Inconnu du parc de Las sierras de las Quijadas . Fait un froid de canard le matin
Le 18 août,
Le matin….rien….Lignes droites, algarrobes( ce sont des sortes de caroubiers ) décorés de ces chiffons rouges, exactement le même rouge du nord à l’extrême sud des routes d’argentines, carcasses de pneus, charognes de toutes espèces et à tous les stades de décomposition sur les bas cotés, rien de nouveau…. A ce propos, je me dis que, soit les chien errants chiliens, et dieu sait s’il y en a au Chili, sont plus malins que les chiens errants argentins, soit que les chauffeurs chiliens ne cherchent pas systématiquement à faire un carton sur les pauvres bêtes….Il y a peut-être une autre alternative : il est possible que les chiliens, pour maintenir un niveau sanitaire correct, ramassent tous ces cadavres peu ragoûtants et les éliminent proprement, au lieu de faire ces contrôles sanitaires à chaque changement de province, aussi inutiles: si on a réussi à trouver quelques légumes ou fruits pas trop moches, au contrôle, on les cache, qu’ inefficaces : le pissou à 10 pesos, sensé désinfecter les pneus étant en panne la plus part du temps.
L’après-midi nous arrivons au parc national de la Sierra de las Quijadas. Comme nous nous garons pour pique-niquer sur le parking désert dans le parc, toute une colonie d’oiseaux de la taille de gros moineaux, bleus et verts, viennent nous accueillir, je leur donne des miettes et de l’eau et c’est la fête A tel point que l’un d’eux saisi d’enthousiasme devant cette abondance inattendue, décide de se baigner dans la petite boîte pleine d’eau, au grand scandale de ses congénères qui, le premier moment de stupeur passé l’on criblé de coup de becs furieux ce qui nous a fait tellement rire que nous avons oublié de photographier la scène
Ensuite nous allons faire une balade à pieds dans le parc qui offre un décor de fond de lac pittoresque et nous revenons nous garer sur notre parking. Ce soir nous avons, contrairement à hier, un calme royal .
Sierras de las Quijadas
Le 19 août,
Après avoir passé la matinée, en vain, à essayer de revoir les condors que nous avions vus hier et que Gil n’avait pas eu le temps de photographier, nous quittons le parc de las Quijadas pour San Luis.
Visite de San Luis petite ville qui a l’air bien agréable sans toutefois n’avoir rien de particulier, étape dans une station YPF…Pas trop bruyante pour l’instant
Zébulon vu depuis l’abri sous roche de « Casa de piedra pintada »
le 20 août,
Nous partons le matin à la recherche du site où l’on peut, paraît-il, admirer un millier de gravures et de peintures rupestres à La Angostura. Le paysage de plateaux et de grosses collines rondes chevauchées par d’anciens murs de pierre sèches est superbe et fait beaucoup penser à l’Ecosse. Nous trouvons La Angostura ainsi que le vieux panneau qui indique le chemin pour accéder au site en bas d’une faille profonde, mais la clôture est refaite de neuf et un panneau indique clairement que la propriété est privée et le portail est bien fermé.
Un peu déçus mais pas trop, le paysage est superbe avec ce moutonement de hautes herbes jaunies par l’hiver sous un ciel menaçant, nous nous installons pour casser la croûte.
L’après-midi, nous redescendons vers El Trapiche pour aller vers l’abri sous roche de la Casa De Piedras Pintadas, très caractéristique à mi hauteur d’une falaise avec son grand dégagement rocheux devant l’abri . Ensuite, nous allons visiter la grotte d’Inti Huasi, à quelques kilométres de là. Celle ci est beaucoup plus spacieuse. On imagine facilement qu’elle était un abri pour l’hiver, tandis que l’autre était plutôt un « camp d’été ». Inti Huasi est en cours de fouilles et pour le moment, ils en sont au niveau 4 qui remonte à moins 6000 avant JC. Hélas, il n’y avait personne pour nous donner de plus amples informations et on a dû se contenter de voir le musée à travers les vitres.
Le soir, étape dans la toute petite ville de « Général Libertador San Martin » dans le parking d’un hôtel sympa qui fait penser à une maison coloniale du XIX° siècle . Dans la nuit, des gamins, d’abord discutent autour de Zébulon commentant la carte de notre périple et les auto-collants que nous avons collés à l’arrière puis, silence …. une bêtise est sous roche …. et ils essayent d’ouvrir les portières…. Comme Gil dort à poings fermés, je ne me manifeste pas et j’attends pour voir…. Bon, ils n’insistent pas voyant qu’ils ne pouvaient pas ouvrir mais restent une bonne heure à discuter plus loin.
Le 21 aôut
Étape au camping municipal de Merlo le camping le plus cher d’Argentine et la ville la moins intéressante du coin malgré son « micro climat » et ses « ions négatifs » !!!
Merlo Aigle « Moro »
Le 22 août,
Le Matin visite intéressant au parc de la faune et de la flore de Merlo ou l’on peut apercevoir quelques aigle « Moro » .
Puis, comme nous sommes dans le coin, nous essayons de trouver à Los Hornillos, le français qui était venu nous visiter dans le camping car à Pigüe. Il nous avait laissé ses coordonnées en nous recommandant de passer le voir lorsque nous irions à Cordoba. Nous trouvons sa maison, qui s’orne d’un panneau » A Vendre » tandis qu’une de ces voisines nous dit qu’il est absent depuis plusieurs mois et nous indique la route pour aller chez son meilleur ami. Là, nous tombons sur un couple, assez âgé, Le monsieur a 85 ans et ne les paraît absolument pas, elle est un peu plus jeune, mais ils sont absolument étonnants :
Lui, d’origine italienne à émigré en France avec son père alors qu’il n’avait que deux ans, après la mort de leur mère, en compagnie de 3 de ses frères et soeurs avant la seconde guerre. A la fin de la guerre, il s’engage volontairement dans la division Leclerc alors qu’il avait 17 ans moins 6 jours , et puis, au moment de sa libération, sans qualification et ne sachant que faire, il apprend le métier de carreleur, se marie avec sa compagne actuelle et, tous les deux, elle faisant le manoeuvre, se sont mis à « carreler tout Paris » comme il dit, avec un rêve en tête, s’acheter une propriété agricole en Charente, la région où ils avaient grandi. Rêve réalisé ! Et si bien réalisé d’ailleurs, qu’ils sont interwieuvés par Claude Villers en 1973 pour son émission « Marche ou rêve ». Puis arrive la grande sécheresse de 1976 suivie d’une année affreusement pluvieuse et ils ne sont que tous les deux pour faire marcher leur propriété de 75 ha avec des vaches, des chèvres à lait et des chèvres angora, une pisciculture et un élevage de sanglier ! Ils sont découragés les pauvres, trouvant que leur rêve leur bouffe toute leur énergie, alors, ils décident de vendre. Et les voilà repartis vers un autre rêve en Amérique du Sud. Après avoir sillonné toute l’Argentine, ils décident de s’établir à Mina Clavéro où ils montent, en huit mois, un superbe hôtel qui marchera fort bien jusqu’à ce qu’enfin, ils décident de vendre l’hôtel et de se retirer dans leurs superbe propriété à Los Hornillos où ils coulent des jours heureux. Lui peint et jardine et il faut le voir ce jardin ! Elle, s’occupe des animaux, nandus, canards, paons, lièvres de patagonie, westonia, oiseaux de toutes sortes qui vivent chez eux en semi-liberté et qu’elle soigne avec amour, pour le plaisir.
Le soir, ils nous invitent à dîner, content de discuter avec des français et nous proposent de faire étape chez eux, ce que nous acceptons avec plaisir. Superbe soirée et superbe rencontre !
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