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Turquie : Après l’Armenie,la normalisation avec les Kurdes?

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turquie1Après les efforts effectués par la Turquie, sur fond de match de football, pour normaliser  (un peu pour l’instant) ses relations avec l’Arménie de laquelle la sépare le génocide de 1915, voici une seconde initiative inattendue de la part du gouvernement d’Ankara qui vise à commencer à résoudre le second grave problème qui se pose à la Turquie, le problème Kurde.

Douze millions de Kurdes vivent en effet en Turquie ( 70 millions d’habitants), dans son extrême est/sud est, proche de la frontière avec l’Irak où vit également une forte communauté turque qui vient d’ailleurs d’acquérir une certaine autonomie dans le cadre de la nouvelle organisation politique fédéraliste de ce pays.L’existence de ce peuple, ou de cette l’ethnie kurde,à cheval sur ces deux pays, a toujours constitué une cause d’instabilité à la fois en Turquie et en Irak qui a été traité depuis plus de vingt ans, des deux cotés de la frontière, par la répression des mouvements indépendantistes que ce traitement n’a pas manqué de créer. Vous avez sans nul doute en mémoire la condamnation à mort, non exécutée, du leader du parti indépendantiste, le PKK, Occallan et la guérilla quasi permanente avec les forces armées turques qui bénéficie des va et vient possible des deux cotés de la frontière irako-turque.

Coté irakien, c’est l’existence de riches champs pétroliers dans la zone kurde qui explique sans doute l’acceptation d’une structure fédéraliste au sein de l’Etat irakien. Coté Turc, c’est l’impossibilité en vingt ans de guerre de maitriser la guérilla et surtout le projet d’adhésion à l’Union Européenne avec l’obligation de respecter les droits des minorités qui semble être la première cause d’un changement radical de politique du gouvernement actuel.

Celui ci vient en effet d’annoncer et de faire approuver par l’Assemblée nationale un changement complet de politique vis à vis de ce groupe ethnique lui reconnaissant le droit à sa langue et à sa culture y compris dans la vie politique, autorisant les villages kurdes à reprendre leurs noms et rétablissant des droits politiques et des libertés précédemment supprimés.Une commission d’enquête va être crée pour enquêter sur les 5000 meurtres commis durant ces vingt ans de répression.

Recep Tayyip Erdogan, le Premier Ministre turc, a défendu devant le Parlement turc, l’ouverture démocratique qu’il lance à cette occasion vers toutes les communautés turques et leur a demandé de « croire en sa sincérité et de répondre positivement à cette courageuse ouverture ». Le but final étant de lever les freins au développement économique de la Turquie et de remplir les conditions pour pour entrer dans l’Union Européenne.

Acceptons l’augure que cette révolution démocratique entre bien dans le faits et saluons le courage politique de ceux qui l’ont décidé et fait accepter par la représentation nationale, alors que nous avons tendance à rester suspicieux vis à vis du parti politique au pouvoir du fait de son islamicité. Nous allons bientôt avoir de la difficulté à maintenir notre opposition à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne!

Ah, si! Il reste un dernier obstacle, la reconnaissance complète d’un autre membre de l’Union, Chypre….

 

Guy Cluzel

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