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La Mongolie : informations générales et pratiques

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mongoliemongolie1La Mongolie, vaste pays en Asie Centrale. Un pays enclavé, coincé entre la Russie aimée, (si! si!), et la Chine (détestée !). Ce pays est souvent connu pour l’un de ses personnages légendaires : Gengis Khan. C’est aussi un pays où s’étend un immense désert : le désert de Gobi. Ce pays  fascinant attire encore peu de touristes même si la  destination tend à se développer et suppose une vraie préparation…

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En bref, en 1912, les nationalistes Mongols chassent les Chinois et par le traité de Khiagt signé entre la Chine, la Russie et la Mongolie, la Mongolie devient une région autonome de la Chine. Le 28 novembre 1924, la Mongolie proclame son indépendance et n’a jamais fait partie du bloc soviétique contrairement à ce que beaucoup d’Occidentaux croient…(y compris moi !) même si elle a suivie de très près la ligne politique de l’URSS. Dans les années 90, la Mongolie devient une démocratie.

Superficie : trois fois la France, avec une population globale de 2,7 millions d’habitants…il y a à peu près 1 million d’habitants dans la capitale et 1 million de nomades.

Altitude moyenne : 1580 mètres, il fait donc toujours frais, et même froid, le soir au coucher du soleil.

Religions : bouddhisme tendance Tibet, mâtiné de chamanisme (80% de la population); islam (les Kazakhs, 4% de la population).

Niveau de vie : 1/3 des Mongols vit avec moins de 1,30 euros par jour. Cependant, le pays se développe rapidement (croissance de 8% en 2006) mais d’une manière très inégalitaire.

Classes sociales les plus corrompues : politiciens, médecins, enseignants.

Salaire mensuel moyen : 62 euros.

Monnaie : le tögrög. 1.000 T valent 0,55 euros, cours du 17 juillet 2008.

Economie :

L’industrie minière est en pleine expansion (cuivre, or, uranium, charbon) dopée par des capitaux étrangers (russes, chinois et japonais présentement, canadiens et américains à l’affût…ce n’est pas pour rien que les Mongols sont présents en Irak par le biais de 140 soldats…).

L’élevage (peut être 30 millions de têtes de bétail !) fournit cuir, laine (cachemire) et viande à l’exportation.

L’industrie locale est pratiquement inexistante (le marché intérieur est petit et à faible pouvoir d’achat : tous les produits manufacturés proviennent soit de Chine soit de Russie).

L’aide étrangère est importante, faisant de la Mongolie un des pays les plus assistés au monde. 3.500 associations humanitaires font de la Mongolie le pays où l’on compte le plus d’ONG par habitant.

Catastrophes naturelles : elles n’ont pas épargné la Mongolie : hivers 1999 et 2000 extrêmement durs, sécheresse des printemps 2001 et 2002…Plus de 11.000.000 d’animaux d’élevage morts de faim ou de froid, soit 1/3 du cheptel…

Espérance de vie : 66 ans.

Au classement mondial du bonheur (!) la Mongolie se place au 59° rang, avant la France 62°…Classement établi par un psychosociologue de l’université de Leicester- Grande Bretagne-, c’est dire comme c’est sérieux…

Les Mongols et les esprits.

Les Mongols (enfin ceux avec qui nous avons vécu pendant un mois, et ceux et celles que nous avons rencontrés), croient aux fantômes et les craignent.

Impossible de camper à moins d’un kilomètre d’un cimetière…

Ils se racontent des histoires de fantômes, avec tellement de conviction et de cœur, qu’il nous est arrivé de voir le narrateur et son auditoire au bord des larmes tant ce qu’il racontait était (sûrement) une horrible histoire de fantômes…

Une question portant sur la métempsycose nous était souvent posée : croyez-vous à la réincarnation ?

La politique foncière !

C’est capital pour le pays qui craint de voir sa terre privatisée et colonisée par les Chinois !

Le 7 juin 2002, une loi foncière est adoptée :

Elle définit trois types d’occupation de la terre :

La propriété privée de terre, réservée aux citoyens Mongols, ne devrait concerner que 0,9% du territoire.

La possession, qui en fait un bail gratuit de 15 à 60 ans renouvelable pour 40 ans maximum, réservée elle aussi aux seuls Mongols.

La jouissance, statut des étrangers : le parlement décide de la superficie accordée et des modalités du bail.

Le 27 juin 2002, la loi foncière est complétée :

Elle accorde gratuitement un droit de propriété à chaque couple Mongol, marié, âgé de 18 ans au moins, pour un terrain à usage d’habitation, de 700 mètres carrés dans la capitale, d’une superficie plus grande (3.500 mètres carrés pour les chefs lieux) dans les villes de province.

En conséquence, chaque couple Mongol a vite fait de clôturer sa surface sans qu’il y ait apparemment de plan d’urbanisme; donc mitage intensif des espaces…mais bon, il y a de la place, beaucoup de place !

Comment  aller en Mongolie?

Nous avons fait le trajet Berlin Ulaanbaatar par la MIAT (Mongol Irgenii Agaaryn Teever…), la Cie nationale Mongole. La MIAT.

Une compagnie tout à fait fiable (avion neuf, Airbus) : peu de destinations hors frontières (Pékin, Moscou, Berlin, Séoul et le Japon).

Notre vol aller, tout simple : Berlin Ulaanbaatar direct.

Le vol retour est un peu plus compliqué : Ulaanbaatar Moscou, Moscou Berlin. Très peu d’attente à Moscou (juste histoire de faire un plein de kérosène).

Des hôtesses superbes, avec un très bel uniforme (au moins à l’aller, car j’ai l’impression que le retour Ulaanbaatar Moscou Moscou Berlin ne fait pas l’objet sur ce plan d’un soin aussi attentif !).

Le tourisme en Mongolie…

Ce qu’il faut savoir !

Le tourisme est une activité vraiment neuve en Mongolie avec tout ce que cela implique, c’est-à-dire une énorme bonne volonté mais assez peu de moyens…

En 2007, les statistiques font état de 450.000 touristes, principalement des Chinois (47%), des Russes (22%) et des Japonais, les Français formant probablement le groupe occidental le plus nombreux.

Pas de guides professionnels, au sens où nous l’entendons : la saison touristique est trop courte (deux mois et demi) pour pouvoir nourrir « son homme », si bien que les guides pratiquent leur métier comme deuxième ou troisième métier, pendant leurs vacances…

A titre d’exemple, notre guide travaille dans une société de service informatique et donne des cours d’anglais…un autre guide, francophone, que nous avons rencontré au cours de notre périple, est réalisateur à la télévision Mongole…

La formation donnée par les deux écoles de guides d’UB est assez primaire et elles forment plutôt des accompagnateurs (anglophones) que des guides.

Lesinfrastructures routières sont inexistantes, sauf aux alentours de la capitale, donc il faut s’attendre à des pistes de qualités inégales et savoir que l’on va avaler de la poussière… Attention aux dos fragiles !

Notre voiture était un van soviétique d’un autre âge…crevant souvent, tombant en panne de temps en temps, mais il ne sert à rien pour autant de rouler dans un moderne et rutilant 4×4 : ils ont les mêmes problèmes ! En fait, l’important pour ne pas dire l’essentiel, est d’avoir un chauffeur expérimenté (aucun panneau de signalisation !!! avec des pistes qui partent à droite et à gauche !!! des cartes aléatoires…) et bon mécanicien…

Le nôtre avait ces deux qualités fondamentales pour un bon voyage : l’art de réparer un radiateur qui fuit, un gicleur qui se bouche etc…et le sens de l’orientation, absolument indispensable pour circuler, par exemple, dans le désert de Gobi où l’on ne rencontre âme qui vive pendant des jours…

Bref, même en passant par les services d’une agence de voyage (on ne peut pas faire autrement, car les services de bus publics sont trop aléatoires et ne relient que les grandes villes), le tourisme en Mongolie reste une aventure (heureusement !).

Les paysages.

C’est, avec ses habitants, tout le charme de la Mongolie…

C’est vrai que la Mongolie agrandit le regard : la vue porte aussi loin que possible et l’œil n’est arrêté par aucun obstacle.

Pas d’arbre en rideau, pas de haie, pas de clôture, pas de ligne électrique, pas de bâtiment, juste quelques yourtes si basses qu’elles ne font pas obstacle.

paysage…paysage…paysage à la yourte…paysage aux yourtes…

L’immensité verte (sauf bien sûr dans le désert de Gobi) mais pas à la Suisse…à la manière pointilliste : car lorsqu’on s’approche on voit bien qu’il s’agit de milliers de touffes d’herbes séparées entre elles soit par du sable soit par des cailloux…terre ingrate, nourricière pour les ovins et les chameaux…

Et l’odeur de la terre, une odeur tout à fait particulière, due aux plantes probablement médicinales, et les couleurs, variations infinies de vert, de bleu, de jaune…

Et quand on voit un cavalier descendre de la montagne à toute allure, on se prend à rêver et on se dit que rien n’est plus beau…


Faune et Flore !

LA FAUNE : Le loup, omniprésent, au moins dans les conversations et les mises en garde, nous n’en n’avons pas vu ni entendu. L’ours, rare mais présent. Les gazelles, les antilopes et plus bas, au ras du sol, les marmottes… L’ibex : c’est notre bouquetin. Le cerf. Le faucon, le vautour et l’aigle et plus proches de nos plaines comme de nos marais, les canards, les oies, les cormorans, les grues cendrées, les martins pêcheurs…

LA FLORE : L’edelweiss, à en rendre malade un montagnard, tellement ils pullulent ! Des conifères, quelques bouleaux. Les saxauls, en cent ans, 4 mètres de haut, au mieux ! Les feuilles sont si petites qu’ils semblent ne pas en avoir… L’armoise odorante. Les plantes médicinales.

Histoire d’eau !

3.500 lacs, 260 glaciers, 3.600 rivières et cours d’eau…mais peu d’eau dans le sud du pays (désert de Gobi oblige).

L’eau est un bien précieux, pur et dont il faut conserver la pureté : il y a une relation mystique entre les Mongols et l’eau.

Ainsi, il est inconcevable (et tout à fait impoli) de laver un corps ou un linge dans la rivière même : il faut mettre l’eau dans un seau, se laver sur la rive, et jeter l’eau sale dans le pré…

Le désert de Gobi !

Couvrant 1/3 du territoire de la Mongolie, c’est un désert de pierres, de sable (3% seulement en superficie) mais aussi d’herbes.

L’eau n’est jamais bien loin : ancienne mer intérieure, ce désert est parcouru par 6 cours d’eau et par de nombreuses nappes phréatiques souterraines.

Et comme tout désert, il apporte son lot de mirages !

Une ger (maison de feutre)!

Une ger ou yourte (mot d’origine turque) n’est pas une tente mais une maison ronde… En règle générale, une famille a deux gers : une qui sert d’habitat et la seconde de réserve, d’atelier de fabrication du fromage, de resserre…

Facile à monter comme à démonter (une matinée suffit, à plusieurs), elle est organisée selon un schéma invariable :

La porte d’entrée est au sud (on ne redira jamais assez qu’elle est basse !) et s’ouvre vers l’extérieur; en face, l’autel des anciens et les miroirs, à gauche et à droite de l’autel, des coffres peints de couleur vive (orange, en général) et des lits. Forcément, il y a peu de meubles : on ne peut pas être nomade et se balader avec des canapés !

Le sol de la ger, ce sont des tapis. Surface au sol : variable, mais en général, un petit 30 mètres carrés.

Au centre, entre les deux poteaux qui font office de baleine de parapluie et qui donc tiennent la ger, la table basse et devant elle le poêle à bois, élément essentiel puisqu’il sert de chauffage et de cuisinière… Les parois extérieures de la ger sont en feutre (de la laine tassée et non tissée). Pas de clou, pas d’amarrage au sol. Elles sont parfaitement imperméables et lorsqu’il pleut on rabat une petite bâche qui obture le passage du tuyau de poêle. C’est donc parfaitement confortable mais bien sûr, il n’y a pas beaucoup d’intimité…

Les « supermarchés » !

Rien à voir avec les nôtres…Ce sont en fait de petites épiceries où on trouve un peu de tout à condition de bien chercher …

Car les rayons sont occupés pour les 3/4 par des bouteilles d’alcool (vodka locale) et pour le quart restant, par des bonbons et des gâteaux secs !

Écologie quand tu nous tiens, ou le respect de l’environnement !

Les Mongols sont pleins de bonnes intentions et vantent leur nature (fort belle, je le répète). Le problème c’est qu’ils la salissent avec une inconscience coupable : les bords des pistes sur 50 mètres de large sont jonchés de bouteilles cassées et d’objets divers en plastique.

Les gers sont entourées de débris divers sans que cela paraisse préoccuper les occupants…

Nous mêmes devions de temps à autre rappeler à notre équipage qu’on ne balance pas par la fenêtre ce dont on n’a plus besoin…

Je sais bien que le territoire est immense, mais tout de même ! A ce train là, dans quelques années, la situation deviendra ingérable (si ce n’est déjà le cas…).

L’école en Mongolie.

La scolarité est obligatoire de 6 à 18 ans, et l’école est gratuite.

Il existe en ville des écoles maternelles privées, hors de prix, ce qui explique que les jeunes enfants de moins de 6 ans sont élevés par leurs grands parents.

Les enfants « nomades » sont internes (forcément !) du lundi au vendredi. A cette époque de l’année, nous sommes en période de vacances scolaires…

Curieusement, ce sont les garçons qui quittent l’école plus tôt que les filles : ils sont jugés plus utiles pour aider aux travaux d’élevage.

Taux d’alphabétisation : 98%.

Les langues étrangères enseignées sont l’anglais et le russe.

Il y aurait environ 185 universités et établissements d’enseignement supérieur pour 140.000 étudiants, en majorité des filles.

Les Mongols et la nourriture.

Il est clair qu’il ne faut pas espérer manger de la haute cuisine en Mongolie : la population étant nomade, l’élevage prime sur tout le reste car il est exclu d’avoir un verger ou un simple potager….

Les ingrédients de base sont difficiles à trouver (quand c’est possible !) : pas de légumes (sauf pommes de terre, carottes, oignons, le reste est importé), pas de fruit (ils sont importés de Chine). Par contre, abondance de produits carnés et de laitage sous forme de fromages, de yaourts, de beurre.

Un plat très bon : le buzz, raviolis à base de viande.

Le Naadam.

En réalité : eriin gurvan Naadam, c’est à dire les trois jeux des hommes : la course de chevaux, le tir à l’arc, la lutte.

Le Naadam vrai de vrai se déroule les 11,12 et 13 juillet, mais il y a pendant tout l’été des Naadam locaux…

L’atmosphère est à la fête : c’est une sorte de kermesse en plein air où les Mongols se rencontrent, échangent des nouvelles et vendent aux touristes des produits artisanaux.

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Jean-Marie Lambert
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