Saint Malo : attirante ville corsaire bretonne fortifiée aux ruelles étroites et pavées aux façades de granit, avec ses hauts remparts de granit dont on peut en faire le tour (superbes points de vue sur la ville et la mer), la vaste plage de sable du sillon, l’ile du Grand Bé, le fort national et son port très actif : sa devise : « ni français, ni breton, malouin suis ».
Au 17 e et 18e siècle, ses hardis marins recevaient du roi des « lettres de course » qui leur permettaient d’attaquer les navires de guerre et marchands ennemis (anglais, hollandais, espagnols) sans être traités de pirates.
St-Malo ville close en ses murs et ouverte sur la mer et le monde. Ville forte et pleine de délices. Ville de lumières et de gourmandises. Ville hautaine et de gentillesses. « Ni bretonne, ni française, Malouine suis !» osa-t-elle dire à ce bon Henri IV ! Ville d’aventuriers et de gentilshommes. Ville
de centaines de milliers de touristes et pourtant de solitudes pour qui le
désire. Donc ville de paradoxe, ville oxymoron, comment ne me plairait-elle pas !
Et si j’étais née ici, aurais-je été déguisée en moussaillon
dans la soute d’un Jacques Cartier ou épouse ou maîtresse d’un pirate, d’un
flibustier, d’un corsaire, d’un boucanier, d’un pirate… le choix est grand.
Aujourd’hui je me contente d’être promeneuse curieuse, découvreuse de ce que la ville offre de meilleurs : ses crêpes, ses galettes, ses poissons, ses sardines (elles sont millésimées) son cidre et…. ses
épices.
Epices « qui viennent d’autres pays » (« maa
dja thang prathet ») disent les thaïs pour « exotique ». Ce ne
sont pas que palmiers et cocotiers qui font l’exotisme, on est toujours l’exotique
de quelqu’un !
Donc les épices du célèbre Olivier Roellinger, originaire de
Cancale.
Je me suis laissé tenter par sa « poudre des bulgares »,
sa « cannelle de Ceylan », sa« poudre de pain d’épices » et
surtout sa « poudre défendue ». Rentrer dans sa boutique, c’est
accomplir le plus beau des voyages : de Tahiti en Inde, du Mexique à
Madagascar, d’Indonésie en Nouvelle Calédonie.
Pour dîner, un grand : Pascal du « Bistrot de Solidor » et sa jolie serveuse dont j’emporte le sourire. Pour sa gouaille et sa ressemblance avec Franck Dubost, le petit restau salon-de-thé « Couleur safran » de Dominique. Les épices, encore.
Et puis St Malo, ville de rencontres : celle avec Tawan,
le soleil triste d’Isan et celle d’une charmante
jeune-fille à qui j’achetais des boucles d’oreille couleur d’aigue marine (c’est
la moindre des choses sur la côte d’émeraude) et avec qui je « piplettais »…
« Oh mes parents aiment beaucoup Chiang Mai » Le soir même j’avais un
message des parents qui, sans me connaître avaient lu « THEATRE D’OMBRES »
(Editions de la frémillerie). Un livre d’été qui vous tiendra en haleine dans
ce pays qu’on dit exotique et vers lequel voyagent beaucoup de Bretons.
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