Nous allons visiter le « Béguinage » d’ Agapie, enfin, je dis Béguinage en référence aux Béguinages Flamands parce que c’est un village clos avec un édifice religieux et des petites maisons de nones qui filent, teignent, tissent et même tricotent la laine . L’ensemble est très très fleuri, charmant.
Agapies : La cour du monastère .
Le 26 Août
Nous passons la matinée à lever le nez dans le marché de Gura Humorului et l’après midi nous allons visiter le « Béguinage » d’ Agapie, enfin, je dis Béguinage en référence aux Béguinages Flamands parce que c’est un village clos avec un édifice religieux et des petites maisons de nones qui filent, teignent, tissent et même tricotent la laine . L’ensemble est très très fleuri, charmant. Les peintures récentes( XIX° ) de l’église et du petit musée sont moches encore ce style Saint Sulpicien pleurnichant sans intérêt, mais la promenade dans le « Béguinage » est agréable.
Agapies : La laine fraîchement teinte sèche sur la clôture .
En retournant au camion, une jeune femme qui va au monastère de Varatech, en face, de l’autre coté de la vallée, nous demande si nous ne l’y amènerions pas en camion. Mais si, bien sur ! Nous n’avions pas envie d’aller visiter ce monastère parce que là, je ne sais pas vous, mais nous, on commence vraiment, à saturer d’édifices religieux ! Seulement, on ne peut tout de même pas, avec cette chaleur la laisser partir pour au moins dix kilomètres à pieds !
Agapies : vue d’ensemble du village .
Arrivés à Varatech, nous avons juste mis le nez dans la cour, l’édifice était couvert d’échafaudages et surtout, quatre ou cinq gamines de 15 ou 16 ans qui avaient l’air en parfait état de marche, oeil et cheveux brillants, shorts et jupettes style Barbie, assaillent le camion pour nous mendier en pleurnichant » des bonbons, du chocolat, et des stylos » , sans que les adultes qui vaquaient à leurs occupations dans le village n’y trouvent à redire ! Et moi, cette culture de la mendicité, largement développée par le tourisme idiot, me met hors de moi. Gil, lui, com’d’hab, rigole de mes exaspérations ! Il n’empêche que si j’avais été plus à l’aise avec le Roumain, je leur aurai expliqué que je me sentais insultée par cette mendicité à l’évidence injustifiée et que leur dignité n’était pas à mendier trois stylos Bic usagés et quatre bonbons, que c’était minable. Minable pour elles, et minable de la part de ceux qui distribuent n’importe quoi, et surtout leur trop plein, juste pour leur propre auto satisfaction de gavés !
Comme il est encore assez tôt, nous prenons la direction des gorges de Bicaz. Aie, aie, aie l’état de la route ! Les gorges sont vraiment très à pic et c’est assez impressionnantes surtout en arrivant au sommet. Nous nous arrêtons juste à droite à la sortie des gorges dans un pré en contre bas, sorte de camping improvisé sans rien, même pas un point d’eau, mais c’est joli et bien plat en bordure de la rivière. Sitôt posés un « gardien » vient nous demander 1€ et préfère avoir un pièce de 1€ que l’équivalent en Lei. Bizarre, sachant que les banques ne changent pas les pièces, mais peut-être se constitue-t-il une cagnotte pour venir en Europe ? Il se propose pour nous aider, on ne sait pas à quoi faire, mais bon . Il va plus loin aider deux filles à monter leur tentes et à allumer un petit feu avec du bois mouillé. Plus tard, alors que je lis dehors, ces mêmes filles viennent nous inviter à boire « a nice cup of thé « , en fait, elle n’ont pas les « cups » et sont bien contentes de s’asseoir à une table semble-t-il. Qu’importe, c’est sympa. Le soir, grand concours de zim boum-boum entre les deux bars installés sur la route et un CC Allemand, chacun montant le son dans l’espoir de couvrir l’autre. Nous calmons tout le monde en mettant à fond un CD des chants polyphoniques Corses…..Tout le monde se tait pour écouter…chouette ! On baisse le son mais le calme est revenu . Plus tard, deux jeunes Allemands de Berlin, jouent un Blues extra avec leur guitare et harmonica. Je vais les écouter puis Gil nous rejoint , muni d’une bouteille de vin rosé du coin ( , de notre coin, le Languedoc ) et on revient à notre table le boire, et bavarder un moment. L’un d’eux fait un tour complet de l’Europe avec son copain, avant de partir définitivement vivre en Australie où, ingénieur des mines, il a trouvé un travail. Soirée très agréable.
Dans la nuit, l’orage nous réveille en fanfare, rentrer table et chaises qui étaient restées dehors, remonter l’auvent et voilà, on est trempés !
Voiture de pompiers en parfait état de marche comme en témoignent les raccords rapides flambant neufs !
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