L’une des questions les plus fréquentes pour les voyageurs ne connaissant rien du pays est de savoir quel est le budget pour une semaine en Croatie en fonction du type de vacances recherché ? Il est plus logique de poser la question en ces termes que de se demander : La vie est-elle chère en Croatie? Mais répondre à la question du coût de la vie ou du budget n’est pas plus évident, car au-delà de quelques éléments objectifs comme des prix moyens par domaine, l’appréciation du coût dépend de son propre niveau de vie et de ses habitudes de dépenses en voyage. Eclairages.
La Croatie reste une destination relativement économique pour les voyageurs d’Europe de l’Ouest surtout hors saison. Malgré une augmentation constante des prix des visites et des hébergements dans les zones les plus touristiques depuis quelques années, lors de la saison estivale, en raison de son attractivité renforcée auprès des touristes du monde entier, il est possible de passer une semaine de vacances en Croatie pour une somme variant de 350 à 700€ selon vos exigences.
Pour profiter au mieux de votre séjour en Croatie en prenant soin de votre budget, anticipez vos réservations surtout si vous visez la période estivale. Faîtes vos recherches et réservations de vols entre octobre et janvier, vos réservations de voiture de location et hébergements entre les mois de janvier, février et mars.
Comment soigner son budget pour des vacances en Croatie en haute saison ?
Privilégiez les logements dans les villages plutôt que dans les villes touristiques, anticipez plusieurs mois avant l’été (de janvier jusqu’à avril), car les touristes habitués à la Croatie en provenance d’Europe centrale et orientale réservent souvent d’une année sur l’autre.
Juste après les soldes d’hiver c’est la période durant laquelle on trouve les prix les plus bas que ce soit pour les vol+hôtel (jusqu’à -70% pour compenser la période creuse dans les agences) ou les réservations d’hébergements disponibles à la nuitée, alors que les appartements seront louables pour 4 jours ou plus en haute saison. Le bémol est que 60% des réservations ne sont pas encore ouvertes à la réservation par les propriétaires.
Si votre objectif est de découvrir la Croatie et pas uniquement de vous baigner et de faire du farniente sur les plages de l’Adriatique, les périodes entre avril et juin, ou mi septembre et octobre sont les plus pertinentes avec des prix 30 à 40% moins chers qu’en été, des vols low cost à partir de 29-49€, des voitures de location économiques à partir de 20 ou 25€/ jour (hors assurance) et des hébergements à partir de 35-40€ par nuit.
Dire que les prix sont environ 20% moins chers qu’en France ne vous avancera pas forcément. Le calcul du budget voyage en Croatie et du juste prix de vacances est le corollaire de vos contraintes, de votre organisation, de vos objectifs, de vos habitudes de consommations et de votre cagnotte dédiée aux vacances si celle-ci n’est pas adaptable. De plus la période à laquelle vous réservez ou séjournez peut entraîner des variations importantes. Or vous êtes les seuls à avoir ces réponses.
Cet article devrait vous éclairer sur le budget à envisager pour votre séjour en Croatie par secteur en fonction de la saison et de la catégorie des services : transport, hébergement, alimentation et activités ou visites. Il n’est pas question de vous donner les bons plans dont raffolent certains internautes à la recherche de la « Croatie pas cher ». J’ai essayé d’être la plus objective possible dans les évaluations afin d’éviter toute mauvaise surprise sur place à cause d’une croyance rapportée par certains voyageurs, selon laquelle la Croatie serait très bon marché.
Quel budget prévoir pour une semaine en Croatie par personne?
Le budget moyen à prévoir débute en moyenne par personne et par jour pour des dépenses (hébergement, restaurant, 1 à 2 visites, divers, transports):
Moyenne saison entre avril et mai et en octobre
Economique
A partir de 40-45 €
Standard
A partir de 65-70 €
Confort
A partir de 100-110 €
Haute saison entre Juillet et août
Economique
A partir de 55 – 60 €
Standard
A partir de 85-90 €
Confort
A partir de 130-140 €
en Juin et Septembre
Economique
A partir de 45-50 €
Standard
A partir de 80-85 €
Confort
A partir de 120-130 €
Hors saison : Novembre – Décembre – Janvier à Mars
Economique
A partir de 40 €
Standard
A partir de 55-60 €
Confort
A partir de 90-100 €
Je me suis obligée à mettre à distance mes habitudes de voyageuse curieuse ou mon rapport personnel à l’argent et à mes moyens financiers, pour valider chaque type de budget en Croatie en mode économique, standard ou de standing supérieur. Je précise aussi que comme tous les visiteurs sûrement du site, je paie mes vacances sur mes seuls deniers et on ne me fait pas de cadeau, même si je vais peut-être parler ensuite d’un hébergeur ou d’un restaurateur.
Je ne suis pas une blogueuse « influenceuse » donc personne ne me reconnaît lors de mes voyages et je ne suis pas invitée par un office du tourisme ou des hébergeurs pour faire de la publicité en retour ou sponsorisée par des agences de voyage.
Ces estimations sont le fruit d’un suivi constant au fil des 10 dernières années, des tendances rapportées par les voyageurs d’IDEOZ et de MES observations de terrain que j’ai accumulées au cours de mes divers séjours, car il me semble difficile de tirer des conclusions à partir d’un seul voyage. J’ai commencé à l’écrire sans avoir consulté les informations données sur d’autres sites.
Après vérification, je désapprouve le budget moyen pour aller et voyager en Croatie que j’ai trouvé sur plusieurs sites : entre 30 à 35€/ jour et même l’option de 50-55€ par personne plus acceptable n’est pas évidente à tenir du moment qu’on intègre les visites et qu’on voyage en haute saison. Comptez plutôt à partir de 60-65€.
De mon point de vue, un voyage ne se compose pas que du transport, de l’hébergement et de l’alimentation. Il faut y ajouter les frais divers, des visites, des activités dont les coûts ont fortement augmenté. Les prix des entrées du parc Krka et Plitvice ont augmenté de 50 à 70% pour la haute saison entre 2017 et 2018. Cela prête à réflexion. Si vous vous demandez où aller en Croatie, il serait regrettable de devoir arbitrer par rapport aux sites incontournables à découvrir, à cause d’un budget visites beaucoup plus élevé en été.
Raisonnablement, selon la configuration de votre séjour et sur la base de 3 visites et activités payantes au cours de la semaine : le prix le moins cher correspond à la basse ou moyenne saison, le prix le plus élevé correspond à l’été
Voiture personnelle | Voiture de location | Bus / ferry | |
---|---|---|---|
Auberge de jeunesse
+ Repas rapide ou simple |
35€-40€ | 50€-55€ | 40€-45€ |
Appartement + Courses | 40€-45€ | 60€-65€ | 50€-55€ |
Maison d’hôtes/habitant
petit-déjeuner + Table d’hôtes ou restaurant |
55€-65€ | 85€-95€ | 80€-85€ |
Hôtel 3 *
+ 2 repas au Restaurant |
80€-85 € | 90€-100€ | 85-90€ |
Combien coûte une semaine de vacances en Croatie ?
Séjour organisé avec une agence de voyage
Voyage sur mesure avec une agence réceptive locale
Séjour en Croatie en itinérant
Pour réduire votre budget, anticipez et réservez entre janvier et avril pour un séjour en été, ou au moins 2-3 mois avant votre départ. Utilisez internet pour effectuer vos recherches et comparer les prestations pour les voitures de location, les billets d’avion, les locations ou les hôtels mais ne vous limitez pas à ces offres.
Niveau et coût de la vie en Croatie
Bien que les prix grimpent depuis 10 ans, la destination reste très attractive pour les Français, les Belges et les Suisses hors saison (à l’exception de Dubrovnik, qui était 30 à 40% plus chère avant la crise du covid), mais elle devient assez chère en très haute saison (juillet – août) et rejoint les prix français.
La Croatie est une destination assez ambivalente dans l’imaginaire des touristes. On lit souvent sur les forums, les groupes sur les réseaux sociaux des commentaires de voyageurs affirmant que la « Croatie est très bon marché » ou « pas chère », mais qu’est-ce que cela signifie en réalité? Encore faut-il pouvoir évaluer les moyens et les références des voyageurs en question. Bien qu’elle ait fait son apparition depuis 5 ans environ dans le top 5 des agences de voyage pour les destinations estivales montantes en bord de mer sous le soleil méditerranéen, elle reste souvent considérée comme un pays pauvre, un pays des Balkans et donc un pays pas cher. Oubliez cette illusion.
La Croatie a toujours été un pays touristique, contrairement à ce qu’imaginent certains français qui la découvrent depuis quelques années. Quand elle formait une partie de la Yougoslavie sous Tito, elle avait déjà développé un potentiel touristique jamais démenti auprès des allemands, des italiens, des autrichiens, qui en appréciaient à l’époque le coût de la vie fort favorable par rapport à leur pays. Elle a commencé à gagner des parts de marché auprès des touristes asiatiques, indiens, que les professionnels du tourisme s’efforcent de séduire en s’adaptant à leurs attentes, tandis que les canadiens sont aussi attirés par la perspective de découvrir les Balkans, depuis la Croatie.
Depuis 5 ans, le succès du phénomène télévisuel Game of thrones a accru l’attractivité touristique de villes comme Dubrovnik et Split, qui attiraient déjà des touristes auparavant, mais reçoivent désormais un tourisme spécifique et très international, venu découvrir ces villes précisément en raison des lieux de tournage de leur série fétiche.
Le succès persistant des croisières en Méditerranée et dans l’Adriatique apporte son flot de touristes entre avril et octobre, avec des modes de consommation spécifiques. Les villes prisées font face à un afflux de monde, de façon brutale, sans que les touristes soient toujours respectueux des lieux ni des locaux.
De plus, cela ne génère pas forcément un supplément de consommation dans les commerces, ce que les marchands, cafés ou restaurants compensent par une certaine hausse des prix pour tenter de compenser. Trop souvent, ces touristes là suivent un guide pendant deux heures et ont un temps trop compté pour être profitables à l’économie locale, tandis que les fans de Game of Thrones semblent avoir un intérêt uniquement centré autour de leur série au détriment du reste des activités et monuments de la ville.
Le coût de la vie en Croatie reste avantageux pour la plupart des voyageurs d’Europe occidentale. Comptez grosso modo entre 15 et 20% moins cher qu’en France, mais il l’est beaucoup moins que celui de la Bosnie-Herzégovine, qui possède une entrée maritime coupant la continuité du territoire de la Croatie en deux au niveau de Neum entre Split et Dubrovnik, où l’on doit franchir une frontière bosnienne pour se rendre jusqu’à Dubrovnik.
En Bosnie-Herzégovine, les prix sont environ 50 à 60% moins chers qu’en France, voire plus selon les secteurs. Autant dire que le bon plan serait de séjourner en Bosnie pour profiter des prix encore moins chers qu’en Croatie (sans être aussi économiques que dans le reste de la Bosnie) et explorer la Dalmatie méridionale depuis Trebinje, par exemple dans la région de Dubrovnik (environ 30 km) plutôt que depuis le territoire de Neum.
En été, les prix des hébergements n’y sont guère moins chers dans ce bout de terre maritime dont jouit la Bosnie et où se pressent les Allemands, si ce n’est chez certains habitants où l’on dort pour environ 30-35€.
Le coût de la vie à Neum est un peu moins cher qu’en Croatie, mais reste plus cher qu’à Trebinje ou dans la Bosnie-Herzégovine non maritime. A condition d’aimer l’esprit d’un gros village sans âme et bétonné jusqu’aux plages et bondé de touristes en été et en moyenne saison, on peut choisir un vol + hôtel dans cette zone, bien que je ne recommande pas cette option, au-delà des raisons liées au franchissement des frontières potentiellement fastidieux. D’ailleurs, si l’on n’y prend pas garde, certains séjours vol + Hôtel à Dubrovnik à petit prix sont trompeurs, puisqu’ils prévoient non pas un hôtel à Dubrovnik même, mais un hôtel à Neum à 65 km environ (entre 1h et 1h30 selon la circulation) !
Niveau de vie moyen des Croates
Selon les statistiques officielles 2019, le salaire moyen officiel d’un croate s’établirait autour de 750€ (5600 – 6100 HRK). Mais Eurostat évoque plutôt un salaire autour de 550 €, (avec une perte d’environ 5% en un an), sachant que les variations sont dues aux fortes différences entre zones touristiques ou pas, et en fonction du domaine professionnel. On parle bien de salaire moyen et non de salaire médian. Il existe un salaire minimum autour de 450€.
Tous les Croates ne gagnent donc pas ce salaire moyen ou n’enregistrent pas des années pleines d’activité. Il n’est pas rare de conjuguer plusieurs boulots ou petits métiers et sans surprise, le fait d’avoir des formations diplômées, des professionnelles intellectuelles ne garantit pas une meilleure vie ou des perspectives enviables. D’où l’exode des jeunes générations vers les pays d’Europe de l’ouest jugés plus prometteurs. Jamais la Croatie n’a du faire face à autant de fuite de ses cerveaux et de ses jeunes, depuis la guerre de Croatie et le problème alarmant ne semble pas pouvoir être résolu
Aux yeux d’un croate pour qui le revenu moyen s’établit plutôt autour de 600-650 €, les fins de mois sont difficiles et la crise économique et sociale qui traverse l’ensemble des Balkans, le rappelle fréquemment. Beaucoup de personnes vivant de la saison touristique doivent parier sur une grosse saison concentrée sur 4 mois et ceux qui n’ont pas ces opportunités comptent plutôt sur des revenus de 550-650€/ net / mois …
Dans les métiers de type serveur, on les dépasse rarement en moyenne et basse saison et pour d’autres métiers de saisonniers on est autour de 650-750€ voire moins avec selon le nombre d’heure travaillé et le sérieux du patron pour respecter ses obligations. On atteint 850€ à 1000€ à Dubrovnik ou Zagreb et moins de 450€ dans les régions rurales comme la Slavonie pour beaucoup de travailleurs agricoles (ce qui correspond au salaire minimal), la Croatie est de plus en plus chère. Néanmoins, elle est aussi de plus en plus attractive et constitue par les services en direction des touristes comme les hébergements, les activités, la restauration, une source de revenus majeure ; environ 20% du PIB!
Pour certains, une saison estivale réussie peut quasiment permettre de couvrir la moitié des besoins annuels. Hélas, le corollaire est implacable avec la fuite des cerveaux vers l’Europe de l’ouest : fréquemment, les médecins, les professeurs sont moins bien payés que les professionnels du tourisme comme les guides de Dubrovnik qui affichent complet pendant plus de 6 mois !
Quand on furète sur des forums, périodiquement, d’aucuns osent se plaindre au contraire d’être traités comme des « touristes vache à lait ». Ils sont rares heureusement, mais leurs commentaires peu élogieux discréditent parfois l’image qu’on a du pays avant même de le connaître!
Les Croates ne profitent pas du tourisme, mais sont conscients de ce qu’ils lui doivent sur les zones littorales ou à proximité d’un parc comme Plitvice, ou en Istrie. Ils pratiquent donc des prix plus élevés pendant l’été ou pour des courts séjours qui exigent souvent le même temps de travail que pour une réservation d’une semaine, pour faire le ménage d’un appartement ou d’une chambre, la lessive et la gestion des obligations administratives (déclarations à la police, aux autorités, paiement des taxes de séjour, etc).
Des prix en Croatie liés à la saisonnalité et à une progression du standing moyen
La Croatie est une destination à la saisonnalité très marquée, car l’essentiel des touristes y viennent entre juin et septembre et 65% se concentrent entre juillet et août pour profiter de la mer. C’est pourquoi les Croates essaient de tirer profit de cette courte période pour vivre ou survivre et compléter leurs revenus en développant des activités ou louant leurs chambres. D’où une certaine augmentation des prix pendant l’été, même quand on s’y prend tôt pour réserver.
Cela induit aussi la faible offre de « dernière minute » vers la Croatie, qui séduit depuis longtemps les Allemands, Autrichiens, Italiens, Tchèques, les voisins slovènes et désormais les Polonais, les Russes, les Anglais, les Suisses, les Belges ou les Canadiens. Les Français semblent découvrir depuis moins de dix ans les beautés du pays, cependant, il jouit d’une tradition touristique ancienne. Les Français représentent environ 500 000 voyageurs pour 15 millions de touristes annuels.
Le niveau d’exigence et de confort des voyageurs affectionnant la Croatie a entraîné une hausse du standing de base et une montée en gamme du 3* et plus. Les hébergeurs n’hésitent pas à rénover et rafraîchir pour attirer les touristes, à équiper leurs appartements ou leurs chambres avec des écrans plats, des literies plus confortables, des mobiliers plus qualitatifs et résistants qui ne soient pas abîmés par les passages de voyageurs successifs.
D’autres construisent des piscines pour retenir les hôtes le plus longtemps possible quand la mer n’est pas à portée. Du coup, si vous pensez trouver des appartements basiques et pas chers, il y en a bien sûr, mais il faut beaucoup plus rechercher, car pour se démarquer, les Croates ont investi leurs économies pour convaincre les voyageurs de payer plus…
Les voyageurs habitués à visiter des pays étrangers ne sont pas moins centrés le plus souvent sur le standing de leur pays et les bases de prix qu’ils paient pour un hébergement chez eux. Les Allemands, qui sont un groupe très fort de touristes en Croatie, tout comme les Italiens et les Autrichiens, recherchent le confort et assimilent prix et qualité. La majorité recherchent donc le niveau de confort avant de penser à l’économie ou au prix. Pour eux, un certain prix pour un type et une catégorie d’hébergement (comme en Allemagne) est justement gage de confort, de sécurité et de conformité et un prix trop bon marché serait douteux. Les Croates l’ont bien compris.
Même s’ils ne partent pas autant qu’ils le voudraient en vacances en dehors de leurs frontières, les Croates s’adaptent vite aux recherches des principaux touristes dont ils pensent connaître les attentes ou les interprètent selon leurs propres préjugés.
De manière simpliste, ils pourraient justifier cet a priori que j’ai souvent entendu : « les Allemands cherchent la qualité et sont prêts à payer pour donc on monte le prix pour qu’ils soient rassurés. Dans tous les cas, le prix croate sera plus économique qu’un prix d’hébergement en Allemagne, avec la garantie du soleil et de la mer, et l’exotisme en prime ».
Une situation économique difficile aggravée par l’épidémie de covid
La situation économique de la Croatie est fragile et plutôt mauvaise : le pays ne peut pas compter sur une industrie faste, malgré la présence de chantiers navals. Cela justifie que de plus en plus de jeunes (ou moins jeunes) bien formés émigrent pour trouver un emploi. Les Croates ayant émigré pendant ou avant la guerre et réussi dans la vie et les étrangers (allemands, autrichiens, italiens appréciant depuis longtemps la Croatie), investissent en achetant des appartements, des maisons ou immeubles pour les louer. Cette tendance a fait grimper les prix d’achat des terrains et les prix des locations de vacances et des hébergements dont ils font un complément de revenus appréciable.
La notion de smic en Croatie n’a pas trop de sens. Le smic croate est théoriquement autour de 500-550€ par mois, mais la situation est beaucoup plus variable en fonction de la région. De plus, il y a beaucoup de travail à temps partiel ou saisonnier, ce qui complique la lisibilité d’un salaire minimum.
Un coût de la vie assez homogène en zone touristique
Il n’y a pas une très forte concurrence entre les prix dans les régions littorales et on peut parfois même être étonné que les prix soient si proches pour les établissements de type restaurants, auberges, agrotourismes, cafés, hébergements d’une même catégorie ou souvent de standing différent. Un hébergement 2* à peine moins cher qu’un 3* malgré une différence de confort et de services. Néanmoins, en été, l’Istrie reste plus économique que la Dalmatie du sud en matière de locations vacances et de de villas.
Une auberge n’est pas plus économique qu’un restaurant : c’est le type de plats et de spécialités, les produits utilisés, le cadre et la façon de servir qui changent. Cela s’avère aussi vrai pour Zagreb et surtout pour les régions non touristiques où la concurrence des établissements est quasi inexistante au vu du faible nombre d’hôtels ou de restaurants Les prix de base sont formatés.
Seule exception : les « hits sites » à forte réputation où l’on paie justement la localisation et la renommée mais les écarts de prix entre deux cafés ou restos dans la zone névralgique sont assez faibles
Tout ce qui est très central est souvent (beaucoup) plus cher dans les villes et sites touristiques ; en s’éloignant de quelques dizaines de mètres, le prix peut chuter d’au moins un tiers voire plus.
La Riva de Split est un petit « luxe » tout comme un repas dans la vieille ville de Dubrovnik ou un café à une terrasse face au Palais des Recteurs? Mieux vaut faire 8 à 15 km pour manger près de Plitvice plutôt que d’aller dans le restaurant touristique dans le complexe du parc! Pire que tout : le prix d’une bouteille d’eau plate qui peut atteindre 5-6€ en été dans les sites majeurs!
Si votre budget est réduit, n’hésitez pas à consulter les prix sur les cartes avant de faire votre choix et ne pas rentrer dans le premier café venu. C’est ainsi qu’on peut payer 8 à 10 kn une boule glace, alors qu’en s’éloignant du centre-ville historique de Split, on trouvera le cornet à 4 ou 5kn. Alors que le prix d’un café est presque le même dans tous les cafés (1,40€), sur la Riva ou sur la place centrale de Dubrovnik, il flambe à plus de 2,5€!
De plus, les prix sur les îles sont 20-30% plus chers qu’en Croatie continentale littorale, car l’approvisionnement, les supermarchés et épiceries restent limités, tout comme les hébergements. Le choix des produits très faible explique pourquoi la plupart des habitants et des touristes préfèrent se ravitailler ou emporter les produits du quotidien dans leurs bagages.