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Un véhicule puissant, le silence

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silencePlus nous baignons dans une vie trépidante, plus notre esprit n’est qu’une rocaille de pensées dissonantes.
Le silence, rompu dès que prononcé, a pourtant sa petite voix…

Murs anti-bruits, faux plafonds, moteurs silencieux, chasse aux décibels tonitruants, cloisons isolantes, partout la même quête du silence qui est devenu notamment dans les grandes villes, le plus important label de confort.
Confort physique mais aussi confort psychique et même ressourcement quand le silence devient une arme clinique.
Généralement, le « silencieux » est pourtant mal perçu. L’enfant muet se range vite dans les « autiste » et l’adulte, facilement amalgamé aux passifs, à la grande masse silencieuse synonyme de panurgisme. Or le silence, ce grand inconnu, recèle sa propre dynamique.

Les sages de jadis ont toujours favorisé le silence, à tel point qu’ils se retiraient parfois dans le désert, loin de la civilisation.
Nombre d’ordres ecclésiastiques ont cette maxime pour devise :
« Sois silencieux et calme et tu connaîtras ton Moi. » ou encore « Sois silencieux et comprends que je suis Dieu. »

Mais lâcher la bride à son esprit, cela demande de l’entraînement car la pensée –ou la raison- ronronne sans cesse, à la manière d’un ordinateur constamment branché.
Celui qui se livre à la méditation sait bien qu’il doit  aborder en premier lieu les difficultés du « lâcher-prise », sans quoi son esprit ne pourra jamais se défaire des pensées futiles, des soucis du quotidien et des doutes existentiels.
Une fois cela réalisé dans le grand calme, il commandera à son corps de s’assouplir, à ses muscles de se détendre au rythme de respirations profondes…Un îlot de paix l’éloignera alors de ses émotions ; il  renouera avec son intériorité intime.
Il restera ainsi, immobile dans cet état de relaxation et se servira de son esprit comme d’un récepteur.
A force de faire ses gammes, c’est à dire à force d’entraînement, les mystiques affirment que l’on peut percevoir les réalités de la Grande Vie, celles qui existent sur des niveaux d’ existence différents. Certains parlent de rêve éveillé au bout duquel nous ressortons inondés d’une lumière intérieure, ne faisant qu’Un avec l’Univers.

Pratiquer le silence, ce n’est pas devenir moine ou religieuse, pis encore, se punir !
C’est s’ aligner sur sa connexion divine, entendre sa petite voix, pour capter des pensées d’ une pureté que nous ne pouvons même pas imaginer.
Les bergers, ces grands solitaires, peuvent paraît-il atteindre des degrés de spiritualité que beaucoup de prêtres pourraient leur envier ! C’est parce qu’ils vivent seuls, qu’ils ont le temps de méditer, que les grandes idées de l’Au-delà peuvent les imprégner.
Pratiqué régulièrement, à raison de 10 à 20 minutes par jour, le silence devient un maître de vie. Notre bonheur en dépendrait, comme celui de nos semblables et même notre santé dans sa globalité : meilleure immunité, régulation du rythme cardiaque, stress apaisé, création artistique stimulée.
La psychanalyse se l’ est approprié depuis longtemps, et plus récemment, les  techniques de développement personnel, d’ arthérapie ou celles du confort de l’âme à travers le yoga ou le zenzenkaï par exemple. Les cures de silence se multiplient à travers les groupes de prière, les retraites spirituelles, les pèlerinages, les randonnées sportives en milieu désertique.
Un temps pour les autres, un temps pour soi, semble devenir le nouveau credo du bien être holistique.

Et que penser de ces « cercles de silence » qui ont vu le jour en 2008 ?

Ils s’inscrivent dans la pensée de Lao She, ce romancier chinois, persécuté par les Gardes Rouges pendant la révolution culturelle que déclencha Mao en 1966. Ce dramaturge moderne affirmait :
« Le silence est parfois une forme de résistance ».
Lorsque tout a été dit sur une question et que rien n’a été obtenu ou si peu, le silence prend sa place.
C’est aussi l’intuition de base des frères franciscains de Toulouse qui ont créé en octobre dernier les « cercles de silence » pour protester contre les conditions de vie des étrangers en situation irrégulière dans les centres de rétention. Ces cercles ont fait tâche d’huile dans d’ autres villes françaises depuis, comme Toulon et Paris qui en organisera durant tout l’ été prochain, de 18h30 à 19h30 place du Palais-Royal, dès le 27 juillet 2009.
L’idée en est simple. Il s’agit de se rassembler régulièrement à une heure convenue dans un lieu symbolique, sans cris ni slogans, juste quelques mots écrits sur des pancartes ou quelques photos. Le groupe d’Amnesty international de St Dié-des-Vosges s’est associé à cette initiative, comme si, pour tout ce qui touche à l’Humain, les solutions, les grandes intuitions ne pouvaient venir que de l’inconscient collectif, du Soi.

En conclusion,  le silence est d’or plus que jamais !
Il véhicule discernement, savoir et vérité, devient un outil d’évolution, un agent de réalisation.

Aldous Huxley ne disait-il pas déjà de lui… « Le silence est aussi plein de sagesse et d’esprit en puissance que le marbre non taillé est riche de sculpture ! »
Concrètement, au fil de ces dernières décennies, la civilisation du silence a marqué quelques avancées. Et au terme de sa gestation, la nouvelle révolution technologique qui nous livrera des véhicules électriques et des aéronefs imposants, nous fera gagner un bonus de silence durement arraché au tumulte de la vie quotidienne.
La Terre, rendue alors à la musique des sphères, retrouvera enfin un de ses biens les plus précieux.

2 commentaires sur “Un véhicule puissant, le silence”

  1. Merci pour ce commentaire Sandrine. Je crois qu’ il s’ agit plus d’ accepter ce qui nous affecte et de le dépasser que de le transformer…C’ est tout un travail, difficile souvent à cause de l’ ego puissant et trop rationnel.
    Etre au contraire dans l’acceptation et dans le silence de l’ état méditatif, c’ est se remettre à d’ autres forces en soi,qui nous guident et nous libèrent.
    Comme un pianiste fait ses gammes chaque jour, nous devrions méditer chaque jour 10 à 20 mn. Discipline de vie, exigence personnelle…Il faut croire que ça marche au regard de tous les stages organisés aujourd’hui autour de ce thème: le lâcher-prise !
    Les avancées sont minimes au début. Et déjà si les tensions s’ apaisent, c’ est que nous sommes sur la bonne voie.
    En matière de méditation, j’ ai moi-même beaucoup de travail à faire ! J’ aimerais comme toi avoir des résultats assez immédiats…

  2. J’ai relu justement ton article hier sur Esprits Libres pour essayer de transformer ce qui m’affecte et me fait souffrir en quelque chose de positif. J’avoue hélas ne pas y être encore parvenue.

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