Une fois passée en bus la frontière entre le Belize et le Guatemala (voir récit « Mexique ») , nous prenons quatre jeunes Guatémaltèques dont le principal souci sur le trajet qui nous mène à Flores sera la bière (ils jetteront les bouteilles de verre vides par la fenêtre) et demanderont au chauffeur plusieurs arrêts de façon à se réapprovisionner.
Quelques mots sur le Guatemala.
109.000 kilomètres carrés, 12.500.000 habitants, plus de la moitié étant d’origine indienne.
Un des pays les plus pauvres du continent.
Une guerre civile qui ne s’est achevée qu’en 1996.
Du 20/04/2004 au 01/05/2004
Arrivés à Flores vers 16 heures 30, mes deux charmantes voyageuses vont m’accompagner jusqu’à mon hôtel, s’assurant que tout se passe bien pour moi. Je ne sais pas si ce sont mes cheveux blancs qui me valent tant de prévenance ou mon espagnol indigent !
Je les retrouve en fin d’après midi et nous allons boire un verre en face du lac. Il faut dire que Flores est située sur une petite île du lac Petén Itza, reliée à la terre ferme par une route digue.
L’endroit est charmant.
Attention : nous sommes en Quetzal.
Un dîner très confortable: 75 quetzals soit 9,60 dollars ou 7,68 euros.
Mercredi 21/04/2004. Excursion à Tikal.
Départ à 6 heures du matin (j’y suis abonné, c’est pas des vacances !).
L’hôtel m’a préparé un petit en cas en guise de déjeuner: une pomme, un sandwich au fromage, un jus de fruit avec sa paille et une petite serviette.
Le site est fabuleux, en pleine jungle, avec ses odeurs et ses animaux, oiseaux et singes. Il y a très peu de monde sur le site, mais je vais y croiser mes 2 Saint Pierre et Miquelon.
Il est maintenant 11 heures 30, et il fait très chaud.
Dans le bus du retour je vais faire la connaissance de Marie, une jolie petite rousse de 20 ans tout au plus et qui vient de terminer une formation de podologue. Elle habite Nantes et me confie que son père est très sévère car elle avait interdiction de voyager comme elle le fait, c’est-à-dire seule, avant d’avoir passé ses diplômes. Elle est là, à vadrouiller au gré de sa fantaisie pour 5 mois, cela fait 2 mois qu’elle circule et elle commence à se demander si 5 mois ce n’est pas un peu trop ! Son frère, pour qui elle a visiblement beaucoup d’attachement, poursuit ses études à Mexico, dans le cadre d’échanges universitaires.
Je lui fais part de mon expérience et de ma limitation à 3 mois maximum, dont 2 mois tout seul. Elle me raconte qu’elle a appris l’espagnol en offrant son aide gracieusement à Mexico pendant 3 semaines à une maison d’accueil d’enfants des rues. Cette maison qui ne fonctionne que sur fonds privés, accueille environ 14 enfants, garçons et filles, c’est une sorte d’internat avec une obligation de scolarité. Elle me raconte qu’il n’est pas rare de rencontrer de richissimes Mexicains qui offrent des opérations chirurgicales à des enfants nés malformés et abandonnés. Comme elle n’a pas beaucoup d’argent, de temps à autre, elle va sur la côte pour soigner les pieds des Américains et c’est elle qui peut repartir d’un bon pied !
Ceci étant, elle compte faire des études complémentaires à Paris pour se spécialiser dans les prothèses et partir en Asie du Sud-Est.
De retour à Flores, nous décidons, Mireille, Marie Pierre et moi de réserver des places pour la continuation de notre voyage. En fait, elle vont retourner au Mexique mais veulent passer en bateau pour voir le fameux site d’ Yaxchilan. Nous faisons le tour des compagnies de bus car, contrairement au Mexique, il n’y a pas de terminus regroupant touts les compagnies : chacune possède le sien, il faut donc trouver les fameux terminus, se renseigner, mais bien sûr, impossible de comparer les horaires, les prix et les destinations. Cela ne facilite pas les déplacements des touristes individuels
A un moment, nous demandons un renseignement à un passant, il nous le donne mais nous réclame ensuite 10 quetzals ! En fin de course, nous nous adressons à un hôtel qui fixe un prix très élevé pour le bateau (150 dollars US par passager !) parce qu’en fait il propose autre chose, le produit qu’il vend, un trajet en bus. Elles sont bien obligées de faire avec, mais le sentiment de duperie prédomine !
Pour ce qui me concerne, je prends un aller pour Rio Dulce, départ à 9 heures 30, ça va me faire tout drôle !
Un autre dîner ordinaire : 45 quetzals ou 4,61 euros ou 5,76 dollars US.
Jeudi 22/04/2004. Flores Rio Dulce en bus et bateau pour Livingston.
J’ai une chance inouïe : alors que je m’apprête à monter dans le bus qui doit me conduire à Rio Dulce et que je suis toujours dans le doute pour savoir si oui ou non je vais à Livingston, je fais la connaissance de Cécile et de sa mère qui, elles deux, se rendent à Livingston ! Il ne me reste plus qu’à leur demander si elles m’acceptent comme compagnon de voyage ! Et elles ont la gentillesse de m’accepter !
Cécile est une charmante jeune femme d’une trentaine d’années, décidée, intelligente, généreuse, dynamique et audacieuse, fille d’un mariage entre un Martiniquais et une Italienne (sa mère, qu’elle emmène à la découverte du Guatemala) : elle a tout pour plaire. Elle a fait ses études à la faculté de droit de Strasbourg où elle s’est spécialisée dans les droits de l’homme. C’est à ce titre qu’elle est au Guatemala, mandatée par la Commission Européenne section droits de l’homme, pour surveiller la bonne application des accords qui ont mis fin à la guerre civile qui a ravagé le pays pendant des années, massacrant pour l’essentiel de 1960 à 1996, les populations rurales indiennes.
On estime que cette guerre civile a fait au moins 200.000 morts et disparus, soit 1,82% de la population. A l’échelle de la France, cette hécatombe représenterait plus d’un million de personnes.
Juriste, Cécile est donc en poste depuis déjà un an dans un village perdu mais qui a été l’épicentre des massacres, pour vérifier sur le terrain la bonne application des accords de paix et en particulier, pour veiller à ce que les indemnités dues aux familles des victimes soient effectivement versées dans les bonnes poches…
Comme je m’étonne que le gouvernement guatémaltèque l’autorise à se mêler de ce qui a priori ne la regarde pas, elle me répond que sans application des accords, il n’y aura pas de crédit de l’Union Européenne pour la reconstruction économique du pays. C’est du donnant donnant.
La difficulté du programme, c’est qu’il est problématique pour les Indiens de justifier du décès ou de la disparition d’un proche, faute d’un langage commun (les Indiens ne parlent pas l’espagnol donc ne peuvent pas remplir les documents demandés) mais aussi et surtout, d’un état civil correctement tenu. Quant aux tortionnaires, leurs soldes viennent d’être payées par le gouvernement en place.
Cette conversation très instructive ne fait pas pour autant oublier le voyage : une fois arrivés à Rio Dulce, nous aurons à prendre une lancha (gros bateau à moteur) pour descendre le fleuve et débarquer à Livingston.
Cécile, qui bien sûr parle un espagnol au-dessus de tout soupçon, se charge des négociations pour l’aller en bateau, mais aussi pour le retour que nous devons effectuer dès le lendemain matin, car nous reprenons notre route vers Antigua par un taxi qu’elle a déjà réservé pour sa mère et pour elle. Je serai un passager supplémentaire ! Au passage, elle me dit se méfier énormément des Guatémaltèques qui, selon elle, sont truqueurs et menteurs !
Enfin, l’aller comme le retour vont bien se passer !
En attendant, nous sommes assis dans une de ces fameuses lanchas en partance pour Livingston (la ville ne peut être atteinte que par bateau). Nous avons 3 heures de navigation, mais comme en cette après midi, la marée est montante (nous sommes tout prés de l’océan), le fleuve est assez houleux.
Néanmoins, nous longeons les rives du fleuve en nous arrêtant parfois pour voir les oiseaux ou les maisons de bois qui servent de logement aux riverains ou encore une source d’eau chaude qui jaillit d’une rive et dans laquelle d’intrépides Anglais se baignent. C’est la jungle verdoyante sur les deux rives.
Arrivés à Livingston, je rejoins le premier hôtel trouvé, avec vue sur le débarcadère.
C’est un hôtel vraiment local : une piscine d’eau sale, des draps troués, un système de climatisation hors d’usage, remplacé par un ventilateur aux pales rouillées et d’un bruit infernal, l’eau froide, pas de serviette, une robinetterie qui gémit, à bout de course…
Une nuit d’hôtel à Livingston : 60 quetzals, soit 7,68 dollars US ou 6,14 euros.
(Ça ne vaut pas plus !)
Je vais me balader dans la petite ville (12.000 habitants). La population est africaine dans sa grande majorité et tout y est assez nonchalant ! C’est une ambiance, une façon de vivre !
Je dîne d’un très bon dîner dans un restaurant tenu par des Allemands pour 88 quetzals, une folie !
Vendredi 23/04/204. Retour à Rio Dulce par bateau et taxi jusqu’à Antigua.
Je retrouve comme convenu Cécile et sa mère sur l’embarcadère où nous attendons la lancha que nous avions réservée pour nous tous seuls la veille au soir. Il est 7 heures 30 et notre pilote est à l’heure. Nous en avons pour 350 quetzals à nous trois.
Le Rio Dulce est beaucoup plus calme qu’hier après midi.
Arrivés à Rio Dulce, nous attendons notre taxi en nous octroyant un bon petit déjeuner pour 35 quetzals.
J’apprends qu’un bon salaire, c’est 2.000 quetzals par mois ou 256 dollars US.
Une rentrée scolaire revient à peu prés à 600 quetzals par enfant.
L’état participe à hauteur de 25% aux frais de scolarité, 75% restent à la charge des parents.
Nous montons dans notre taxi qui était plus qu’à l’heure et qui nous attendait sans savoir que nous étions déjà là !
En route pour Antigua !
Il nous faut traverser la capitale, Guatemala Ciudad, qui a si mauvaise réputation que le chauffeur ferme les vitres et boucle les portes de son véhicule !
Nous arrivons à Antigua en fin d’après-midi et la première impression est tout à fait agréable.
Je dépose mes affaires dans l’hôtel que j’ai choisi à 450 quetzals ou 58 dollars pour 3 nuits. Il est tout proche de la place principale.
Il me faudra trouver une agence de voyage car j’ai besoin d’un moyen de transport pour me rendre sur deux jours à Copan au Honduras.
Dîner luxueux auprès d’une fontaine fleurie et de nombreux serveurs empressés.
Samedi 24/04/2004. Antigua.
Journée de flemme ou de repos, comme on voudra !
Au sortir de mon hôtel, je suis salué par un vibrant « buenos dias » : c’est le balayeur.
Je prends mes billets pour Copan dans une agence tenue par une Allemande qui est dans le pays depuis 3 ans. Le fait de prendre mon billet me donne droit à 10 minutes d’Internet gratuit, mais, problème, le responsable de l’Internet n’est pas encore arrivé (il est 10 heures passées, normalement, il doit être à son poste à 9 heures). Je réconforte mon interlocutrice en lui disant que ce responsable n’est sûrement pas un Allemand! Elle me confirme qu’il s’agit bien d’un Guatémaltèque !
Le départ pour Copan est à 4 heures du matin ( !), on viendra me prendre à l’hôtel.
Comme je n’ai rien d’autre à faire, je me balade dans la ville et bien sûr, je tombe sur Cécile et sa mère. Comme je lui dis qu’il est dans les intentions de visiter Guatemala Ciudad, elle me fait quasiment promettre de ne pas y mettre les pieds, estimant que c’est trop dangereux pour moi ! Une vraie mère ! Elle me donne son numéro de portable au cas où…
Je m’assoie sur un banc, place du centre et j’observe les gens. Une petite fille sans main et qui a de plus un pied de travers, vend des rasoirs accrochés à son poignet par une plaque de carton. Beaucoup de cireurs de chaussures. Des écoliers en uniforme traversent la place.
Je visite ensuite l’ancienne cathédrale, détruite par un tremblement de terre, puis une maison, reconstitution à l’identique d’une demeure seigneuriale (casa Popenoe).
Très bon dîner. Un jeune couple local se signe avant d’entamer son repas.
Dimanche 25/04/2004. Antigua Copan (Honduras) par bus.
A 4 heures 30 le bus me prend à l’hôtel. Nous sommes 10 tout au plus, dont 8 filles, toutes très jeunes. Dans le bus, un autocollant nous met sous la protection de l’archange Saint-Michel. Il est particulièrement efficace puisque notre chauffeur pourra ainsi doubler au mépris des lignes jaunes continues et dépasser les vitesses autorisées !
Un petit métier : gardien de toilette ! Lorsque le bus s’arrête pour que ses passagers puissent satisfaire leurs besoins naturels, ils trouvent à l’entrée un jeune garçon qui leur donne moyennant finance quelques feuilles de papier de toilette.
Nous arrivons à la frontière avec le Honduras. Le chauffeur prend mon passeport et va faire les formalités nécessaires pour mon compte.
J’arrive sur place à 11 heures du matin, il fait très chaud et pas grand monde si on excepte 2/3 groupes scolaires. L’entrée peut se payer en dollars US et c’est tant mieux car je n’ai aucun lempira sur moi et nous sommes dimanche !
De même, à la cafétéria, le paiement peut se faire en dollar et on me rend la monnaie en lempira.
Les Honduriens sont plutôt petits de taille, ils sont tous en jeans avec une machette sur le côté, portent un panama, se déplacent à cheval.
Dans un café du village, j’ai retrouvé les mêmes siéges en bois que ceux de la terrasse du 80 avenue Philippe Auguste !
Je dîne copieusement pour 7 dollars US et je pars me coucher : il n’y a rien à faire sur place, une fois la nuit tombée. Pas de possibilité de me raser car il n’y a pas de miroir dans ce qui sert de salle de bain.
Vers 21 heures, un bref orage tropical au complet c’est-à-dire avec tonnerre, éclairs et pluie torrentielle.
Lundi 26/04/2004. Retour à Antigua par bus.
J’ai une matinée devant moi pour me promener dans le village. J’en profite pour visiter le modeste musée après avoir pris mon petit déjeuner en terrasse d’un café. Ma commande passée en espagnol a pour mérite de réjouir vivement la serveuse ! En récompense, je lui montre ma calculette ce qui l’intrigue beaucoup.
Le yaourt local est quelque chose qui se situe entre la jatte de lait et le yaourt proprement dit.
J’observe un jeune garçon (peut être 10 ans) chargé sur les épaules d’un énorme fagot de bois, relié au front par un bandeau de tissu, et qu’il va proposer à la vente de restaurant en restaurant.
A l’entrée des banques, afin d’assurer la sécurité de tous, il est demandé aux clients d’entrer sans son arme.
Le voyage retour s’effectue dans un minibus, bien rempli. Je suis assis à côté d’un Français qui circule à peu près dans le même état d’esprit que le mien. Il va me raconter des horreurs sur l’Equateur et sur le Pérou, où il a passé un mois l’an dernier.
Dans le vieux Quito, à la nuit tombée (il était 19 heures), alors qu’il se promenait avec son petit sac à dos, il a été agressé par trois individus qui ont commencé à l’étrangler pour lui dérober son sac. Heureusement, sur le trottoir d’en face, un garde privé avait vu la scène et a tiré quelques coups de feu en l’air ce qui a fait fuir les voyous. Depuis, me dit il, je ne porte plus de petit sac à dos.
Il me conseille de ne monter que dans des radios taxi, d’en descendre si jamais un autre passager est pris en cours de route…
Au Pérou, dans l’aéroport, il a été victime du coup dit « de la carte ». Un individu arrive sur la gauche, lui tape sur l’épaule et lui fait remarquer qu’il y a une carte au sol, distrait vous y jetez un regard, et c’est à ce moment là qu’un complice arrive très vite sur la droite et essaye de dérober votre sac !
Nous arrivons à 20 heures, donc en pleine nuit, à Antigua. A cette heure, la porte de l’hôtel est fermée, mais bon, on se débrouille !
J’ai voulu donner comme convenu 20 quetzals pour la garde du sac, mais je me suis heurté au refus de la réceptionniste.
Difficile de trouver un restaurant ouvert ce lundi à 20 heures 15 !
Mardi 27/04/2004. Une journée à Antigua.
Petit déjeuner dans un café à la mode : les serveurs sont équipés d’un microphone !
Je pars à la recherche de la Casa K’Ojom, qui est un musée des arts et traditions populaires de la population Indienne.
Le guide me donne une adresse à laquelle je me rends pour constater que la Casa n’est pas là! Renseignement pris auprès d’autochtones, elle a déménagé ! Retour au centre-ville, après avoir visité le cimetière rapidement car il paraît que c’est un endroit mal famé, et je vais à l’office du tourisme qui me fait d’abord remplir une fiche de visite, puis qui me donne la nouvelle adresse. En fait, la Casa est maintenant hors la ville et il faut prendre une navette pour y aller. Je n’aurai qu’une demie heure à attendre.
Je visite la fameuse casa, très intéressante : on y voit les instruments de musique, les costumes et les coutumes. Il n’y a que les hommes chez les Mayas qui dansent et jouent des instruments de musique.
Curieusement, je suis le seul visiteur. L’audiovisuel est très bien fait.
Je rencontre deux jeunes qui travaillent pour un journal quotidien national la « Pensa Libre », tout un programme et un beau titre ! (130.000 exemplaires). Ils restent admiratifs devant mon appareil photo !
De retour à Antigua, je flemmarde sur la place centrale, je vois passer des collégiennes en uniforme, jupe écossaise tombant aux genoux, avec chaussettes blanches ou rouges remontant jusqu’au genoux et mocassins noirs. Elles croisent les enfants pauvres, parfois nu pied, qui vendent de la marchandise de pacotille sur le Parque Central.
Mercredi 28/04/2004. Antigua Panajachel par minibus.
Nous roulons entre touristes car j’ai renoncé à comprendre quoique ce soit au système des bus au Guatemala.
Lorsque l’on croise sur une route de montagne, un camion qui déboule à toute allure et qu’on a à peine le temps de déchiffrer le bandeau collé sur la cabine (« que Dieu te garde »), on est légitimement inquiet!
Nous nous arrêtons quelques instants juste avant la descente vers Panajachel : la vue est spectaculaire et les photos à prendre aussi !
Panajachel est une petite ville au bord d’un lac (lago de Atitlan), entouré de volcans.
Mon hôtel est un peu excentré mais il sera calme et il n’est pas cher (80 quetzals la nuit).
Une nuit d’hôtel à Panajachel : 80 quetzals ou 10 dollars US.
Un déjeuner local : 39 quetzals ou moins de 5 dollars US.
Déjeuner dans un restaurant local, entrée de deux petites filles censées vendre quelque chose : une se présente sur ma droite, l’autre sur ma gauche, le regard bien plus intéressé par mon sac à dos que par ce qu’elle peut avoir à me proposer…mon sac à dos est certes posé par terre, mais j’ai le pied dessus !
Je prends des billets pour la visite de Chichicastenango et pour le lendemain, un billet pour le tour du lac. J’en profite également pour prendre un billet pour Guatemala Ciudad pour samedi premier mai, car je dois m’envoler le 2 pour Quito.
Excellent dîner avec vue sur le lac, au Sunset.
Jeudi 29/04/2004. Visite de Chichicastenango et retour à Panajachel.
Il fait très chaud aujourd’hui, même à 7 heures du matin !
L’intérêt d’une virée à Chichicastenango réside uniquement dans son marché qui a lieu deux fois par semaine. Les Indiens de toute la région s’y donnent rendez vous et c’est une débauche de tissus colorés. Il y a en fait deux marchés : celui des locaux et celui des touristes. Mais on s’en lasse très vite et j’avoue que passer 5 heures sur place, c’est trop !
Je rencontre un jeune Français étudiant qui s’est fait dérober par de faux policiers avec fausses cartes, tout son argent liquide en Bolivie. Ceux-ci lui ont demandé à voir ses papiers et son argent sous le prétexte de recherche de drogue, et c’en était fini de lui ! Il lui a fallu demander à son hôtelier de payer son billet de bus pour aller à la ville principale pour pouvoir échanger ses travellers. Dans le bus, il a du quêter son repas auprès de voyageurs occidentaux !
Peut être avait il le tort de parler parfaitement l’espagnol et de comprendre ce qui lui était demandé…ce n’est pas à moi que ça risque d’arriver !
En Bolivie, on dit que ce sont des Péruviens qui passent la frontière pour faire les mauvais coups. Mais bien sûr, au Pérou, on dit que ce sont les Boliviens…
De retour à Panajachel, je prends un petit goûter au Sunset.
Je dîne assez tard, et sur le chemin du retour vers l’hôtel, il est dans les 20 heures 30, j’entends des gens chanter. Cela m’intrigue et je vais voir de plus prés.En fait, une fois traversé un petit jardin ou courette, je tombe sur un service protestant, dans une maison qui fait office de temple. On m’offre un siége. J’entends la lecture de versets de la Bible. Les gens applaudissent, la maison est décorée de ballons multicolores. Les femmes, nombreuses et qui sont Indiennes, ont la tête couverte d’un morceau de tissu.
Vendredi 30/04/2004. Le tour du lac Atitlan.
Je vais faire ce parcours en tête à tête avec un guide (quasi obligatoire). Il saura me montrer des choses que je n’aurai pas vues par moi-même.
Nous nous arrêtons d’abord à San Pedro la Laguna.
On y cultive le café et aussi la marijuana !
Puis nous reprenons notre bateau pour nous amarrer à Santiago Atitlan.
Là, je fais connaissance du Dieu local, un rien païen et un rien intéressé ! : Maximom.
Je l’avais déjà repéré lors de ma visite à la casa M’Kom, où il fait l’objet d’un audio visuel.
Il s’agit d’une statue en bois qui représente un homme. Cette statue réside chez un particulier.
Pour le voir, il faut payer (5 quetzals); pour le prendre en photo, il faut payer (10 quetzals) ! Les autochtones lui apportent des offrandes, fruits, fleurs, bougies, cigarettes (le Dieu fume quant à lui des cigares !), menue monnaie…
Il convient de faire des vœux qui, n’en doutons pas, seront exaucés !
Mais la particularité la plus étonnante de ce Dieu de bois, c’est le fait qu’il tourne dans le village, hébergé par une famille puis une autre, à tour de rôle, assurant ainsi une redistribution équitable des richesses qu’il apporte !
Nous poursuivons notre navigation pour arriver à San Antonio.
La spécialité du village, c’est la culture de l’oignon mais aussi la poterie et le tissage. Les hommes portent la jupe.
Après ces visites, retour à Panajachel.
Samedi 01/05/2004. Départ de Panajachel par minibus pour Guatemala Ciudad.
Pour la première fois, je vois une petite fille avec une poupée dans les bras !
Je suis le seul à prendre la navette pour Guatemala Ciudad !
Nous ferons un arrêt à Antigua, et là, le chauffeur prendra une autre passagère (locale) qui, sur le coup de 14 heures 30 va s’endormir !
Vu un clown jongleur à un feu rouge.
J’arrive à Guatemala Ciudad vers les 15 heures 30 et le minibus me dépose devant mon hôtel dit « economic hôtel »…
En fait, il est très cher pour ce qu’il est : il s’agit d’une chambre chez un particulier. Je vais payer en dollars et en quetzals, car il faut que je me débarrasse de cette monnaie.
Je fais un petit tour dans le quartier absolument désert, il est vrai que nous sommes le 1° mai, juste le temps de m’apercevoir que toutes les maisons sont protégées par un fil de fer barbelé redoutable, d’invention israélienne.
Les petites boutiques qui vendent de tout sont grillagées : on ne peut pas entrer, mais seulement voir ce qui est en vente et c’est l’épicier qui vous tend la marchandise choisie à travers les barreaux ! Sympa !
Je retourne à mon « hôtel » où je mange une pizza préparée par la maîtresse de maison. Je dîne d’ailleurs avec toute la famille : père, mère, et leurs deux jeunes enfants.
Demain matin, de très bonne heure, départ pour l’Équateur !
Crédit photo : thelivingmoon.com
- Escapade à New York ; une ville bouillonnante et fascinante - Juil 5, 2014
- Voyage Indonésie : de Jakarta à Bali (I) - Juil 5, 2014
- Cap vers la Mongolie (I) ; sur les traces de Gengis Khan… - Juil 5, 2014
Bonjour, info pour votre voyage, cet hotel m’a été hautement recommendé par un ami. Les propriétaires sont un couple de français, Isabel et Didier, qui après le succès de l’Ecolodge La Lancha dans le Peten (région de Tikal Guatemala) vendu plus tard au Réalisateur Francis Ford Coppola, ont créé cet hotel de charme à Antigua tout près du Couvent Santo Domingo.
Je suppose que le Guatemala peut faire partie de vos centres d’intérêt… Si c’est le cas, nous avons la chance d’avoir parmi nos auteurs une personne qui vit là-bas et qui nous transmet des articles réguliers sur le Guatemala, des sites précolombiens, ou autres informations culturelles. Il s’agit de Sébastien Perrot-Minnot.
Découvrir les experts…