Dans une semaine l’aventure à vélo reprend. Cette fois elle sera familiale. Je pars avec mon petit-cousin Maxime, héritier d’une fameuse famille de sportives et sportifs. Même les jeux olympiques ne les ont pas effrayés.Trois de ses grand-tantes y ont participé.
Dans la famille on ne compte plus les médailles. Maxime est moniteur de ski, bien dans la tradition familiale où depuis des générations on chausse les planches au moment de faire ses premiers pas. Il va donc falloir que je m’accroche. Mais je n’oublie pas l’écrivain Kazansakis et sa fameuse devise « Un jour où je n’ai pas souffert est un jour où je n’ai pas vécu ». Donc tout devrait bien se passer!
61 et 22 font 83, donc moyenne d’âge de l’équipe 41,5 ans , pas si mal. Heureusement que nous rentrerons avant le 17 septembre sinon cela ferait 62 et 22.
Autriche
Slovénie
Dolomites italiennes
Suisse
Notre projet sur 40 jours consiste à faire le maximum de cols à vélo dans les Alpes en traversant 5 pays, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovénie, l’Italie et la Suisse. Nous y ajouterons quelques cols français des Vosges au départ et du Jura en finale. Notre périple devrait avoisiner les 3500 kilomètres. Mais comme toujours dans ces aventures de durée moyenne, il ne faut pas trop planifier, afin de se laisser la liberté de modifier l’itinéraire en fonction des coups de cœur et des découvertes en cours de route.
Nous partons avec le même type de vélo, Fahrrad Fabrik, deutsche Kalität. Pour ma part je viens de le tester en mai sur un trajet de 1200 kilomètres à travers les montagnes de la côte atlantique espagnole. Manifestement il va très bien, même s’il est un peu plus lourd que mon Trek alu, avec lequel j’ai parcouru trois continents.
le vélo
Le départ est prévu le lundi 27 juillet, après avoir été retardé d’une semaine pour raison de santé dans la famille. Mais tout rentre dans l’ordre et le compte-à-rebours est enclenché.
Départ de Ventron direction le Rhin au plus court. Puis de là nous remonterons jusqu’au Bodensee en suivant la vélo-route du Rhin en Allemagne. A l’extrémité est du lac nous rentrerons en Autriche, où au gré des massifs montagneux réputés nous nous dirigerons vers la Slovénie. Dans ce pays nous irons admirer le Triglav, point culminant de Slovénie, sommet très parcouru. Et puis si une opportunité se présente, peut-être essayerons-nous de le gravir. Mais que faire des vélos et du matériel? Et puis j’ai bien peur qu’il n’y ait foule. Enfin nous verrons bien sur place, wait and see. De Slovénie nous pénétrerons en Italie avec l’intention de gravir un maximum de cols haut perchés de ce formidable massif des Dolomites. Ensuite nous traverserons la Suisse par quelques-uns de ses cols mythiques pour venir buter contre le Jura, dernière bosse avant de retrouver nos Vosges.
J-4
Je teste tous mes appareils électriques, photos, GPS, ordinateur, des petits problèmes comme toujours, mon ordinateur portable ne charge plus. Ouf! Il ne s’agit que d’une panne du câble, tout va donc bien, il suffit d’en acheter un nouveau.
J-3
Toujours quelques préparations, puis quelques actions pour la famille, un petit tour du Parc de le Tête d’or avec ma tante de 93 ans, sans problème elle a effectué ses 7 kilomètres dans la canicule, comme dirait Flora c’est top c’est cool.
Le soir, venue du fils de Danièle et de sa famille et de la correspondante anglaise d’Alysée. Elle est originaire d’une famille d’Afrique du Sud, et sa grand-mère qui est médecin a soigné Mandela lorsqu’il était en prison. On en oublie presque que l’on est sur le départ, mais le rosé coulait bien.
J-1
Je suis dans les Vosges, demain matin départ à 7h, le temps n’est pas terrible, mais nous ne devrions pas avoir des trombes d’eau. Les sacoches sont prêtes, encore quelques petits réglages sur le vélo, mettre un rétro et fixer le support GPS, puis au dodo.
Vers la Suisse et l’Allemagne
27 juillet Cornimont Bad Säckingen 163 km
Départ au petit matin avant 7 heures sous un ciel bas et pluvieux. C’est toujours étonnant de se dire que l’on part pour un grand périple et que ça commence par la pluie. Comme prévu Maxime m’attend au carrefour de Frère Joseph. Notre premier col Oderen sous des trombes d’eau, on a froid.
La traversée de l’Alsace en évitant Mulhouse par le nord pas si facile. On traverse la forêt de la Harth.
On finit par rejoindre une piste cyclable qui nous amène en Allemagne. Mais on doit revenir en Suisse et traverser Bâle, on galère un peu. Puis c’est parti le long du Rhin, une fois en Allemagne une fois en Suisse.
Un coin sympa pour bivouaquer en Suisse mais le feu y est strictement interdit, et nous n’avons que du riz, donc pas possible de s’arrêter.
Vers 19 heures on roule toujours. En Allemagne un super marché est ouvert, nous faisons quelques courses et partons bivouaquer le long du Rhin. Longue journée 10 heures effectives sur les vélos. Je dors comme une souche de 21H30 à 5H.
28 juillet 130 km
7h30 nous prenons la route avec un vent favorable. La vélo-route du Rhin est un peu « pomatoire », on ne sait jamais si on est dessus et en plus on ne sait pas si on est en Allemagne ou en Suisse. Moi qui pensais que le fleuve marquait la frontière, pas du tout. Sur la rive droite parfois on est en Suisse et en plus dans ce territoire suisse il y a des enclaves allemandes. Ce matin déjà presque 80 km, les affaires marchent!
Nous déjeunons à 13h dans une enclave allemande sous régime économique suisse donc en francs suisses et pas en euros. Casse-tête.
Nous sommes passés aux chutes du Rhin.
Nous reprenons la route en espérant rejoindre Constance ce soir, on verra.
Les 50 km pour Constance sont assez vite faits. Encore une journée à 130 km.
Camping à Constance, difficile à trouver dans la ville sans véritable indication mais les gens sont sympa. Le vélo est roi, sur les pistes cyclables que des bolides, jeunes vieux et même gros. pas intérêt à traîner.
Nuit un peu moins bonne, un peu de pluie et un gros ronfleur dans une tente à côté.
Cap vers l’Autriche et le Tyrol
29 juillet 124 km
Départ 7h30
Le lac de Constance appelé Bodensee est vite remonté. Comme la veille on fait du saute frontière, mais là entre Suisse et Autriche.
A 13h 80 km, on mange à Götzis, des super pâtes aux cèpes de Bordeaux avec une grande bière. L’après-midi va être dure, et le jeune me mène la vie dure sur la route, les étapes de moins de 130 il ne voit pas l’intérêt. Demain la montagne commence avec le premier col à plus de 2000 m et on est à peine à 400!
Mais, déjà aujourd’hui on va passer le cap des 400km en trois jours avant les grandes montagnes qui commencent à nous regarder de haut, un peu dans les nuages cependant.
L’après-midi se passe pas trop mal, route coupée pour travaux de réfection, mais ils nous ont laissés passer avec nos vélos. On attaque la montée vers le col de la Silvretta. Le temps n’est pas terrible, plutôt à la pluie. On double un Polonais aussi à vélo, petite discussion sympa, puis nous reprenons notre montée. On trouve un coin pas trop humide pour bivouaquer sous des sapins. La pluie va nous bercer tout au long de la nuit. Nous avons fait 124 km ce jour. Je ne sais pas si ce train d’enfer est bien raisonnable.
30 juillet 125 km 1700 m de dénivelé
Bonne nuit de 10 heures, il fallait bien cela. Le temps est couvert, mais il ne pleut plus. 7h30 nous roulons, tout d’abord ça ne monte pas trop. Nous passons une première station de ski avec 4 splendides tremplins de ski.
Au pied des difficultés nous marquons l »arrêt vers les 9h30 et prenons un petit déjeuner complet dans une salle de restauration magnifique avec les serveuses en tenue traditionnelle autrichienne, superbe. Nous mangeons comme des goinfres, mais on fait bien, car il nous attend une montée de 16 km avec des passages bien au-dessus des 10%. Et cela est d’autant plus impressionnant que nous retrouvons rapidement dans le brouillard, et que la pente semble d’autant plus impressionnante en disparaissant dans le néant des hauteurs.
Comme je l’avais prévu je mets 2h30 pour gravir la partie raide ce col de la Silvretta, Maxime 1h50. Mais j’étais à fond tout du long, je vais essayer de m’améliorer!
Col dans le brouillard, on ne voit rien. Nous ne traînons pas et nous lançons dans une descente à fond la caisse. Nous décidons de rejoindre la vallée de Ötztal (pléonasme Tal veut dire vallée) afin d’être positionnés au mieux pour le col de demain qui d’après ma carte culmine à 2400 mètres. Encore une belle journée en perspective. Ce soir je décide que ce sera hôtel car nous ne trouvons pas de camping et qu’après deux jours et 250 km une douche sera la bienvenue, l’étape du jour est de 125 km et presque 9 h effectives sur les vélos.
Super appartement à Öetz, ce qui nous permet de faire sécher nos affaires qui commencent à être bien humides. Bon repas avec un superbe vin rouge autrichien. Souhaitons que ce sera une bonne nuit bien réparatrice car l’étape de demain s’annonce coriace et nous avons déjà 541 km dans les pattes en 4 jours, certes au cours des trois premiers jours le dénivelé n’était que 800 mètres en moyenne.
31 juillet 89 km et 1935 m de dénivelé Timmelsjoch ou Paso del Rombo 2509m
Le temps est beau pour la première fois depuis notre départ. L’étape du jour, col à 2509m (j’ai corrigé car j’ignorais l’altitude exacte difficile à lire sur la carte) Paso del Rombo, 1800 m de dénivelé. On va faire une petite incursion en Italie d’une journée avant de repasser en Autriche demain par le Paso Vizze.
La journée aura été difficile la vallée à remonter jusqu’au col fait 60 km, les 24 derniers une succession de rampes souvent au-dessus de 10%. Le clou une fois arrivés à 2300m, une descente nous ramène vers les 2000 mètres et c’est parti pour 500 mètres dans une petite vallée et ça monte direct, souvent plus de 10% et un fort vent dans le nez. Evelyne va comprendre, c’est un peu comme la fin de la Colombière en plus raide plus long (déjà 50 km de montée dans les mollets)et cerise sur le gâteau un vent rageur en plein nez. On est en plein Kasansakis, que la souffrance nous rappelle qu’on est vivant!
Etant partis à 8h30 je suis arrivé au col à 17h, belle journée d’effort. Maxime ne m’a mis que 50 minutes dans la vue, il en a aussi chié, ouf! car je me demandais si j’étais encore à ma place.
Superbe descente en Italie par une route comme seuls les Italiens savent en construire. Ça a bombardé dur, devant moi j’avais Pantani, je n’ai pas cherché à le provoquer!
Camping à San Léonardo, nuit sympathique dans un coin pas trop populeux. Personne ne parle italien, nur deutsch. On a même vu écrit en allemand: le sud Tyrol n’est pas italien. Ambiance ambiance, vive l’Europe.
J’avais prévu de repasser en Autriche dès demain, mais j’avais mal vu la carte et j’avais oublié un col de 1400 m de dénivelé qui culmine à 2094 m. Ce sera notre étape de demain en vue de s’avancer sur le col qui nous fera passer une fois encore la frontière.
1 août col de Jaufenpass ou paso Giovo et 30 km de montée vers le Paso Vizze 65 km 1965 m de dénivelé
Il est 14 h on mange à Vipitelo après avoir gravi le col de Giovo. Montée de 1400 m assez tranquille dans le brouillard en finale et parfois sous un petit crachin, juste de quoi nous rafraîchir. Descente d’enfer j’ai suivi Pantani mais je ne vais pas le provoquer plus, on s’est fait un super dépassement de voiture en duo, ça m’a rappelé ma jeunesse à moto. Promis je me calme.
Cet après-midi on attaque le col suivant qui sera désert car il n’y a pas de route qui descende en Autriche. Ça va être notre séquence Atacama, Amérique du Sud, quand même on n’est pas là pour que ce soit trop cool.
Nous attaquons une longue montée sous un ciel uniformément couvert. La pente est raide et n’en finit plus de s’enfoncer dans une longue vallée. Nous passons le village de San Giacomo et allons bivouaquer trois kilomètres au-dessus dans un endroit charmant au bord d’un torrent. Sauf que la couche de nuages dès les 19h30, à peine notre repas terminé, se déverse en une pluie continue, qui ne prendra fin que vers 5h du matin. Que ces nuits de bivouac sous des trombes sont agréables!
J’ai redécouvert les joies d’aller me laver dans un torrent glacé à 1500 m d’altitude et sous la pluie. Je pensais ce charme suranné oublié depuis une éternité, eh bien non! on revient toujours à ce qu’on a aimé!!!
2 août Paso Vizze puis descente sur Zell im Zillertal 52 km 832 m de dénivelé
Ce matin la vallée est obstruée juste au-dessus de nous par de vilains nuages qui ne me disent rien de bon. Nous prenons notre petit déjeuner en pensant à ce col Vizze qui nous attend quelques 800 m plus haut. De ce côté, ça n’a pas belle allure. Je me souviens trop bien des grosses caillantes dans le mauvais temps dans les Alpes, pour me sentir tranquille. Maxime n’a pas l’air perturbé, je m’attends à ce qu’il me dise: c’est top c’est cool.
Nous démarrons à 7h30 dans un petit crachin et montons vers les nuages qui manifestement forment une couche épaisse. On se croirait dans une aube de fin du monde. Je m’attends au pire. Mais il ne viendra pas. Au contraire nous allons prendre un bon rythme sur notre piste de 11,5 km, qui somme toute n’est pas si mauvaise, pas de gros cailloux, pas de sable qui force à marcher en poussant le vélo, une piste civilisée.
Sur les trois derniers kilomètres nous rentrons dans un brouillard épais avec un vent frais. la visibilité est réduite à 50 m tout au plus. Du col un petit raidillon nous amène au refuge de Vizze à 2294 m. Nous y faisons halte bien au chaud et nous reconditionnons pour la descente en Autriche.
Là, terminée la belle piste, un sentier de montagne la remplace sur 7 kilomètres. Maxime en fera une grande partie sur son vélo, pour ma part ce sera à pied au milieu des gros cailloux qui parsèment le chemin.
Puis nous trouvons brusquement une belle route qui va nous conduire sous la pluie à Zell im Zillertall. Nous décidons de faire halte à l’hôtel, afin de faire sécher nos affaires qui commencent à être sérieusement mouillées. Cet hôtel est superbe, le personnel très accueillant, et l’espace sauna hammam une merveille. C’est la première fois depuis une semaine que nous nous arrêtons de pédaler avant 18h voire souvent au-delà de 19h. Que c’est bon!
Notre chambre est encombrée de tout le matériel qui sèche, pour que ça aille plus vite Maxime a même monté sa tente. Super séance de sauna et hammam, on y boit des sirops de fruits faits maison absolument fabuleux!
Le moral est au beau car justement ils annoncent une semaine de beau temps. On espère reprendre notre rythme et sans doute nous serons en Slovénie avant les prochaines grosses pluies.
Pour le moment notre prochain massif montagneux autrichien le Dachstein, sans doute dans deux ou trois jours nous y serons.
3 août Maria Alm 50 km au sud de Salzbourg 121 km dénivelé 1546
Ce matin, départ à 9h. Le temps est magnifique, on peut voir toutes les montagnes qui hier étaient cachées. Montée au Gerlosspass, col sans aucun caractère, un simple panneau au bord de la route sur une ligne droite plate.
A la descente nous pouvons admirer la plus puissante cascade que j’ai vue.
Parfois nous avons des pistes cyclables, parfois non. Dans ce second cas, du fait de la forte circulation et des automobilistes pas toujours respectueux de la distance de sécurité pour doubler un vélo, il n’est pas très agréable de rouler. Mais sur piste un vrai régal.
Les 15 derniers kilomètres sur une piste de toute beauté face à de grande montagnes calcaires sont de toute beauté.
Notre camping est au pied de cette vague calcaire. Quel spectacle à la tombée de la nuit.
4 août Hallstatt 109 km dénivelé 1658 m
La nuit dans ce camping fut absolument géniale, en plus internet sous la tente c’est le must. Le couple de vieux paysans autrichiens qui ont implanté ce camping sur leur terres sont absolument charmants. Très beau moment. Le lever de soleil sur les tentes un régal.
Que le lieu est calme avant de replonger dans une circulation d’enfer au cours d’une longue étape et trois cols. En Autriche la limitation sur route est de 100 km/h. C’est rapide sur des routes assez étroites, juste deux voies et personne ne respecte cette limite. Les voitures qui nous passent à 140 voire plus sont légion. Comme toujours ceux qui font attentions aux cyclistes ce sont les Allemands, les autres ont tendance à forcer quand il y a quelqu’un en face. Un mauvais point pour les Hollandais, ils sont les pires pour raser les vélos. Pourtant on m’a toujours mis en exergue leur savoir-vivre.
Camping au pied du Dachstein dans une petite ville charmante Hallstatt, surpopulation généralisée en ville et dans le camping. Mais la tenancière est particulièrement sympathique et gère sa grosse foule avec bonne humeur et compétence. Gros orage dans la nuit avec des éclairs partout. Les tentes MSR tiennent bien le coup.
5 août pied du Sölkpass vers 1200 m Distance 71 km dénivelé 1215 m
Départ tôt, le lac au petit matin superbe. Tout de suite la première difficulté une montée à 23% sur 500 mètres. Dans un virage en forçant sur les pédales ma roue avant a décollé, c’est la première fois que cela m’arrive sur route. Maxime avait déjà disparu dans le lointain.
Vers les 11h superbe arrêt dans une pâtisserie salon de thé, très bons gâteaux et fraulein sympa à l’accent à couper au couteau. Dommage que nous ne restions pas plus longtemps dans ce pays car je commence à m’habituer à leur accent marqué.
Très belle portion de route à travers une gorge surplombant un lac, circulation interdite, que cela fait du bien.
Grosse chaleur, nous marquons l’arrêt sous un arbre et petit roupillon d’une heure avant de partir à l’attaque du col. On a fait une vingtaine de kilomètres et le bivouac s’effectue à même le bord de la route, heureusement peu de trafic. On se débrouille pas mal en matière de nourriture, pâtes, riz, beaucoup de charcuterie, fromage, du pain généralement excellent et des fruits en pagaille. Ça nous réussit pas trop mal.
6 août passage Sölkpass 1790 m arrêt à Völkermarkt distance 117 km dénivelé 1249 m
Notre lieu de bivouac:
On a attaqué le col pour les dix derniers km à la fraîche et c’est passé tout seul.Les 3 derniers kilomètres à 12% on les a à peine vus. Au sommet petite rigolade avec trois motards dont une motarde autrichiens.
Une super moto Guzzi est venue. Maxime s’est fait un plaisir à la doubler dans la descente. Je n’ai pas pris part aux réjouissances. Cette partie de l’Autriche avant la Slovénie est superbe, des petites routes sans trop de véhicules, de belles pistes cyclables, et partout dans les champs les paysans font les foins. Ça sent bon, le vélo est un vrai plaisir dans ces conditions.
A midi, menu du jour dans un petit restaurant au très bon accueil. On a mangé des chanterelles excellentes ramassées la veille par le chef cuisinier dans la forêt au-dessus, le paradis!
Après-midi rentable malgré la grosse chaleur, 60 km le long d’une belle vallée, certes descendante, mais avec un petit vent adverse.
Puis en finale quelques raidillons pour arriver à Völkermarkt. Petit hôtel au très bon accueil au centre ville. C’est mon côté petit bourgeois, Maxime serait peut-être retourné dans la touffeur en bordure de route un peu plus loin. Mais je ne lui ai pas laissé l’alternative, merde quoi dans une vie antérieure j’étais chef!
Nous sommes à moins de 40 kilomètres de la frontière, demain nous dormirons en Slovénie. Les conditions météo s’annoncent assez bonnes, même si la grosse chaleur va durer. Pourvu que ça tienne jusque dans les grands cols italiens et suisses.
Arrivée en Slovénie : direction Kranj et Tolmin
7 août Seebergpass Kranj 88 km dénivelé 873 m
Départ assez tardif vers la frontière slovène à 40 km. Le Seebergpass n’est pas très difficile mais très joli. Des grandes courbes en lacet avec pente raisonnable. Mais j’étais un peu beaucoup à la ramasse. Je paie les 12 jours de vélo à pédaler du matin jusqu’à 18h, parfois plus tard, tous les jours.
Longue pause au sommet. La descente sur Kranj s’est bien passée car ça descendait justement. En arrivant dans la ville, juste à l’entrée une épicerie un peu genre balkanique. On s’arrête pour acheter une demi-pastèque. Mais nous ne parlons pas slovène.
Je demande à la tenancière:
Do you speak english? No
Sprechen Sie deutsch? No
Parlez-vous français? No
Flisni shqip? Po
Super elle est albanaise. On achète notre pastèque, elle sort un grand couteau. Elle nous sort des caisses pour nous asseoir. On entame la conversation Elle est de Priseren, une vraie ville d’Ali Baba au Kosovo. J’avais adoré. Je revis dès que je mets les pieds dans les Balkans, même si la Slovénie en est à peine la porte d’entrée.
Difficulté à se loger. Camping 10 km à l’est. On trouve un couple de prof d’EPS de Chambéry en voyage à vélo qui vont prendre la même route que nous vers les Dolomites.
8 août Tolmin 82 km 914 m de dénivelé
Nous sommes en route pour les Dolomites. Nous faisons une pause dans un café, les gens sont super sympa, ils nous parlent de foot, moi qui ne connais pas un seul joueur ça les fait rigoler, eux qui vous citent tous les joueurs de Paris, Marseille ou Lyon.
Demain on devrait passer en Italie et les gros dénivelés vont reprendre. Mama mia!!!
Etape sur petite route pas trop passante, agréable, malgré la grosse chaleur et la multitude de points de passage qui ressemblent à des cols et qui n’en sont pas.
On se refroidit comme on peut.
Camping sympa avec musique nostalgique balkanique,on en profite car demain on retrouve l’Europe plus classique en Italie. La bière Lasko se laisse boire sans problème!!
Par crainte de l’orage et aussi pour être en mesure de rouler dès 6h30 pour échapper à la canicule, nous avons opté pour les cabanes en bois. Nous sommes dans celle de droite à la fenêtre ouverte.
9 aoüt Pontebba 92 km 2009 m de dénivelé
Ce matin nous décidons de changer notre mode de fonctionnement en partant plus tôt. Nous avions prévu le départ à 6h30, nous sommes partis à 6h55, c’est déjà pas mal demain on fera mieux.
Un petit brouillard nous accompagne les premiers kilomètres, les super phares de nos vélos sont une sécurité supplémentaire. Nous profitons de nos quarante derniers kilomètres en Slovénie. Nous n’y sommes pas assez restés, dommage car ce pays est vraiment attachant. L’ambiance des villes est calme et accueillante, les campings bien organisés, peu chers et pas trop encombrés.
Passage au pied de Caporetto, tristement célèbre pour les Italiens au cours du premier conflit mondial.
On profite de nos dernières statues bien dans la tradition balkanique et soviétique. Pourvu qu’avec l’entrée dans l’Europe tous ces pays au passé plus ou moins communiste ne détruisent pas les traces de leur histoire, même si elle fut douloureuse et tragique.
Premier col qui nous conduit en Italie. Jolie petite route avec très peu de circulation, voilà le vélo comme on l’aime.
Arrivée vers 13h dans une vallée basse en Italie sous une chaleur suffocante. On s’arrête au restaurant, Maxime mange comme un ogre à une vitesse faramineuse. Pourtant je croyais m’y connaître en repas ingurgité à fond la caisse avec une carrière dans l’armée de l’air. Eh bien j’ai encore à apprendre. Je ne m’étendrai pas sur les techniques d’ingurgitation à full speed.
Nous pensions rester cloués sous la chaleur, mais on a décidé de ne pas réfléchir et vers 14h on a attaqué la côte suivante de 19 km. Ça c’est bien passé au delà de nos espérances. On a fait une petite halte baignade dans le torrent qui nous faisait des clins d’œil. Absolument sublime.
Les premières montagnes dolomitiques ont fait leur apparition, et ce n’est qu’un début.
Petit hôtel sympa, bien en Italie ça parle fort au bar et la bière est un peu moins bonne qu’en Autriche, mais on la boit quand même.
10 août bivouac dans la pampa 50 km 1640 m de dénivelé
Nous avons fait tous deux le col le plus difficile de notre vie à vélo. 1100 m de dénivelé dont de très longs passages entre 15 et 20%, même certaines portions encore plus raides. Son nom: Passo Canon di Lanza. Ensuite encore une pente à 18% en pleine chaleur vers 14 h, dure journée.
Point de bivouac très sympa on s’est baigné et lavé dans un torrent pas trop froid.
11 août camping au pied des Tre cime di Lavaredo 86 km 2031 m de dénivelé
Encore une dure journée. En finale dans des pentes à 12%, Maxime a pris une partie de mes bagages, sans doute demain toute petite étape, car cela fait 16 jours que l’on roule sans se reposer, 1566 km et 21933 m de dénivelé. Il va falloir calmer un peu le rythme.
En tout cas des Dolomites sont d’une grande beauté, malgré le fort trafic sur la route.
12 août Bivouac à 15 km de la Marmolada 52km 1280 m de dénivelé
Nous avons quitté le camping des Tre cime assez tardivement vers 9h. A priori la bête repart après un repos un peu plus long que d’habitude. On n’a fait que passer à Cortina d’Empezzo, car WE du 15 août oblige, la foule est immense. On attaque dans la foulée le col de Giau, à peu près mille mètres de dénivelé. Maxime fait la course avec les vélos justement de course, alors que moi je me traîne à mon allure habituelle, pourtant on a échangé nos sacs, lui ayant pris le plus lourd.
Le décor est fabuleux, je reconnais des parois grimpées il y a déjà presque 40 ans, snif ça passe.
Dans la descente une vision magnifique sur le Civetta la plus fabuleuse paroi des Dolomites avec ses 1200 de développement.
La Civetta et ses 1200 m de paroi et dire que des grimpeurs l’ont gravie dans les années 30, quand on pense au matériel de l’époque, prodigieux!
13 août un peu après Merano 120km 1635 m de dénivelé
Départ très matinal de notre bivouac, 6h40, on gravit le col de Fedaia à la fraîche sans beaucoup de circulation. 1000 m de dénivelé, à 9h nous y sommes. Les 6 derniers kilomètres sont très raides et continus dans les 15%, les rampes du col de Marie Blanque dans les Pyrénées, pourtant célèbres, sont moins longues et moins raides que ce qu’on trouve souvent dans les Dolomites.
La vue au cours de cette montée est époustouflante sur une multitude de parois qui émergent dans le soleil du matin.
Café à Canazei. On met le cap sur Bolzano, et nous quittons les Dolomites.
Nous passons le col de Costalunga à 1752 mètres et nous quittons les Dolomites. Un descente rapide vers Bolzano nous amène à une belle piste cyclable que je connais. Elle nous conduira au pied du col du Stelvio le deuxième des Alpes après l’Iseran. Nous poussons jusqu’à Merano, camping complet, aïe, il nous faut continuer et 6 km plus loin nous trouvons notre bonheur, ouf.
14 août Santa Maria Suisse 90 km 2384 m de dénivelé
Départ vers 8 heures, l’étape d’hier ayant été longue, 7h30 sur le vélo. Dans un premier temps on remonte le val Vinosta jusqu’à l’embranchement qui conduit au fameux col Stelvio, qui culmine à 2756 mètres. On a l’intention de monter jusque vers 1500 et de le gravir demain.
On parcourt les 45 km de fond de vallée par une piste cyclable entre les pommiers.
Arrêt à Prato allo Stelvio, où j’avais passé la nuit il y a quelques années lorsque j’avais gravi le Stelvio avec Gérard au cours d’une traversée Venise Thonon-les-Bains. Après un sérieux casse-croûte, nous reprenons la route à 13h30, et atteignons notre point prévu d’arrêt vers 15h. On se sent une forme superbe, donc c’est parti pas d’arrêt. La magie du Stelvio joue à fond, et j’arrive au col un peu après 18h, bien qu’ayant eu un petit passage à vide 5 km avant le sommet. J’ai poussé mon vélo quelquLs centaines de mètres. Maxime ne m’a pas trop attendu au sommet. le temps est mitigé.
Nous descendons sur la Suisse par le col Umbrail ou de Santa Maria, mais seulement 50 mètres de montée. Splendide descente, bivouac dans une clairière au-dessus du village. Forts orages qui se sont succédé au cours de la nuit. Mais les tentes ont bien tenu.
15 août 10km de Saint Moritz 58 km 1230 m de dénivelé
Départ vers 8h, le temps semble assez beau en ce début de matinée, mais il fait frais.
Première difficulté, l’ Ofenpass ou Pass dal Fuom, 2149 mètres d’altitude. Malgré le gros dénivelé de la veille la montée se passe assez bien.
A la descente sur Zernez, surprise on remonte de 200 mètres après une première descente. Je suis sec!!! Maxime caracole loin devant.
On teste notre premier bistrot suisse. ils acceptent les euros mais les prix! 17 euros une assiette de pâtes.
Le temps ne va pas vers le beau, on s’attend à en c.. un peu dans les derniers cols qui s’annoncent avant Interlaken.
Durant notre repas de midi des grosses trombes d’eau s’abattent. Ça se calme et nous partons à 13h30. Mais rapidement la pluie revient et s’intensifie. A 10 km de Saint Moritz nous devons attaquer notre col suivant, mais les conditions météo se dégradent, pluie forte et nuages bas, donc un col à plus de 2300 mètres cela ne nous inspire pas. On trouve une chambre chez l’habitant dans le village de Madulain. La propriétaire est sympa, et sa maison une ancienne ferme très originale avec un petit air vieillot que j’adore. Et puis on est au sec à l’abri de l’humidité.
Les prévisions météo à 4 jours sont très mauvaises, neige prévue à partir de 3000 m. Le 15 août est toujours un tournant pour le temps. On réfléchit, on consulte les horaires de train, on décide ce soir si on s’engage dans les derniers cols prévus ou si on déclare forfait en prenant le train pour Bâle.
16 août
Nous avons décidé de rejoindre Bâle à vélo mais par les fonds de vallées et non les cols, le mauvais temps y sera moins éprouvant. Un col cependant à passer l’Albulapass 2312 m juste au-dessus du village où nous nous sommes arrêtés hier. Nous allons attendre un moment pas trop défavorable pour le passer. Vers midi il est question d’une accalmie.
Une fois passé ce col nous suivrons la vallée par Chur, Zurich, Bâle et retour dans les Vosges.
16 août Chur 83 km 1043 m de dénivelé
Après une bonne nuit nous partons vers les 10 heures en direction de l’Albulapass. Le temps n’est pas à la pluie bien que très nuageux. On monte sans se faire mouiller, au sommet il fait très frais.
La redescende en direction de la vallée du Rhin se fait sous un ciel très menaçant, mais pratiquement pas de pluie. On s’arrête manger un platée de frites avec un petit bout de viande et un café, on s’en tire pour 52 euros, même la carafe d’eau ils la font payer.
Le Rhin encore tout petit
Camping à Chur, demain cap sur Zurich et ça va pas tarder à sentir la fin du voyage.
17 août Zurich 128 km 602 m de dénivelé
Après un petit déjeuner pris à l’abri de la pluie, nous partons vers les 8 heures dans une ambiance humide, petite pluie qui rend ces fonds de vallées des Alpes bien tristes.
L’itinéraire de la piste cyclable du Rhin nous balade à flanc de colline. A midi nous n’avons fait que 30 km. Nous pique-niquons au bord du Walensee.
Puis nous reprenons notre route à petit rythme. Vers 18h nous réalisons que nous n’aurons pas d’opportunité en matière de camping sauvage. Alors on appuie au max sur les pédales pour rejoindre Zurich et son camping. Nous y sommes à 19h30.
La Suisse est vraiment très chère, quelques courses pour pique-niquer: 47 euros, la place de camping 20 euros. Nous sommes contents à l’idée que nous ferons notre dernière étape suisse demain.
18 août retour à la maison pour Maxime et Altkirch pour moi
Maxime 190 km 2000 m de dénivelé
Luc 138 km 1040 m de dénivelé
Départ tardif du camping de Zurich, car la veille nous avons roulé jusque tard. Petite mesquinerie qui me fait cependant bien plaisir, nous n’avons déclaré qu’une tente au camping et on a cependant payé 40 euros à deux. La resquille ce n’est pas ce que j’aime le plus mais dans ce cas j’ai bien aimé. D’autant plus que notre place était minuscule collée contre la route passante et une voie ferrée aussi très active.
Donc départ à 9 heures en direction de Bâle. On commence par se tromper dans Zurich ce qui occasionne quelques détours, et quelques renseignements demandés. Certains Suisses dans ce coin ne parlent pas un traître mot de français, donc allemand obligatoire, par contre certains font l’effort d’essayer de parler, pas toujours bien. C’est intéressant à constater.
Une fois sur la route de Bâle nous prenons un bon rythme malgré le vent défavorable, qui impose des efforts supplémentaires. Arrivée à Bâle vers 16 heures. Nous négocions bien la traversée de la vile sans perte de temps.
Nous retrouvons la France à Saint-Louis. Nous prenons la direction Altkirch. A Hesingue après 105 kilomètres nous faisons notre seconde pause casse-croûte.
Elle lui trottait dans la tête depuis le matin, l’envie de rentrer à Ventron d’une traite. Il est 17 heures et la distance à parcourir est de 90 kilomètres avec vent défavorable et le col d’Oderen à passer. Je ne me sens pas de tenter l’expérience. Cependant j’encourage Maxime à se lancer si c’est son envie, malgré ses scrupules à me laisser. Donc je le vois disparaître rapidement. Il arrivera chez lui à 22 heures. Pas mal, Zurich Ventron avec des sacoches et vent défavorable.
Pour ma part je repars sur un rythme plus calme, cependant il me faut appuyer sur les pédales, car il y a des bosses et toujours ce vent dans la figure depuis 4 jours.
La fin d’après-midi est très belle et malgré la fatigue je trouve très agréable de rouler sur cette route vallonnée. Du hauts des monticules on aperçoit très clairement les Vosges.
La fin est proche. A Altkirch j’ai quelque peine à trouver un point de chute pour la nuit. Un hôtel très sympathique me permet de dîner, mais n’ayant plus de chambre libre, la patronne m’autorise à planter ma tente dans la forêt attenante qui domine l’établissement. Je fête à ma manière la fin de cette belle expérience, qui nous a conduits nous l’équipe improbable de deux protagonistes de 40 ans d’écart au cœur des Alpes.
Superbe nuit, je ne mets pas le double-toit de ma tente et j’ai de grands arbres en guise de voûte de cathédrale. J’ai un peu de mal à dormir correctement car je me suis installé de nuit et ce n’est pas très plat, et la vin a peut-être été un peu trop bon, beau Haut-Médoc. Je sais nous sommes en Alsace mais avec un filet de bœuf et une belle palette de fromage, de toute évidence un rouge consistant s’impose.
19 août Cornimont fin de voyage 64 km 732 m de dénivelé
La nuit dans ma forêt n’a pas été très confortable.A 7 heures je descends la pelouse de l’hôtel et pars. Je réussis à trouver un itinéraire à travers de petits villages jusqu’à Thann, afin d’éviter les grands axes au fort trafic. Arrivée dans cette ville vers 9 heures, je fais un très agréable et copieux petit déjeuner. Sur les 6 villages traversés pas un seul n’avait de bistrot. Cela montre à l’évidence que l’on est en pleine désertification des campagnes.
Un peu avant 10 heures je reprends ma route à bonne allure. les 31000 mètres de dénivelé accumulés depuis le 27 juillet manifestement m’ont donné la pêche. A vive allure je monte le col d’Oderen, col de départ et col d’arrivée de notre aventure. Je roule un peu avec un Allemand en voyage avec son fils, puis sur les derniers kilomètres avant le sommet avec un cycliste en vélo de course, qui a une bonne expérience du voyage à vélo. J’arrive au col à 11 heures 15, les Allemands me rejoignent. Mon téléphone n’a pas de réseau pour annoncer mon arrivée imminente à Danielle, le cycliste allemand gentiment me prête le sien.
Vous pouvez constater sur cette dernière photo que j’ai perdu ma petite bedaine, mais faites- moi confiance pour la reprendre malheureusement assez vite! Je suis avec le jeune Allemand.
Après un bon moment passé à discuter je me lance dans la descente et retrouve avec joie Cornimont et Danièle.
Bilan: très belle expérience inter-générationnelle, qui demande à chacun à s’adapter à l’autre, ce qui n’a pas été trop difficile, sauf en matière de longueur d’étapes et d’absence de jours de repos!
Distance totale: 2299 kilomètres
Dénivelé total: 31864 mètres
Dans ma planification j’avais prévu plus. D’une part, nous avons écourté notre traversée des Dolomites, car gros trafic en août et puis les pentes sont très difficiles, et d’autre part le mauvais temps en Suisse nous a amenés à éviter les grands cols du centre du pays, ce qui a entraîné une baisse sensible de la distance parcourue.
Merci à ceux qui nous ont encouragés par leurs petits mots et aussi à tous ceux qui ont pris de leur temps pour nous suivre.
Découvrez mes balades à pied, dans les livres et autrement…
- Boucle d’un mois au nord Laos à vélo - Fév 2, 2016
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