A deux heures à peine d’Athènes, Hydra est une île très contrastée, souvent comparée à Saint Tropez. Sa vie nocturne est réputée, son port abrite quelques boutiques à la mode… Mais dès que l’on s’en éloigne un peu, on découvre une terre aride, qui semble n’avoir pas bougé depuis mille ans. Malgré son nom, l’île ne possède quasiment pas de sources : l’eau arrive du continent par tanker.
Sur Hydra, pas de voiture : on s’y déplace à pied, à cheval, à dos d’âne, ou encore en bateau-taxi. Le seul véhicule à moteur est le petit camion des éboueurs. Pas de route donc, mais des chemins et des sentiers, jalonnés de monastères, et qui vous invitent à la balade.
Douceur de vivre à Hydra ; une île grecque à explorer sans voiture
Les toits de Hydra dans leur amphithéâtre de montagnes, surmontés par l’élégante dentelle de pierre du clocher.
La richesse passée de Hydra se lit encore dans l’élégance de ses maisons. Peuplée de riches armateurs, la flotte de l’île se montait au début du 19ème siècle à 180 navires. Hydra a joué un rôle majeur dans l’indépendance de la Grèce.
L’intérieur de l’île abrite encore quelques exploitations d’oliviers et des élevages.
Hydra possède un des ports les plus petits de la planète. Il se trouve à environ une demi-heure de marche en direction du sud-ouest.
L’eau étant très rare sur l’île, la pluie est la bienvenue, et on peut voir assez fréquemment un assemblage coloré de récipients destinés à la stocker, surtout dans l’intérieur de l’île.
Les bateaux-taxis sont très répandus à Hydra. Nous avons choisi de randonner entre le monastère de Zourva et le centre de l’île, mais nous ne sommes pas assez courageux pour faire l’aller-retour, qui prend plus de six heures. Nous faisons donc l’aller en bateau. Petit pincement au cœur lorsque celui-ci repart, et nous laisse au pied de la falaise.
Le monastère de Zourva est un des deux couvents de l’île encore en activité. Vous remarquerez ici aussi les citernes destinées à recueillir l’eau de pluie.
Par le passé, Hydra était très agricole, comme le montrent les nombreux murets de pierre qui subsistent notamment dans le Nord de l’île. Aujourd’hui, elle vit principalement du tourisme.
Le sentier passe au pied d’un autre monastère, celui de Moni Agia Triados (la Sainte Trinité). Il reste encore une partie du câble et du treuil qui permettait d’y monter des provisions.
Le même monastère, vu de loin. On aperçoit à l’horizon une des tours de guet qui faisait partie du système de fortifications de l’île.
Le port d’Hydra est le rendez-vous des yachts de luxe, un peu bling-bling, et pas forcément toujours de bon goût !
Mais les yachts cohabitent avec les voiliers et les traditionnelles barques de pêche.
L’âne est le moyen de transport omniprésent et donne lieu à un amusant télescopage de civilisations.
Mais les vrais rois de l’île, ce sont vraiment les chats. Non que la vie soit toujours facile pour eux, vous en verrez souvent rôder sur le port, ou autour des restaurants, impitoyablement chassés par le propriétaire, mais défendus pas les clients ! Comme dans toutes les îles grecques, les amoureux de la gent féline seront comblés, car les chats sont nombreux et se laissent facilement caresser.
En suivant le chemin côté vers le sud, on tombe sur cette vue empreinte de sérénité. Au fond, le continent, distant d’à peine dix kilomètres.
Visiter Hydra en pratique
Le nom d’Hydra désigne à la fois l’île et sa ville principale, en dehors de laquelle il n’existe que quelques hameaux.
Pas d’aérodrome sur Hydra : le seul moyen pour y arriver est le bateau. Depuis le port du Pirée à Athènes, le bateau le plus rapide, le Flying dolphin d’Hellenic Seaways, rejoint le port d’Hydra en une heure trente.
Pour le logement sur l’île d’Hydra, je vous conseille la pension Alkionides, bien placée mais très calme, et dont les chambres sont très agréables. Elles ouvrent sur une terrasse fleurie. Nota : le terme de pension ne veut pas dire que vous devez y prendre vos repas, cela s’apparente plus à un petit hôtel familial. D’ailleurs, Alkionides ne fait pas restaurant.
Comme partout en Grèce, prenez vos précautions : amenez du liquide ou mieux encore, payez à l’avance si votre hôte le propose (via Paypal par exemple).
Les restaurants ne manquent pas à Hydra, mais n’hésitez pas à vous éloigner du port, vous serez bien plus au calme, et le service n’en sera que plus attentif. Il y a aussi un bon restaurant à Kamini, le petit port tranquille qui se trouve à un quart d’heure de marche au sud-ouest d’Hydra-ville.
Si possible, venez à Hydra en dehors de la haute saison d’été car il y a foule, tout au moins à Hydra-ville : dès que l’on s’éloigne un peu du port, c’est beaucoup plus calme. Evitez aussi les week-ends, l’île étant assez proche d’Athènes.
Hydra est plutôt escarpée, les plages de sable y sont rares mais celle de Mandraki, à environ une demi-heure à pied d’Hydra, est très agréable.
Si vous avez envie de randonner, prévoyez de bonnes chaussures et emportez de l’eau, même au printemps. La balade du sud (vers Episkopi) est très facile, celle du nord, vers le monastère de Zourka, un peu plus ardue.
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