Récit de voyage en Bulgarie à l’occasion d’un autotour pendant trois semaines qui a permis de découvrir 13 étapes en Bulgarie de Sofia à Melnik et Plodviv en passant par la mer Noire et quelques uns des plus fameux monastères orthodoxes bulgares…
Circuit voyage en Bulgarie en autorour pendant 3 semaines
Nous avons fait le tour de la Bulgarie en 3 semaines, au volant d’une voiture de location. En tout 13 étapes (voir carte) qui nous ont donné un très bel aperçu des richesses de ce pays. Nos impressions sur la Bulgarie : si on fait exception de la côte de la Mer Noire, surfréquentée et surexploitée par les complexes hôteliers (quel dommage!), c’est un pays qui possède des atouts exceptionnels pour développer son tourisme.
Les régions montagneuses du Pirin, des Rhodopes, des Balkans et ses petits villages encore authentiques valent plus que le détour.
Les monastères que nous avons pu visiter sont magnifiques, coup de coeur pour ceux de Rila, Rojen et Trojan.
La Bulgarie possède un patrimoine historique et culturel très riche. 7 monuments sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Nous avons beaucoup aimé la visite des tombeaux thraces et notamment le tombeau de Svestari. Surprotégé, mais absolument magnifique!
Mais combien de travail reste à faire cependant… notamment pour réhabiliter les axes secondaires (on a parfois regretté de ne pas avoir de 4×4 comme par exemple quand on s’est aventuré sur la route menant au Parc des ours dansants…) et surtout pour les indications routières! Pas en ce qui concerne la traduction en alphabet latin (on s’était préparé à l’avance et la traduction ne posait pas de problème), mais surtout du fait que les indications étaient parfois quasiment inexistantes, même quand il s’agissait de rejoindre un site pourtant classé à l’Unesco, ou même l’aéroport de Sofia!!!…
Nous nous en sommes bien sortis (ça a mis du piment au voyage!) mais cela pourrait peut-être rebuter certains touristes. Dommage…
Sinon, nous avons aussi été choqués parfois par le monde qui sépare les habitants de petites communes rurales où l’on a l’impression de vivre encore au siècle dernier, des “nouveaux riches” que l’on a parfois croisés dans les villes un peu plus grosses, roulant dans des voitures que l’on ne pourrait pas se payer en France… Certains bidonvilles en périphérie des villes désolent également… Espérons que l’Europe favorisera une meilleure répartition des richesses…
Un conseil : visitez la Bulgarie tant que son authenticité est encore préservée!
Notre circuit de découverte de la Bulgarie en autotour en 3 semaines:
Etape 1 : Sofia
Etape 2 : Rila – Bansko – Dobarsko
Etape 3 : Belitsa – Rojen – Melnik
Etape 4 : Kovatchevitsa
Etape 5 : Trigrad – Chiroka Laka
Etape 6 : Batchkovo – Plovdiv
Etape 7 : Kazanlak – Chipka – Sliven – Geravna
Etape 8 : Nesebar
Etape 9 : Varna – Cap Kaliakra – “Pierres Plantées”
Etape 10 : Madara – Shoumen
Etape 11 : Svestari – Roussé – Ivanovo – Basarbovo
Etape 12 : Arbanassi – Veliko Tarnovo
Etape 13 : Triavna – Trojan – Koprivstica
Sofia, capitale bulgare
Arrivée à Sofia
Et voilà nos premiers pas sur le sol bulgare. Surprise, odeurs de cigarettes dans l’aéroport ! nous avions perdu l’habitude. Nous récupérons nos bagages et nous retrouvons à la sortie nos noms sur une pancarte. Formidable ! La commerciale de l’agence de location de voiture très sympa et non avare de conseils (anglais parlé), nous amène à notre voiture : une Chevrolet Avéo. Propre, neuve, pas de mauvaise surprise. Documents -classiques- remplis, nous voilà partis sur les routes de Sofia.
Muni de notre plan (impossible de trouver une carte de la Bulgarie pour notre GPS), nous retrouvons notre hôtel sans grande difficulté.
Etape 1 – SOFIA
Notre première étape en Bulgarie.
Vue sur Sofia du balcon de l’hôtel familial Villa Boyana:
Virée dans Sofia. Monsieur Savov, le propriétaire de l’hôtel, s’est gentiment chargé de nous appeler un taxi pour descendre en centre ville. Le prix modique de la course (3€ pour nous rendre de Boyana au centre de Sofia) justifie largement de privilégier ce moyen de transport…
La cathédrale Saint Alexandre Nevski domine l’immense place du même nom.
Les bulbes vert et or de l’église Saint Nicolas (église russe)…
En bordure du jardin municipal, le théâtre national Ivan-Vazov, de style néobaroque.
Au coeur de la ville stalinienne, le siège du comité central du parti communiste.
Ci-dessous, la résidence officielle du Président de la République construite autour d’une vaste cour centrale où se dressent les vestiges les plus importants de la cité antique. Ici, la rotonde Saint Georges datant du début du IVème siècle (règne de Constantin le Grand).
L’église de Boyana
Située en périphérie de Sofia, dans une banlieue résidentielle au pied du mont Vitosha, cette église classée par l’Unesco pour ses fresques du XIème et XIIIème siècle, mérite plus qu’un détour!
L’église est posée dans un superbe enclos aux arbres centenaires. Ses peintures réalisées sans doute en 1259 constituent un ensemble exceptionnel à propos duquel on a pu évoquer Giotto, né pourtant 7 ans après leur exécution!
La représentation des donateurs de l’Eglise (le haut dignitaire Kalojan et son épouse Desislava) est extraordinaire. Les regards et expressions sont extrêmement réalistes et vous laissent rêveur…
Ces peintures et fresques ont été réalisées par un maître inconnu…
Monastère de Rila – Bansko
Etape 2
Nous prenons la route vers le Sud, direction Dobarsko.
Monastère de Rila
Un arrêt indispensable au Monastère de Rila, dans le cadre somptueux des montagnes boisées du parc National de Rila.
Indéniablement, l’un de nos plus beaux souvenirs de Bulgarie… ce site est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
Fondé au Xème siècle par Saint Jean de Rila, l’actuel monastère fortifié date du début XIXème. Les fresques murales ont été peintes entre 1840 et 1848 par les plus grands artistes de l’époque.
Les peintures du narthex extérieur de l’église principale du Monastère (Eglise de la Nativité) ont été réalisées pour la plupart par Dimitar Zograf.
L’intérieur de l’église coupe le souffle par sa richesse décorative, mais photos interdites… vous n’admirerez ci-dessous que le porche d’entrée…
La Tour Hreljo (XIVème), un des rares vestiges du monastère médiéval…
Les galeries qui entourent la cour centrale distribuent les cellules des moines. 300 moines au temps de sa splendeur, le monastère n’en abrite aujourd’hui plus qu’une petite douzaine, dont le “moine bossu”…
On a grimpé en haut de la tour Hreljo, histoire d’avoir une petite vue d’ensemble sur le monastère.
Cette agréable visite mérite une petite pause… Nous prenons notre premier vrai repas bulgare dans une taverne à la sortie du monastère. Bière bulgare, concombre au yaourt et kavarma au menu (viande de porc ou poulet cuite à l’étouffée avec champignons, oignons, oeufs…).
Enfin, bien pratique pour envoyer nos premières cartes postales, la Poste du monastère, et la boite aux lettres. Pas de surprise, jaune comme chez nous!
Bansko
En descendant vers le Sud, halte à Bansko, une des stations de sport d’hiver les plus réputées du pays.
Dans un café, notre première réelle confrontation à l’alphabet cyrillique, pas facile de lire la carte des boissons… heureusement, nous sommes des voyageurs avisés, nous avions révisé avant le départ!
Les villes et villages de Bulgarie regorgent de tavernes (Mexaha), souvent installées dans des maisons traditionnelles joliment décorées. Un exemple dans les rues pittoresques de Bansko…
Insolite : les faire-part de décès placardés sur tous les murs et portes de maison. Il restent là jusqu’à ce que le vent les emporte…
Plus loin, du tabac sèche à l’entrée d’une mexaha.
Ci-dessous à gauche, la traduction littérale de cette pancarte est “GARAJ”. Phonétiquement, beaucoup de mots rappellent le français… et ça nous a beaucoup aidé au cours de notre voyage!
A droite, les maisons traditionnelles sont souvent entourées d’un enclos constitué de hauts murs de pierre. Les portes sont toujours très basses…
Nous reprenons la route pour rejoindre Dobarsko. Et nous sommes fiers de vous présenter notre première photo de Lada! Beaucoup d’autres suivront…
Notre première rencontre avec une cigogne également, dans un champ en bord de route. Nous réaliserons par la suite qu’elles sont très courantes dans la région.
Dobarsko : La Bulgarie rurale et intérieure
La Bulgarie est un pays essentiellement rural. Les villages ont gardé pour la plupart leur mode de vie traditionnel.
Derrière l’hôtel familial de Dobarsko où nous allons passer notre deuxième nuit en Bulgarie, rencontre insolite avec un âne débonnaire qui attend patiemment devant sa carriole de foin et sentiment de retour dans le passé après avoir croisé un habitant emmenant Madame aux champs dans sa charrette…
Dîner à l’hôtel arrosé de “Pirinsko”, la bière locale, et d’eau… de vie! (la rakia nationale).
Nous avons testé quelques spécialités, tel que le “sirene pané”, boulettes panés de feta bulgare (fromage sec et très salé), particulièrement gras et bourratif, mais à tester!
La spécialité de la maison est une poêlée de poulet, jambon, champignons, oignons, poivrons, maïs, oeufs, beurre, ail et fromage… un repas très complet!
Mais l’autre spécialité de la maison est d’attendre son plat 45 minutes alors que votre compagnon de table a déjà été servi et a terminé son assiette depuis belle lurette, de peur de manger froid… alors oui, on vous prévient, c’est une spécialité bulgare : les plats arrivent à votre table quand ils sont prêts, peu importe que l’entrée arrive après le plat principal ou que vous ne puissiez pas manger en même temps…. c’est comme ça! Un petit conseil pour éviter ce désagrément : commandez la même chose! vous avez des chances d’être servis en même temps…
Le lendemain, petit déjeuner typiquement bulgare : salé!
White cheese (feta), yellow cheese, charcuterie de la région et UNE tranche de pain. Les Bulgares ne semblent pas très amateurs de pain.
A noter la nappe et la vaisselle : nous avons retrouvé les mêmes tout au long de notre voyage…
Dans les rues de Dobarsko, le bois au coeur de la vie du village, des véhicules d’un autre âge…
Vue sur le village de Dobarsko, que nous quittons pour nous diriger vers le Parc de Belitsa.
Le long de la route, quelques jolies vues pittoresques de la campagne.
Parc des Ours Dansants de Belitsa
Etape 3 – Belitsa – Rojen – Melnik
Nous voici sur la “route” nous menant au Parc des Ours Dansants de Belitsa. La route ressemble à une piste de 4×4… 20km interminables de route ravinée. Les ornières et nids de poule sont nombreux. Notre voiture de location s’en souvient encore!
Mais ce qui nous attendait au bout valait bien tous ces efforts!
Le Parc des Ours Dansants est un refuge pour les ours arrachés des mains des gitans, qui s’en servent comme animal de foire (ils leur apprennent à “danser” sur des tôles brûlantes pour amuser les passants).
Leur truffe a été abîmée par les anneaux servant à les enchaîner. Ils ont été castrés par leur maître pour les rendre plus dociles.
Le refuge de Belitsa leur permet de finir leur vie en paix. Georges, une des dernières recrues, a coûté 8000€ à la fondation. Le refuge est financé en grande partie par la fondation Brigitte Bardot.
Rojen
Direction l’extrémité Sud-Ouest du pays, à quelques kilomètres de la frontière grecque.
Sur la route, vue sur une “cheminée de fée” entre Melnik et Rojen (ce sont des falaises sableuses découpées par l’érosion).
Sur la route également, une jolie Trabant jaune poussin.
Nous nous installons pour la nuit à l’hôtel Rojena. La taverne de l’hôtel offre une jolie carte de spécialités bulgares. Nous goûtons à la charcuterie de la région (Banski staretz), viande séchée aux herbes, et au kavarma de la maison servi dans un pot en terre cuite.
Pour terminer le repas, le fameux yaourt bulgare servi avec du miel et des noix concassées, un délice!
Habituellement, le yaourt bulgare est fabriqué avec du lait caillé de brebis, celui-ci était au lait de “beef”, dixit notre serveur!
Dans le centre du petit village de Rojen, une jolie maison au balcon de bois sur lequel sèchent des courges.
Monastère de Rojen ; l’un des plus vieux du pays
Le monastère de Rojen : tout simple avec sa cour ombragée d’une treille, ses galeries de bois toutes plus ou moins de guinguois. C’est l’un des plus vieux monastères du pays, construit au XIIIème siècle. Les galeries de bois abritent les cellules des moines et offrent une belle vue sur la campagne alentour.
Le monastère de Rojen s’inscrit dans un paysage fabuleux, dominé par les “pyramides”. Tout en bas de la photo à gauche, vue sur notre hôtel, le complexe Rojena.
Melnik, l’art du vin bulgare
A 6 kilomètres de Rojen, la ville de Melnik, nichée au fonds d’un ravin. Ruelles pavées, belles maisons en encorbellement reposant sur de hauts socles de pierre. Les maisons s’étagent de part et d’autre d’un torrent le plus souvent à sec.
Melnik est célèbre pour son vin rouge qui a fait sa richesse.
Grignotage à l’heure du midi. Caviar d’aubergine, poivrons à l’huile et grosses olives noires.
Devantures colorées de boutiques de souvenirs. Les courges peintes à la main égayent les façades.
En quittant Melnik, petit village viticole en bord de route… et encore un exemple de l’état déplorable de certaines routes secondaires en Bulgarie!
Sur la route, on trouve souvent des vestiges de l’ère communiste, comme ces imposantes statues à la gloire de héros inconnus, érigées parfois au milieu de nul part, souvent à l’entrée des villes.
En traversant le Pirin vers l’Est, encore une petite photo de Lada, pour se faire plaisir!
Kovatchevitsa, village musée en Bulgarie centrale
Etape 4 –
Une route longue, tortueuse et pas en très bon état nous conduit jusqu’au splendide village-musée de Kovatchevitsa.
Nous traversons d’abord le petit village pomak (bulgares islamisés) de Lesten, puis le long village musulman de Gorno Drjanovo. Ce village mérite un coup d’oeil pour l’atmosphère de sa rue centrale. Ici, il faut contourner un tas de lauzes ou de bois, plus loin patienter pendant la manoeuvre d’une carriole, ou attendre qu’un cheval ou un âne consente à vous laisser le passage…
A plusieurs endroits, des “mécanos” installés dans des ateliers délabrés dont le sol est complètement recouvert de pièces détachées de voitures, désossent un véhicule en bord de route… là vous priez pour que votre chère voiture de location ne tombe pas en panne à ce moment précis!!
Des groupes d’hommes ou de femmes pomak au visage en partie dissimulé par un foulard coloré et au pantalon bouffant émergeant d’une blouse bleue sont assemblés devant les cafés ou assis sur les quelques bancs bordant la route…
Enfin, nous apercevons les premières maisons du village de Kovatchevitsa.
Nous séjournerons à la maison d’hôtes Juglevi. Première étape : se renseigner au restaurant Krutchma Bratiata. On est pris en charge par un gamin de la maison qui nous entraîne à travers les ruelles pavées du village vers une jolie maison traditionnelle en bois.
restaurant Krutchma Bratiata
maison d’hôtes Juglevi
Nous arrivons devant une porte en bois sans serrure. Intérieur traditionnel tout en bois et décoration typique.
Bon là, malgré toutes les recommandations, nous décidons de descendre avec la voiture dans les petites ruelles tortueuses et pavées pour la rapprocher de notre maison… Ouf! ça passe!
A droite, le plan du village et la localisation de notre maison d’hôtes.
Panneaux d’indications en cyrillique.
Nous partons pour une virée à pied dans les petites ruelles pavées de ce charmant village. Kovatchevitsa est une réserve architecturale et historique qui a préservé son aspect authentique avec ses maisons de plus de 200 ans.
Superbe village aux hautes maisons aux toits de lauzes argentés évoquant des forteresses.
Ci-dessous à gauche, l’église Saint Nikola.
Même les poulaillers ont du charme…
Village important dans le passé grâce à son industrie du bois, il déclina à l’époque communiste puis redevint à la mode avec le tournage de nombreux films tel que “The Bulgarian”.
Les rues pentues et silencieuses sont propices aux promenades romantiques.
Aromates et courges sèchent sous une soupente…
Les beaux toits de lauzes du village brillant sous un rayon de soleil en fin d’après-midi…
Splendide et paisible!
Petite dame gardant ses chèvres en bord de chemin…
La rue principale du village est la plus animée. Ci-dessous, une galerie d’art déserte, mais à quelques pas, en début de soirée, toutes les dames du village viennent prendre place sur de longs bancs en bordure de route. Elles s’y donnent rendez-vous pour discuter de la journée ou regarder passer les quelques touristes et charrettes de gitans revenant de leur journée de travail.
Le lendemain matin, retour au restaurant Krutchma Bratiata pour le petit déjeuner, à l’abri sous une treille. Table installée sur une lauze, baklava au menu (gâteaux au miel).
Après le petit déjeuner, nous quittons Kovatchevitsa. Nous prenons la direction de l’est à travers les Rhodopes.
Ci-dessous, vue sur la vallée. Sur la route, groupe de femmes pique-niquant dans un pré.
Des Gorges de Trigrad à Chiroka Laka…
Etape 5 –
Gorges de Trigrad
Nous nous dirigeons vers l’est, à travers les Rhodopes.
A l’entrée de la vallée de Trigrad, un village pomak identifiable au minaret blanc de la mosquée.
Nous traversons les gorges de Trigrad, abruptes et grandes falaises creusées dans le marbre qui, à certains endroits, forment un couloir étroit. La tyrolienne, c’est juste pour la photo, nous ne l’avons pas essayée!
On se demande comment certains arbres tiennent encore debout…
Vues sur la route encaissée au milieu des falaises…
Chiroka Laka
A l’approche de Chiroka Laka, notre prochaine étape, nous croisons en bord de route une dame en costume traditionnel une fourche à foin sur l’épaule..
Chiroka Laka est un village réserve d’architecture, typique de la région des Rhodopes.
Nous assistons à notre arrivée en début de soirée au retour des vaches au village après la journée passée dans les prés. Le vacher les abandonne au carrefour à l’entrée du village et elles regagnent seules la maison de leur propriétaire, connaissant le chemin par coeur!
Les maisons sont à deux étages, aux fenêtres en baie et hautes cheminées de pierre, aux murs épais, aux petites fenêtres et portes battues, aux escaliers de bois et petites caves avec refuge.
Le village occupe une vallée encaissée au milieu des montagnes des Rhodopes, en pleine harmonie avec la nature. Tout simplement charmant!
De plus, nous venons d’essuyer un orage. Des lambeaux de nuage sont restés “accrochés” aux cimes des arbres.
Nous retrouvons les fameux toits de lauzes typiques de la région…
A quelques kilomètres de là, c’est dans le village de Guéla que serait né le chanteur mythique Orphée. C’est donc dans cette tradition qu’une école de musique très réputée a vu le jour à Chiroka.
Il faut admettre que l’environnement du village prête à la création artistique…
Vues au coucher du soleil sur les sommets des Rhodopes alentour…
Ce soir, c’est dîner à la taverne de l’hôtel Chiroka Laka, situé sur les hauteurs de la ville. Nous commençons par une “petite” assiette de charcuterie et fromage du pays. Bon, c’était copieux… c’est le chat de la maison qui a terminé…
Parce qu’il fallait garder de la place pour la Patatnik!! Il s’agit d’une spécialité des Rhodopes, une galette de pomme de terre cuisinée avec oeufs, fromage et crème fraiche… Très bon mais très consistant… Nous avons eu du mal à terminer la première, quand la deuxième est arrivée à table!
Nous n’avons pas voulu vexer le chef, il faut savoir faire honneur aux spécialités du pays… alors il nous a bien fallu une petite rakia en fin de repas pour permettre de digérer tout ça. Inutile de vous dire que nous avons bien dormi…
Le lendemain matin, en quittant Chiroka pour prendre la direction du monastère de Batchkovo, nous croisons à la sortie du village un joli pont de pierre en dos d’âne enjambant un torrent (bien calme en cette saison), le Chirokolaska.
L’église de la Dormition de la Vierge, joliment fleurie, se dresse à quelques pas.
encore une petite photo de Trabant, pour la route…
Du monastère de Batchkovo à Plovdiv…
Etape 6 :
Monastère de Batchkovo
Sur la route nous menant à Plovdiv, nous faisons un arrêt au monastère de Batchkovo. Niché dans la verdure d’une superbe vallée, il a été fondé en 1083 par le géorgien Bakouriani.
Le monastère de Batchkovo est après celui de Rila, le plus grand monastère de Bulgarie.
La superbe église Sainte Marie dans la cour intérieure fût construite en 1604 et garde de rares sculptures du XVIIème siècle. L’église abrite également de belles fresques et la fameuse icône de la Vierge d’origine géorgienne.
Plovdiv ; la deuxième ville de Bulgarie
Arrivée à Plovdiv, sur le versant Nord des Rhodopes. Seconde cité de Bulgarie, la ville possède un exceptionnel ensemble de maisons de l’époque de l’Eveil National concentrés sur les 3 collines du “vieux Plovdiv”.
Ci-dessous, la façade de notre hôtel, la résidence “Old Plovdiv”. A côté, la maison Georgi Nikolaidi et la maison Balabanov, toutes les deux du XIXème siècle, typiquement “éveil national”.
L”époque de l’Eveil National correspond à la prise de conscience de l’identité bulgare. A cette époque (XVIIIème – XIXème) vont naître de nombreuses “écoles d’art” et vocations de peintres, sculpteurs, maître-bâtisseurs…
Enrichie par le négoce, la bourgeoisie bulgare de Plovdiv relève la tête et construit églises, magasins et demeures luxueuses.
La maison Kujumdzioglu (ci-dessous à gauche) est la plus belle du vieux Plovdiv et la plus représentative de ce que l’on a appelé le “baroque de Plovdiv”. Elle fût bâtie en 1847 par un maître bâtisseur, Hadzi Georgi.
A droite, la maison de Dimitar Georgiadi (1848) est une imposante demeure de deux étages en encorbellement répartis autour d’un portail convexe. Elle abrite aujourd’hui le musée d’Histoire de l’Eveil National.
C’est dans la superbe maison de Georgi Mavridi (1829-1830) qu’Alphonse de Lamartine séjourna quelques jours en 1833, au retour de son fameux voyage en Orient.
Autre vue sur les maisons Kujumdzioglu et Dimitar Georgiadi, avec leur soubassement en pierre.
A Plovdiv, les vestiges de la civilisation thrace se mêlent aussi aux monuments romains. Le théâtre antique construit au début du 2ème siècle sous le règne de Trajan a été découvert en 1972 lors de travaux de démolition. D’une capacité de 3500 places, il a retrouvé sa vocation initiale puisque concerts et opéras y sont donnés lors des festivals d’été de Plovdiv.
La ville de Plovdiv est construite sur pas moins de 6 collines. Trois d’entre elles lui ont donné son nom romain de “Trimontium” : Nebet Tepe (la colline des Gardes), Dzambaz Tepe (celle des Acrobates) et Taksim Tepe (colline de l’Eau).
Juste à côté de notre hôtel “Old Plovdiv”, nous avons découvert une très bonne taverne dans le sous-sol d’une maison construite au XVIIIème siècle pour un derviche iranien. Le “Paldin” possède un grand jardin intérieur fleuri dans lequel nous sommes installés pour un dîner bien copieux arrosé d’un cabernet sauvignon du domaine Boyar, un des cépages les plus répandus de Bulgarie. Excellent! Lapin et blanquette de poulet au menu…
En quittant le restaurant, petite visite et photos volées des différentes salles de cette superbe demeure.
Découvrez Les voyages des routeux
Bonjour et bravo pour cette description exhaustive
Quelques questions ? Budget global du voyage ? hotels conforts ou limites ?
Pas d’ennui (mauvaises rencontres), ou les faux policiers qui ranconnent ?
Merci de votre retour
Merci pour ce très beau reportage. Enrichissant et utile si on tente de vous suivre.