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Saint Haon le Chatel: Marche des vendanges sur le route des vins de Loire : merveilleux souvenirs

Saint Haon le Chatel

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Partons sur la route des vins de la Loire, en particulier à Saint Haon le Chatel. Cette route des vins français est peu connue en comparaison aux routes des vins de Bourgogne, de Champagne ou de Bordeaux. Mais dans ce pays, baigné par la Loire, les vignes sont cultivées avec un grand savoir-faire et la période des vendanges est probablement le meilleur moment pour découvrir les traditions viticoles de la Loire …

saint haon le chatel

Nous vivons dans un monde de brutes où hélas la violence fait trop souvent la une des médias, heureusement dans notre France profonde il y a encore quelques endroits paisibles où il est encore possible d’oublier toute cette frénésie. Ainsi en automne 2009 en Montagne Bourbonnaise, j’ai eu le plaisir de voir qu’il était encore possible de vivre une journée à la campagne loin de tout stress et de profiter pleinement des beauté et du calme de la nature.

Cet article est assez long, et comporte de nombreux liens ; alors amis lecteurs  prenez tout votre temps pour le parcourir. @+P@py

En 1982, je me suis installé dans le Var, auparavant de 1968 à cette date je demeurais au hameau du « Fouet bas » à Saint-Rirand (42).C’est une commune qui fait partie des Monts de la madeleine, voir également, ces monts sont aussi limitrophes avec la Montagne Bourbonnaise

(sur le plan, à gauche du panneau D39 en traçant une ligne droite, c’est à la jonction de la région Rhône Alpes et la région Auvergne) Enfant de 5 ans jusqu’à 14 ans dans le hameau situé plus en hauteur « le Fouet haut » j’ai passé toutes mes vacances scolaires d’été, ce qui fait que je connais bien le coin. Depuis que je suis dans le Sud, chaque année au printemps et à l’automne je reviens sur place chez des amis qui m’hébergent.

Cet automne j’étais présent le dimanche 27 septembre le jour de « la marche des vendanges » organisée par le sous des écoles de Saint Haon le Vieux et Saint Haon le Chatel.

marche des vendanges saint haon le chatel depart

Dans le hameau du « Fouet bas » l’organisation avait installé un point de contrôle avec ravitaillement, et comme je résidais à proximité, j’ai rendu visite à l’équipe qui tenait ce point de contrôle, et en discutant avec les bénévoles, l’idée m’est venue de faire un petit article sur cette marche et profiter de cet événement pour faire connaître l’endroit ou je vivais avant de descendre dans le Sud.

Je place donc quelques photos sur cette marche,…. et je profite aussi de cette occasion pour en mettre quelques autres, se rapportant à quelques curiosités des lieux.

Il faut que je vous dise aussi, par pure coïncidence ce jour là je projetais de retrouver une petite cabane ayant trait à quelques souvenirs de mon enfance, et comme cette cabane se trouve sur l’itinéraire qu’empruntent les marcheurs, alors je joins l’utile à l’agréable, j’évoque la marche, et j’évoquerais aussi la recherche de ma « cabane » !


 La marche des vendanges à Saint Haon le Chatel!


Pour cette marche, 1252 marcheurs ont pris le départ et 6 parcours leurs été proposés a savoir : 5 – 8 – 12 – 18 – 25 – et 35 kms.

Chaque itinéraire avait un ou plusieurs points de contrôle (avec ravitaillement voir les photos plus bas), et sur chaque parcours il y avait un point de contrôle dit « grand repas » ou l’on pouvait trouver : saucisson cuit chaud et patates, pâté, fromages (sec et blanc) fruits, sec et nature, boissons chaudes (thé,café, chocolat)… et vin gris nouveau dit vin bourru , et à l’arrivée était servie soupe à l’oignon et vin gris !

Dans le hameau ou je logeais avant (Fouet bas », il y avait un point de contrôle pour le grand parcours des 35 kms, et 65 courageux.. et courageuses ont fait les 35 kms, à ce contrôle aux marcheurs (ou aux marcheuses) l’organisation proposait (outre la classique bouteille d’eau minérale) : fromages (sec et blanc) fruits secs et nature, boissons chaudes (thé,café, chocolat)… et vin gris. Sur l’ensemble de ce parcours il y avait 4 autres points de contrôle à savoir : (Le poteau, Bancheret, Les Servajeans, Piérrefite).

Pour info, les bénéfices de cette marche (inscriptions payantes, sponsoring sur dépliant ) sont utilisés pour alimenter la caisse du sous des écoles, par exemple une location d’un bus pour un transport d’un groupe d’élèves pour la visite du musée de Roanne par exemple coûte 110 €.

Au point de contrôle du « Fouet bas » j’ai pris deux groupes de marcheurs : –ici un deuxième groupe de marcheurs se restaurent !

Sur la table le ravito les attend : et comme c’est la marche des vendanges, …il y a même du vin bourru. ( appelé aussi dans certaines régions vin bourret)…. à consommer avec grande modération , car très laxatif ! ( définition du vin bourru )

(juste un petit aparté dans la ferme que l’on aperçoit en arrière plan, la fermière a 80 ans, il y a deux ans elle avait encore 4 chèvres, je vous montre les deux cages qui lui servait à faire sécher ses fromages qu’elle livrait à un resto du coin : les cages

Pas de doute elles sont bien plus rustiques que les chambres de séchage (obligatoires) que doivent posséder maintenant les fromagers ruraux, comme ce jeune couple natif du hameau qui exploite la « Ferme du Fouet haut » qui fabrique et vend ses fromages sur les marchés des environs.


 La marche des vendanges à Saint Haon le Chatel ou la marche des souvenirs


Sur une portion d’itinéraire des souvenirs d’enfant me reviennent !

Après ce point de contrôle, les marcheurs prenaient la direction du « Fouet haut », ils tournaient à gauche devant ces deux poubelles qui masquent en partie la « bachasse du Fouet bas » panoramique du lieu ( Dans le patois local, la « bachasse » désigne l’abreuvoir placé devant une source ou une fontaine. On y conduisait les bêtes pour les faire boire.) A l’époque ou je passais mes vacances d’été au « Fouet haut » , à chaque fois qu’un troupeau d’un des deux hameaux passait devant cette « bachasse » elle servait d’abreuvoir aux boeufs, vaches , chèvres et autres moutons.

Hélas en Montagne Bourbonnaise la vie a bien changé, à l’époque dans chaque hameau, il y avait au moins 40 bêtes gros ruminants (vaches et boeufs ) mais le vieillissement de la population a entraîné une sévère désertification des hommes comme pour les bêtes. Ainsi dans le hameau du « Fouet haut » il ne reste plus aucun gros ruminant, et dans le hameau du « Fouet bas » il reste 5 à 6 génisses parquées,

… ce qui fait qu’il y a bien longtemps ( au moins 30 ans ) que la « bachasse » du « Fouet bas » n’a pas servie comme abreuvoir , et qu’elle est depuis tombée dans l’abandon le plus complet.

Devant ce fait, un semaine auparavant j’avais décidé de la nettoyer car je ne pouvais pas laisser mes souvenirs d’enfant enfouis sous les herbes folles.

Une foi dégagée, la « bachasse » est mise en valeur : ,. ..mais hélas les deux poubelles placées juste devant masquent en partie sa vue : pour info il y a deux ans, ces deux poubelles étaient placées de l’autre coté du chemin à gauche contre la barrière de barbelées :  et à cet endroit franchement la vue sur la bachasse était bien plus belle sans ces deux poubelles ( que j’ai enlevé le temps d’une photo ).

Revenons à notre marche, du point de contrôle du « Fouet bas » les participants empruntaient le chemin à gauche à hauteur de la bachasse pour se diriger vers le « Fouet haut », et à travers bois passer devant le Rond du Fouet , prendre la direction de Bécajat et de là rejoindre le prochain contrôle du côté du village des Biefs .

Comme je l’ai indiqué plus haut, fait étrange et pure coïncidence le jour de cette marche, j’avais décidé de retrouver la petite cabane en pierres perdue dans les bois qui par mauvais temps nous servait d’abri à l’époque ou j’étais enfant et que je gardais les vaches en compagnie de la fermière qui m’hébergeait. ( à l’époque la rentrée scolaire avait lieu le 1er octobre, et certaines années les dernières semaines de septembre étaient pluvieuses et froides.)


 La Cabane : retrouvailles émouvantes


Je redécouvre ma « cabane » !

J’avais déjà retrouvé ma « cabane » il y a près d’une quarantaine d’années, c’est-à-dire à l’époque ou je demeurais au « Fouet bas », mais depuis ce temps là je n’étais pas revenu sur place, et la retrouver à 71 ans, j’ai ressenti une bien plus grande émotion, car entre temps le couple de fermier qui m’hébergeait l’été n’était hélas plus de ce monde. Des souvenirs émouvants sont revenus en moi.

Cette cabane se trouvait à 850 ms d’altitude en bordure d’un pré où nous gardions les vaches au lieu dit « les mortes ! », à proximité de Bécajat , (à cette époque Becajat était un immense domaine qui appartenait à Monsieur Bourgier un grande industriel ( bonneterie ) de Roanne. Ce dernier en fit don à la ville, ce qui fait que la fôret appartient à la ville de Roanne , mais se trouve sur la commune de Saint Rirand.

En bordure du pré sous les grands hêtres, il y avait cette petite « cabane » en pierres qui nous servait d’abri quand il faisait mauvais, pour nous réchauffer nous faisions du feu. Les jours pluvieux pour allumer le feu, la fermière amenait dans son grand panier un petit fagot de brindilles sèches faites de branches de sapin ou de genets, dans ce panier il y avait également une pelote de laine pour faire du crochet ,… et surtout très important il y avait aussi la bonne tranche coupée dans la tourte ( c’était le nom que l’on donnait au gros pain rond qui faisait au moins 40 cm de diamètre que le fermier ( le René ) faisait et cuisait dans le four à bois de la ferme, et qui se conservait plus d’une semaine ), le petit fromage de ferme le cabrion , fait avec du lait de vache ou avec du lait de chèvres qui était bien meilleur , et le petit morceau de beurre. En écrivant ces lignes, les souvenirs me reviennent en tête .. qu’est-ce qu’ils étaient bons ces moments où je dévorais ce bon pain et ces produits naturels issus de la ferme, j’en salive encore, car il faut se rappeler que pendant la période ou j’ai passé mes grandes vacances ( de 1943 à 1954 ) il y a eu deux années qui se sont passées pendant la 2ème guerre mondiale, et 9 ans après sa fin, et qu’entre 1941 et 1949 nous étions sous le régime des tickets et de la carte de rationnement .Ainsi pendant tous ces étés, j’ai mangé à mon saoul, du lard ou de jambon qui provenaient d’un cochon élevé et tué aussi à la ferme, des oeufs de la base-cour, des poulets( en liberté totale ) et des lapins. Tous ces animaux de basse-cour étaient forcement bio car nourris qu’avec du naturel, graines de blé et d’avoine et herbes ( luzerne et trèfles ).

Je mangeais aussi du beurre à volonté, ce beurre était « battu » à la ferme (à la fin c’est moi qui tournait la baratte , et cette baratte (idem à celle-ci) avait été confectionnée par le fermier bricoleur qui avait récupéré des pièces ( engrenages ) sur l’épave d’un avion allemand qui s’était craché pendant la guerre sur les hauteurs à 2 kms de la ferme ( ce fermier bricoleur faisait également ses meubles, ses socs de charrues, entièrement ses roues de charrettes ou de chars, et bien d’autres choses encore ).

De temps en temps (surtout après la guerre), j’avais droit à un petit morceau de chocolat, ce chocolat c’est mon père qui me l’apportait quand il venait me voir en venant chercher du ravitaillement pour le reste de la famille, car pendant pas mal d’années c’est mon père (aujourd’hui hélas disparu, (mais encore la chance d’avoir toujours ma maman) qui avec son vieux vélo (sans vitesse) me montait là haut.

A cette époque la route était non goudronnée sur les derniers 10 kms. De Roanne (42) ou nous habitions, il me transportait 30 kms moi assis sur ma valise elle même arrimée sur le porte-bagages pour me conduire dans cette ferme du « Fouet haut »..

Arrivé a l’âge 10 ans je prenais le car comme un grand, et sans téléphone fixe ni portable, la fermière était au rendez vous pour m’attendre à ma descente, plus tard mon père m’a dit que tout était fait par courrier !

En écrivant ces lignes, je suis remplis d’émotion des merveilleux souvenirs d’enfance reviennent, et j’ai toujours une pensée émue pour ce couple de fermier René et Philiberte F….C…. que j’appelais familièrement le « tonton » et la « tantan ».

En route pour retrouver ma « cabane » !

Donc mon but a été de retrouver cette petite « cabane » perdue dans les bois , la tâche n’a pas été facile, j’ai dû m’y reprendre en deux reconnaissances car en 40 ans le paysage a énormément changé,… les bois de résineux ( sapins ) ont remplacé les bois de feuillus ( hêtres ), et des prés qui auparavant étaient cultivés pour le foins,… se sont transformés en sapinières, le seul chemin d’accès ( ici cette portion du chemin qui a été refait il y a quelques années, dans le fond le chemin amorce une pente, et à l’époque ou j’étais enfant il était moins large et dans la pente il y avait de profondes ornières témoins des siècles de passage des roues des chars et autres charrettes tirées par les boeufs ou par les vaches, ( un peu comme sur cette image mais en terre).

Maintenant ce chemin a été « remplacé » par plusieurs larges chemins tracés à coups de bulldozers ou peuvent circuler maintenant les grumiers,ou comme celui-là qu’empruntent les tracteurs débardeurs,…alors dur dur de reconnaître le même endroit surtout si entre temps les résineux ont remplacés les feuillus, ici des hêtres : définition

photo de « fayards » (noms que l’on donne aux hêtres dans la région) dans la forêt de Bécajat.

Pour les marcheurs qui ont fait ce parcours, ils reconnaîtrons l’entrée de ce pré au lieu dit « Malgoutte » , et plus loin cette jeune plantation sur le domaine de Bécajat qui appartient à la ville de Roanne, je pense en regardant cette feuille en gros plan qu’il s’agit peut être d’érable, alors érable rouge du Canada, ou érable à sucre … hélas je ne peux me prononcer car je ne suis pas un spécialiste. (le 19/11, j’ai bien envoyé un mail au service environnement de la ville de Roanne, mais au jour de l’envoi de mon article je n’ai pas reçu de réponse !)

Où est ma « cabane » ?

Quelques lignes plus hautes, je vous disais que le paysage avait beaucoup changé, plusieurs larges chemins ont été tracés pour que les grumiers évacuent les billes de bois, les espèces d’arbres ne sont plus les mêmes les résineux ont remplacé les feuillus ce qui fait que la topographie des lieux est assez différente.

A un moment je suis tombé sur cette espace de friches. En arrivant sur place j’ai « senti » que c’était bien là l’endroit que je recherchais, j’ai continué ma recherche, et je suis tombé sur les restes d’une vieille clôture faite en fils de fer barbelés, pour moi c’était l’évidence cette barrière avait bien était mise pour clôturer un champ qui servait de pâturage, en effet je me suis souvenu vaguement que vers le début des années 60 ( à mon retour de l’armée ) les fermiers parquaient parfois des bêtes dans ce pré, alors j’ai continué ma progression, … et à un moment à travers les branches j’ai aperçu une grande pierre de taille,.. ouf !…j’avais enfin retrouvé ma « cabane », que d’émotions, que de souvenirs qui vous reviennent en un éclair ce retour vers le passé fait que de tels instants sont si forts qu’ils sont difficilement explicables, c’était tout simplement quelques minutes de bonheur dans un monde de brutes !

Quelques curiosités de la nature !

Sur le chemin en allant et en revenant de mon périple, j’ai rencontré quelques curiosités comme seul est capable de nous offrir la nature, et comme souvent une petite photo est bien plus parlante en voici quelques-unes !

Dans les bois, un vieux tronc pourri se prête aux jeux de lumière, plus loin c’est un étrange gros rocher : , plan plus serré : ici, d’autres pierres surprenantes : , une autre pierre , plan serré : ici .

Constatations,… beaucoup de bois reste abandonné en forêt !

En montagne Bourbonnaise j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de bois qui était abandonné ; cet abandon se remarque sous deux formes, dans l’une il s’agit de billes d’une longueur de 2 mètres qui normalement sont destinées aux papeteries, mais qui étaient abandonnées dans la forêt, en principe cette quantité de billes a été laissée sur place parce-que son chargement était tout simplement impossible, le camion ayant atteint son maximum de capacité de charge, donc il ne pouvait plus les charger.,… et refaire un voyage pour une si petite quantité n’était pas rentable !

La deuxième forme c’est l’abandon des troncs dans les coupes, et personnellement j’ai vu maintes fois de telles situations, c’est-à-dire de beaux troncs sont déposées pèle mêle sur les remblais de bois non exploité (branches), quand on connaît la facture que représente le chauffage,…je suis quand même étonné d’un tel gâchis… peut-être un certain manque de courage… et oui ! la terre est bien basse !

Liens en annexes :

Gilbert Spagnolo dit P@py

2 commentaires sur “Saint Haon le Chatel: Marche des vendanges sur le route des vins de Loire : merveilleux souvenirs”

  1. Bonjour,
    La MARCHE DES VENDANGES 2022 est en préparation. Une réunion a eu lieu ce soir.
    C’est à Saint-Haon le Vieux et non pas Saint-Haon le Châtel depuis le mois de mai 1977.
    Les premières marches ont été organisées par le Comité des Fêtes de Saint-Haon le Vieux ; le Sou des Ecoles a pris la suite depuis de nombreuses années.
    Merci pour votre témoignage.
    Dominique

  2. Bonjour Gilbert
    Souvenir, je suis la soeur de Jean Claude mon cher frère qui me manque terriblement
    En navigant sur le net je vous découvre
    Mon message tout simplement pour savoir si tout le monde va bien
    Bonne journée
    Dany Usselmann

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