Bien sur ces paysages de lacs et de montagnes sont magnifiques autour de Bariloche et bien sur qu’avec ce temps superbe c’est un régal, mais la ville de Bariloche ne nous plaît pas des masses, d’autant que nous avons traversé par inadvertance en nous trompant de route l’énorme bidonville sur les hauteurs de la ville. Du coup, l’agitation essentiellement touristique du bord de lac nous paraît bien superficielle.
et Trévelin où nous nous installons dans un « camping » en fait, le « dueno » loue un emplacement dans son pré sous des saules en compagnie des ses oies, de ses canards et de ses moutons où plein
d’oiseaux sauvages viennent entrer en concurrence avec les animaux domestiques. Gil passera une bonne partie de son temps à essayer de les capturer dans son appareil photo.
Le 25 février, nous sommes encore au milieu des oies, des canards des « terros », il me semble bien que ce sont des grues mais le patron en voyant les photos dit que leur nom ici est « terro » et
des » banderas » au joli col doré et au long bec recourbé très pointu qui déambulent tranquillement au milieu des autres animaux.
L’après midi, nous allons faire un tour à Esquel. La ville n’a pas vraiment d’intérêt si ce n’est que nous pouvons avoir les garçons par Skipe et que nous rencontrons dans l’épicerie où nous
faisons quelques courses, Alain et Martine, un couple de camping caristes Français. En rentrant au « camping » le soir pour dîner, le patron est tout content de nous voir revenir. Il a eu peur que
nous soyons partis sans lui payer ses 40 pesos de location du terrain ! Du coup, il fait un tas de discours sur la bonne odeur du repas que je prépare et Gil s’empresse de la payer pour les deux
nuits car demain matin, après une douche glaciale dans son « bano », nous voulons partir de bonne heure.
Le 26 février,
A partir de Teckla, nous prenons la route qui passe par la haute vallée du rio Chubut qui, entre Los Pasos des los Indios et, Plumas vaut vraiment le détour avec ses falaises aux contours
géométriques rouges et blanches et ses villages « oasis » en bordure du rio. Arrivée à Dolavon le soir vers 20 heures trente un peu abrutis par tant de route. Nous nous garons en bordure du fameux
canal tout au bout du village et demain….Punto Tombo.
Haute vallée du Chubut
Le 27 février,
Nous décidons de nous arrêter à Trelev pour faire quelques courses au super marché à la sortie de la ville, sur leur parking » gardé », car nous devons renouveler notre stock de nouilles et de riz
pour les quelques jours où nous risquons de ne rien trouver du coté de Punto Tombo.
De « gardé » le parking n’avait que le panneau !!! Car en arrivant à Zébulon avec nos courses, nous avons la très désagréable surprise de trouver la petite vitre fixe à l’avant explosé, avec
plein de sang sur les tessons.
Nous avons été cambriolés par le voleur le plus stupide de la terre ! Après avoir bousillé la serrure coté conducteur sans réussir à ouvrir puis la serrure de la cellule sans plus de succès, il
casse une vitre se blesse assez sérieusement pour flanquer du sang un peu partout, tout ça pour piquer mes lunettes de soleil correctrices, un chausse pieds, une casquette publicitaire et bien plus
embêtant, le sac de Gil qui était caché avec tous ses papiers, sa Master Card et les papier du camion. Un sac en cuir, vide, une pochette de CD, classiques et jazz dont on n’espère même pas
qu’ils pourront contribuer à son éducation musicale et une paire de jumelles. Par contre, dans la boîte à gants à coté des CD, il y avait deux téléphones qui ne l’ont pas intéressé, pas plus
d’ailleurs, alléluia, que
le petit ordinateur et les appareils photo qui étaient dans le coffre à coté de la boîte à gants. Et, mystère encore plus épais, après avoir mis les lits
sans dessus dessous, il n’a pas emporté mon sac qui était posé dessus !
Bref, nous voilà repartis pour passer la journée dans un commissariat de police !!! Je suis furax. Furax que cet ahuri, après avoir déplacé tous les vêtement et la bouffe en conserve n’ait
absolument rien pris d’utile, furax d’un tel pouvoir de nuisance ! Il va nous falloir trouver quelqu’un pour nous remplacer la vitre et retourner à Buenos Aires , 1400 kilomètres par cette foutue
route 3 pour faire refaire des papier d’identité pour Gil, tout ça pour trois fois rien ! Si au moins il avait pris des choses qui lui soient utiles, je me serai dit, ma fois, on arrive avec tout
notre superflu, on fait envie, on se fait cambrioler, désagréable certes, mais dans l’ordre des choses de la part de ceux qui n’ont rien. Mais là !!! Bref, je suis très en colère et d’autant plus
que personne ne comprend mon raisonnement !!!
Les flics nous conduisent en fin de matinée chez un vitrier qui avec un vieux pare-brise nous bricole une vitre, astucieusement.
Par contre, Fred qui avait vu qu’on était connectés chez les flics nous appelle, il nous croyait encore au Chili et s’inquiétait parce qu’il y a eu un terrible tremblement de terre là-bas. On voit
des photos à la télé que le vitrier a dans son bureau et effectivement, ça a l’air d’avoir été térrifiant.
Pendant que le cameraman filme il y a encore des répliques, c’est très impressionnant et du coup, on s’inquiète pour « les Pailles » et « l’Etoile » qui sont dans cette région avec leurs enfants . Il
nous tarde d’avoir de leurs nouvelles par le Lien.
Le 28 on va dormir à Playa Union et le 29 févier et le 1er Mars, route sans discontinuer pour faire les 1400 kilomètres qui nous séparent de Buenos Aires.
Dés le premier croisement avec un poids lourd à fond la caisse, nous nous rendons compte que le travail du vitrier est un « travail de Patagon » vite fait, mal fait ! En effet, la vitre se décolle
dans un coin, menaçant de ne plus tenir du tout. On lui fait un pansement tout autour avec un scotch
carrosserie fort peu discret mais qui nous permet de rouler . Le lundi 1er mars nous arrivons à Buenos Aires de nuit en espérant aller bivouaquer au parking gardé du Buqué-bus, mais il est fermé
aux campings car, alors nous retournons à Puerto Madero devant la Préfecture Maritime bien gardée où nous avions bivouaqué à notre arrivée.