Faut-il visiter Podgorica? Pour beaucoup, sûrement pas! Podgorica (en serbe cyrillique : Подгорица) est une destination assez méconnue des touristes au Montenegro et bien peu connue en général …
Si la capitale d’un état est souvent l’un de ses lieux les plus attractifs et touristiques, force est de constater qu’au Montenegro, la capitale ne présente que peu d’intérêt sur le plan touristique.
Si vous allez en vacances au Montenegro, la question de visiter Podgorica se posera probablement, puisqu’il est difficile de concevoir un séjour dans un pays sans en découvrir la capitale. Pourtant, cette capitale plus administrative que culturelle, peut mériter une pause de quelques heures, compte tenu de sa position par rapport à la plupart des sites incontournables du Montenegro…
Visiter Podgorica, au-delà de tout intérêt touristique
Il n’y a absolument aucun danger à aller à Podgorica, même si certains internautes s’étonnent que peu de touristes ayant été au Montenegro évoquent sa capitale. En réalité, la ville ne présente vraiment aucun intérêt pour y faire du tourisme culturel ou historique et il est peu probable, à moins que vous soyez très curieux, que vous la choisissiez comme destination de votre prochain city trip. Podgorica est même plutôt moche. Je dis rarement cela d’une ville, car j’aime tout ce qui n’est pas évident, mais à Podgorica, il faut beaucoup chercher pour trouver une once de charme et de joliesse.
Podgorica n’est au mieux qu’un point de départ à travers son petit aéroport, où l’on atterrit en prenant un vol direct vers la Montenegro (entre 80 et 400€ selon les périodes) au lieu d’opter pour une arrivée par Dubrovnik, qui conduit alors le voyageur du côté de l’Adriatique et les immerge d’emblée dans les magnifiques Bouches de Kotor!
En approchant le Montenegro par sa capitale, on en devine le statut de pays longtemps sous domination, donc la capitale actuelle n’était jamais qu’une modeste capitale régionale à l’époque de la Yougoslavie, avant que l’indépendance en 2006 vienne faire de Podgorica une capitale européenne.
L’une des particularités du Monténégro, hautement significative de l’évolution d’un pays d’à peine 12000 km2 et 600 000 habitants, est de proposer au touriste deux capitales, celle de l’avenir et celle du passé, Podgorica – « Titograd », – la ville de Tito, maréchal qui parvint à l’unification illusoire par la reconnaissance du multi-culturalisme et à la fédération de la Yougoslavie jusqu’en 1991 – et Cetinje (prononcez le j « i ») , le coeur historique ; toutes deux totalement opposées dans leur destin et leur aspect par plusieurs siècles !
Rebaptisée de son ancien nom Podgorica, la capitale administrative est une ville neuve et austère en apparence, entièrement détruite au cours de la 2ème guerre mondiale et qui ne présente d’intérêt que pour sa position stratégique de centre économique actif au débouché de la plaine de Skutari, son ordonnance guère différente de l’image que l’on se fait en général des villes anciennement communistes, l’animation de la grande artère piétonne assez fréquentée, qui accueille magasins et cafés. A la belle saison, les tables et les parasols fleurissent au centre de l’allée.
Il faut aussi passer par l’un des rares musées, la galerie nationale qui évoque un peu l’histoire de la ville et du Montenegro…
Le seul charme de Podgorica – s’il faut en trouver un – tient, à mon sens, à la rivière qui l’arrose, la Moraca, offrant des promenades agréables sur ses berges ainsi qu’à sa grande place dominée par l’hôtel de ville, mais l’on peut s’étonner de ne guère trouver de monuments, si ce n’est une fontaine et une ou deux statues.
Si le bâtiment du Parlement du Montenegro reflète le présent de ce petit état indépendant depuis 2006 seulement, l’un des rares témoignages de l’histoire passée de Podgorica est la statue de Nikola I. Petrović Njegoš ; roi du Montenegro entre 1910 et 1918.
Si la ville est à peine connue et évoquée, c’est parce que ce n’est qu’un point de transit, au vu de sa situation et du réseau routier qui logiquement part de la capitale vers la plupart des principaux points de la ville. Je ne trouve ni l’ambiance, ni la vie très agréable a priori… Le plus joli à voir, c’est peut-être le temple, la cathédrale orthodoxe de la Résurrection du Christ en contraste avec quelques églises et minarets qui rappellent la tradition multiconfessionnelle de ce petit pays à la fois jeune et ancien.
Outre son symbole, le pont de l’indépendance, il y a le monument de Gorica et Duklja avec ses vestiges romains à proximité!
Ceci dit, par son positionnement au centre du pays, Podgorica est à une distance raisonnable de tous les principaux points touristiques du pays qui sont à moins de 80 km (vallée de la Skadar, Monastère Moraca, Ostrog, Budva, Kotor, Cetinje, Lovcen…).
Combien de temps faut-il pour visiter Podgorica?
Consacrez deux heures, éventuellement une demi journée, mais Podgorica n’est vraiment pas la destination que vous retiendrez de votre séjour au Montenegro.