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En route pour Nazca, la nécropole de Chauchilla et Nazca

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En route pour Nazca par la panaméricaine… Partons à la découverte de la civilisation et de l’art inca, mais aussi de la nécropole de Chauchilla, des ruines de l’ancienne cité de Puerto inka  et de Nazca, notamment célèbre pour les géoglyphes de Nasca.

Puerto Inka les ruines de l’ancienne cité sur la colline.

Puerto Inka

Le 6 juin,

Après quelques courses nous voilà repartis à monter et descendre de canyons désertiques en oasis très vertes et merveilleusement cultivées. Ensuite, toujours en montées et descentes, nous longeons le Pacifique pour arriver à la nuit tombée, à Puerto Inka à une dizaine de kilomètres de Chala sur la route de Lima où nous campons sur la plage, bercés par l’océan.

Le 7 juin,

La Panaméricaine qui hier dimanche était encombrée de ces gros trucks traînant une ou deux remorques est aujourd’hui quasiment déserte avec sur les bas cotés de la route, les « restes » de la circulation intense : vieux pneus, pare-brise brisés et des milliers, que dis-je, sans doute des millions de bouteilles plastiques parmi lesquelles on reconnaît en majorité des bouteilles du
« cola » internationalement connu. Nous longeons l’océan entre dunes énormes qui viennent s’écrouler régulièrement sur la chaussée et une plage immense, elle aussi déserte.


Nécropole de Chauchilla

Une des nombreuses momies trouvées dans la nécropole de Chauchilla ( Nasca )

Visite en fin d’après-midi de la nécropole de Chauchilla à une vingtaine de kilomètres de Nasca ou pas mal de momies pré-Inca et Inca sont exposées in situ. Dommage que ce site archéologique sans doute très intéressant, manque cruellement d’explications. Quoi qu’il en soit, étant donné le nombre de tombes, y compris un cimetière chrétien juste avant l’entrée sur le site, je suppose que l’endroit a une importance capitale pour les natifs. Mais bon, aucune indication disponible ni sur le terrain ni dans le minuscule musée attenant. Ici, le gros business c’est le survol en avion des géoglyphes de Nasca.

Nasca

Campement dans le jardin de la « Maison Suisse » : Zébulon et la Land des 5DLM toutes tente de toit déployées
!

Étape à l’hôtel camping  » Maison Suisse » tout près de l’aéroport et réservation du coucou pour demain en fin
d’après-midi.


Le 8 juin,

Gil et Igor qui sont allés en taxi jusqu’à Nasca reviennent en disant que le « taxi » qui les a amenés au village est en fait le propriétaire de « l’agence » d’à coté et qu’il leur a proposé le survol des géoglyphes pour 58 dollars par personnes au lieu des 70 non négociables, proposés par La Maison Suisse. Nous annulons donc la réservation faite hier pour faire affaire avec l’agence voisine qui nous propose un cesna 5 places pour les 5 DLM et un cesna deux places pour nous deux. Rendez-vous est donc pris pour 3 heures et demi devant l’agence où un petit bus nous amène à l’aéroport.


Géoglyphes de NascaGéoglyphes de
Nasca le « cosmonaute « 


Le temps de faire les formalités, et ça y est on décolle et c’est vraiment une demi-heure extra-ordinaire au sens premier du terme. Le désert autour de Nasca vu d’avion est magnifique et ces immenses géoglyphes, on en survole une quinzaine bien lisibles : une baleine, des triangles, un personnage, un singe, un chien, un condor, un colibri, une araignée, un arbre, peut être des mains, un pélican, un perroquet mais il y a un tas d’autres lignes, coupées par la route, les pistes, les champs de l’oasis, ou l’écoulement des eaux . On a l’impression que toute la zone a servi d’immense écritoire aux Nasca, peuple pré-Inca qui dominait la région entre le 1er et le VIII° siècle de notre ère.


Comment ces lignes furent tracées, la plus part d’entre elles dépassant les 200 mètres de long, reste encore un mystère, quand à leur signification, plusieurs théories s’affrontent sans qu’aucune n’ait vraiment été démontrée. Au début, on pensait qu’il s’agissait de « chemins » ou sentiers sacrés. Pour Marie Reich qui est la personne qui à passé le plus de temps à les étudier, il s’agirait
d’un immense calendrierer signalant les constellation et les équinoxes. Pour d’autres, mais cela semble nettement plus farfelu, le personnage avec une tête de chouette serait le portrait d’un extra terrestre et les autres dessins un hommage rendu à ces visiteurs…..Mais bon….Quoi qu’il en soit, le survol de ces figures chacune visible dans son entier uniquement de très haut ( avion
) est vraiment étonnant.

:-)) Pour ce qui est des photos, …. plutôt difficiles à faire, l’avion bougeant un peu trop. Gil en a tout de même réussi quelques unes mais pas facile !
Le 9 juin,

Les deux campings-car français Michel et Elisabeth ainsi que Jacques et Danièle que nous croisons régulièrement depuis Salta arrivent ce matin à Nasca, nous leur conseillons d’aller faire affaire avec le voisin de la Maison Suisse, ce qu’ils font pendant que nous nous allons visiter le musée de Nasca. Très pédagogique et très intéressant car il explique bien la culture Nasca ainsi que les
trois périodes de la nécropole de Chauchilla que l’on distinguait  sur le terrain sans trop comprendre. Le musée est très riche aussi en céramiques et poteries venues d’un peu toutes les cultures de la cote Nord du Pérou pré-Inka.

Musée de NascaMusée de Nasca : poterie Nasca.

Un peu d’histoire, parce que moi, je m’y perds et j’ai besoin de faire un point.

En Europe, nous ne connaissons généralement des « Indien » d’Amérique du Sud que les Incas mais en fait, pour aussi étendu qu’il ait été à son apogée, l’empire Inca n’a duré que fort peu de temps par contre, il y a une bonne dizaine d’autres cultures qui se sont développées au Pérou, le long de la côte Pacifique autour des grandes oasis, ou dans la région Andine.
Dés que les populations, nomades à l’origine, se sont sédentarisées, bien entendu, elles se sont installées dans les grandes oasis le long des rios séparées entre elles par d’immenses zones désertiques. Dans chacune de ces oasis, des villes furent crées, développant chacune sa culture, bien identifiable par la particularité de ses céramiques, tissus, outils, bijoux en or, argent cuivre etc.. et de son mode de momification. Les échanges commerciaux étant aussi l’occasion d’échanges techniques et culturels, on retrouve dans les tombes des objets qui peuvent venir d’une ville/culture, proche ou éloignée.

Les cultures les plus anciennes sont :
– La culture Chavin en pleine zone Andine dont la zone d’influence de 1500 avant J.C à 300 après J.C se retrouve sur une grande zone géographique.
– La culture Paracas sur la péninsule Paracas de 1000 avant J.C à 0 de notre ère très influencée par la culture Chavin.
– La culture Nasca de 100 à 700 après J.C . Ensuite c’est Nasca/Chavin puis Nasca/Inka d’ou les différents modes de momification dans l’immense nécropole de Chauchilla. Les fameuses « lignes de
Nasca » datant de la période Nasca donc : entre 100 et 700 de notre ére.
– La culture Mochica de 100 à 800 après J.C. Cette culture fut détruite par des catastrophes naturelles à répétition, la culture Mochica disparue elle est remplacée sur la même zone par le
culture Sipan puis Chimu
– les cultures Tiahuanaco, Wari, Lambayeque etc…
– La culture Chimù du IX° au XV° siécle a connu son apogée entre les XIII° et XV° siècle de notre ère, connue dans l’histoire péruvienne pour son  haut niveau de développement urbain, ( la
ville de Chan-chan s’étend sur 14Km2 ), sa grande habileté à travailler les métaux, la finess de ses tissages, sa poterie, ses instruments de musique etc.

Chronologie de la culture Inca:

1200 de notre ère : la culture Inca émerge à Cuzco.
1200 à 1400 elle se limite au périmètre de Cuzco.
1438 à 1471 règne de l’Inca Pachacutec l’empire Inca s’élargit et le Quechua devient la langue officielle.
1471 à 1527 L’empire Inca s’élargit encore jusqu’au Nord Ouest de l’Argentine( souvenez-vous de Quilmés), et du Chili et vers l’est de Junin au lac Titicaca,la sierra centrale et sud, jusqu’aux
forêts tropicales.
1532 Pizaro capture Atahualpa l’Inca en titre tandis que son frère Huascar est assasiné par les tenants d’Atahualpa en 1533 .
1533 Pizaro exécute Atahualpa : fin de l’empire Inca.

Pour aussi étonnant que celà paraisse, il ne semble pas qu’il y ait eu de contacts entre les Incas et les Aztèques d’Amérique Centrale. Il est à noter aussi, qu’encore de nos jours la fameuse
Panaméricaine que l’on imagine traversant tout le continent, disparaît au Nord de la Colombie et il n’y a aucune route encore aujourd’hui, pour passer d’Amérique du Sud en Amérique Centrale.

Catherine Daurès

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