Bienvenue en Savoie, au coeur du massif des Bauges… Un week-end enchanteur en montagne, entre randonnée et escalade à la découverte du mont Margériaz…
Partis pour un week-end qui aurait pu être chaud et ensoleillé, nous sommes arrivés dans la nuit et le froid au pays des sept nains. Un magnifique chalet tout en bois avec de ravissantes mezzanines au-dessus de la grande pièce centrale, tout en bois sculpté, étoile des neiges, petits cœurs amoureux, suspendus, accrochés, collés, cloués, petits skieurs le long des murs, belle cotonnade en rouge et crème, très cosy, très montagne, très savoyard.
Ce qu’on était sensé voir de notre gite… (photo du site web)
photos du gîte, site web
Le lendemain, départ pour le Mont Margériaz. Montée rude et raide le long des pistes de ski et à travers les troncs immenses de la forêt, comme de gigantesques piliers de cathédrale à moitié effacés par le brouillard et les bourrasques de petits flocons de neige.
Pour l’ambiance, la photo de la webcam du jour et les flocons de neige sont à rajouter…
Ambiance de décor d’opéra digne de Pelléas et Mélisande, version hiver.
On grimpe toujours, la forêt est remplacée par les pierriers, les feuilles mortes par les graviers. Chutes de pierre, parfois, glissades, souvent, l’attention est sous les pieds car pour la vue on peut repasser… Cela nous évite de voir le vide mais aussi le paysage sensé être superbe. Après deux bonnes heures de grimpette ardue un câble longe la paroi pour nous aider à grimper jusqu’à une échelle de fer, froide, glissante et peu accueillante pour nous ouvrir la porte de ce défilé étroit.
Les rochers et le câble (photo Béa)
Je grimpe, tirée par le haut, poussée par le bas, et un haut couloir pierreux et étroit nous mène au sommet.
Les valeureux grimpeurs à la sortie de l’épreuve de l’échelle…(photo Béa) Le défilé vu du haut. Il faut savoir passer par la voie étroite pour atteindre le sommet (photo Béa)
Le Mont Blanc nous nargue de son absence à travers le brouillard qui nappe tout le paysage. Petite photo souvenir au sommet et hors de question de redescendre par la même voie, qui risque de devenir bien trop rapide pour une descente à glissades intempestives vu la pente et l’humidité ambiante. A moins de jouer à la fête foraine en se croyant sur un toboggan. Tout est trempé et les feuilles mortes forment un matelas doré et luisant, très efficace pour se retrouver le cul par terre. Nous partons vers la droite, toujours à droite professeur comme dirait Tintin. Nous voulons maintenant rejoindre au plus vite notre parking de départ au col de Plainpalais. Au plus vite, avez-vous dit ? Mais la signalétique laisse à désirer dans les Bauges, il paraît que c’est bien connu… et nous perdons les traces.
Et là, plof, plof, plof, comme par enchantement, arrivent une famille de trois lutins, survêtement étanche, bondissant sur les pierres, sautant les racines croche-pieds et qui nous indiquent un chemin de descente vers ce qui devrait être une route, lointaine, mais promise. Mais, trop à gauche vraiment et nous décidons de remonter au Col des Vernes sur la crête pour nous rapprocher du parking attendu, souhaité, désiré, … Une bonne demi-heure de montée encore et au col, plof, plof, plof, comme par enchantement, réapparaissent nos trois lutins sautillants. Ils nous rassurent sur notre volte-face et nous indique le nouveau chemin à suivre et quelques chamois à observer si nous savons marcher comme les Sioux, en silence… Et hop, ils disparaissent de nouveau en bondissant vers la vallée.
Le chemin est looooonnnng… 4 h 45 indique la flèche jaune en direction de la Féclaz. Alors courage, entrons dans la forêt magique. Le ciel est gris et bas, le brouillard est là, tout est nappé de brume, ouaté de blanc. Les écorces des troncs retiennent les flocons et les brins d’herbe plient sous la neige, pas encore givre, mais il fait quand même zéro degré.
C’est une marche enchanteresse qui me dilate le cœur de plaisir, la couleur des feuilles, la douceur du sol herbeux, la puissance des chênes déjà décharnés, l’ambiance hivernale surprenante pour cette mi-octobre, tout concourt à une vision onirique et transfigurée de la nature.
La caravane passe… le temps aussi et de nouveau nous avons perdu les traces.
Et là, plof, plof, plof, comme par enchantement, un lutin costaud et solitaire, sac à dos et mollets sportifs, courant, sautant vient nous remettre dans la bonne direction et disparait en bondissant comme un chamois dans la forêt.
La fin de l’après-midi arrive doucement, mais plus bas, un fermier appelle ses vaches pour la traite. La civilisation n’est pas loin. Une ferme, enfin, et trois chasseurs qui ont terminé leur battue avec leurs chiens. On s’arrête et là, plof, plof, plof, comme par enchantement, un grand lutin bondissant répond à notre interrogation anxieuse : c’est par où ? encore combien de temps ? Non, nous ne pourrons pas arriver avant la nuit, encore deux bonnes heures de marche, plutôt rapide. Mais les chasseurs sont de braves gens (malgré tout) et l’un des trois, après concertation, discussion, réflexion, décide de nous ramener au parking. Tous les sept ? Oui. Dans sa voiture ? Oui. Alors c’est parti, et merci monsieur Patrick !
Nous dégusterons douche chaude et feu de bois dans notre gîte chaleureux avant les spaghettis sauce bolognaise.
Renseignements pratiques :Hébergement :
Mont Margeriaz 1845 m.
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Gîte La Chappinière, – 73230 La Féclaz, Tél : 04 79 25 02 72 / 06 85 22 60 92
Pour apprécier cette randonnée sous un beau soleil de septembre… les veinards ! et après coup, il fallait être fous pour faire cette sortie sous ce temps !