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A Bali, les coraux ressuscitent…

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Au nord de Bali, les coraux ressuscitent grâce à l’électricité.

La route longe la mer, s’égrène tout au long des hameaux et des villages qui ne payent pas de mine. Ici, peu de maisons balinaises avec leur temple individuel tourné vers la montagne. La majorité des gens proviennent de Java, la grande île surpeuplée voisine. Il y a plus de mosquées que de temples Hindouistes.

Cinq heures de routes tortueuses et de pluie diluvienne, cinq heures de paysage verdoyants, cinq heures de virages serrés. Les touristes et les plages de Kuta ou Legian sont – enfin – loin derrière.

C’est la saison des pluies. A Pemuteran, la jolie plage est grise, la mer est grise, le ciel est gris. Mais il fait chaud, et nager au-dessus des carcasses en ferraille d’où sortent des gros, des moyens et des petits câbles électriques provoque une étrange sensation. On a l’impression de naviguer au milieu d’un cimetière marin.

Les coraux sont en mauvais état. Mais grâce à l’énergie électrique, ils sont dorénavant  en train de ressusciter.

La pêche intensive, la pollution, les dynamitages et le poison, ainsi que les récents phénomènes naturels du courant El Niño et La Niña ont irrémédiablement décimé les coraux de cette partie de l’île.

Irrémédiablement ? En fait, non, justement. Le projet Biorock utilise un courant électrique très faible qui parvient jusqu’à une structure métallique de toute taille et de toute forme sur laquelle un bébé corail est accroché. Grâce à cette faible source d’énergie, le corail va grandir très rapidement (environ dix fois plus vite que dans des conditions normales) et récupérer toutes ses forces naturelles. Plus important, il devient cinquante fois plus résistant au stress de toutes sortes.

Du coup, le récif intérieur, d’une longueur de 500 mètres pour une superficie de deux hectares, reprend vie. Les poissons reviennent. Les structures installées il y a trois ans sont maintenant de beaux coraux sains. Les pêcheurs locaux sont contents, les touristes aussi, les hôteliers également.

Ce projet utilisant cette technique simple mais efficace est devenu en l’espace de cinq ans un projet pilote qui fait des petits aux Caraïbes, dans l’océan Indien ou dans le Pacifique. Il était temps.

L’Indonésie compte 17,500 îles and près de 600 espèces de coraux sur 800 que l’on trouve dans le monde. 14% des coraux dans le monde se trouvent en Indonésie, mais seulement 6% est en bon état. La destruction des coraux coûte directement et indirectement à l’Indonésie la somme astronomique de 34 milliards de dollars américains.

Le projet a été pensé localement. Les pêcheurs, les Anciens et les chefs ont été d’accord. Sans leur participation active, c’était l’échec assuré.

Moi, je suis content d’avoir sponsorisé un bébé corail. En plus d’un joli diplôme (obtenu sans passer d’examen), une structure en forme de poisson « trigger » porte dorénavant mon prénom. Dans quelques temps, des bébés coraux y seront déposés, et ils y grandiront en ayant (peut-être) une pensée émue pour leur Tonton Damien.

Les responsables du projet m’ont envoyé la photo.

Fort de toutes ces informations et de ces espoirs, je me suis baigné deux jours plus tard. Une lumière divine irradiait la mer bleue; les coraux scintillaient sous les rayons diffus du soleil, les carcasses de ferraille étaient devenues familières et complices et les poissons multicolores batifolaient comme si je n’existais pas.

Damien Personnaz
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