Pourquoi cet attrait pour le Maroc ?
« Un proverbe berbère dit « le hasard vaut mieux que mille rendez-vous », mon 1er rendez-vous il y a un an et demi, fut le fruit du hasard. je ne le choisissais pas, je me laissais choisir. Depuis je me promène inlassablement entre Atlas et désert, entre Ksars et Vallées, entre tribus nomades et sédentaires. Avec passion.
Je n’ai jamais pu voyager autrement qu’avec une fiévreuse curiosité, cette première approche fut « le » déclic.
Une phrase m’a éblouie au cours de cette visite, elle est de Youssef, mon guide Berbère.
Alors que nous marchions dans la partie désertique et montagneuse du Tichka, je l’interviewais sur ses origines. Il me tendit une poignée de terre caillouteuse :
– « Cette terre, elle parle en Berbère. Les oasis, elles chantent en berbère. Et le désert, il danse à la berbère ».
Je n’oublierai jamais cette belle possessivité, cette profession de foi. Elle m’ouvrait une porte sur la culture Berbère Amazigh.. Depuis je n’ai eu de cesse de vouloir comprendre, de créer des liens, et certains sont définitifs, jusqu’à là mort.
Là je tournais le dos au soleil qui venait de se coucher, et tout le monde rentrait à la maison – enfin je veux dire, au bivouac – et puis je me suis retournée….. Ah il faut aussi que des nuages donnent du relief au ciel..
Et j’ai shooté avec mon téléphone Samsung. (il n’y a pas mieux qu’un tel pour les ombres chinoises),
D’ ailleurs c’était des chinois sur les dromadaires !!!
« Je t’offrirai le ciel »
Aucun homme ne vous offrira le ciel *.. Vous le découvrirez en marchant au lever ou au coucher du soleil. Seule.
Il faut parfois revenir encore et encore pour – à l’heure des caravanes – voir ce ciel flamber l’espace de quelques secondes.
Je suis allée 5 fois à Merzouga.
* Ni aucun dieu by the way !!!!
Quand un chamelier rencontre un autre chamelier, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Des histoires de chamelier ? Mais non, !! des histoires de nanas !
Des semaines, des mois après mon retour, mon œil continue de marcher sur la crête des dunes du Sahara, comme ces dromadaires… et je ne sais pas – de la réalité ou du souvenir – ce qui est le plus beau.
Un homme bleu marchait avec trois touristes qui, pour une fois, ne faisaient pas de selfies.
Dans mon souvenir ne restent que ce pas silencieux du chamelier, les regards silencieux des touristes et le pas des dromadaires sur une crête de dune, tandis que tout autour, dansaient des vagues de sable.
Sur les chemins du Maroc
Souvent on me demande : « Tu retournes encore … au Maroc, en Thaïlande, en Indonésie (bon c’est le Maroc en ce moment) ? C’est très étrange, plus je vais dans un pays plus j’ai envie d’y retourner. « Faire » un pays une fois, c’est le survoler, sans rien connaître de lui, de ses secrets (c’est là où ça devient dangereux ..et excitant !!) de ce qu’il ne veut pas montrer, de son égo, de ses envies (ouah ouah ouah) de ses illusions sur la visiteuse que je suis (et au sens large de la femme occidentale). Un pays que l’on apprend à connaître, vous change aussi… Et puis se créent des amitiés, ou des attirances ou des amours ou des illuminations, bref tout ce qui fait l’être humain de chair que je suis et que chaque touriste devrait être. Un pays qui ne vous fait pas souffrir, qui ne vous révolte pas, qui ne vous passionne pas ne vaut pas le prix du billet d’avion ou de bus.
Le Maroc, c’est « encore » tout ça. Pour combien de temps ? I don’t know. Jusqu’au mot de trop (le mien) ?
Le voyage au Maroc est « chemin ». Chemin vers les autres. chemin à l’intérieur de moi, car ce pays me nargue, me challenge. Des chemins tortueux, dangereux, mais si on ne les essaye pas, à quoi bon monter dans un avion (parce que j’ai peur de l’avion, ce que beaucoup ne peuvent imaginer, oui j’ai la trouille à chaque fois) mais ce qui m’attend au bout du chemin vaut bien la moiteur des mains, les battements de cœur, la panique, le souffle coupé etc.
Bref.
c’est un endroit que l’on atteint après avoir quitté Boumalne Dadès, pris la route qui grimpe le col de Tissdrine et s’aventure dans les gorges^profondes de Dadès après être passée devant la vallée des « abelous »
même endroit, autre saison (ça explique mes différentes visites… en fait c’est ma caméra qui commande et ici elle a choisi une optique légèrement différente et un plan large d’abord, et plus rapproché 3 mois plus tard
L’endroit s’appelle « the turtoise », la tortue