Quand les temps sont durs, tous les moyens sont bons pour réaliser des économies. En effet, depuis le début de la crise en 2008, nombre de français ont fait évoluer leurs comportements quotidiens pour apprendre à gérer leur budget en recherchant toutes les astuces, les bons plans ou les solutions possibles. Envie de voyager malin? En dehors du couchsurfing pour être logé sans débourser un sous, de l’échange d’appartement ou de maison ou de la location d’appartement pour de très courts séjours, le plus répandu des bons plans de voyage s’avère être le covoiturage, qui se distingue de l’autostop gratuit par son côté organisé et à frais partagés.
Consommer malin, un nouveau mode de vie…
Il y a longtemps eu les cigales et les fourmis… Désormais, il y une nouvelle espèce de consommateurs combinant les deux comportements, qui décident de consommer toujours mieux voire plus, sans pour autant dépenser plus ni renoncer à leurs envies ou à leurs besoins élémentaires… Quitte à consacrer un temps fou à ces bons plans, les français, en particulier les femmes au foyer, aiment cumuler des bons de réduction en tous genre, tentent leur chance à des concours gratuits sur internet, parcourent tous les prospectus publicitaires pour dénicher les meilleurs prix sans oublier de les comparer avec les offres sur internet, consultent des guides en ligne sélectionnant l’ensemble des offres disponibles pour un même produit ou encore achètent groupé ou en ventes privées pour atteindre des réductions de 50 à 90%. Toutes ces initiatives permettent certes de continuer à se faire plaisir sans se ruiner, mais elles restent liées à la consommation courante.
Alors que la part des impondérables comme le loyer, les factures énergétiques, l’alimentation n’ont cessé d’augmenter, nombre de français ont choisi de rogner sur leur budget dédié aux loisirs et éventuellement aux vacances même si les vacances estivales ne semblent pas encore très concernées, pas plus que les dépenses consacrées aux fêtes de Noël. En revanche, la part croissante de la consommation de carburants inquiète et devrait même devenir une préoccupation permanente au vu du contexte économique, géopolitique mondial. Chez certains, la pression du prix des carburants dans les déplacements a déjà entraîné une modification des comportements au volant. Les chanceux travaillant dans certaines entreprises soucieuses de réduire leur budget en carburant et les plus aisés s’offriront des stages pratiques d’éco6conduite pour apprendre à réduire leur consommation grâce à un meilleur usage des vitesses ou du frein. La plupart se contenteront de glaner ci et là les conseils que donnent les médias pour aller dans ce sens. D’autres enfin opteront pour une solution maline et intelligente, encore plus économique et qui a le mérite d’être en prime écologique : le covoiturage.
Le covoiturage, un mode de transport alternatif, économique et écologique
Conjuguer une vocation économique, solidaire et environnementale, telle est la force du covoiturage. Qu’est-ce que le covoiturage? Le covoiturage se distingue de l’autostop par l’organisation sur laquelle il repose. Il consiste en une utilisation régulière ou ponctuelle, conjointe et organisée d’un véhicule pour effectuer un trajet en commun.
Le covoiturage n’est pas un phénomène nouveau, il existe depuis de longues années, mais il a longtemps été réduit au domaine du travail. Ainsi des employés d’une même entreprise ou travaillant dans un rayon proche, notamment dans les grandes villes où la circulation reste compliquée, ont décidé de simplifier leurs déplacements. En utilisant à tour de rôle un seul véhicule, ils réduisent significativement les frais de carburant et éventuellement de parking, la galère pour trouver une place pour se garer, mais aussi la vitesse d’usure des véhicules, les frais d’entretien et bien sûr l’empreinte écologique, le taux de pollution et d’émission de CO2 en particulier dans les zones de forte tension où se croisent chaque jour des centaines de milliers de véhicules. Sans compter l’aspect convivial de ce type de mode de transports, qui renforce les liens sociaux entre collègues, d’autant que le temps passé ensemble permet de mieux faire connaissance, voire plus si affinités, et de limiter la fatigue au volant, dans la mesure où les conducteurs peuvent se relayer. Pourquoi dès lors limiter le covoiturage aux seules zones urbaines et aux déplacements professionnels? Le principe est donc le même pour le covoiturage de loisirs ou pour le week-end ou les vacances. Un covoiturage, plus ponctuel, mais non moins pertinent, qui tend à progresser considérablement depuis la fin des années 2000. Si pour un covoiturage professionnel, on estime le calcul des économies sur une année se chiffre à plusieurs centaines voire milliers d’euros – en moyenne 2260€ par personne -, selon certaines études, il est tout aussi intéressant pour un déplacement de loisirs.
Avec internet, les possibilités de covoiturage se sont multipliées. Alors qu’il y a quelques années, on ne comptait qu’une poignée de sites spécialisés, on en trouve désormais des pages et des pages sur les moteurs de recherche avec des sites français de plus en plus thématiques ou dédiés à des régions, des départements…. Il existe d’ailleurs des sites qui sont réservés aux déplacements ponctuels pour les week-ends et les vacances.
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