suivons Karoly krt jusqu’à Deak ter, l’occasion de voir St Etienne de jour … et de dos !
Nous revoici sur l’avenue Andrassy, les enseignes de couturiers de luxe (Emporio Armani ou Gucci) ont pignon sur rue dans de beaux immeubles, leurs entrées sont protégées par des caryatides !
Et revoilà l’Opéra qui se profile plus loin.
Nous visitons la partie dévolue aux spectateurs de l’aristocratie : escalier d’honneur, salons, bar, fumoirs, et bien sûr la salle de spectacle et ses loges particulières. Nous avons accès au salon-vestibule de la loge royale (laquelle ne se visite pas pour des raisons de sécurité), plus loin, nous pouvons nous installer dans la loge archiducale, celle qu’occupait l’impératrice Sissi lorsqu’elle venait assister à des représentations sans son royal époux. En effet, lorque François-Joseph était présent, ils occupaient la loge royale MAIS … l’empereur n’y vint qu’une fois, pour l’inauguration, en 1884 , et il quitta les lieux avant la fin de la représentation suite à ce qu’il convient d’interpréter comme un incident diplomatique …. Les morceaux joués d’abord tirés du répertoire autrichien s’enchainèrent vers des morceaux purement hongrois … assez revendicatifs, parait-il … Sissi y revenait donc seule, dans les conditions protocolaires que l’on sait, avec la mention particulière que l’impératrice y venait plus pour y être vue et manifester ainsi son attachement au peuple hongrois, que par amour de l’art lyrique, en effet l’emplacement de sa loge n’a rien d’enviable pour un spectateur mélomane ! François-joseph n’avait autorisé la construction de cet Opéra, rival de celui de Vienne, qu’à la condition qu’il soit plus petit que le « modèle », plus modeste il le fut, mais aussi bien plus beau et surtout mieux équipé (l’architecte ayant tiré les leçons d’un dramatique incendie étant survenu entre temps dans celui de Vienne) .
A l’occasion de l’accès à la salle de représentation, notre guide insiste sur la qualité acoustique de l’endroit (toujours classé parmi les cinq meilleurs d’Europe, précise t’elle avec fierté !).
Encore un arrêt dans une loge classique, et la visite se termine après près d’une heure de riches découvertes.
L’avenue Andrassy a encore une fois les honneurs de nos pas, jusqu’à Saint Etienne que nous allons voir de plus près ! La construction de la basilique a mis plus de cinquante ans à aboutir, à la fin du XIXèmesiècle, en effet, débuté en 1851 l’ouvrage est anéanti quand la coupole s’écroule en 1868, obligeant à reprendre à zéro tout le travail, pour un achèvement définitif en 1905. Petit tour à l’intérieur, une pause devant la statue du saint ; un grand tour à l’extérieur, sur la grande place.
De là on va trainer nos guêtres dans Vaci Utca, LA rue commerçante de la ville. Tout ce qu’on peut espérer se trouve là : enseignes internationales, boutiques de luxe, magasins de cuir ou de liqueurs, et vendeurs de souvenirs ….
Au hasard d’un regard, il y a toujours une jolie porte, une statue, une façade …. A admirer ! Ou à visiter, telle l’église des Franciscains, construite vers 1250, sous le règne de Bela IV ; incendiée par les turcs en 1508, les franciscains la réintègrent en 1686 et la restauration baroque prend fin le 21 juillet 1743. Nouvelle parenthèse de quarante ans durant le régime communiste, et en 1990, les religieux reprennent leur mission.
A la fin de la rue Vaci, on se retrouve pas bien loin du pont Elisabeth, Erzsébet hid. Et bien sûr, sans hésitation, on décide de le traverser pour rejoindre la rive de notre hôtel !!! Construit au début du XXème siècle, il était, comme le Pont des Chaines, un pont suspendu, le plus long du monde à l’époque. La guerre et ses destructions étant passée par là, il fut reconstruit sur des plans totalement différents. Moderne et tout blanc, il se distingue des autres ponts du Budapest historique.
Au loin, on aperçoit d’un côté le Pont des Chaînes et le Parlement, de l’autre un autre pont remarquable, éclairé d’une lumière verte dans la nuit tombante, le Pont de la Liberté, Szabadsag Hid, et sur la colline en prolongement, bleutée, la statue de la Liberté. Durant les quelques minutes de notre traversée, la nuit s’est installée et nous abordons la rive côté Buda toute illuminée ! Encore une volée d’escaliers pour voir un joli panorama nocturne sur la ville depuis le monument du Mont Gellert qui surplombe le pont Elisabeth.
Notre deuxième jour se termine, et la journée de demain s’annonce encore bien remplie ….
Vers le quartier juif de Budapest
Nouveau jour
Notre prochaine étape sera la visite de la synagogue Dohany.
Dans toutes les informations trouvées sur le net, il ressort qu’il faut prendre le tram 2 dont la ligne longe le Danube en passant par des monuments essentiels de la ville … la station est à côté du Parlement … c’est donc notre choix de transport ! finalement un peu décevant, il longe effectivement le fleuve mais on a du mal à se repérer pour les monuments (surtout des palais transformés en musées !) et une bonne partie du trajet est quasi souterraine, et ne nous permet pas de voir grand-chose de la rive opposée !
Nous atteignons la synagogue et entamons sa visite, pour commencer, distribution de kippa aux messieurs et les dames doivent avoir des tenues décentes. Notre guide nous installe sur les bancs de la synagogue : déjà, on ne dit pas Do-ha-ny, mais « doragne ». La synagogue est la plus grande d’Europe, la seconde au Monde après celle de New-York, il y a 3000 places, les femmes (pipelettes moins concernées par la religion) suivant l’office depuis la galerie qui leur est réservée.
La construction remonte au milieu du XIXème siècle (1854-1859), les plans ont été confiés à un architecte catholique peu instruit des habitudes juives, il a construit sa synagogue sur les plans d’une église catholique, l’affublant par exemple de chaires inutiles et purement décoratives, ou de grandes orgues quand la musique n’a pas sa place pendant le Shabbat ! Encore l’empreinte chrétienne dans la place de l’autel, au fond, alors qu’il devrait être au centre !
L’art mauresque néo-byzantin est également présent dans ce curieux édifice, dans son allure, ses croix à huit branches … un peu d’exotisme destiné à souligner les origines orientales de la pensée qui venait de Palestine !
Bref un curieux mélange, un extérieur de mosquée, un intérieur de cathédrale, pour le culte juif ouvert sur la modernité des « néo-log » apparus au début du XIXème soucieux de montrer l’intégration des fidèles à la société laïque hongroise, en s’adaptant aux contingences tout en respectant le judaïsme.
Un bond dans l’histoire pour aborder l’Holocauste et le ghetto de Budapest en 1944, qui fit, proportionnellement, en quelques mois plus de victimes que des années de rafles dans le reste de l’Europe. La libération arrivera le 18 janvier 1945, par l’armée soviétique. La synagogue n’a pas été épargnée par la guerre, et la rénovation commence en 1947, et se poursuit financée en partie par la fondation Emmanuel, créée par Tony Curtis, l’acteur d’origine hongroise, destinée à soutenir la culture hongroise.
La triste page historique tournée, nous allons vers le cimetière (pas plus gai, finalement !), sur les 10 000 morts dans le ghetto, seuls 2000 ont pu être identifiés, et tous sont réunis dans l’enceinte de la synagogue.
Enfin, nous arrivons dans l’enclos aperçu hier, il s’agit du mémorial de l’Holocauste ; notre guide francophone à Budapest nous présente le saule pleureur l’Arbre de Vie, Imre varga, et nous le décode : bien sûr il y a l’allégorie du saule pleureur lui-même, et si on y prête attention sa structure représente un chandelier à sept branches à l’envers, symbolisant l’absurdité de ces moments troubles, et les Tables de la Loi sont creuses, vidées de sens ! Elle attire notre attention aussi, sur les petites feuilles gravées, on peut en acheter une et y graver le nom d’une victime.Enfin, au centre de la cour, une tombe symbolique et un monument, en hommage aux « justes » (souvent des diplomates étrangers) intervenus pour aider les juifs de Budapest.
Cette belle visite terminée, nous retournons un moment dans la synagogue pour l’admirer encore.
Mais nous avons un autre rendez-vous à midi !!
Visite du Parlement de Budapest
Direction le Parlement, nous avons eu l’info sur Internet, comme quoi, il n’y avait qu’une visite en français par jour, à 14h, et qu’il convenait de passer s’y faire inscrire dès le matin !!! alors, à nous le Parlement !
Un panneau à l’entrée confirme bel et bien les horaires de visite, mais, il y a un hic, aujourd’hui « no visit in french » !!! on se décide à suivre une visite en anglais … qui débutera à 14h …. (le système de réservation s’avère donc finalement efficace, puisqu’il permet d’anticiper ce genre de « tuile » ! L). Pour information, la visite est gratuite pour les ressortissants de la Communauté Economique Européenne, sur présentation d’un justificatif d’identité !
Arrivés au Parlement (Országház), nous bénéficions d’un coup de chance inouï : un groupe de francophones, accompagné par son propre guide, emboite le pas des anglophones !!! Ils nous adoptent l’espace d’une visite !
Ce magnifique Parlement a donc été inauguré en 1904, construit dans l’esprit de Buckingham Palace. Le cahier des charges imposait l’emploi exclusif de matériaux et de main d’œuvre hongrois, ce sera chose faite à l’exception de quelques marbres venus d’Italie.
Le bâtiment est composé de deux parties symétriques similaires que seule la couleur différencie, le rouge pour l’Assemblée, le bleu pour le Sénat. Encore active, la première ne se visite pas, le Sénat dissout depuis 1944 offre son domaine aux réunions diplomatiques … et aux touristes !
Nous commençons cette belle visite par l’escalier d’honneur et ses huit colonnes de marbre de six mètres de haut. Nous arrivons ensuite sous l’énorme coupole de 27 mètres de hauteur (sachant qu’il s’agit d’une double coupole, le dôme extérieur atteignant 96 mètres). Au centre un lustre monumental … de 205 ampoules, qui nécessitent une journée de travail si on doit les changer ! Et au centre de la salle, les joyaux de la couronne : le sceptre royal du Xème siècle, la boule royale du XIVème et l’épée vénitienne royale du XVIème (il s’agirait d’une copie, l’original serait à Prague), à ces attributs royaux manque la chasuble de couronnement, mais la couronne royale est bel et bien là, curieusement cabossée, sa croix est de travers !
La légende veut qu’elle ait appartenu à Saint Etienne, hélas, l’objet serait formé d’une première couronne byzantine datant du XIème siècle ET d’une couronne latine du XIème, additionnées de huit plaquettes du XIIème, successions d’ajouts inconciliables avec Etienne Ier (Istvan) couronné en l’an 1000 ! Quant à l’accident qui lui valut sa détérioration, aucune information ! Le monarque maladroit est demeuré discret !
Un petit tour par le grand salon, au tapis étonnant : de fabrication hongroise, il a les modestes dimensions de 27 mètres sur 7, en laine, il compte 100 000 nœuds au m2 ; débauche apparente de luxe dans les dorures mais trompeuses puisqu’elles sont partout réalisées à la feuille d’or, ne nécessitant, pour cette monumentale construction de 691 pièces et 17 600 m2 … que 44 kg du précieux métal ! même luxe en trompe l’œil dans les colonnes de marbre … la plupart étant d’imitation !!! (on les reconnait à leur température, le marbre restant plus frais !) … et nous voici dans les couloirs du Sénat avec les curieuses bandes de repose-cigares, numérotés pour être nominalement attribués, chaque politicien avait donc un emplacement spécifique où déposer son « barreau de chaise » avant d’aller assister aux débats, dans une assemblée non-fumeurs !
Nous entrons enfin sans le saint des saints : la salle des séances. Elle est magnifique ! de style néo-gothique, elle est toute de boiseries et de dorures, très lumineuse. Notre guide nous fait le descriptif de chaque place, aménagée avec une tablette permettant écoute, votes et une climatisation individuelle, modernisée depuis la construction, elle offrait à l’origine, par une petite trappe, la chaleur d’une chaudière construite à l’extérieur du bâtiment en hiver, et une ventilation rafraichie par des blocs de glace entreposés dans une cuve … dans le jardin ! ingénieux, non !
Dans le jardin du Parlement des monuments commémorent l’insurrection du 25 octobre 1956.
Cette instructive visite terminée, place une nouvelle fois au tourisme, et retour vers Vaci utca, nous voulons y faire quelques emplettes, voir le marché, le pont de la Liberté avant d’aller se délasser dans de bons bains chauds !
Ballade, marché et shopping à Budapest
Nous trainons dans la rue et ses boutiques, sommes sollicités par les marchands, tentés par quelques articles. A pas tranquilles nous arrivons au grand marché couvert. C’est un endroit inratable et à ne surtout pas rater !
Dès la grande porte en fer forgé passée, nous sommes happés par cette grande halle. Un marché immense, chatoyant, vivant, sur deux étages ; bois, fer forgé et verrière ! Et une agréable animation.
Les victuailles sont empilées avec art, c’est appétissant au possible ! fruits et légumes de toutes sortes, connus ou plus « exotiques », viandes, saucisserie, vins locaux et paprika, la star absolue, entier, en poudre, en vrac, en sachets, en boites … métalliques, en faïence …. ; petits sacs de toile blanche pour le paprika doux, rouge vif pour le fort !
C’est toujours amusant de comparer les produits alimentaires d’un pays à l’autre, leurs variétés ou leurs conditionnements, ici par exemple, la viande est dégraissée, le gras vendu à part, et les morceaux d’un aspect bien net comme les trains de côtes de porc qui sont vendus « tout nus » et qui ressemblent à nos filets mignons !
Beaucoup de variétés de poivrons aussi … et pour cause, c’est la matière première du paprika, ici le légume comme l’épice ont la même dénomination.
Les hongrois font tout naturellement leurs courses dans ce joli endroit, achetant des produits qui nous sont inconnus (diverses variétés de raves, ou de courges, des radis ronds et gros comme des pommes …).
A l’étage, c’est le paradis du touriste : articles de broderie, cuir, poupées russes, souvenirs en tous genres et cartes postales, meilleur marché qu’en ville.
Et pour finir, le « quartier » restauration, des petites boutiques où on débite les « langos » à emporter, ces sortes de pizza recouvertes de tout et n’importe quoi ! Un self aussi … et en milieu d’après-midi, toutes les tables occupées !!! si on ne risquait pas d’hypothéquer notre appétit du soir, on se laisserait tenter !!!!
Nous partons enfin de ce grand souk, et nous dirigeons vers le pont de la Liberté (Szabadság híd) et les thermes.
Première traversée oblige, nous prenons notre temps pour admirer et prendre en photo ce joli pont en fer, vert, aux armes hongroises. C’est le troisième incontournable pont de la ville, plus petit que les deux précédemment visités. Erigé en 1896 pour célébrer, encore une fois, le millénaire de la Hongrie, il est inauguré sous le nom de Pont François-Joseph (Ferencz József híd) par l’empereur lui-même, qui aurait placé le dernier rivet de la construction. Il est construit, comme certains monuments déjà rencontrés, suivant un cahier des charges imposant du 100% hongrois. Lui aussi a été détruit pendant la guerre et reconstruit à l’identique.
Il est vraiment très agréable à regarder et nous offre une belle vue sur la colline de Gellert et sur la statue de la Liberté.
Les bains et les thermes à Budapest, une tradition ancestrale
Nous voici maintenant devant le grand hôtel Gellert, construit en 1918, c’est un monument de Budapest. Nous cherchons les bains, dont l’entrée est cachée sur le côté de l’établissement.
Le hall d’entrée des thermes est vieillot à souhait ! ne seraient-ce les portillons mécaniques d’entrée, on croirait avoir fait un saut dans les années 20 !
Il faut s’attaquer à la compréhension des tarifs ! en hongrois et en anglais, lapidaires : swimming pool, thermal bath …. Et massages …. Débrouille-toi avec ça ! Il faut aller à la pêche aux infos : il y a d’une part la piscine, mixte ; et les bains thermaux, plus chauds et à visée un tantinet thérapeutique, qui ne le sont pas ! Un petit plaisir à envisager en solitaire, donc ! Et cerise sur le gâteau : pas de location de serviette ! L (certains guides touristiques vous assurent le service de prêt en question, on se trouve d’autant plus déçus !!! et les mêmes invitent à aller jeter un coup d’œil aux installations, même si on ne se baigne pas, ils oublient juste de signaler que le « coup d’œil » a un coût : environ 5€ par personne !!).
Nous devons renoncer, notre programme s’en trouve grandement modifié … que faire maintenant pour valoriser cette fin de journée ?
A la conquête du Mont Gellert ; un panorama exceptionnel
Nous sommes au pied du Mont Gellert … la statue de la Liberté (Szabadság-szobor) nous tend les bras … L. J’avais pourtant juré mes grands dieux qu’on ne m’y prendrait pas, et qu’il était hors de question que j’escalade ce truc faute d’avoir trouvé un moyen de transport civilisé pour me déposer en haut !!! Mais souvent femme varie … et il faut surtout faire contre mauvaise fortune bon cœur …. Bref, nous voilà partis dans cette folle grimpette qui va nous permettre d’évacuer notre rancœur !!! Près d’une heure d’ascension, de sentiers en escaliers, une fois ENFIN arrivés en haut, l’épithète appropriée est SOULAGES !!! et surtout très contents d’avoir cédé à cette tentation !
Tel un chemin de croix, l’ascension propose quelques petits arrêts, au départ avec une grotte qui doit rappeler celle de Lourdes, et la Statue de Saint Etienne, avec déjà une jolie vue sur le quartier en contrebas ; et de loin en loin de petites terrasses aménagées pour le repos et la photo !!!
Au détour d’un sentier, on se retrouve au pied de la monumentale statue de la Liberté ; la belle déploie ses 14 mètres de haut et nous offre une branche de palmier ; accompagnée, sur la grande esplanade qui l’entoure, de deux jeunes gymnastes qui fleurent bon l’époque soviétique.
Encore un dernier effort et nous voici au sommet du mont (235m …. ) et c’est la Citadelle (Citadella) qui occupe l’endroit : on longe la massive enceinte extérieure, des boutiques de souvenirs, une buvette et même un stand de tir à l’arc. Même si le temps n’est plus aussi ensoleillé, la vue très dégagée est belle et surtout très complète, elle nous offre un panorama unique sur la ville, les méandres du Danube, tous les ponts … Quelques photos et nous passerons notre chemin sans visiter la Citadelle, il est trop tard. Place à la descente, un peu plus facile, et nous voici rendus sur la terrasse de Saint Gellert, vue sur le Pont Elisabeth et Pest. Deux mots sur ce saint martyr : venu en Hongrie pour évangéliser la région, le malheureux évêque Gérard, aurait été, en 1046, enfermé dans un tonneau par les païens qui l’auraient précipité dans le Danube du haut de la cascade que surplombe sa statue ; il aurait péri noyé !
En ce qui nous concerne, nous terminons la journée côté Pest, où, après un bon repas nous allons tenter notre chance dans l’un des nombreux casinos du quartier … étonnant cette surenchère de salles de jeux …. Ce n’est pas Las Vegas, mais on en dénombre sept dans un périmètre délimité du Pont des Chaines au Pont de la Liberté !!
D’un pont à l’autre, dernière journée, dernier petit tour, qui commence par le marché ; nous y passerons un peu plus de temps que la première fois, commençant par le sous-sol …. A ne pas manquer : c’est le coin des poissons et du gibier. Pour le second, rien de bien exceptionnel, mais pour les poissonniers, on n’en revient pas de voir de grosses carpes vivantes nager dans de gros caissons trop petits pour elles ! (certaines n’y résistent pas ), un peu plus loin, dans un plat, des têtes de poissons, bon marché !
Quelques allées encore et ce sont des bocaux en verre de toutes les couleurs qui sont vendus, des conserves de légumes à l’ancienne.
Nouvelle expédition ensuite, pour aller dans un coin encore inconnu : Ulloï ut, dans le secteur du Pont de la Liberté.
Sur le chemin, une rencontre inattendue !!
Dans la rue, de plus en plus de boutiques d’art et de loisirs créatifs …. Le musée des Arts Appliqués (Iparmüveszeti Muzeum) se dessine un peu plus loin. C’est un bâtiment remarquable, par sa taille d’une part, sa façade travaillée et bicolore, et surtout sa toiture. Inauguré en 1896 (ah, oui ? encore !), il abrite des œuvres du Moyen Age à nos jours. Nous n’aurons pas le temps d’y pénétrer, mais la contemplation de l’extérieur nous suffit, apprécier ses innombrables statues, la gaité de ses tuiles, la délicatesse du clocheton …
Quelques stations plus loin, nous revoici à Ferenc Körùt, cette fois, c’est une « statue » que nous cherchons, « la statue des gars de la rue Paul » (A Pál utcai fiúk ), dans Prater Utca, à quelques mètres de Jozsef körùt. Il s’agit d’une scène de rue : des enfants jouent aux billes à la sortie de l’école. Cet ensemble a été installé pour célébrer le centenaire de l’œuvre éponyme ; le roman de Ferenc Monar, publié en 1906, raconte les aventures de deux bandes rivales de gamins, et il représenterait une scène bien connue dite de la « razzia ».
C’est tout à fait charmant, si bien réalisé, pris sur le vif, ces gosses n’ont pas pris une ride !
Et voilà, la mission tourisme s’achève. Il ne nous reste plus assez de temps pour tenter une nouvelle aventure ; l’île Margueritte, par exemple, ou le parc du Memento manqueront à nos découvertes.
Le métro nous ramène vers Vaci utca, puis nous repartons vers le Parlement (sa coupole en ligne de mire !!), traversant de jolies rues (Zoltan utca) bordées de beaux hôtels particuliers aux riches architectures mais aux crépis souvent dégradés.
Nous arrivons à la Place de la Liberté (Szabadsag ter), une belle et vaste place, entourée de grands arbres ; datant du XIXème siècle, la place a, en son centre, un monument érigé à la gloire des libérateurs soviétiques, resté en place malgré les changements politiques, et curieux paradoxe qui veut que sur cette même place, on trouve l’ambassade américaine, bien protégée par des barrières et un lourd service de sécurité.
Pour la dernière fois, nous allons vers le Parlement où nous prenons notre dernier métro, passons sur l’autre rive, …. un avion en ligne de mire.
gggggggggggggggggggggggggggggggggg
Retour au bercail avec encore plein de beaux souvenirs et de belles images dans la tête, et le cœur déjà nostalgique de cette ville si souvent malmenée mais qui renait de ses cendres pour s’offrir comme un bijou.
- Madrid, une capitale méconnue qui vaut le détour (Tourisme Espagne) - Juin 22, 2014
- 4 jours à Budapest, la Perle du Danube - Juin 8, 2014
- 4 jours à Istanbul : quels conseils et visites? - Juin 8, 2014
J’ai bien aimé votre récit de voyage à mon retour de Budapest et en ferai bon usage lors d’un prochain séjour …