Les rues de la capitale Papeete sont devenues musicales. Une animation qui plaît aux locaux et aux touristes qui descendent des bateaux de croisières et c’est g r a t u i t !
Le ukulele [prononcer youkoulélé] c’est quoi ? C’est la mandoline polynésienne, inventée à Hawaï, introduite vers les années 1880, une sorte de petite guitare avec 4 cordes. Chère, trop chère, les Tahitiens décident d’en créer une avec une moitié de noix de coco, d’un bout de bois en guise de manche et de 4 fils. Vers les années 50, on sculpte le ukulele dans un morceau de bois de purau, de manguier ou de uru. La partie faciale sonore est recouverte d’un morceau de peau animale en chèvre ou cochon fixé avec des clous. Il devait être bien tendu. Ensuite la peau fut remplacée par du contre- plaqué et du carton.
Le double ukulele arrive. Actuellement, ces instruments sont fabriqués par des menuisiers et des musiciens. Ces musiciens des rues se regroupent en petits orchestres et chaque ensemble joue des chansons locales bien connues ou des musiques contemporaines devant un endroit précis, par exemple devant la Banque de Polynésie sur le front de mer, au centre Vaima, devant le snack Oasis, près de la Banque de Tahiti. Ces musiciens sont souvent des retraités, ils viennent le plus souvent des îles. Chacun arrive, regarde si « les copains » sont là et alors ils se mettent à jouer. Si les passants donnent des sous, ils remercient. Le seul souci est la pérennité de cette animation. Parfois des bureaux ou commerces râlent. Ils doivent donc décamper. Il faut alors trouver d’autres lieux. Qui se font rares.
Toutes les personnes venues à Tahiti ont au moins une fois mangé sur la Place Vaiete. Le site est apprécié et critiqué ! Le carrelage est dégradé, il y a peu d’animations, l’hygiène, rats dans les jardinières, salle pour faire la vaisselle trop petite, sanitaires fermés trop tôt. Actuellement il y a 22 roulottes installées le soir. Il leur faut débourser 125 000 CFP pour avoir l’autorisation de s’y installer.
Mais trois membres d’une même famille de Moorea viennent d’écoper de 2 et 3 mois de prison avec sursis et 120 et 150 heures de travail d’intérêt général pour nuisances sonores, outrages et menaces sur gendarmes. La mère elle compte tenu « de son insolence qui s’est poursuivie jusque devant le tribunal » a écopé de 4 mois de prison avec sursis et 180 heures de travaux d’intérêt général. « Nous les Ma’ohi, on n’est plus chez nous. On est chez les étrangers. Les gendarmes avec leur tenue, on dirait des Playmobil… »
Réceptionniste dans un hôtel, les touristes sont accueillis par la dame qui leur dit qu’ils n’ont rien à faire ici. Alors, les touristes ou les expatriés, toujours envie de venir à Tahiti chez les Ma’ohi ?
Hiata de Tahiti
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