Il n’y a que le sud où la promiscuité oblige à rester allongé pour griller, d’un côté, puis de l’autre, avant de se frayer un chemin pour aller nager. Les plages de l’ouest offrent une palette d’activités étonnante.
Du tourisme à la mer? Des vacances sur le bord de la Manche… il n’y a pas que le farniente sur la plage. Clichés.
Quelques vues :
Plonger
Nager, même quand il n’y a pas d’eau…
Apprendre, optimiste, à naviguer
S’entraîner au canoë-kayak sur le sable
Ou bien marcher le long du rivage sur le sentier des douaniers
Ramasser des coquillages
Bronzer entre deux actes
Jouer presque nu dans le sable
Ou au ballon quand le ciel se couvre
Tester la piste du risque au club Mickey
Bâtir des châteaux sapés par la mer
Ou des forteresses loin des flots
Voire des œuvres monumentales
Regarder sous les jupes quand ça balance
Draguer les filles quand on est ado
Ou s’isoler en couple dans un coin désert
Regarder la jeunesse qui passe
Ou méditer sur l’infini…
La plage est un lieu de liberté, surtout pour les ados.
Ils s’y montrent quasi nus, tels que la nature les a faits, aussi à poil que sur les réseaux sociaux. Seul le slip minimum est de rigueur, hier string, aujourd’hui short long avec ceinture blindée pour imiter les islamo-catho-puritains « vus à la télé ». Rien de plus imitateur qu’un ado.
Les ados vivent en bande, garçons et filles mêlés, mais guère avant 14 ans. Les jeux des genres ne sont pas les mêmes et seules les hormones les rapprochent quand elles s’éveillent.
Les filles papotent, mesurent du regard le maillot de bain des autres ou l’ampleur de la poitrine, ou encore le hâle et la marque de crème solaire.
Les garçons exhibent leurs muscles, émoustillés des autres, friment à se jeter à l’eau, à s’arroser, à plonger, à faire des figures. Ils luttent parfois dans le sable mais les étreintes sont trop abrasives pour durer longtemps. Ils préfèrent se mesurer au ballon.
Ils posent leurs affaires dans un coin mais n’occupent pas de territoire comme les familles. Ils vivent en marge, le coin de rocher de la plage, la proximité du filet de volley, le sable mouillé de la mer tout juste retirée.
Que ce soient les vôtres ou ceux des autres, ils ont la beauté de leur liberté. Ils n’ont pas à calculer, pas à écrire, pas même à parler. Rien de ce que l’école valorise n’a cours sur la plage.
Les ados se montrent tels qu’en eux-mêmes, jeunesse qui repousse éternelle, année après année, génération après génération, belle humanité à l’état de nature.
Les familles à la plage transportent la maison sur la grève.
Parasol, matelas, tente coupe-vent, matériel à fouir le sable ou à pêcher la crevette, glacière parfois, tout rappelle le home. Avec le sable en guise de pelouse.
Il s’agit d’occuper un territoire, ni trop proche des autres, ni trop loin, afin de pouvoir socialiser.
Ce sont souvent les enfants sortis des vagissements qui engagent la conversation.
Un ballon tombé trop près d’un dormeur encrémé, des excuses pour le sable qu’on déplace et qu’un vent vicieux envoie sur l’allongée aux lunettes noires, et voilà le voisinage conquis. Papotages et ragotages sont un plaisir partagé.
Sauf à être snob et à se juger meilleur. Auquel cas la famille est comme un château fort. Aucun regard sur les voisins, ils sont priés d’admirer. L’organisation de la mère de famille envers les petits, l’autorité du père de famille sur les moyens, la prestance des filles et les muscles des ados, l’engouement de tous pour aller dans l’eau, nager en virtuose, s’ébrouer d’un coup, puis se ranger sur les nattes, toute peau dehors pour bronzer.
Certaines plages sont faites pour se montrer, d’autres pour s’isoler. Certaines pour jouer, d’autres pour pêcher. Tout l’art est de s’organiser et de le montrer. Le déshabillage sur la plage est tout un style qui révèle son statut.
Pâleur gamine et gros seins maternels dénoncent la mère poule.
Surf ou bateau prouvent que, même dans le farniente d’été, être actif est un art de vivre.
Se mouiller les pieds ou les fesses ne dit pas la même chose des gamins observés.
Certains font le mort presque nus, d’autres jouent presque tout habillés.
Question de style…
Commentaires poilants. On repère les pédophiles à vingt bornes, rien qu’en triangulant leurs petites haines et leurs petites frustrations.