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Voyage en Roumanie : un pays que j’ai adoré!

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sibiu roumanieRécit de voyage en Roumanie pour un séjour d’une semaine entre Bucarest, l’Olténie et la Transylvanie pour découvrir les Carpates, Sibiu, Sighisoara ou encore Brasov…

 

J’ai fait un voyage d’une semaine en Roumanie fin avril et je viens ici raconter mon périple et peut être donner des idées à ceux qui liront ce récit de voyage, car j’ai franchement adoré ce pays!

Bucarest, le petit Paris de l’Est

Je suis arrivé à l’aéroport de Bucarest Baneasa un dimanche après-midi. Ma première impression a été: « Dans quoi est-ce que je me suis lancé encore? ». Oui car il faut avouer que le grand hangar d’accueil à peine aménagé m’a laissé, comment dire, une sensation plutôt inconfortable. Une fois sorti de l’aéroport, j’ai rejoint le centre ville de Bucarest en bus. Ne voyant aucun arrêt en face du terminal, et me méfiant de l’honnêteté des chauffeurs de taxi j’ai demandé à un employé de l’aéroport où je pouvais prendre le bus. Je parle anglais couramment et je pense avoir compris son explication. Je me rends donc à ce qui me semble être un arrêt de bus. Particularité des bus à Bucarest: si vous n’achetez pas votre ticket avant de monter, vous ne pourrez pas l’acheter au chauffeur. Ce dernier étant protégé par une vitre en plexiglas. Ne connaissant pas ce principe, je suis monté dans le bus sans payer, comme beaucoup de personnes visiblement. Arrivé à la « Gara de Nord », je rejoins mon hôtel, enfin l’auberge de jeunesse que j’avais réservé avant mon départ. A tous les jeunes voyageurs, je vous conseille vivement le « Butterfly Villa Hostel »: personnel accueillant, très arrangeant et chambres très propres. Une fois le check-in je décide d’aller visiter la ville.

Bucarest, « le petit Paris » de l’Est pour certains. J’avais quelques appréhensions sur cette ville. Mas j’ai été agréablement surpris, voire même séduit. L’architecture différente d’un bâtiment à l’autre, les nombreux parcs de la ville, toutes les églises et monastères… Sans oublier l’Arc de Triomphe, l’athénée roumain ou encore l’imposante « Casa poporului », merveille d’architecture et reflet de la folie d’un homme: Ceaucescu! Après une longue promenade dans la ville, je décide d’aller à Lipscani, quartier animé ou se concentrent des bars, des pubs et des restaurants. J’ai passé deux jours dans cette ville sous un soleil radieux. Le deuxième jour j’avais rendez-vous avec un guide que l’auberge m’avait conseillé: « Guided Bucharest – Free City Tours ». Je vous le conseille à mon tour car j’ai vraiment adoré la visite et en plus c’est gratuit!! Bien entendu laissez un pourboire à la fin 😉 ça fait toujours plaisir. Le guide connaissait parfaitement l’histoire de Bucarest et ses monuments. J’avais trouvé intéressant de pouvoir connaître l’histoire des bâtiments que j’avais vus la veille en me promenant. Une visite très intéressante et pas rasoir du tout (contrairement à d’autres visites gratuites que j’ai pues faire à Bratislava où le guide récitait sa leçon apprise par coeur!!!). La visite se fait uniquement en anglais par contre!

J’aurais tout de même deux réserves, ou deux conseils:

– faites attention aux chiens errants dans le centre ville, résultat d’une politique interdisant l’euthanasie des animaux

– si vous voyagez seuls, ne vous laissez pas aborder par une fille qui vous demande l’heure dans un parc!! Elles veulent faire plus que discuter!

Quand je vous disais que l’hôtel était arrangeant, j’ai passé la deuxième nuit dans un studio proche du centre ville. J’étais à Bucarest le weekend de Pâques. Or, Pâques est la fête religieuse la plus importante des orthodoxes. L’auberge voulait fermait un soir et m’a proposé de me reloger dans un studio (plus confortable) pour le même prix! Bon l’extérieur du bâtiment était dès plus moches: une sorte de grosse tour HLM probablement construite pendant l’ère communiste. L’ascenseur était tout simplement effrayant: il descendait de quelques centimètres quand on posait un pied dedans et pouvait accueillir au max 2 personnes.Pour vous dire, j’ai vite préféré prendre les escaliers, sombres et lugubres, pour monter, ou descendre, les 4 étages! Mais le studio était impeccable, moderne et très propre! Je pense que ce sera un peu le leitmotiv de mon voyage: se méfiez des apparences et regarder au-delà!

Vers les monts Fagaras

Bref, le lendemain matin, je louais une voiture (assez confortable) pour le périple qui m’attendait. J’ai pris l’autoroute jusque Pitesti. Seule autoroute du pays! Je n’avais d’ailleurs jamais vu un piéton traverser une autoroute auparavant ou bien faire du stop sur la BAD. A Pitesti (ville industrielle sans grand intérêt), je suis allé chercher deux amies roumaines rencontrées à la fac en France. Direction: Transfagarasan Highway (la plus belle route du monde, paraît-il). Premier stop: Curtea de Arges pour visiter l’église. Une église colorée et tout simplement magnifique! A voir! Deuxième stop: une citadelle en ruine sur un flanc de montagne, 1430 marches à gravir pour y accéder! Un bel effort pour une belle vue panoramique! Ensuite nous nous sommes arrêtés à un barrage: une très belle vue du lac avec les montagnes Fagaras en arrière plan. A partir de là, la route se gâte un peu: innombrables nids de poule, route délabrée… Bref, une conduite douce, de bons amortisseurs et un peu de patience… pour arriver à un relais de montagne. C’est là où tout se joue! Soit la route est ouverte et vous continuez votre chemin vers la crème de la crème des paysages et une route à couper le souffle, soit la route (à + de 2000m d’altitude) est fermée parce qu’il y a trop de neige et vous faites demi-tour :s. Sachez qu’entre novembre et juin, la route est quasiment toujours fermée. Je n’ai malheureusement pas pu voir si c’était effectivement la plus belle route du monde… Une bonne occasion de retourner dans ce pays! Après des heures de conduite sur des routes parfois à la limite du praticable j’ai rejoint la route principale en direction de Sibiu.

 

Sibiu, ville pleine de charme

 

Nous sommes donc arrivés à Sibiu le soir. J’étais exténué des centaines de kilomètres que j’avais avalés toute la journée. Mes amies voulaient tout de même sortir. Après tout, on est pas tous les jours en Roumanie et en compagnie de charmantes roumaines! 😉 Nous sommes donc allés dans le centre pour boire un coup. Quelques bars étaient encore ouverts, des gens en terrasse, une ambiance calme et reposante. A l’image de la ville! Le lendemain matin, nous sommes retournés en ville pour visiter. Très franchement, c’est la ville que j’ai préférée pendant mon périple. Petite et pleine de charme. Capitale européenne de la culture en 2007 (avec Luxembourg), Sibiu ressemble étrangement à une ville allemande. Et pour cause, Sibiu porte également le nom allemand de « Hermannstadt ». Une large rue piétonne commerçante très vivante débouche sur une grande place aux bâtiments très colorés. A voir également: l’imposante cathédrale orthodoxe de la « strada mitropoliei »! Je n’ai malheureusement pas pu y rester plus longtemps mais Sibiu est un passage obligatoire lors d’un voyage en Transylvanie.

Sighisoara, berceau de Vlad Dracul

Nous avons donc repris la route, destination Sighisoara. A seulement 1h de route de Sibiu, Sighisoara vous fait entrer dans un monde différent et une époque différente. Cette vielle cité féodale parfaitement conservée était le berceau d’un certain Vlad Dracul père du sanguinaire Vlad Tepes. C’est de ce dernier dont s’est inspiré Bram Stoker pour créer son personnage de Dracula. Un vrai dépaysement. On se croirait presque revenu au XVème siècle avec ses vielles maisons, ses rues pavés, ses remparts et le symbole de la ville: la tour de l’horloge (turnul cu ceas). Il est possible de monter au sommet de la tour et ainsi avoir une belle vue sur la ville. Un musée d’histoire est également aménagé dans la tour. En contre-bas de la cité, dans la ville moderne, au milieu d’un champ, une église colorée vaut peut être une belle photo!

Symbole de toute une région, la Transylvanie, voire de tout un pays, il est possible de manger dans la maison natale de Vlad Dracul. Une taverne où l’on y mange très bien. Nous avons même eu le droit à une visite de la maison par le serveur. Enfin, pour 35€ vous pouvez séjourner dans la « Maison de Grand Maman ». Très vieille maison où le confort est rustique mais l’expérience « en vaut la chandelle ». Et ça colle très bien avec l’ambiance de ville d’autrefois qui règne à Sighisoara.

Les Carpates, montagne et air frais

Après la nuit dans la fameuse « Maison de Grand Maman », nous avons pris la route en direction de Busteni, station au pied des Carpates. Prendre un peu d’altitude et le bon air frais de la montagne! C’était, tout du moins, ce qui était prévu à la base. En effet, il y a un téléphérique qui permet d’accéder à plus de 2000m d’altitude et voir « le sphinx », un rocher à la forme « curieuse ». Seulement le premier jour nous sommes arrivés trop tard, le téléphérique était fermé. Aucun problème! Nous sommes à la montagne. A l’entrée d’une forêt, un panneau indique: « Cascade hurlante, 35min ». Qu’à cela ne tienne! Une petite randonnée! En chemin on rencontre très vite un problème: il y a deux chemins symbolisés par deux signes. Ne sachant pas au bout de quel chemin se trouve la cascade, on opte au hasard pour le « triangle bleu ». Puis on tombe sur un autre panneau: « Atentie la ursi »… traduisez… « Attention aux ours ». Bon, là, très vite, on ne se sent plus vraiment en sécurité! D’autant plus qu’on commençait à s’enterrer de plus en plus dans la forêt. Pas un randonneur, personne. Même le chemin sur lequel on marchait disparaissait. Il fallait parfois escaladé des troncs d’arbres pour continuer son chemin. Après une bonne heure et demie de marche, nous n’avions toujours pas trouvé la cascade. Au moment de faire demi-tour, on entend un bruit! Je m’accroupis et j’aperçois au loin un animal trapu et foncé qui s’éloigne. J’ai tout de suite pensé à un ourson. Quelques secondes plus tard, le même bruit. Mais là, l’animal ressemblait plus à un chamois. Je ne sais toujours pas aujourd’hui ce qu’était le premier animal… :s Mais toujours est-il que nous n’étions pas très fiers… Finalement, nous sommes revenus sur nos pas, avons suivi l’autre chemin et trouvé la fameuse « cascade hurlante »! Nous avons également croisé des randonneurs: une famille de français! Heureux hasard.

 

Les châteaux de Transylvanie : Rasnov, Peles, Bran

Le lendemain matin, nous décidons de retourner au téléphérique pour aller voir « le sphinx ». Grand vent au sommet, téléphérique fermé. Nous quittons donc Busteni direction Sinaia à 10km. Plus d’une heure après, nous arrivons enfin à Sinaia. Oui, une crevaison m’a légèrement retardé! Heureusement, un mec dans une station service m’a aidé à changer la roue. Bref, Sinaia. S’il y a bien un château à visiter en Roumanie, c’est certainement le Château Peles! Aujourd’hui, c’est probablement le plus beau château que j’ai visité! A moins d’être passionné, il est inutile de visiter les 3 niveaux du château. Les deux premiers sont suffisants pour admirer le chef d’œuvre architectural et l’influence allemande du château.

Une fois la visite terminée, nous sommes allés à Rasnov. Peu connue des touristes étrangers mais très bien conservée, la citadelle de Rasnov est bien plus petite que celle de Sighisoara. La vue sur les Carpates vaut le détour (à une dizaine de kilomètres de Brasov)! Enfin, nous sommes arrivés à Brasov pour y passer la nuit. Malheureusement je ne suis resté que quelques heures à Brasov. Les grandes lettres « BRASOV » sur le flanc de la montagne me rappelle curieusement une autre ville… ^^ La place centrale m’a rappelé un peu celle de Sibiu, mais en moins charmante. Enfin vous ne pouvez pas rater l’église noire de Brasov, monument emblématique de la ville, derrière la grande place.

Le lendemain matin, direction Bran pour visiter le château qui a servi de décor pour le roman « Dracula ». Ironie de l’histoire, Vlad Dracul et Vlad Tepes n’auraient jamais vécu dans ce château. Enfin, Bram Stoker lui-même ne se serait jamais rendu à Bran… Malheureusement, les restaurants, les bars et les échoppes à l’effigie de Dracula au pied du château brisent un peu le mythe et le folklore. Je regrette vraiment l’utilisation massive de l’image de Dracula qui sert uniquement à attirer le touriste. D’ailleurs, la masse de touristes qui y affluent rend parfois la visite d’une pièce impossible, ou vite énervante ! Cependant le château est superbe. Situé dans un décor typique de la Transylvanie où les montagnes et les forêts font tout le charme du site. A choisir entre le château Peles de Sinaia et le château de Bran, je retournerai sans hésiter à Peles. Seulement, un voyage en Transylvanie sans passer par Bran, c’est comme se rendre à Paris et sans aller à la Tour Eiffel…

Targoviste, une ville au riche passé historique

La dernière étape de mon voyage me conduit à Targoviste. Mais avant, puisque chez moi, un voyage porte toujours son lot de mésaventures, je me suis tout simplement fait arrêter par la police roumaine pour excès de vitesse dans un village. Petite précision : les villages en Roumanie sont longilignes et peuvent parfois faire des kilomètres. Toutes les maisons sont construites le long de la route principale et l’on oublie parfois vite qu’on est encore dans le village. Gardez votre calme avec la police roumaine où vous allez y passer des heures. Heureusement pour moi, mes amies roumaines étaient là. Elles ont négocié ma « liberté sous caution » (pour ne pas appeler ça une corruption) à 50€. 🙂

Bref. J’arrive enfin à Targoviste. Ville pleine d’histoire puisque Vlad Tepes est né à Targoviste. C’est également là que Ceaucescu et sa femme ont été jugés puis exécutés en 1989. Je vous conseille de visiter le château, enfin les ruines, et la tour de Chindia. Le site était malheureusement fermé quand nous sommes arrivés. Nous avons donc visité le zoo et le parc de Targoviste.

Voilà le voyage touche à sa fin. Le dernier soir, j’ai été accueilli par les parents d’une de mes amies. Wow quel accueil ! La mère de mon amie a tenu à me faire gouter toutes les spécialités roumaines qu’elle avait cuisinées. Son père m’a fait gouter un alcool roumain: la Tuica. Il m’en a également donné pour mes parents. J’ai vraiment senti qu’ils étaient contents d’avoir un « étranger » chez eux.

Oubliez tous les préjugés sur la Roumanie et les roumains et n’hésitez pas à aller visiter ce pays ! Les roumains sont chaleureux, accueillants et très serviables. Et si ce n’est pas pour les roumains, plongez vous dans de superbes paysages ! Il y a tant de choses à voir. Je n’ai pas tout fait mais je suis persuadé que j’y retournerai un jour. Mes amies m’ont fait passer un voyage inoubliable et je les en remercie. Alors, visitez la Roumanie !

Bon plan pour les étudiants:

Si vous êtes étudiant, pensez à prendre votre carte avec vous. Elle vous permettra d’avoir des réductions assez importantes dans de nombreux sites touristiques (musées de Bucarest, Casa poporului, tour de Sighisoara, châteaux de Sinaia et Bran…)

Si vous avez des questions avant de partir en Roumanie, n’hésitez pas à me contacter. Je serai ravi de vous aider.

Bonne lecture.

Vincent

 

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2 commentaires sur “Voyage en Roumanie : un pays que j’ai adoré!”

  1. La Transylvanie n’est pas uniquement incontournable de par sa centralité. C’est vraiment une région forte d’une identité et d’une histoire très riche, qui se retrouve au détours de chaque ville. Le triangle Sighsoara – Sibiu – Brasov offre un nombre d’excursions, de découvertes incroyable. Sans oublier les paysages ruraux et les petits trésors comme Viscri, à un quart d’heure à peine de Sighisoara… As-tu l’occasion de découvrir?

  2. Bonjour et merci pour cet article.
    Ton récit m’a ramenée à mon dernier voyage en Roumanie. Comme toi, j’ai été très touchée par ce pays, dont on donne des images souvent négatives dans les médias en France. Ce pays est injustement boudé par les touristes. Pourtant, il y a beaucoup de belles choses, des paysages, un riche passé culturel et historique. J’ai eu la chance de visiter Bucarest avec un ami habitant dans cette ville et j’ai découvert une ville inattendue, qui n’est pas belle, mais très intéressante et instructive.

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