Découverte du Sud Beaujolais… Tours et détours en France profonde dans une région rurale aux magnifiques vignobles, affichant des prairies et forêts verdoyantes…
Tours et détours dans la France profonde |
Première étape sur la route des vacances 2009, le Beaujolais offre non seulement une magnifique campagne ondulée, couverte de vignes, de prairies ou de forêts mais aussi un riche patrimoine immobilier mis en valeur par la très belle pierre jaune de la Bourgogne. Une région à découvrir hors des entiers battus.
Le Sud Beaujolais ; petites routes et paysages magnifiques
Cette année, comme depuis près de dix ans maintenant, nous avons choisi, pour nos vacances estivales, d’emprunter les petites routes de France qui conduisent dans des coins délaissés par la meute des touristes qui se ruent vers la mer comme les animaux assoiffés se précipitent vers les points d’eau dans les parcs africains. Ces petites routes nous conduisent très souvent vers des paysages magnifiques ignorés de tous ou presque et vers des monuments très intéressants comme la France en possède des quantités.
Notre programme étant limité à un séjour d’environ trois semaines, du lundi au vendredi pour être plus précis, nous l’avons découpé en plusieurs tronçons pour éviter les étapes trop longues et trop monotones dans la voiture à écouter les médiocres programmes de la radio du bord. Comme nous avions choisi de nous diriger vers la Corrèze, nous avons programmé deux étapes à l’aller et deux étapes pour le retour également.
Découvrir le Beaujolais en chambre d’hôtes
Pour la première étape nous avons choisi de dresser notre camp de base en Beaujolais qu’habituellement nous ne faisons que traverser car c’est trop près de chez nous pour y passer des vacances. Nous avons donc retenu une chambre d’hôte à Quincié-en-Beaujolais, aux Trésors d’Alice, chez Marie-Pascale, charmante hôtesse, qui a très bien compris que le secret du plaisir et de la réussite dans son métier résidait pour une partie dans la qualité de l’accueil et pour l’autre dans la qualité de l’hébergement. Nous avons donc passé deux nuits dans cette superbe chambre d’hôte mais avant d’arriver à Quincié nous avons fait un petit pèlerinage à Cluny où les vestiges sont très intéressants et où je suis toujours très frappé par la présence si matérielle de cette abbatiale détruite en quasi-totalité. Devant cette immense béance, on se prend à imaginer ce qu’était cet édifice, le plus grand de l’Europe chrétienne à son apogée, et la puissance de cet ordre religieux qui avait couvert la chrétienté en moins de deux siècles. Une belle étape, historique, spirituelle et artistique avant de traverser, par des chemins de traverse, les monts du Beaujolais certes modestes en altitude mais tout de même assez étonnants par leur relief et fort séduisants par les paysages qu’ils proposent.
La route des pierres dorées
Le lendemain, nous avons consacré une journée à la visite du Sud Beaujolais en empruntant ce que les guides touristiques appellent la « Route des pierres dorées » qui porte particulièrement bien son nom car dans cette région la pierre calcaire est d’un très beau jaune qui donne de magnifiques monuments. Et, une excellente surprise nous attendait pour notre première visite à Salles où le cloître de l’abbaye est encore quasiment intact jouxtant une très belle abbatiale romane dans le plus style clunisien. La visite se poursuit par Châtillon-sur-Azergue et son château, Chessy-les-Mines, son château et sa jolie petite église, Bagnols, superbe village historique, Theizé, Oingt, le plus touristique de ces villages et enfin Ternand peut-être le plus typique, le plus authentique et celui que nous avons certainement préféré.
Villages morts et à l’abandon en Beaujolais ; une tristesse décevante
Une belle journée sous un soleil ardent mais une petite déception, ces petites villes et ces villages magnifiques sont un peu morts, un peu trop même. Les populations ont certainement réservé toutes leurs attentions à la vigne, laissant le patrimoine et le tourisme de côté et c’est dommage de voir aujourd’hui de jolies maisons laissées à l’abandon et des châteaux menacés de ruines. Mais gageons que la crise du vignoble incitera les collectivités et les particuliers à chercher d’autres sources de revenus et à ravaler un peu leur patrimoine pour attirer les touristes et les investisseurs. C’est tout de même trop triste de traverser des paysages magnifiques et des villages superbes sans trouver un restaurant pour se ravitailler en énergie. Nous adresserons tout de même un petit clin d’œil au propriétaire du restaurant « Les Raisins du Beaujolais » à Quincié qui nous a accueillis avec la plus grande sympathie et qui nous a proposé ses spécialités : tête de veau et gratin d’andouillette qui méritent une petite halte. Nous n’avons, hélas, pas trouvé l’équivalent à Beaujeu mais peut-être était-il trop bien caché pour nous.
Cette première étape fut brève mais riche en images, en couleur, en odeur, en saveur et en contacts, avec notre hôtesse, avec notre aubergiste notamment et avec les amis belges qui partageaient notre petit déjeuner.
Ho la l’ami, pas de susceptibilité mal placée entre nous ! Je trouve cela très bien de raconter ses impressions, ses bons plans et son ressenti de vacances découvertes, mais je bute sur l’appellation « France profonde » qui reste péjoratif dans notre belle langue française. On s’attends à voir surgir quelques arriérés aux détours. J’aurai préféré « campagne française », plus noble….
Pour moi France profonde s’opposait à Paris dans l’appellation Paris et le désert français ; une analyse géographique apparue dans les années 60 et qui soulignait l’ultra centralisation sur Paris de tous les services, les biens, même si plus de 85% des Français vivaient dans la fameuse province qui devient la France profonde très rapidement. Ce n’est donc pas si péjoratif…
Je ne raconte que ce que j’ai vu et ressenti : un pays magnifique qui n’a pas encore trouvé une solution pour vivre d’autre chose que de la vigne qui ne nourrit plus les habitants. Je parle bien du Sud Beaujolais pas de la région des crus renommés.
Exact ! Il ne faut exagérer. J’y suis née dans le Beaujolais et c’est franchement la région du bon vin et des fameux bouchons….
Le Beaujolais n’est pas la France profonde. C’est seulement a qq kilometre de Lyon. Cependant c’est une magnifique region de vignobles avec de beau petit village. La France me manque..