Paris… encore au mois d’août. Pas encore en septembre. Comme ne le chante pas tout à fait Charles Aznavour qui dit exactement « A Paris au mois d’août ».
Paris avec les yeux bienveillants des touristes étrangers qui voient la capitale française avec le cœur ouvert et plein d’images romanesques (romantiques ?)
Je prends mon petit-déj – un croissant et un café-crème – on ne peut faire plus parisien – à une terrasse, face aux brumes laiteuses qui envapent le Trocadéro (visa thaïlandais oblige). La tour Eiffel, aérienne, semble flotter dans l’air léger de cette demi-saison.
C’est presque l’automne, les bronzages de l’été vont bientôt disparaître derrière les vêtements de rentrée. Des femmes, la cinquantaine, peau de sharpei (eh oui, bronzage plus cigarette) tirent comme des malades sur leur clope dès les dernières marches du métro franchies. Les échoppes soulèvent une à une leur volet, sauf les chinois qui ignorent les vacances d’août et toutes les autres.
Rentrée au parfum « d’été indien ». La radio nostalgie de ma mémoire se met automatiquement en route. « On ira où tu voudras quand tu voudras », toute une époque chantée par Joe Dassin, lorsque les femmes – dont je faisais partie – portaient des robes qui évoquaient les toiles de Marie Laurencin.
Pour certains la rentrée va être dure. Pour Dominique Strauss-Kahn plus encore sans doute. Un livre sort sur lui… (« Chaos brûlant » Stéphane Zagdanski s’empare de l’affaire DSK-Sofitel et signe « une chronique de la démesure sexuelle, médiatique, politique et financière du monde moderne ». Mais comme le dit un critique : « N’est pas Tom Wolff qui veut (« Le bûcher des vanités »)…
En sortant de chez moi, je repère un photographe, enfin, paparazzi plutôt, avec un objectif Canon de 300 mm. Je fonce sur lui, un doigt accusateur pointé sur son « arme » de destruction massive, mais avec quand même le sourire complice du photographe. « Vous, je parie que vous êtes là pour DSK ? » « Comment vous savez ? » « Il vient d’emménager en face de chez moi » je dis en montrant du doigt l’appartement. « Ne montrez pas avec le doigt » m’intime le paparazzi, « je ne suis pas seul sur le coup. Vous connaissez ses habitudes ? Vous l’avez vu sortir ? » « Non » je réponds, « je ne suis jamais derrière ma fenêtre ».
On parle souvent des concierges… La mienne ne s’était pas trompée, ni sur la date ni sur l’adresse.
Vive les concierges portugaises!
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