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Nagasaki : La ville que je n’aurais jamais dû quitter

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L’avion nous a emmenés à Fukuoka, nous sommes ensuite allés en bus, moi et mes camarades japonisants (23 étudiants) à Nagasaki où nous allions effectuer un stage linguistique de trois semaines à l’université des Langues étrangères de Nagasaki.  Nous sommes arrivés le 15 juillet dernier à Nagasaki et sommes allés directement à l’université qui se trouve tout en haut de la montagne (qui est le crétin qui a décidé de la foutre là-haut? il pense que quand y a pas de bus pour aller à l’université faut se taper la côte à pied sous un soleil de plomb?) de laquelle nous pouvons avoir une vue splendide sur la mer.

*** PREMIERE SEMAINE ***

*-* 15 juillet *-*

Première impression? la fac est sympa, pas très grande mais très conviviale. Le président nous accueille chaleureusement et nous a même bien fait rire même si on a rien compris de ce qu’il a dit. lol… On nous présente les professeurs: Anan sensei (la coordinatrice du stage et notre prof principale de japonais), Toguchi sensei (professeur de français, on entendait rien de ce qu’il disait), Richoux sensei (ah tient un Français!) qui allait nous donner les cours d’histoire et qui enseigne le français aux Japonais (il n’a pas le droit de parler japonais en présence des étudiants), Ehara sensei et Goto sensei les professeurs de compréhension et expression orale. Et bien entendu notre professeur accompagnateur, Horibe sensei.

Voilà les présentations sont faites, on nous faire redescendre pour visiter l’université et enfin on nous présente nos partenaires de conversations.
Je vais donc converser avec deux étudiantes qui sont en première année d’étude de français (l’année commence en avril au Japon) et donc cela ne fait que 4 mois qu’elles apprennent. La communication va donc être difficile au départ. Elles s’appellent Karuna et Miki, je fais également la connaissance de Yukari une amie de Karuna qui étudie l’allemand (elle est timbrée XD).

Nous déjeunons ensemble, tout se passe très bien, elles me donnent leur numéro de téléphone et leur mail. Je sens que je vais adorer ce voyage, mes partenaires sont super gentilles!

Vers 16h30, nos familles d’accueil viennent nous chercher, je suis avec une autre personne du groupe, Amandine. Maeda Keiko san vient donc nous chercher Amandine et moi et nous emmène chez elle par taxi. Elle habite dans un quartier proche des rues commerçantes, Wakatake machi (presque aussi paumé que Shishigawa => je vous expliquerai) qui se trouve tout en haut de la montagne.

Nous arrivons donc chez elle, elle nous propose du gâteau de Nagasaki, le Castella qui tire son nom de la langue portugaise (prononcez Castela). Nous montons nos valises, la maison est très grande et les maisons avoisinantes aussi d’ailleurs.
Ensuite nous dînons, c’est la que la galère commence (enfin façon de parler).
Keiko san nous prépare un repas typique japonais, c’est-à-dire avec plusieurs plats: le riz gohan (riz collant à la japonaise; « gohan » peut signifier à la fois « repas », « riz » et « cuit »), du miso soupe, une salade et le plat principal: le SARAUDON qui est le plat de Nagasaki (en plus du Chanpon). C’est un plat à base de nouilles (ramen) déshydratées donc croustillantes légèrement dorées sur lesquelles on va mettre une sauce et beaucoup de fruits de mer notamment des tentacules de poulpe, des calamars, des crevettes, etc.
Alors c’est bon à condition de pas regarder ce que vous mangez, enfin perso moi j’ai pas vraiment parce que je suis pas fruits de mers.

*-* 16 juillet *-*

Nous avons rendez-vous à 9h à la fac car nous avons cours. Keiko nous emmène à pied jusqu’à l’arrêt de bus, on met environ 10min pour descendre (15 pour remonter XD), notre arrêt s’appelle AKASAKO, c’est aussi là que se terminent et commencent les lignes 1 et 2 du Chin chin densha (le tramway quoi).
Nous prenons le bus, alors là changement direct avec la France: nous montons par l’arrière et nous prenons notre ticket à la porte (y a un petit boîtier qui distribue des tickets). Il faut savoir qu’au Japon dans tous les transports que vous prenez (sauf peut-être le tramway), vous payez en fonction de la distance que vous effectuez jusqu’à votre destinaton. C’est-à-dire que plus vous venez de loin plus vous payez cher. Heureusement, nous n’habitions pas super loin de la fac donc devions payer le prix le plus bas qui est de 140円 (140 Yen), ce qui fait bien moins de 1€.

Nous arrivons donc à l’université et assistons à nos cours. A la fin de la journée nous reprenons le bus. Mais voilà, nous qui avions repérer la maison en face de notre arrêt comme étant verte, nous avons attendu comme des nouilles de voir une maison verte. Sauf que lorsque Philippe est descendu du bus nous avons compris que nous avions raté notre arrêt de bus, nous sommes donc descendu à peut-être 5 ou 6 stations après notre arrêt et nous avons fait demi-tour à pied. Nous avons donc remonter toute cette grande avenue où nous avons pu remarquer les magasins, la banque, la poste aussi… Arrivées à notre arrêt, surprise! la maison n’est pas verte mais…. MARRON! on est pas douées!
Finalement on remonte et on arrive enfin! On prend une bonne douche (salle de bain à la japonaise: douche et Ofuro à côté, qui est le bain, on ne se lave pas dans le ofuro, c’est fait pour se détendre)., et on dîne. Ah oui Keiko san est une très bonne cuisinière mais elle devait avoir peur qu’on meurt de faim du coup elle nous faisait énormément à manger, à un point qu’on pouvait vraiment plus rien avaler! je mangeais pas le midi ou très rarement (si ce n’est pour manger un onigiri!).

*-* 17 juillet *-*

Bref le lendemain, on retourne toutes seules au bus et là rebelote on se paume, arrivées au stop je ne comprends pas pourquoi il y a un mur, on prend sur notre gauche et on remonte l’avenue sauf qu’en ne voyant pas la ligne de tramway je comprends que nous avons déjà dépassé notre arrêt et que nous allons en direction de la fac. Heureusement sur le chemin on retrouve Laurent. On arrive à l’heure à la fac! OUF! Je croise mon amie Haruna dans le bus (elle était à Angers pendant un semestre) et Karuna!

L’après-midi, Richoux sensei nous emmène au musée de la Bombe atomique. Visite forte intéressante où nous apprenons que Nagasaki a été moins touchée que Hiroshima, enfin disons que l’étendue de la bombe a été moins importante qu’à Hiroshima car Nagasaki est entourée de montagnes. La ville a été rasée mais quelques ruines ont persisté. C’est aussi le moment d’apprendre que Nagasaki n’était pas visée au départ. La ville visée en premier était Kokura mais les conditions météorologiques étant mauvaises, ils se sont rabattus sur Nagasaki. L’atomisation devait être prévue au radar mais il y a eu un trou dans les nuages et ont vu les chantiers navals. La bombe, appelée « Fat man » faite au plutonium de 20kT, 3m25 de long, a explosé à 11h02 à environ 500m au dessus du sol. L’avion était un B29 piloté par le Major Charles Sweeney.

le musée

Dans le musée se trouve toute une chronologie des guerres (russo-japonaise, etc), les dates importantes de la grande guerre et une maquette représentant l’atomisation de la ville. Il y a également des vidéos que nous pouvons visionner où sont interrogés des anciens combattants ou des gens qui ont subis les effets de la Bombe. Le musée est un dédale de photos représentant l’impact de la bombe, une recomposition de l’église qui se trouvait à proximité de l’épicentre a été reproduite mais ce sont les ruines qui ont été recomposées.

le parc de l’épicentre

Le parce se trouve en bas du musée. En effet l’explosion de la bombe a créé un véritable cratère dans la ville. Les Japonais pensaient que là où avait explosé la bombe, jamais la verdure ne réapparaitrait. Mais leurs superstitions se révélèrent fausses puisque le parc est très verdoyant. Une colonne noire est érigée à l’endroit où à explosé la bombe, c’est la Colonne de l’Epicentre. Sur son socle se trouve un chiffre: c’est le nombres de morts dont la cause est due à la BA. Le chiffre est actualisé, ce n’est pas un chiffre définitif car il y a encore des Japonais à Nagasaki qui subissent encore les impacts de l’atomisation.

A côté de la colonne se trouve les restes de l’église dont on trouvait la recomposition au musée, c’est juste une petite colonnade de pierre. A noter que l’église ne se trouvait pas là mais plus en amont de l’épicentre mais avec le cratère, ça a chamboulé la topographie de la ville, les ruines ont donc été déplacées.

le parc de la Paix

Ce parc est assez connu, il regorge de statues représentant la paix, la solidarité, l’amitié, l’amour. Ce sont des statues qui ont été offertes par les pays étrangers à la ville de Nagasaki. Un peu au centre se trouve une immense fontaine donc les jets d’eau représentent une grue, animal symbolisant la paix. A en haut de la fontaine se trouve une stèle où a été retranscrit les mots d’une enfant victime de l’atomisation, où elle dit qu’elle voyait tous les gens autour d’elle morts ou agonisants, elle cherchait en vain de l’eau mais le seul liquide qu’elle trouvait c’était de l’huile, assoiffée elle a bu l’huile pour se désaltérer. L’enfant est décédée peu après.

En face de la fontaine se trouve une énorme statue en bronze, représentant un homme qui montre le ciel de son doigt. De chaque côté des sortes de petites maisonnettes surplombées d’une grue en or protègent des immenses colliers multicolores de grues en papier (origami). Vous en trouverez d’ailleurs un peu partout.

Nous finissons par rentrer, en prenant le tramway qui ne coûte que 100円.

*-* 18 juillet *-*

Nous allons en cours (sans nous perdre en chemin cette fois-ci) et l’après-midi nous avons rendez-vous à la Chambre du commerce et de l’industrie, puis à la Mairie. (Seuls 11 d’entre nous pourront aller à la mairie, j’en faisais partie).
Ensuite, les autres étudiants sont retournés chez eux, et nous 11 avons suivi Anan sensei, car elle donne des cours du soir à des adultes. En attendant le début de son cours, nous sommes passés par le quartier Meganebashi. Le Megane bashi est en réalité un pont, c’est l’un des plus vieux pont du Japon et il a résisté à la BA. Ce pont est très très connu, si vous allez à Nagasaki, il est incontournable de passer par le Meganebashi, D’ailleurs une fois traversé, vous pourrez aller dans les ruelles avoisinantes où se trouve de très jolies boutiques souvent traditionnelles où l’on trouve des choses pas très chères. Les rues vous donneront accès au quartier Hanamanomachi, qui est sans doute le quartier le plus commerçant de toute la ville. Ce sont des rues couvertes, on se croirait dans un centre commercial mais on est en pleine rue!

*-* 19 juillet *-*

Avec Anne-Marie (une dame que je connais et qui passe au moins un semestre à Nagasaki pour étudier) nous emmène avec elle et sa classe composée d’Américains et de quelques Chinois ou Taiwanais, enfin en tout cas ça parlait mandarin! Le professeur est anglais et nous propose de visiter le Monument des 26 martyres chrétiens qui se trouve en amont du port. vous y trouverez une église (dont les clochers me font bizarrement penser aux clochers de la cathédrale de Barcelone, c’est pas top quoi), et un énorme mur représentant les 26 martyres.
Au XVIè siècle, les Portugais sont arrivés au Japon et ont tenté d’évangéliser les terres nippones. Ils ont plutôt réussi puisqu’à Nagasaki, ville qui a été fondée par un jésuite portugais, Cosme de Torres et Sumitada Omura en 1570, le christiannisme était presque la religion officielle. Mais lorsqu’en 1587 le shôgun Hideyoshi prend le pouvoir, il décide d’unifier le pays (batailles entre les clans Hideyoshi Toyotomi et Ieyasu Tokugawa) en chassant les chrétiens. En 1597, 26 martyres sont persécutés et un an après Hideyoshi meurt. Tokugawa prendra le pouvoir en 1603. Le Japon se ferme alors à l’étranger. En 1614, les missionnaires sont expulsés et un édit plus violent est fait contre les chrétiens. Tout Japonais pratiquant cette religion mourra sauf s’il cesse.

Bref, ce monument a été construit en l’honneur de ces martyres.

Nous nous dirigeons ensuite vers le port reconnaissable grâce à son énorme dôme orange. Nous devons prendre le ferry pour aller sur l’île d’Ioujima (non je n’ai pas fait de faute), mais je ne vais pas vous en parler ici.

Ensuite nous sommes retournées à Nagasaki et nous sommes allées du côté de Chinatown, il y a quelques ruelles qui compose ce quartier, c’est très ympa comme endroit, c’est juste à côté de Dejima d’ailleurs.

*-* 20 juillet *-*

Nous sommes dimanche, nous décidons d’aller faire les boutiques à Sumiyoshi qui se trouve à 5 min à pied d’Akasako, puis aussi à Chitose qui borde Sumiyoshi. J’emmène Amandine au sanctuaire de Sumiyoshi, vous le reconnaitrez grâce à son escalier dont de nombreuses portes Torii vous offrent l’accès. Ces portes symbolisent que vous entrez dans un lieu sacré. Le temple est désert, les gens viennent prier parfois ou quand ils passent par là, nous avons d’ailleurs rencontrer un monsieur d’un certain âge qui nous a tapé la causette. Le sanctuaire (je parle de sanctuaire et pas de temps, le temple est dédié au bouddhisme) est habité par un nombre impressionnant de chats japonais (oui les chats japonais ont la queue plus courte que les chats qu’on connaît). C’est un endroit paisible que j’aime beaucoup, le vent vient faire claquer les cartouches de voeux accrochés aux portiques. J’aime énormémement cet endroit.

*-* 24 juillet *-*

Nous sommes allés visiter Dejima. Alors Dejima c’était une île artificielle qui avait été construite sur la mer lors de la réouverture partielle du Japon. Elle est créée en 1643, le shôgun avait décidé que seule Nagasaki resterait ouverte à l’étranger seulement pour le commerce. Les Hollandais et les Chinois ne voulaient faire que du commerce, ils se retrouvaient donc cloîtrés dans cette île reliée par un pont à Nagasaki. Les bâtiments sont de type japonais même si on a pas trop l’impression, mais l’intérieur est entièrement occidental mis à part les tatamis qui devaient être changés tous les 6 mois du fait que les étrangers gardaient leurs chaussures dessus, donc ça abîme plus vite. Alors l’intérieur a été recomposé, avec tout le mobilier et si je me souviens bien je crois que le Japon a fait venir d’Hollande des objets mais j’en suis plus très sûre.
Aujourd’hui Dejima est entièrement rattachée à la ville, le long de l’île se trouve encore l’ancien bras de mer, d’ailleurs c’est encore de l’eau salée alors que plus loin c’est de l’eau douce (ce bras donne sur le Megane bashi où vous trouverez des carpes Koi).

Nous sommes ensuite allés au Glover’s Garden. Thomas Blake Glover, un Ecossais arrivé en 1859, c’est un marchand et est très célèbre car il a aidé à la modernisation du Japon, il a fait construire le chemin de fer à Oura, les premiers navires de guerre japonais et a dirigé les ressources minières.
On trouvera donc sa résidence, qui est immense, bien après le port. Le jardin s’étale sur 4 ou 5 étages, vous avez un ascenseur (même deux qu’est-ce que je dis) qui vous emmènent tout en haut de la montagne à l’entrée des jardins. Alors on a pas eu le temps de tout visiter car on était à la bourre et fallait pas qu’on rentre trop tard dans les familles. Mais vous y trouverez des maisons à l’occidentale avec des bassins, de magnifiques jardins, des terrasses très sympathiques, des statues etc. De plus vous avez une vue splendide sur tout Nagasaki, sur son port et sur le reste de la ville qui, on a pas l’impression, est très très étalée sur la montagne (y a plus de 450 000 habitants !).

*-* 26 juillet *-*

Ce jour était un jour de fête à Nagasaki puisque la ville fêtait pendant tout le weekend le Minato matsuri (fête du port), c’est une fête locale. Alors nous n’avons pas assisté à ce qu’il s’est passé l’après-midi car le matin nous avons eu une compétition de pétanque (oui oui) avec la fédération japonaise de pétanque de la ville, et disons qu’avec le soleil, la chaleur et les pistes de pétanque non abritées du soleil je me suis tapée une légère insolation, et je me suis donc reposée un peu car j’avais pleins de vertiges. Et puis il fallait qu’on mette les yukatas, qu’on dîne car nous avions rendez-vous à 7h au Minato avec des amis japonais pour voir les hana-bi (feux d’artifices).
Il est clair que les hana bi japonais n’ont absolument rien à voir avec nos feux d’artifices à nous! Ce soir là: 3000 feux d’artifices, le lendemain il y en a eu 5000!
Pour ceux qui peuvent, vous pouvez soit admirer les hana bi depuis le port, puisqu’ils sont tirés depuis le port sur de magnfiques voiliers. ou alors vous pouvez monter en téléphérique jusqu’au mont Inasa d’où vous avez la plus belle vue sur Nagasaki. Moi je n’y suis pas allée mais j’ai vu des photos! ^^

*-* 27 juillet *-*

Nous nous sommes promenées à Heianbashi où nous avons rencontré une fille que nous avions rencontré la veille, Kana, et un autre étudiant, Masaya. Nous sommes restés avec eux et Kouki nous a rejoind un peu plus tard. C’est le quartier où il y a beaucoup de boutiques de jeunes, c’est aussi juste à côté de Hanamanomachi et de Meganebashi, vous pouvez joindre les deux à pied!

*-* 31 juillet *-*

Nous avons visité le musée historique de Nagasaki qui se trouve dans bâtiments typiquement japonais et très bien entretenus. On y trouve de vieux objets et des recompositions de salles japonaises. C’est vraiment très beau, on a par moment l’impression de se balader dans la ville ancienne, ce qui a été fait un peu exprès d’ailleurs.

Nous sommes ensuite allés au Suwa jinja, l’un des plus grand sanctuaire de Nagasaki (nous n’avons pas pu visiter les temples bouddhistes que sont le Sofukuji Temple et le Kofukuji Temple).
Ce sanctuaire est très récent mais est vraiment sublime, nous avons été invité par le prêtre à goûter au Maccha (thé vert japonais de cérémonie du thé), juste avant nous avons dû manger des gâteaux sui sont la spécialité du temple. Perso j’ai pas aimé, la pâte de haricot rouge ma littéralement écoeurée, mais j’ai fini quand même. Le maccha est un thé très amer et il faut manger des trucs sucrés avant pour ne pas avoir trop l’amertume du thé, j’aurais préféré les sucreries de Kyôto qui sont bien meilleures.
Ensuite nous avons été invité à une cérémonie shintô, deux de nos camarades ont d’ailleurs été habillés en prêtre et prêtresse pour l’occasion. Cérémonie très intéressante où nous avons passé la majeure partie du temps la tête baissée. A un seul moment nous avons pu filmer ou prendre des photos.

Nous sommes ensuite repartis en redescendant le grand escalier principal bordé de Torii. A noter que lorsque vous quittez un sanctuaire, avant de descendre vous devez vous incliner devant le sanctuaire, et une fois que vous avez tout descendu vous refaites la même chose.

*-* 1er août *-*

Nous avons quitté Nagasaki pour visiter Sotome. Cette ville faisait parti de la ville mais maintenant elle a repris son statut de village. Je ne parlerai donc pas de Sotome ici.

Le soit nous avons participé à la cérémonie de fin de stage où nous avons reçu nos diplômes. Ensuite avec nos nouveaux amis japonais, nous sommes allés faire des hanabi dans une espèce de parc, je ne sais pas où c’était en revanche nous avons juste suivi Takashi. Ensuite nous sommes retournés à Sumiyoshi pour se faire un dernier karaoké. J’ai quitté Nagasaki le lendemain pour aller à Tôkyô tandis que les autres repartaient dimanche matin pour Fukuoka qu’ils allaient parcourir un peu d’ailleurs.

*************************

Il y a pleins d’endroits que je n’ai pu visiter, comme les temples bouddhistes, le quartier hollandais, la maison de Siebold, les nombreuses églises qui sont disséminées dans la ville. Il y a bien sûr d’autres musées et d’autres quartiers bien sympa!

C’est dommage que nous n’ayons pu rester plus longtemps car le 15 août a lieu une fête nationale, le Obon qui est la fête des morts. A Nagasaki cette fête est très particulière, traditionnellement c’est une fête silencieuse pendant laquelle nous accueillons les morts avec des lanternes. Sauf qu’à Nagasaki c’est le contraire, c’est une fête extrêmement bruyante et c’est dû à l’influence chinoise. Les fêtes chinoises sont très bruyantes. C’est la seule ville où vous verrez Obon de cette manière.
En novembre a lieu le Kunchi, grand matsuri de Nagasaki avec des influences chinoises aussi puisqu’on y retrouvera la danse du dragon.

Mais parlons de la ville et des gens en eux-mêmes maintenant. J’ai vraiment aimé cette ville. Elle a un aspect assez bizare, c’est une ville reconstruite et les bâtiments n’ont aucune harmonie entre eux ce qui est assez bizarre, mais on s’y habitue vite.
Ce qui me manque énormément c’est la chaleur des Japonais dans cette ville, ils sont tellement habitués à la présence occidentale qu’ils perdent un peu leur mur de glace. Vraiment la chaleur des gens de Nagasaki est vraiment agréable! Pour vous dire, deux matins de suite on s’est fait emmenées par une voisine en voiture jusqu’au bus. On la connaissait pas du tout, elle est venue nous voir comme ça et nous a proposée de nous emmener. Franchement ça m’a vraiment surprise! Et puis ils vous disent bonjour dans la rue, ou alors quand c’est vous qui dites bonjour ils sont tout contents!
Ils viennent vous accoster comme ça pour discuter un peu comme le monsieur au sanctuaire de Sumiyoshi, ou les dames au onsen à Ioujima.

Nan vraiment, cette ville est géniale! Malgré le bruit important des rues très commerçantes, vous passez deux trois rues, vous montez un peu sur la montagne et là vous n’entendez qu’un bruit de fond, les cigales viennent cacher le bruit des voitures et des passants. La ville a à la fois un côté grande ville amis aussi un peu campagne et je trouve ça vraiment agréable.

Pour tout vous dire quand je partais en vacances en séjours d’études en Europe, j’adorais les villes, les endroits mais au bout d’un moment je me lassais et n’avais qu’une envie c’était de rentrer chez moi. Et là ça a été tout le contraire!! je ne voulais vraiment pas rentrer en France, je me suis sentie vraiment chez moi à Nagasaki.
Cette ville est vraiment extraordinaire, vous êtes dépaysé sans l’être vraiment et les gens sont vraiment très très accueillants!

Comme disait Anan sensei, il est plus facile de trouver 21 familles d’accueil à Nagasaki qu’à Kyôtô ou dans une autre ville.Nagasaki a bénéficié à tord de son passé tragique, quand on pense à Nagasaki on pense à la BA, mais cette ville regorge de bien plus de trésors du passé!

De plus, je trouve que la ville est assez bien desservie par les transports. Le tramway vous emmène aux principaux endroits de la ville, il y a 5 lignes de tramways. Vous avez le train aussi qui longe une des principales avenues de la ville. Les bus desservent énormément d’endroits. Bon évitez de vous retrouvez à Shishigawa parce que rien que pour aller dans le centre vous devez prendre je sais pas combien de bus! Le shinkansen passe à Nagasaki, vous avez aussi le ferry et les taxis qui ne sont vraiment très chers pour nous Européens.

Vous êtes en sécurité à n’importe quelle heure de la journée, le vol est très très mal vu et surtout: pas dans la culture. Donc vous pouvez oubliez un truc vous risquez d’avoir un Japonais qui vous court après por vous dire que vous avez oublié quelque chose. Ah oui, et ne traversez pas les passages piétons quand c’est rouge, car là aussi les Japonais vont vous rappeler à l’ordre (on sait jamais peut-être que vous ne savez pas comment ça fonctionne et ce que ça veut dire! XD).
Nan vraiment, on se sent en parfaite sécurité!

Les magasins sont ouverts 7 jours sur 7, les fameux kombini pareil mais aussi 24h/24! ça c’est génial (les kombini me manquent c’est terrible).
A Nagasaki comme dans le reste du Japon, vous trouverez des distributeurs de boissons tous les 100m, des fois vous trouverez des boissons alcoolisées et des distribiteurs de clopes. En revanche vous devez avoir un pass maintenant pour pouvoir en acheter car c’est interdit pour les moins de 20 ans (majorité au Japon). Les moins de 20 ans ne sont pas autorisés à boire de l’alcool ni à fumer sous peine d’amende (bon on a fait picoler nos chers mineurs lors de notre hana bi mais c’est pas grave). Les étrangers sont soumis aux mêmes lois je précise!

La chaleur peut parfois être désagréable, surtout en plein été quand vous sortez de la mousson (vous risquerez parfois de voir passer les typhons, nous on a eu les trainées lorsque nous sommes allées à Ioujima, mais ça n’a duré que le matin.). Alors un conseil, buvez beaucoup, prenez une bonne dose de crème solaire (parce que le soleil brûle plus vite qu’en France et le pire c’est que vous le sentez de suite), le mieux serez de vous acheter une ombrelle (les Japonais, filles comme garçons en ont toujours une et ça sert aussi de parapluie aussi, le tissu est particulier). Sinon prenez une petite serviette éponge, car dès que vous faites trois-quatre pas vous êtes déjà trempés! Pour vous dire vers 6h00 du matin, il fait jour comme s’il était 11h et en plus il fait facile 30°C!

Au début c’est difficile, mais on s’y habitue vite!

Nagasaki enjoy!!

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